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Jean Sendy (Traducteur)
EAN : 9782070342723
368 pages
Gallimard (14/06/2007)
3.95/5   118 notes
Résumé :
En 1962, l'humanité est au bord du gouffre.
La guerre froide tend sérieusement vers le chaud, et voilà que ne naissent plus que des filles. Ray Carmody va devoir accepter une mission sur la Lune d'un genre un peu particulier, mais si c'est pour sauver l'espèce humaine. Al Hanley, alcoolique invétéré, va, lui aussi, mais sans le faire exprès, sauver la Terre d'un bien funeste destin. Les extraterrestres de la planète Dar n'en reviennent toujours pas ! Le profe... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Je fus un peu déçu lorsque je découvris que « Lune de miel en enfer » n'est pas un roman, mais un recueil.(dont la première porte ce nom). En ce moment, j'aspirais à des récits longs et bien développé. Elles sont nombreuses ces nouvelles, puisqu'elles sont au nombre de 21.

« Lune de miel en enfer » (« Honeymoon » - 1950). Différentes parutions :
Petite merveille. Si Fredric Brown a su se faire un nom dans la science-fiction, c'est surtout pour son humour, dans des textes absurdes et décalés. Ici, à mon plus grand étonnement, il n'en est rien. Il s'agit d'une nouvelle mature et sérieuse. Tout démarre avec une différence de natalité où les filles sont bien plus nombreuses que les garçons. Ces derniers deviennent plutôt rares et pour éviter la disparition de la race humaine, un super-ordinateur est questionné sur le sujet. Je n'en dirais pas davantage, puisque ce texte est excellent et il en convient à vous de la découvrir.

« Il ne faut pas pousser grand-mère » (« Too far » - 1955). Différentes parutions:
Fredric Brown a du talent et il le prouve ici sur cette très courte nouvelle de deux pages. Nous avons un condensé d'humour et de surnaturel. Vraiment excellent. Notons le travail du traducteur Jean Sendy qui a réussi à rendre les jeux de mots. Par ailleurs, dans ma version, nous avons aussi la version originale pour ceux et celles qui ont la chance de pouvoir comprendre l'anglais.

« Un homme de qualité » (« Man of distaction - 1951). Différentes parutions:
Une bonne lecture avec cette nouvelle loufoque où le premier contact avec les extraterrestres se fait avec un poivrot.

« Millenium » (« Millenium » - 1955) Différentes parutions:
Tout aussi court que la nouvelle « Il ne faut pas pousser grand-mère », mais pas aussi génial, ce récit est toutefois agréable, mais je n'ai davantage emballé.

« Le dôme » (« The dome » - 1951) Différentes parutions:
Une nouvelle assez prévisible qui aurait toutefois pu être allongée. Assez triste.

« Du sang » (« Blood » - 1956) Différentes parutions:
Encore un texte très court. Pas convaincu.

« Galerie de glaces » (« Hall of mirrors » - 1953) Différentes parutions:
Excellent. Sur un format très court, Fredric Brown arrive à démontrer une fois de plus son talent. La narration se fait à la deuxième personne du pluriel. On se vouvoie ? Un peu compliqué au début, mais ça passe par la suite. Quant à l'histoire, c'est un genre de voyage temporel.

« Expérience » (« Experiment » - 1954) Différentes parutions:
Je l'avais déjà lu dans la collection la grande anthologie de la science-fiction. Très court : 2 pages.
« Le dernier martien » (« The last Martian » - 1950) Différentes parutions:
Une nouvelle assez plaisante.

« En sentinelle » (« Sentry » - 1954) Différentes parutions:
Dispensable. Encore un jet de 2 pages, mais je n'ai pas été emballé.

« Une souris » (« Mouse » - 1949) Différentes parutions:
J'ai bien aimé celle-ci, surtout le rapport entre l'homme et son chat. La fin est intéressante.

« Cela va de soi » (« Naturally – 1954) Différentes parutions:
Format court de 2 pages (encore), plutôt sympathique.

