Comme beaucoup d'autres, je connaissais le personnage (et les romans) créé par
Jean Bruce. Je veux parler, bien sûr, d'un célèbre agent secret O.S.S. 117. Mais à part un passage du film de 1957, vu par hasard, je n'en savais rien de plus. Un héros à la James Bond qui se tire de toutes les situations, parfois au détriment de ses propres équipiers. Voir un film complet ? Lire un des romans ? Nada. Et à propos des romans, je viens de découvrir (consultant wikipedia) qu'en plus des 88 romans écrits par
Jean Bruce, il y aura 143 oeuvres écrites par son épouse et publiés sous le nom de plume de Josette Bruce et 24 autres publiés encore plus récemment sous les noms de plume de François et Martine Bruce, ses enfants.
Avec près de 250 aventures de Hubert Bonisseur de la Bath, comment y échapper ? Vous me direz peut-être que c'est simple : il suffit de passer à côté de ces livres sans les regarder. Mais quand découvrez sur vide-grenier 5 volumes de la collection Un Mystère, des Presses de la cité, en parfait état vendus la bagatelle de 5 €, vous craquez. Et une fois que le livre est dans la bibliothèque...
Mais qu'en ai-je pensé ? que c'est très bien pour de la littérature de transport en commun. Ce n'est pas prise de tête. Il n'y a pas de grandes digressions philosophiques, pas de psychologie des personnages (parfois à deux balles mais qui fait tant plaisir à bien des lecteurs). Non. Juste une gentille histoire d'espionnage dont je ne discuterai pas de la vraisemblance pour deux raisons : 1° — je ne connais pas l'île Sakhaline des années 50 et 2° — encore moins les pratiques de l'espionnage à cette époque glorieuse de la guerre froide. Les extraits des adaptations cinématographiques jouées par
Jean Dujardin que j'ai pu voir m'avaient, à tort, préparer à des histoires légères. Là, il n'en est rien. Au fil des pages, on peut dans ce roman dénombrer quatre morts, quelques bagarres ou passages à tabac et deux scènes que l'on peut dire (très vite) érotiques — En 220 pages, c'est déjà pas mal. — mais à aucun moment, de sourire à la lecture d'un quelconque passage.
En bref : Ce fut une agréable surprise. Je retenterai volontiers l'expérience si j'ai de nouveau l'occasion d'acheter une aventure d'OSS 117 publiée dans cette collection, mais je vais pas partir à la chasse à tous les volumes que je pourrai trouver et dévorer les 252 aventures coup sur coup. Déjà parce les romans d'espionnage n'ont pas l'heur d'être mon genre littéraire préféré. Et que, dans le cas contraire, il y bien d'autres romanciers à en avoir écrit.
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