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EAN : 9782843449932
136 pages
Le Bélial' (20/01/2022)
3.41/5   97 notes
Résumé :
Dix ans après les événements tels que narrés par H.G. Wells dans La Guerre des mondes, les Martiens sont revenus et ont vaincu. Les humains vivent désormais sous la coupe bienveillante de leurs nouveaux maîtres. Voilà qu'un beau matin, l'ambassadeur martien de Grande-Bretagne vient frapper à la porte du 221b, Baker Street, pour demander au plus célèbre des détectives privés son aide, afin de résoudre un crime atroce perpétré sur la planète rouge… Du moins, si les ch... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
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Je ne présente plus la collection « Une Heure-Lumière » aux éditions le Bélial, on y aime ses romans courts et toujours accompagnés d'une couverture atypique devenue la véritable marque de fabrique de l'éditeur.

« Lorsque Conan Doyle rencontre H.G. Wells ou quand Sherlock Holmes partage ses aventures avec les Martiens de la Guerre des mondes ». Dans Simulacres Martiens, Éric Brown nous invite à suivre une enquête du célèbre détective anglais pour un crime commis sur la planète Mars. Sollicité par les habitants de la planète rouge qui ont cette fois-ci réussi leur deuxième invasion de la Terre et toujours accompagné de son fidèle ami le Dr Watson (élémentaire mon cher…), Holmes va s'embarquer dans une histoire policière à la « sauce-fiction ».

L'auteur Eric Brown arrive dans ce petit roman de 120 pages, à sortir son épingle du jeu. Son style vif et alerte fonctionne parfaitement avec ce type de format. Il sait nous prendre par la main en nous menant à son rythme dans un scénario qui bien que court, contient suffisamment de rebondissements pour le rendre attractif voire addictif. le côté vintage de l'aventure est aussi présent dans l'écriture de l'auteur qui sait préserver l'aspect «old school» des romans de Doyle et Wells. Les amoureux de ces deux auteurs classiques devraient retrouver leurs repères de lecteur habitués à ce style.

En cette fin d'année, Simulacres Martiens est fait pour se déguster au coin du feu en mode cocooning. Avec un récit possédant une vraie conclusion, Éric Brown montre qu'il possède une réelle maitrise de la nouvelle. Cet écrivain qui nous a quittés en début d'année à l'âge de 63 ans, mériterait surement d'être traduit plus fréquemment en français pour l'ensemble de son oeuvre…

Vous pouvez retrouver ce titre dans ma liste de livres « Quand la Guerre des Mondes joue les prolongation » au lien suivant : https://www.babelio.com/lisste/19255/Quand-la-Guerre-des-Mondes-joue-les-prolongations.
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Sherlock Holmes et Watson rencontrent les martiens, et pas n'importe lesquels, ceux qui ont essayés de conquérir la Terre dans une histoire déjà racontée par H.G. Wells.
J'adore ce genre de pitch qui produit pourtant très souvent des navets indescriptibles. Mais cela peut aussi conduire à de petites perles de la pop culture. C'est clairement le cas ici. Avec ce petit livre d'environ 120 pages, Eric Brown se fait plaisir en envoyant le célèbre détective sur Mars.
En effet, après la défaite initiale, d'autres martiens d'un autre continent de la planète rouge ont de nouveau tenté la conquête de notre planète, de façon un peu plus « humaine » et ont réussi à instaurer une sorte protectorat colonial sur la Terre.
L'ambassadeur de Mars a alors l'idée, suite à une première enquête tirée d'une nouvelle parue dans Bifrost 105, d'appeler le locataire de Baker Street pour résoudre un meurtre sur la planète rouge.
Et ensuite ? Et bien ensuite, ça part dans tous les sens. L'enquête semble beaucoup plus profonde que prévue. Des complots, des enlèvements, des courses poursuites, des décors magnifiques qui nous sont livrés dans un flot d'action, d'humour et de dialogues savoureux.
Alors oui, ce n'est pas très profond, pas de messages, juste un divertissement à l'ancienne qui cherche avant tout à distraire et à amuser et à ce niveau là, c'est très réussi.
120 pages c'est juste suffisant. Eric Brown développe son histoire sans fioritures et nous laisse un peu circonspect sur la fin très ouverte. Ni trop long, ni trop court.
Les personnages sont plutôt bien caractérisés, et notre duo de héros se fait un peu voler la vedette par une femme, ce qui n'est pas forcément nouveau, mais qui est souvent très jouissif.
En revanche il ne faut pas s'attendre à une enquête de Sherlock Holmes avec déduction, observation, résolution, mais quand même, on se laisse joliment baladé par la direction parfois surprenante que prend l'intrigue.
Bref, un bon moment de lecture, court, intense, sans prétention.
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Quand Sherlock Holmes croise la route des Martiens de H.G. Wells, le lecteur est certain de se voir embarqué dans une série d'aventures éblouissantes et réjouissantes. Surtout si le célèbre détective, accompagné de son fidèle Watson, s'envole pour la planète rouge, mêlé presque malgré lui à une intrigue aux ramifications gigantesques qui menace rien moins que l'humanité tout entière.