« Vaudou » (« Woodoo » - 1954) Différentes parutions:
C'est marrant comme un simple objet peut donner matière à réflexion à un écrivain. Très court : 2 pages.

« Arène » (« Arena » - 1944) Différentes parutions:
Voici l'une des nouvelles les plus longues. Il s'agit d'un homme dans le désert entouré d'un champs de force avec une sphère.

« Entrée interdite » (« Keep out » - 1954) Différentes parutions:
Intéressante par son concept. Cela parle des néo humains extraterrestres, entendons-nous par là des descendants des colons sur une autre planète, même si ici, c'est Mars idéalisé comme à l'époque de l'ignorance.

« La première machine à temps » (« The first time machine » - 1955) Différentes parutions:
Encore une extrapolation du voyage temporel. Ici, l'auteur met en avance la pratique de la théorie du paradoxe.

« Et les Dieux rirent » (« And the Gods laughed » / « The earring Gods » - 1944) Différentes parutions:
Je l'ai bien aimé celle-ci. Récit autour d'un artefact qui donne la vie, à première vue…

« L'arme » (« The weapon » - 1951) Différentes parutions:
Récit très court, quatre à cinq pages, mettant en lumière un enfant handicapé mental.

« Un mot de la direction » (« A word from ou sponsor » - 1951) Différentes parutions:
Certainement la nouvelle que j'ai le moins aimé.

« Bruissements d'ailes » (« Rusle of wings » - 1954) Différentes parutions:
Fredric Brown s'essaie ici au surnaturel.

« Imaginons » (« Imagine » - 1955) Différentes parutions:
On termine avec encore un texte très court : 1 page.

Source : nooSFere
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Dans la lignée de son excellent "fantômes et farfafouilles", voici un autre recueil de nouvelles de Fredric Brown.
On y retrouve toute sa verve, dans son domaine de prédilection, avec des histoires tantôt cyniques, souvent déjantées et décalées.
D'autant plus décalé, que le recueil date de 1958, en pleine guerre froide. Que cela ne rebute personne, c'est toujours autant jouissif à lire, bourré d'humour.
Brown est un grand monsieur de la SF "à l'ancienne" et le spécialiste incontesté de la chute inattendue dans ses nouvelles.
A noter dans ce recueil de Brown, lui qui est particulièrement à l'aise dans les textes très courts, deux nouvelles plus longues et plus fouillées.
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La quatrième de couverture ne présente que la première nouvelle qui est la plus longue, et aussi ma préférée. Je ne suis pas une grande fan des nouvelles, car j'aime les histoires qui durent longtemps, donc c'est loin d'être un coup de coeur. Mais j'ai quand même bien aimé. C'est une lecture agréable avec un style accrocheur. L'humour est présent, mais aussi le cynisme et une réflexion sur notre humanité, encore valable aujourd'hui.
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Mes essais précédents avec Fredric Brown n'avaient pas été concluants. Il faut dire que l'humour en SF, c'est comme le second degré dans les films d'horreur, j'ai du mal. J'avais repéré une nouvelle, Arène, connue pour avoir fourni le scénario d'un épisode de la série Star Trek.

C'est donc parti pour une vingtaine de nouvelles du brave Brown, à commencer par Lune de miel en enfer, qui donne son nom au recueil. Enfer s'écrit en fait Enfer, s'agissant du nom d'un cratère lunaire, qui doit être le théâtre (côté cour bien sûr) des ébats d'un couple d'humains qui doit relancer le taux de natalité devenu défaillant. le brûlant Brown trousse avec malice cette nouvelle où les extraterrestres pointent le bout de leur nez.
Il y a d'ailleurs une écrasante majorité de nouvelles qui se passent dans le futur, avec des ETs, sur une autre planète, voire les trois à la fois, mais le brouillant Brown ne dédaigne pas teinter ses textes résolument SF d'un brin de fantastique, lorsque des vampires voyagent dans le futur, ou que Satan est de la partie.
Mais ce qui interpelle davantage, c'est la longueur des nouvelles. le bref Brown a tenté de leur appliquer l'adage "Les plus courtes sont les meilleures" : des textes de deux pages et parfois moins. C'est plutôt réussi, et le brutal Brown leur associe généralement une chute mémorable.

