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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Julie est une charmante gamine très « nature », hyper active, tendre, un rien insolente, jamais à court d'idées saugrenues. « Un vrai garçon manqué » lui répètent ses parents, déçus qu'elle ne corresponde décidément pas à l'image qu'ils se font d'une fillette de huit ans. Si bien qu'un matin, l'ombre de Julie est devenue celle d'un petit mâle qui caricature le moindre de ses gestes.
Source : http://christianbruel.chez-alice.fr/
En 1976, Christian Bruel crée la maison d'édition « Le sourire qui mord », qui publie des albums pour enfants parfaitement anticonformistes.
L'appellation « le Sourire qui mord » renvoie aussi à ce concept fondamental pour la maison d'édition. Elle fait référence à la volonté des éditeurs de dénoncer la mièvrerie ambiante de la littérature pour enfants alors en vigueur, au profit de livres dynamisant les rapports avec l'enfant et n'hésitant pas à aborder les sujets les plus subversifs. Elle transmet également une certaine idée de l'enfance qui, selon Christian Bruel, « n'est pas rose ; et derrière le sourire, se cachent les dents... ».
Il s'agit de rendre accessible à tous la véritable nature des enfants, mêlant défauts et qualités, tout en facilitant dans le même temps l'acquisition par ceux-ci d'un certain plaisir dans la lecture.
 « Des livres où les confitures ne sont pas perchées trop haut »
« Des livres où enfants et adultes peuvent se retrouver avec leurs joies, leurs désirs, leurs angoisses. »
Lien : http://lajoieparleslivres.bn..
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le rouge de l'ombre de Julie nous appelle. La pauvre petite se réveille un matin avec l'ombre d'un autre qu'elle-même, l'ombre d'un garçon. La faute à sa maman qui la préfère en robe et bien peignée plutôt qu'avec son pull-over préféré. La faute à son papa qui approuve : “Tu es insupportable ! Toujours à dire de vilains mots, toujours en train de tomber, toujours prête à faire une bêtise. Un vrai garçon manqué, voilà ce que tu es !”. Non, Julie n'est pas un garçon manqué. Julie est une petite fille déjà assez intelligente pour expliquer, à ce petit garçon à qui l'on dit qu'il pleure trop comme une fille, qu'ils sont tous dès le départ chacun dans un bocal, “comme pour les cornichons. Les cornifilles dans un bocal, les cornigarçons dans un autre, et les garfilles on ne sait pas où les mettre”. Julie est déjà assez mature pour comprendre qu'on ne doit pas étiqueter le monde.

“Julie voudrait être petite, toute petite.
Elle voudrait se cacher dans un trou de souris.
Sous terre, les souris n'ont pas d'ombre, elles, au moins.
Tiens, c'est vrai, sous terre, il fait toujours noir, on n'a pas d'ombre !”

Pauvre Julie cherche le noir pour effacer son ombre. On a envie d'être près d'elle, de lui tendre la main et de lui murmurer à l'oreille de quoi la rassurer. Julie n'aie pas peur d'être toi. Il ne faudrait jamais avoir à supporter la peur d'être soi, en vrai, en grand. Il ne faudrait jamais avoir à battre dans le bide le regard des autres, les remarques horripilantes des pies-grièches qui piapiapia tes cheveux Julie piapiapia garçon manqué Julie. Il ne faudrait jamais vivre dans l'ombre de ce que les autres pensent de nous. Il ne faudrait jamais avoir à sortir les poings contre l'ombre de cet inconnu, ce noir monumental qui bouffe petit à petit un être tout au fond, qui ne demande qu'à sortir la tête en plein jour. Heureusement, tel Peter Pan, l'enfant dont l'ombre se découd toujours et n'en fait qu'à sa tête, Julie se bat pour que son ombre la suive et lui obéisse. Et Julie repart la tête haute, l'ombre battante, et l'on sait que, quoi qu'il arrive, tout va bien se passer maintenant. “On n'a qu'à dire qu'on s'était perdus et puis qu'on s'est retrouvés”. Julie sait qui elle est, c'est le plus important.

“Julie-chipie. Julie-furie. Julie-Julie.”

Lien : https://horspistes.wordpress..
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Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon a été la première publication des éditions le sourire qui mord en 1976, emmenées par Christian Bruel. Cette maison se définissait par une politique éditoriale forte innovante à destination des enfants, notamment dans ses thématiques.
Histoire de Julie qui avait une ombre de garçon raconte l'histoire de Julie, qui se comporte comme un garçon au grand regret de sa mère, qui voudrait une vraie petite fille, en robe, sage et polie. Devenue comme sa mère le souhaite, Julie s'aperçoit que son ombre est devenue celle d'un garçon...
Ce livre fait particulièrement écho au débat actuel du genre, et on s'aperçoit que, alors que le mot n'existait pas dans ce sens en France en 1976, l'identité et les stéréotypes attachés aux filles et aux garçons sont des questions présentes dans le développement de l'enfant, auxquelles il est important de porter attention.
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à lire avec ces enfants, garçons et filles
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