Eric Brown aime s'amuser. Je le sais depuis ma lecture réjouissante des Ferrailleurs du cosmos, paru aux éditions du Bélial' dans cette collection Pulps que j'affectionne particulièrement (on y découvre les aventures du Capitaine Futur, ancêtre littéraire du Capitaine Flam). Et dans Simulacres martiens, il s'en donne à coeur joie en mélangeant deux des monstres les plus connus et sacrés des littératures dites de mauvais genres, à savoir les Martiens de la Guerre des mondes de H.G. Wells et le détective mondialement salué, Sherlock Holmes. On connaît le danger de ce genre de rapprochement, le résultat n'étant pas à la hauteur des espérances, les spécialistes de chaque camp protestant contre le manque de justesse de l'oeuvre. Qu'en est-il ici ? Eh bien, on pourrait dire que le contrat passé avec le lecteur est réussi si on s'intéresse au divertissement. Un peu moins si on cherche une oeuvre fouillée et réellement proche des originaux. Simulacres martiens est avant tout là pour distraire et il y parvient parfaitement.

Sherlock Holmes est approché par le vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne. Euh… le vice-ambassadeur de Mars en Grande-Bretagne ? Qu'est-ce donc ? Il faut savoir que La Guerre des mondes ne nous raconte pas tout. En effet, après la première vague qui s'est terminée, comme on le sait, par la mort des envahisseurs, une deuxième vague est venue. Celle-ci ne venait pas du même continent martien que la précédente : les combattants auraient, selon eux, des moeurs plus doux et ne veulent pas la destruction de l'humanité, juste « travailler » avec elle. Mais en tout cas, elle était préparée à ce qui l'attendait. Autrement dit, les femmes et les hommes de la Terre ont été vaincus et les fameux tripodes exhibent désormais leurs gigantesques silhouettes dans les principales villes de la Terre. Présences menaçantes qui rappellent la puissance du nouveau maitre et évoquent les heures sombres de l'Occupation. Quant au lien qui unit Sherlock Holmes et les Martiens, il faudra aller lire le nouveau numéro de Bifrost (le numéro 105 paru le 27 janvier, avec un dossier consacré à Leigh Brackett, une nouvelle de Laurent Genefort, qui entre dans l'univers des Temps ultramodernes – tout comme L'Abrégé de cavorologie, du même auteur –, et une autre de Eric Brown, « La Tragique affaire de l'ambassadeur martien », qui précède l'intrigue de cette novella). Mais on comprend que le peuple occupant est redevable au détective londonien et admire ses capacités remarquables. D'où cette demande pour le moins étonnante d'enquêter directement sur le sol rouge. Évidemment, tout n'est pas exactement ce qu'il paraît être.

Nous voilà donc partis pour un voyage mystérieux et plein de rebondissements, accompagnés par une mystérieuse femme qui ne laisse pas Watson insensible. Certains passages ont un petit côté Mondwest (le titre français de Westworld, ce film de 1974 qui a mal vieilli et dont est tirée la série de Jonathan Nolan et Lisa Joy) pas désagréable. Bien dans l'air du temps. Ajoutés à cela quelques déductions à la Sherlock (mais pas trop, en fait), des décors à couper le souffle, l'irruption, donc, d'un personnage féminin d'une sacrée trempe et un complot à l'échelle interplanétaire, et on obtient un divertissement haut en couleurs qui tient ses promesses.

