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3,95

sur 210 notes
Il ne se passe jamais rien de palpitant à Carmel city.
Doc Stoeger, le rédacteur en chef du Clarion, la feuille de chou locale et spécialiste à ses heures perdues de l'oeuvre de Lewis Carrol comble l'ennui en passant son temps à jouer aux jouer aux échecs et à s'enfiler des verres de whisky au bar du coin chez Smilley jusqu' à une nuit de folie où il ne sait plus ou donner de la tête...
de divagations en surprises dans un coffre pas fort,
à la rencontre d'un fou dans une maison hantée, de gangsters doubles et d'un troisième type..
On plonge en plein délire éthylique
sauf que Doc sait encaisser et a plus d'une tour, d'une reine et d'une flasque dans son chapeau pour faire échec et mat au surnaturel.
Un mélange des codes du roman noir, du polar et du fantastique qui s'accordent à merveille avec Alice et Fredric Brown.
La nuit du Jabberwock, on en voit plus de 36 chandelles...romaines !
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Quelle histoire délicieuse ! l'Amérique de Capra y croise l'Angleterre de Lewis Carroll. le héros pourrait reprendre la dédicace qui clôt « La Vie est belle »: « un homme qui a des amis n'est pas un raté.» Doc Stoeger vit dans une petite ville tranquille où il désespère de sortir un bon article, d'autant plus qu'il écarte tous les sujets intéressants dès lors que leur publication pourrait nuire à de braves gens. Une nuit de délire lui permettra de passer de l'autre côté du miroir pour une chasse au Jabberwock. Nouvel Alice, en moins rêveur et beaucoup plus alcoolisé, Il affrontera les slictueux toves [qui] /Sur Vallouinde gyraient et vriblaient. / [alors que], Tout smouales étaient les borogoves ;/ [et que] Les verchons fourgus bourniflaient. 
Le lecteur finira le roman et sa nuit blanche tout ébouriffé, son cerveau droit et son cerveau gauche réconciliés, l'oeil humide de constater que les méchants sont trop crétins pour s'en tirer et que les gens honnêtes sont généralement récompensés, sauf si on les tue avant ou s'ils ne tiennent pas le whisky.
« Apportez bien vite les verres et les flacons,
Parsemez la table de boutons et de son :
Des chats dans le café, des rats dans la verveine…
Trois fois trente hourrahs pour Alice la Reine. »


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Doc Stoeger est propriétaire-rédacteur en chef du Carmel City Clarion, gazette locale d'une petite ville de l'Illinois, et passionné de littérature, grand fan de Lewis Carroll. À Carmel City, il ne se passe jamais grand chose, mais cette nuit va dépasser toutes les espérances de Doc, accident de la route, cambriolage de banque, poursuite de bandits, assassinats, plus une mystérieuse affaire fantastique, en lien avec les écrits de Lewis Carroll. le rythme est effréné, l'humour très présent, l'alcool aussi. J'ai beaucoup aimé l'intervention du fantastique dans ce polar déjanté, j'ai aimé les moments où l'on ne sait plus trop où se situe la réalité, si on est en pleine ivresse, ou crise de delirium tremens, ou si l'on est passé de l'autre côté du miroir. C'est une lecture addictive, je n'ai pu lâcher ce livre avant d'en connaître la fin. C'est bien écrit, rythmé, érudit, et un peu fou comme j'aime, mais cela reste un polar avant d'être un récit fantastique, c'est peut-être mon seul regret.
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Fredric Brown s'inspire d'un poème de Lewis Carroll pour faire passer le personnage principal de l'autre côté du miroir. Doc Stoeger se croit fou ou à moitié, suite à sa rencontre avec un bizarre inconnu. L'histoire se complique avec des morts qui s'ajoutent. Il faudra attendre la fin pour comprendre la machination du criminel auquel on ne s'attend pas. L'humour est en profondeur de l'histoire avec beaucoup de discrétion.
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Doc Stoeger, propriétaire du Carmel city Clairon, désespère d'avoir autre chose à publier que les potins de la ville comme l'annonce de la kermesse paroissiale à venir. En dehors de son activité au journal, il passe son temps au bar du coin à boire, à jouer aux échecs tout en citant Lewis Caroll dont il est un fan absolu.
Ses espoirs vont être assouvis au-delà de tout. Cette nuit-là, alors qu'il a bouclé sa terne édition hebdomadaire, il rencontre un étrange bonhomme qui lui promet de le faire pénétrer de l'autre côté du miroir, dans l'univers d'Alice. Mais accident, cambriolage, évasion d'un asile de fou, présence de dangereux gangsters dans la ville surviennent et retardent sans cesse ses projets.
Je n'avais pas lu de Fredric Brown depuis de bien longues années. Il a fallu un défi pour que j'y revienne et je dois avouer que j'avais une petite appréhension. Comment allais-je retrouver cet auteur dont j'étais si fan ado, soit il y a bien, bien longtemps ?
Les retrouvailles ont été heureuses. Maison hantée, vrais méchants, poursuites… En bon joueur d'échecs et grand amateur de whisky, Doc devra démêler cette nuit-là de nombreux mystères pour sauver sa peau.
Je suis tellement enchantée que je vais relire « Martiens, go home ! » qui m'a laissé un souvenir réjoui.
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Quel livre, un vrai roman qui vous tourneboule ! Demi fantastique, à demi policier, on ne sait plus sur quel pied danser ! mais on danse, ça valse ! et tout ça le temps de le dire. Rien ne se passe de bien intéressant pour boucher le petit blanc du journal local ! que cela ne tienne, il suffit de demander et la magie opère.
Quelle aventure, sous un fond d'Alice, de stratégie fine comme une partie d'échecs. On se demande bien tout le long du livre mais que se cache-t-il derrière tant d'événements en une seule nuit.
C'est un genre que je ne connaissais pas, ça se lit bien, on est pris par le suspense, la magie, l'action à tout va.
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J'ai découvert Fredric Brown au début des années 80 avec un volume des défuntes édition NéO. Lequel ? Aucune idée ! Mais je sais qu'à partir de ce moment-là, je n'ai eu de cesse de lire tout Fredric Brown. Polar, SF. du fantastique ? Il en a fait aussi. Car doit-on vraiment considérer le roman Martians Go Home ! comme de pure SF ?