Arrive "Arène", où le brillant Brown parvient, avec une unique idée (ici un duel entre un humain et un "Externe" dans un décor minimaliste), à tenir en haleine le lecteur pendant 40 pages, une fois n'est pas coutume. C'est aussi l'une des rares nouvelles dénuées d'humour, écrite dès 1944.
L'humour omniprésent dans l'ouvrage n'empêche pas d'aborder des thèmes graves comme la guerre, en ces années cinquante fertiles en récits browniens.
Voilà, vous l'aurez compris, ce n'est pas avec Lune de miel en enfer que je vais pouvoir brocarder Brown ;-)
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Ecrite en 1950, cette nouvelle nous transporte dans une anticipation proche, le 16 septembre de l'année 1962 et les jours qui suivent très exactement. Les lecteurs qui lurent ce texte à l'époque de sa parution pouvaient tout imaginer, mais de nos jours, on se dit que si certaines situations ont pu se réaliser, d'autres sont loin d'être accomplies.

Ce qui n'était pas nouveau, et qui perdura durant quelques décennies, c'est l'antagonisme entre les Etats-Unis d'Amérique et l'Alliance Orientale composée de la Russie, de la Chine et leurs satellites de moindre importance. La course à la Lune en était le motif immédiat et principal.

Seulement les donnes changent lorsque les naissances commencent à n'enregistrer que des enfants de sexe féminin. Les mâles bientôt vont disparaitre de la surface de la Terre si cette particularité se perpétue. A début cela n'était qu'épisodique, mais bientôt l'état-civil n'enregistre que des gamines. Et cela aussi bien dans le boc de l'Est qu'en Amérique. Et partout sur Terre, quelle que soit la nation et son appartenance politique. Un phénomène qui inquiète savants et gouvernements de tous bords.

La solution viendrait, peut-être, du recrutement de Ray Carmondy, obscur employé comme opérateur auprès d'un appareil cybernétique ou calculateur électronique appelé Junior, chargé de poser des questions et de recueillir les réponses. Cela fait quelques années qu'il officie un peu comme programmateur, mais auparavant il fut l'un des premiers et rares pilotes de fusée à alunir, ce qui lui confère une aura certaine et lui aura permis d'obtenir le grade de capitaine.

En effet, après avoir étudié son profil, les responsables pensent qu'en le mariant (heureusement qu'il est célibataire) à une jeune femme russe possédant le même profil, cosmonaute célibataire, ils pourraient procréer de petits garçons. Mais pour cela il leur faut envoyer les deux candidats désignés d'office sur la Lune, afin d'échapper à une quelconque entité négative provenant, peut-être de l'espace.

Après quelques préliminaires, accord obligatoire de la Russie et de la future mariée, qui se prénomme Anna, rencontre par visioconférence et mariage idem, voilà les deux tourtereaux en devenir fonçant chacun à bord de leur nef. Ils doivent se retrouver dans le Cratère de l'Enfer, et grâce aux fusées-ravitailleuses qui vont les accompagner, se construire un petit nid douillet.



L'on retrouve dans ce texte tout l'humour de Fredric Brown pour un sujet grave. La disparition de l'être humain par la sélection d'un sexe unique sans possibilité de procéder à des inséminations artificielles. La dérision du propos ne cache pas non plus l'antagonisme entre Russes et Américains, leur volonté de parvenir à s'accaparer le domaine spatial.

Mais Fredric Brown trouve une solution qui équivaudrait à instaurer une paix durable, alors qu'au même moment, mais cela il ne pouvait le prévoir, la guerre froide est à son apogée avec la construction du mur de Berlin et la crise des missiles de Cuba.