Simulacres martiens est une douceur au goût exotique et légèrement suranné qui fond dans la bouche pour le plus grand plaisir des papilles. Une lecture détente, sans grande prétention, sinon nous faire plaisir. Et c'est parfaitement réussi !
Lien : https://lenocherdeslivres.wo..
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Sherlock Holmes est un héros populaire dont de nombreux auteurs se sont emparés au fil des ans et qui ne cesse d'être réadapté et remis aux goûts du jour. Avec « Simulacres martiens », Eric Brown s'inscrit dans cette dynamique en plongeant cette fois le célèbre détective et son fidèle compagnon dans l'univers de la SF. Nous sommes au début du XXe siècle, et les Martiens ont débarqué sur Terre. Une arrivée qui, à l'image du scénario imaginé par H. G. Wells, ne s'est pas faite sans anicroche. Une première fois vaincus par des virus contre lesquels ils ne disposaient d'aucune protection, les Martiens ont fini par revenir, toujours aussi nombreux et puissants mais avec, cette fois, des intentions plus pacifiques. Après d'intenses combats, les Martiens ont donc entrepris de tisser des liens avec les nations humaines auprès desquelles ils ont dépêché des ambassadeurs (une précédente affaire mettant justement en scène Sherlock Holmes et le meurtre de l'un de ces envoyés a d'ailleurs d'ores et déjà été publié dans le numéro 105 de la revue « Bifrost »). Très avancés scientifiquement et technologiquement par rapport à la Terre du XXe siècle, les extraterrestres disposent toujours d'un considérable avantage sur leurs hôtes, ce qui n'est pas sans causer des remous dans la société anglaise de l'époque, partisans d'une émulation intellectuelle entre Martiens et Terriens s'opposant aux ardents défenseurs de l'indépendance de la Terre qui refusent la domination de ces visiteurs de l'espace. C'est dans ce contexte pour le moins troublé que Sherlock Holmes fait son apparition. Sollicité par l'ambassadeur extraterrestre à Londres pour tenter de résoudre le mystère de la mort d'un intellectuel martien, le détective du 221B Baker Street va se voir offrir une opportunité peu commune : celle de se rendre en personne sur la planète rouge afin d'y mener son enquête. Un honneur que seules quelques personnalités triées sur le volet se sont jusqu'à présent vues accorder. Watson, évidemment, sera de la partie, de même qu'un autre héros emblématique de l'univers de Conan Doyle, le professeur Challenger.

Parue dans la collection Une Heure lumière du Bélial, la novella d'Eric Brown reprend une bonne partie des codes des romans de Conan Doyle ou de H. G. Wells dans le but, non pas de les subvertir, mais plutôt d'observer la réaction provoquée par le mélange de ces deux influences à priori peu compatibles. le docteur Watson occupe bien sûr la fonction de narrateur et possède un tempérament fidèle à la vision qu'on peut en avoir dans les récits d'origine : honnête, loyal, sympathique, mais toujours un peu lent pour suivre les raisonnements de son acolyte. Ce dernier correspond lui aussi en tout point au personnage d'origine, à savoir redoutablement intelligent et typiquement anglais. le contraste entre ces deux personnages particulièrement représentatifs de l'époque victorienne et des extraterrestres ne manque pas de sel et constitue le principal attrait du récit. L'intrigue, en revanche, ne se distingue pas vraiment par son originalité ni par sa construction. le principal reproche que l'on pourrait formuler réside dans la passivité quasi permanente de Sherlock et Watson, tous deux ballottés d'un endroit à un autre et trop souvent réduits au simple rôle de spectateur. le célèbre détective n'aura ainsi guère besoin de faire fonctionner son brillant cerveau puisque toutes les réponses lui seront servies sur un plateau par des tiers au fur et à mesure de son périple. La novella d'Eric Brown n'a ainsi pas grand-chose d'une enquête et préfère mettre l'accent sur les scènes d'action et les complots machiavéliques, sans que les capacités de déduction hors paire de son héros ne soient à aucun moment exploitées. Cette déconvenue mise à part, on suit les péripéties du duo avec plaisir, leur voyage sur la planète rouge se révélant assez éloignée d'une visite touristique classique. Les personnages annexes sont distrayants mais aucunement développés, si ce n'est le personnage de l'espionne anglaise ayant évidemment attiré l'attention de Watson et à laquelle l'auteur accorde contre toute attente un rôle de premier plan.

« Simulacres martiens » est une novella sympathique qui se réapproprie le célèbre duo Holmes/Watson dans un contexte très éloigné des oeuvres de Conan Doyle puisque proche de celui de H. G. Wells dans « La guerre des mondes ». On peut néanmoins regretter que l'auteur utilise finalement si peu les capacités de ses personnages, cantonnés à un rôle de spectateur particulièrement frustrant.
Lien : https://lebibliocosme.fr/202..
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Je suis à la fois satisfait et déçu de cette lecture.