Bref. J'ai lu La nuit du Jabberwock dans une édition J'ai Lu achetée d'occasion à la fin des années 80. Il y a plus de trente ans, quoi ! le trouver il y a peu dans sa première édition française m'a donné envie de le relire et de le redécouvrir. Il est génial.

N'en déplaise à certains, il n'y a rien de fantastique (pas plus que de SF) dans ce roman policier bien tordu. Bien sûr, l'un des protagonistes disparaît, et comme joue le rôle d'un personnage inspiré des oeuvres de Lewis Carroll, il est tentant de considérer l'existence d'une touche de fantastique. Mais le narrateur, héros de cette aventure meurtrière, n'épilogue pas sur les tenant et aboutissant de l'enquête de police qui suit cette nuit mouvementée. Ha ! s'il pouvait ce passé quelque chose dans la nuit de jeudi à vendredi ! Et le jour où il se passe enfin quelque chose, notre héros est à deux doigts de le regretter.

Et le héros justement ! Un journaliste, alcoolique, passionné des oeuvres de Lewis Carroll et des échecs. Son côté alcoolique est peut-être un chouia excessif. Je n'ai pas compté combien de verres de Whisky il est sensé s'enfiler en une nuit, mais le total ne doit pas être loin des deux bouteilles. Si si ! Deux bouteilles. C'est un personnage de roman, ce n'est pas grave. Et malgré la quantité de whisky ingurgité il est encore capable de conduire, se battre et surtout réfléchir.

Un mystère subsiste : pourquoi la première édition porte-t-elle le titre de Drôle de sabbat ?

En bref : Un grand roman policier avec une bonne dose d'humour. Mais attention, ce n'est pas non plus la franche rigolade. à lire absolument. Et je le relirai.
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Un mélange curieux, complètement dingue et déjanté, et très imbibé, qui se lit en un rien de temps !
Le fantastique n'est présent, dans le fond, qu'à travers les références à L. Carroll, passion de Doc Stoeger, notre "héros"...
Ce roman est une ode au Whisky avant tout, ce me semble. C'est très alcoolisé, ça part un peu dans tous les sens, mais ça reste intrigant, et comme ça se lit facilement, bah on se laisse embringuer dans les mésaventures loufoques et délirantes de Doc et ses amis !
La fin est un brin décevante, mais le voyage a été agréable et entraînant, alors ma foi, j'ai pas boudé mon plaisir.
3,5/5 (4 sur Babelio)
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Doc Stoeger est journaliste, féru d'Alice au pays des merveilles et de parties d'échecs
Pélangez tous ces ingrédients par une sombre nuit d'été dans un bled paumé de l'Amérique des années 50 et vous obtenez un polar déjanté mélant fantastique et réalité dans une course à la vérité pour ne pas passer pour fou ou le devenir
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Doc Stoeger aime Lewis Carroll, le whisky et le Carmel City Clarion, la feuille locale dont il est à la fois le propriétaire et le seul et unique rédacteur depuis vingt-trois ans. Vingt-trois ans à couvrir la vie ennuyeuse de cette petite ville de l'Illinois rythmée par les kermesses et les divorces dans la bonne société du patelin. Ce jeudi soir, comme souvent, Doc Stoeger se prend à rêver que des événements extraordinaires, pourquoi pas un crime, interviennent avant le bouclage. Il ne se doute pas que dans les heures suivante ses voeux vont être amplement exaucés.
Un fou échappé de l'asile, un mystérieux visiteur, le passage en ville de gangsters recherchés par la police, un braquage de banque, autant de péripéties qui vont animer la morne vie de Doc Stoeger le temps d'une nuit, au risque de lui être fatal ou à tout le moins de sévèrement malmener sa raison.
Publié en 1950, La nuit de Jabberwock demeure un livre d'une grande modernité, Fredric Brown l'ancrant dans un lieu plus que dans une époque et jouant avec habileté avec les limites de différents genres, du noir au fantastique en passant par le whodunit, grâce à un personnage principal d'autant plus enclin à voir dans les événements qui touchent sa ville quelque chose extraordinaire et mystérieux qu'il est sévèrement imbibé. Ne quittant pas de la nuit une bouteille de whisky qu'il se hâte de remplacer par une autre dès qu'elle menace d'être vide, Doc Stoeger, qui est aussi le narrateur, est happé tant par les diverses avanies qui s'enchaînent que par les vapeurs de l'alcool.
Ce point de vue nécessairement biaisé, l'enchaînement des situations qui ne laissent aucun répit à Stoeger tout comme au lecteur, tout cela crée un tourbillon véritablement grisant qui bénéficie par ailleurs de l'humour discret de Fredric Brown et d'un suspense extrêmement bien maintenu grâce à une aura de mystère qui ne semble jamais vouloir se déchirer complètement.
Mené de main de maître, La nuit du Jabberwock, est un roman intemporel d'une grande richesse, un plaisir de lecture sans cesse renouvelé. Un livre qui mérite indéniablement le statut d'oeuvre culte.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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