Je n'avais encore jamais lu un ouvrage de Bruckner. Je me suis décidé à lire Parias suite aux conseils d'un ami ayant voyagé souvent en Inde (précisons que j'ai souvent voyagé en Asie mais pas en Inde). Je craignais par moment lire un récit un peu cliché (avec à la fois les horreurs/la misère de l'Inde et le coté plus enivrant du style la Cité de la Joie: "malgré la misère le bonheur", etc). le livre fut plaisant au début puis un peu long sur la fin.
La plume est assez bonne et je trouve que l'étape de Bombay est très prenante: descriptions des bas fonds de la ville, surtout du bordel bondée de filles népalaises ainsi que du quartier des junkies européens. Par la suite, les passages à Goa m'ont ennuyé. Ce qui reste pour moi le tour de force du bouquin (sans trop en dévoiler) c'est la longue tirade de l'Américain en début de bouquin, lorsqu'il dévoile "sa croisade". Ce passage d'un cynisme sans bornes est d'une puissance littéraire et politique estomaquante ! Je trouve que Bruckner aurait pu développer plus cette histoire, il tenait quelque chose de renversant. Pour le reste quelques anecdotes sur l'Inde (malheureusement un peu trop conventionnelles: séjour à Goa avec les routards et hippies, et dommage de ne pas avoir profiter que le narrateur travaille au MAE: aucune analyse politique et journalistique !)
Ca se lit tout de meme. Par contre quand je vois de nombreuses critiques 5 étoiles (chacun est libre bien sur).....moi je réserve ce genre de notes pour quelques livres exceptionnels !
Voici un roman dont le personnage central est l'Inde.
Un jeune fonctionnaire français, partit en mission pour ce pays, va vivre une véritable fascination pour cette terre si difficile à comprendre et à vivre.
Pascal Bruckner nous transmet une vision de l'Inde proche de la fantasmagorie; les nombreux personnages du roman évoluent dans un pays qui brasse les destins des individus, qui sont à l'image de ces voies ferrées, lignes qui se croisent et s'entrecroisent sans cesse. Tout semble régie par un foisonnement incroyable, qui perd les êtres, détruit toute vision idéalisée.
"Ne revenez pas en Inde, oubliez-la: c'est un trop gros morceau, elle vous digérerait avant même que vous l'ayez apprivoisée."
Un très beau livre empli de poésie, d'amour pour un pays et finalement réflexion sur le sens de la vie.
L'auteur nous faire découvrir l'Inde sous toutes ses facettes. Sans jugement, mais avec une pertinence exacerbée, il démontre combine l'Inde et ses coutumes sont éloignées de nous et incompréhensibles pour les européens.
Ayant voyage en Inde, j'y retrouve cette ambiance tellement particulière, que j'ai aimé et détesté en alternance. Il m'a donné envie d'y retourner...
Ce livre est le meilleur livre que j'ai lu sur l'Inde ! Il est passionnant. Bien qu'affiché comme roman, il se lit comme un récit et sent le vécu. C'est un des seuls livres que j'ai lu qui parle de tous les aspects de ce pays, le bon et le mauvais y sont decrits avec objectivité. Il couvre plein de sujets. On a l'impression d'y être !!
Pascal Bruckner va aussi loin qu'il est possible d'aller et c'est souvent insupportable. Mais l'Inde n'est-elle pas insupportable et il faut toute la démesure de l'auteur pour tenter de trouver un sens à ce pays hors normes.
La pauvreté, la dèche imprègnent jusqu’à l’air qu’on respire, pervertissent l’oxygène, submergent les quartiers les plus riches. Même les grands palaces, les villas luxueuses sont des esquifs que lèche l’ordure à leurs portes. C’est pourquoi où il y a beauté en Inde, il y a compassion pour la simple raison que la beauté meurt jeune et doit mourir sous la fange. Ici, tout endroit décent est un espace gagné sur la saleté, conquis et préservé de haute lutte par des murs ou des barbelés.
L’Inde est peut-être un paradis pour les homosexuels mais un purgatoire pour les autres. Vivre ici, c’est revenir au xviiie siècle européen, quand les interdits sur le désir obligeaient les individus à déployer des trésors d’ingéniosité pour arriver à leurs fins. L’islam verrouille ses femmes, l’Inde les montre et les soustrait en même temps. C’est une fausse liberté que la leur ; elles ne portent pas un voile comme les musulmanes mais, pire encore, un invisible filet, tendu autour d’elles et qui les rend intouchables.
C’est terrible d’être adoré par un imbécile : cela vous rabaisse dans votre propre estime. Cette espèce d’invertébré me pollue avec ses coups d’encensoir. Il croit me plaire en m’imitant alors que j’ai horreur des perroquets. Il est à la recherche d’hommes remarquables : pauvre type ! Je le hais de s’être mépris à ce point.
L’Indien ne fait pas l’amour avec sa femme, il procrée, perpétue l’ordre cosmique. Le plaisir, il le connaîtra en principe avec des courtisanes ou, s’il a de la chance, des étrangères synonymes de débauche. Autrefois, avoir une Européenne comme favorite constituait pour les maharajahs un signe de réussite au même titre que posséder une Rolls Royce. Les Indiens s’imaginent tous l’Occident comme le paradis de l’amour libre.
Ce sont des bandes dessinées qui m’ont donné envie de voyager. Pour moi, tous les paysages de l’Inde et de l’Orient resteront empreints de la marque et des personnages de Tintin ; c’est avec lui que j’ai appris à lire le monde, c’est lui que je retrouve partout. Que veux-tu ! J’appartiens à la civilisation du café-crème et des albums de Casterman !
Quel est le nom de l'ancienne propriétaire de la maison qu'occupe le couple dans "Loin de Chandigarh" de Tarun Tejpal ?