Satisfait car, comme je m'y attendais, c'est très bien écrit. Et, après cette lecture, je continue à m'étonner que Eric Brown n'est pas été plus traduit en français. Satisfait également par la maquette. Mais cette fois-ci, j'ai trouvé des coquilles peu nombreuses mais flagrantes. Satisfait aussi par l'idée exploitée. Faire une suite à la bien connue Guerre des mondes de Wells. Les Martiens sont de retour sur Terre pour en faire un protectorat de leur planète. Ils apportent aux humains leurs savoirs techniques et scientifiques (principalement) qui ont quelques longueurs d'avance sur nous, pauvres terriens. Mais il semble qu'ils jouent double jeu. Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas gâcher votre plaisir si vous décidez de lire ce texte qui mérite votre attention.

Déçu parce que je n'ai pas vraiment compris pourquoi l'auteur à choisi le personnage de Sherlock Holmes comme personnage centrale et le Dr Watson comme narrateur. En effet, le gros de l'action est mené par d'autres personnages dont Freya Hadfield-Bell qui est en fait la véritable héroïne de cette novella. Brown aurait pu envoyer sur Mars n'importe qui d'autres. Holmes et Watson ne sont que victimes des circonstances et les célèbres capacités de du Détective anglais ne sont pas du tout exploitées.

Pour le reste, c'est une frustration qu'une déception. À quand la suite ? Car en fait, il ne peut s'agir un one-shot... comme disent les gens bien :-) Ce ne peut être que le préquel d'un roman ou d'une série. L'histoire racontée ici est clairement la première étape d'une nouvelle guerre des mondes.

En bref : J'ai beaucoup aimé et j'aimerais tant qu'il y ait une suite... disponible prochainement en français, merci. ;-)
Lien : http://livres.gloubik.info/s..
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
L’extraterrestre passa sous notre fenêtre et s’approcha de la porte d’entrée. Deux minutes plus tard, Mrs Hudson entrait dans nos appartements, fort agitée. « Oh, Mr Holmes ! Je sais que je ne devrais pas dire ça, étant donné que ces êtres-là dirigent tout, et qu’il vous arrive de les fréquenter… mais il y a encore un de ces machins baveux en bas – enfin… en train de monter, à présent. Il m’a dit son nom mais, grands Dieux, je n’ai trouvé aucun sens à ses bredouillements. – Je ne serais pas surpris qu’il s’agisse de Gruvlax-Xenxa-Schmee. Soyez assez bonne pour le faire entrer, Mrs Hudson, et, si vous vouliez préparer une théière d’Earl Grey… »
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Les Martiens se retournaient sur nous, nous fixaient de leurs grands yeux gris vitreux, et l'air retentissait du gazouillis de leurs commentaires.
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Dans la soirée, comme à tous les couchers de soleil depuis la seconde invasion, les tripodes sentinelles disséminés dans Londres lanceraient leur appel caractéristique : « Oul-la, oul-la… Oul-la, oul-la… » Les deux notes étranges, mélancoliques et plaintives, fileraient au-dessus des toits de nos quartiers, tandis que chaque tripode appellerait énigmatiquement le suivant, une chaine acoustique d’ouest en est qui finirait par s’évanouir dans le lointain, au-delà de Barnes.
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– Pourtant, si je puis me permettre, vous avez durant toute notre conversation adopté une attitude assez supérieure. Vous avez l’air d’un monsieur tellement persuadé d’avoir raison qu’il veut bien permettre à un enfant de bavarder tout son soûl. Oh, j’ai déjà rencontré des gens comme vous. Ce qu’il nous faudra, une fois débarrassés des Martiens nuisibles, ce sera une autre révolution pour balayer les vieilles valeurs conservatrices et les idées traditionnelles.
– Si je comprends bien, miss, vous êtes une suffragette ?
Elle me jeta un regard furieux et, me sembla-t-il, jura entre ses dents. « Mon Dieu ! »
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Je suis impressionné par vos arguments, et par la manière dont vous les exprimez. Le terme « bouffée d’air frais » me brûle les lèvres. De la part d’une personne aussi jeune et… »
Comme j’hésitais, elle fronça les sourcils: « Je perçois un soupçon de paternalisme dans vos paroles, Dr Watson. Ni mon âge ni mon sexe, j’aime à le croire, ne sont facteurs de l’équation.
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