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Critique de Virginie94


Chimpanzé vivant dans un monde peuplé de gorilles, Marcel se sent seul. Mais un jour, dans un parc, il fait une rencontre percutante avec Hugo Rille, un gorille gigantesque mais gentil. Ils passent ensemble une belle journée.

On retrouve Marcel dans une belle histoire autour de l'amitié. Comme toujours avec Anthony Browne, les détails et les références sont nombreux.
On a dès le début une opposition entre Marcel, tout seul, et le parc qu'il traverse où tout le monde et tous les objets sont à plusieurs. Les chiens, les chats, les bananes... tout le monde est en groupe.

La rencontre entre les deux héros est riche de complémentarité entre texte et image.
Là où le texte dit :
Un jour, Marcel se promenait dans le parc... perdu dans ses pensées... Hugo Rille courait... ils se rencontrèrent
l'illustration montre à quelle point cette rencontre doit être violente pour Marcel qui se retrouve par terre.

On s'amuse de cette amitié des contraires avec Marcel tout petit et Hugo géant parmi les gorilles, tellement grand que l'horrible Pif la terreur prend peur. On peut s'amuser à remarquer que le smiley, rouge et agressif de Pif, blanchit d'effroi devant le nouvel ami de Marcel.

Pour moi, Hugo est un peu mystérieux. Déjà, on ne sait pas très bien si en courant dans le parc, il fuyait quelque chose. Ses vêtement sont abîmés au moment de la rencontre . Il apparaît parfois un peu simple : il ne semble pas savoir lire. Mais il a beaucoup d'humour : par exemple, il se moque des coureurs.
Il est intéressant de s'arrêter sur cette page avec les enfants. Pourtant, Hugo affirme " ils ont vraiment l'air de s'amuser" et Marcel rit. C'est l'occasion de revenir sur l'ironie de la scène. D'autant qu'on sait que souvent, un mur de brique en fond de page signifie avec Anthony Browne que quelque chose ne va pas.
Il y a tellement de petites choses à observer : la famille dans une cage au zoo, les gorilles qui regardent méchamment Hugo dans la bibliothèque... qu'il faut de nombreuses lecture pour tout voir et encore n'est-on pas sûre de tout percevoir.

J'aime aussi beaucoup cette vision de l'amitié entre ces deux personnages si différents qui se complètent et se protègent l'un l'autre. Hugo défend Marcel devant Pif mais Marcel apparaît à son tour comme un protecteur d'Hugo devant l'araignée et Marcel reprend la phrase exacte d'Hugo pour le faire.
Avec cette amitié, nos deux héros ne sont plus seuls. Marcel a en plus gagné un protecteur, et on peut supposer qu'Hugo va apprendre à lire.
La dernière page avec les deux héros qui se retrouvent bras ouverts, chacun étant un peu imprégné de l'autre : Hugo porte le pull en jacquard de Marcel et on sait que c'est un symbole de fragilité chez Anthony Browne tandis que Marcel a quitté son célèbre pantalon en velours pour un jean flambant neuf comme en porte Hugo en dit beaucoup sur l'amitié !

Lien : http://bloguiblogas.blogspot..
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