Ce qu'il avait imaginé en 1950 ne peut donc se réaliser en 1962, mais ceci pourrait être une solution aux guerres qui se déclenchent un peu partout. Sans que la génétique soit un facteur de rapprochement obligé quoique de nos jours certains palliatifs ont été découverts. Mais ceci est une autre histoire.

Goûtons plutôt cette histoire qui joue avec dérision sur un problème sensible.



Cette nouvelle a été reprise en compagnie de dix-neuf autres nouvelles dans un volume titré Lune de miel en Enfer, et a connu diverses rééditions principalement dans la collection Présence du Futur chez Denoël à huit reprises entre 1964 et 1997.

Lien : http://leslecturesdelonclepa..
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
– Pire que ça, dis-je. J’ai vu qu’un des indigènes de Ganymède se faire manger les deux jambes. Et il avait bien l’air ennuyé.
– C’est ennuyeux pour n’importe qui, dit Blake. Même moi qui suis doux de caractère, ça risquerait de me fâcher.

« Et les Dieux rirent »
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Il était trempé et tout boueux; il avait faim et il était gelé; et il se trouvait à cinquante mille années-lumière de chez lui.

Les Étrangers, c'est-à-dire la seule autre espèce intelligente de toute la Galaxie.
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L’identité de chaque Satien est établie par un nombre, et le nom complet de Trois était 389 057 792 869 223 (en transcription décimale, la chose va de soi).
Vous me pardonnerez de l’appeler néanmoins « Trois » et d’appeler « Neuf » son compagnon. Eux, ils ne me le pardonneraient pas. Un Satien s’adresse toujours à un autre en l’appelant par son nom(bre) complet, toute abréviation étant non seulement discourtoise, mais encore insultante. L’espérance de vie d’un Satien est très supérieure à la nôtre, ils peuvent mieux que moi se permettre de perdre du temps.
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- Salut les gars ! leur dit Hanley. Vous avez flanqué la pétoche à mon pote, bande de salauds! Alors qu'il était sur le point de me payer sa tournée après m' avoir fait la morale. Vous y couperez pas, vous me devez un godet.
- Réaction illogique, dit Trois à Neuf [ Trois et Neuf sont deux extraterrestres, apparus subitement sur Terre ]. La réaction de l'autre spécimen était tout aussi absurde. Emportons nous les deux?
- Non. L'autre est plus grand, mais visiblement très faible. Un seul spécimen suffira. Venez !
Hanley se recula d' un pas :
" Si vous me payez un godet, d'accord. Sinon, je ne marche pas! Et d'ailleurs c'est pour aller où?
- A Dar.
- Ecoute,papa, j'vais nulle Dar ailleurs sans d'abord m'en jeter un derrière la cravate, compris?
- Vous comprenez ce qu'il dit ? demanda Neuf à Trois.
Celui-ci fit signe que non en remuant négativement une de ses extrémités.
" il faudrait peut-être l'emmener de force...
- Pour quoi faire, s'il accepte de venir de son plein gré? Acceptez-vous d'entrer de vous-même dans le cube, créature?
- Y a à boire là-dedans?
- Oui. Entrez, je vous prie."
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Arrivé sous le deuxième buisson le lézard le regarda. Carson sourit au lézard. Il avait peut-être le coup de bambou, déjà. Il se souvint de la vieille histoire des colonisateurs des déserts de Mars, qui reprenaient une vieille histoire des coureurs de déserts terrestres : "On finit par se sentir tellement seul qu'on en vient à parler aux lézards; et on ne tarde pas à entendre les lézards répondre..."
Extrait de la nouvelle "Arène"
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Vidéo de Fredric Brown
Extrait de la conférence "Dialogue entre les morts : Robert Sheckley et Fredric Brown" aux Utopiales 2017 avec J._A.Debats, S.Lainé et X.Mauméjean.
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