Parfois je me sens...

Un album pour les tout-petits (2-3ans) qui fait l'inventaire d'émotions, sentiments et sensations que ressentent souvent les enfants. le tout illustré très simplement (décors minimalistes et typographie mettant en valeur les mots correspondants aux illustrations). C'est un petit singe (personnage emblématique d'Anthony Browne) qui évoque ses ressentis au lecteur.

Le lexique employé va de "foufou" à "rassasié" en passant par "culpabilité". Autant de termes à expliciter avec l'enfant et à réutiliser, notamment lorsque le personnage lui demande "Comment te sens-tu, TOI?"

Les albums traitant des émotions sont nombreux et celui-ci est très adapté à des enfants très jeunes.
Cependant, je trouve qu'il s'apparente plus à un imagier qu'à un récit, tant par son texte que par ses illustrations. L'auteur m'a habituée à des dessins contenant plus de détails et de références artistiques ou autre qui rendent la lecture plus durable (et moins monotone pour les adultes).

Comment aider son enfant à apprivoiser ses émotions, ses sentiments, ses sensations?
Lire PARFOIS JE ME SENS... et en parler avec lui peut être une excellente solution...

Cet album semble s'adresser aux plus jeunes par le minimalisme de l'illustration et son sujet inscrit dans la réalité ne laissant pas libre cours à l'univers graphique ouvert sur le potentiel imaginaire enfantin pour lequel excelle Anthony Browne.
Et pour cause. Il y décline une palette d'émotions mises en situation concrètement avec une grande économie de moyens; quelques éléments de décor qui jouent l'interprétation, des mots clés ( surpris, seul, timide, ennui... ) et une image aux couleurs franches qui va à l'essentiel, focalisée sur l'expression et l'attitude du petit personnage qui dégage une véritable présence ( page vide et grise pour l'ennui, petit personnage minuscule perdu sur la double page blanche pour la solitude, bond et jaune éclatant pour la joie... L'illustration de couverture est celle de la confiance en soi ).
C'est bien cette fausse simplicité et naïveté du trait et des tons, parfaitement adaptés, visuels et évocateurs, qui raconte les sentiments et témoigne une fois encore de la pertinence et de la sensibilité de la vision d'Anthony Browne sur les émotions enfantines. Toujours aussi fort, fin et efficace.
Si cet album ne s'offre pas à l'imagination, il découvre et invite les mots. Il est tendre et rassurant. Il est vivant et justement émouvant.
Sur la dernière double page sont regroupées toutes les illustrations en vignettes avec LA question qui s'adresse alors au jeune lecteur : " Comment te sens-tu, toi ? "

Je considère Anthony Browne comme l'une des figures majeures de la littérature jeunesse de ces 30 dernières années. Ses albums sont un régal pour les yeux et l'esprit. Mes enfants (pourtant ados) ont refusé récemment que je me sépare des aventures de Marcel, ce sympathique singe, qui semble leur avoir laissé un souvenir inoubliable. Personnellement, chaque fois que j'ouvre "Une histoire à quatre voix", je découvre un détail qui m'avait échappé lors d'une de mes deux cents précédentes lectures, me laissant perplexe et admiratif.
Cet automne paraît aux éditions Kaléidoscope, "Parfois je me sens...", un album destiné aux plus petits et qui nous propose de parler des émotions ressenties.
Comme d'habitude, le héros est un petit singe, en salopette colorée qui au fil des pages va nous révéler ses sentiments ou les sensations qu'il éprouve. L'idée est fûtée, sobrement mise en page avec un graphisme simple voire minimal. C'est agréable, facilement lisible par les jeunes enfants et un excellent déclencheur de discussions ou de remarques. Les lecteurs habituels trouveront la même succession d'images que dans "Ma maman" et "Mon papa", mais en moins fouillées et sans beaucoup de clin d'oeil. Et c'est cette richesse qui me fait un peu défaut et qui manquera aux enfants. J'appréciais quand Anthony Browne s'adressait aux petits sans édulcorer son propos. Dans cette nouvelle parution, c'est surtout l'illustration qui est traitée en mode mineur. C'est bien parce que les albums sur les parents fourmillaient de détails bizarres, drôles, de références au cinéma et à la peinture, que les enfants en réclamaient encore et toujours la relecture, sentant bien, inconsciemment, qu'une richesse cachée ne demandait qu'à se dévoiler.
La fin sur :
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"Parfois je me sens", avec cette rengaine l'auteur aide les enfants à exprimer leurs émotions. C'est fait avec beaucoup de douceur et c'est très apaisant. C'est un album d'une simplicité à l'efficacité redoutable.

Cet album semble s'adresser aux plus jeunes par le minimalisme de l'illustration et son sujet inscrit dans la réalité ne laissant pas libre cours à l'univers graphique ouvert sur le potentiel imaginaire enfantin pour lequel excelle Anthony Browne.

Et pour cause. Il y décline une palette d'émotions mises en situation concrètement avec une grande économie de moyens; quelques éléments de décor qui jouent l'interprétation, des mots clés ( surpris, seul, timide, ennui... ) et une image aux couleurs franches qui va à l'essentiel, focalisée sur l'expression et l'attitude du petit personnage qui dégage une véritable présence ( page vide et grise pour l'ennui, petit personnage minuscule perdu sur la double page blanche pour la solitude, bond et jaune éclatant pour la joie... L'illustration de couverture est celle de la confiance en soi ).

C'est bien cette fausse simplicité et naïveté du trait et des tons, parfaitement adaptés, visuels et évocateurs, qui raconte les sentiments et témoigne une fois encore de la pertinence et de la sensibilité de la vision d'Anthony Browne sur les émotions enfantines. Toujours aussi fort, fin et efficace.

Si cet album ne s'offre pas à l'imagination, il découvre et invite les mots. Il est tendre et rassurant. Il est vivant et justement émouvant.

Sur la dernière double page sont regroupées toutes les illustrations en vignettes avec LA question qui s'adresse alors au jeune lecteur : " Comment te sens-tu, toi ? "


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