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Critique de Pois0n


Chat échaudé craint l'eau froide : après avoir vécu sous la coupe d'un père autoritaire puis d'un mari dominateur, Olivia est bien déterminée à prendre sa vie en main ainsi qu'un nouveau départ, et, surtout, à ne plus jamais laisser un homme régenter ses faits et gestes. Se sachant incapable de faire la différence entre vraies bonnes intentions et tentatives de contrôle sournoises, elle applique le principe de précaution : se braquer à la moindre alerte. de quoi dérouter son nouveau voisin, à la fois pétri de bonnes intentions et maladivement autoritaire, déformation professionnelle oblige.

C'est ainsi qu'on assiste, pendant 221 pages, à des scènes parfois ubuesques à base de « Tu devrais vraiment songer à t'installer ailleurs » « Ne me dis pas ce que je dois faire !!! » « ... Ta baraque est en train de s'effondrer, Olivia... »
D'un côté, il faut reconnaître à Dixie Browning d'avoir réussi à rendre le comportement d'Olivia réaliste. Sa méfiance ne disparaît pas du jour au lendemain, on y croit. L'ennui, c'est que ça perdure sur l'intégralité du livre. Deux pages avant la fin, on en est toujours au même point, Olivia ne voulant pas faire confiance à David, lui s'efforçant de ne pas la brusquer, sans oublier quelques maladresses les ramenant régulièrement au point de départ.
Au début, ça va, mais plus les pages défilent et plus ça devient, n'ayons pas peur des mots, chiant, tellement c'est redondant. le comportement d'Olivia finit par agacer et on aimerait qu'elle se réveille, qu'elle se rende compte que David n'est pas Larry. Sauf que cette prise de conscience n'arrive jamais.

Bref, ça partait plutôt pas mal, mais une fois l'histoire enlisée, l'ennui s'installe.

« Rencontre au bord de l'eau » est un récit assez linéaire, tournant exclusivement autour des joutes verbales entre ses protagonistes. Ceci dit, à défaut d'intrigue ou même de personnages secondaires, on trouve en guise de décor le monde de l'art dans lequel les héros baignent tous les deux. Il est question de restauration de tableaux, d'organisation de vernissage ou d'expositions... Un véritable plus, qui ne va certes jamais bien loin, mais reste toujours présent en arrière-plan.

Le verdict est donc mitigé : ça n'est pas mauvais en soi, mais à moins d'aimer les engueulades à répétition et les récits qui n'avancent pas, la répétitivité de l'histoire est ici un défaut rédhibitoire.
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