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Détective Jack Taylor tome 8 sur 9
EAN : 9782213662992
360 pages
Fayard (17/10/2012)
3.63/5   43 notes
Résumé :
Pauvre Jack Taylor ! Lui qui pensait prendre un nouveau départ aux États-Unis, il s'est fait refouler par la police des frontières et l'avion a décollé sans lui... Il renoue alors une idylle désabusée avec l'Irlande, son pays, dont les vieux démons ont été réveillés par la crise.
Carburant au cocktail Xanax-Guiness-Jameson, Jack s'engage dans une affaire diabolique : des cadavres martyrisés selon un rituel satanique font surface dans les rues de Galway. Surto... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ah Jack , mon ami Jack ! Mais qu'est ce qui t'arrive ? Alors que tu étais bien parti pour refaire ta vie aux Etats-Unis, tu te fais refouler comme un malpropre aux services de douanes !! Franchement, j'étais comme toi, j'y croyais à cette nouvelle vie qui s'offrait à toi, même si je pense que Galway sans toi, ce n'est plus tout à fait Galway…
Mais après, tu as encore fait plus fort que d'habitude…C'est qui ce gars bizarre que tu croises régulièrement dans cette nouvelle aventure ? Une personne machiavélique, certes, mais est-ce que tu ne lui prête pas un peu trop de pouvoirs ? Remarque, ton sens de la réalité est peut-être légèrement émoussé au vu de ce que à quoi tu carbures…Car il faut le dire, tu es quand même le roi de l'addiction, mais je pense (sans vouloir te donner des conseils, car il y a suffisamment de personnes qui le font déjà plus ou moins bien) que tu aurais intérêt à lever le pied et à mettre la pédale douce….Et même ton fournisseur attitré ne dira pas le contraire, n'est-ce pas Stewart ? Et puis, pense un peu à ton amie ( si si, j'insiste, c'est ton amie, même si quand vous êtes ensemble, vos rapports ressemblent plus à des chamailleries genre entre chiens et chats ) Ridge, car sous ses airs de bravache, elle a autant besoin de toi que toi d'elle…
Bref, un épisode qui détonne un peu avec les précédents, même si je l'ai lu avec beaucoup de plaisir, car décidément, Jack Taylor j'adore !!




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Jack Taylor est de retour, entouré de ses meilleurs amis, Xanax, Jameson et Guiness. de retour, parce qu'il a bien failli s'envoler pour les États-Unis avant d'être refoulé à la douane. C'est d'ailleurs à la sortie de l'aéroport qu'il a croisé un drôle de type, allemand ou français, un certain K., qui semblait connaître beaucoup de choses sur lui et qui lui a proprement filé la chair de poule. Et lorsqu'une banale enquête sur une disparition le confronte à des meurtres qui ressemblent à des rituels sataniques et qu'il se met à croiser de nouveau le ténébreux K., Jack se demande s'il n'est pas en train de combattre le diable lui-même.

C'est un volet à part des enquêtes de Jack Taylor que nous livre ici Ken Bruen. La crise existentielle que traverse le héros depuis maintenant huit romans passe un cap pour devenir une véritable crise spirituelle et religieuse. Et, plus encore que dans les romans précédents, l'enquête passe au second plan pour laisser le devant de la scène à cet affrontement entre Taylor et K., à moins que ce ne soit tout simplement entre Taylor et lui-même. Fermement décidé à combattre le Mal, le privé de Galway est aussi ouvert à toute tentation. Constamment sous les effets conjugués du Xanax (censé aider à lutter contre le delirium tremens et faciliter le sevrage alcoolique) et du whisky, Jack Taylor n'a pas envie de vendre son âme au diable mais ne crache pas non plus sur une location temporaire.
Dès lors, on flotte dans une ambiance qui flirte avec ce qui pourrait être du fantastique, avec cet étrange K. qui change de forme et semble omniscient, ou bien, tout simplement, les manifestations cliniques de la folie qui gagne Taylor. Et si cette série de romans est avant tout connue pour sa noirceur, ce volet, s'il n'est pas forcément rose, laisse une plus grande part à l'humour, le héros doutant lui-même de ce à quoi il est confronté et se laissant aller plus encore que de coutume à l'autodérision.

Le démon sonne donc comme une sorte d'intermède baroque dans les aventures de Jack Taylor. L'occasion pour Bruen de pousser encore un peu l'introspection de son héros d'une manière plus légère et de continuer à décrire une Irlande qui s'enfonce encore un peu plus dans la crise. Et si d'ailleurs le diable, ce K. qui sniffe de la coke avec des putes d'Europe de l'Est dans des hôtels de luxe, n'était finalement qu'une des manifestations de cette crise ?

« En sortant, j'ai lancé à la sentinelle solitaire :
-Dieu vous garde !
Sans décoller les yeux de sa pinte, il m'a répondu :
-Dieu s'est tiré dans un paradis fiscal, comme tous ces pourris d'arnaqueurs… »

En fin de compte, Jack Taylor continue à courir après une Irlande qui a disparu au moment du miracle économique des années 1990 et que la crise ne fera pas ressurgir. Vestige d'un temps révolu, il ne cherche même plus une place dans ce nouveau pays dans lequel il n'arrive pas à se reconnaître et ce combat contre le démon – faute de combattre ses propres démons – est un moyen de renouer avec les vieilles croyances de son enfance.

Mystique et cynique, ce Démon improbable se révèle assez réjouissant. Si le côté fantastique ne convainc pas toujours, l'humour noir de Bruen fait mouche et l'auteur nous réserve même parfois de très belles pages débarrassées en grande partie de certains des tics d'écritures – en particulier des inventaires à la Prévert d'oeuvres qui semblaient parfois plaqués un peu artificiellement – qui pouvaient devenir un peu agaçants. Bref, voilà un volet des aventures de Jack Taylor qui ne se contente pas d'être de très bonne facture et donne aussi un nouveau souffle à la série.

Lien : http://www.encoredunoir.com/..
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Avant tout l'ambiance de l'Irlande si bien restituée, de Galway, de ses pubs, de ses rues et de leur dédale qui conduit presque toujours vers l'eau, la mer, la rivière ou le canal.

Et puis, l'écriture, dense et savoureuse, des dialogues qui tombent comme des massues ou, quelquefois, comme des hosties qui voletteraient parmi les flocons de neige, pour engloutir doucement le mal de ce Démon qui génère pas mal de désespoir chez ce pauvre Jack Taylor.

Alors, l'histoire... elle importe peu, étant le prétexte au déploiement de la verve noire d'un auteur capable d'envelopper son lecteur dans un bain de fantastique, de maléfices divers, de xanax, Guiness et Jameson. On a quand même des étudiants assassinés, une fillette trisomique persécutée, un brave curé suicidé, une flic tabassée, donc une belle ambiance sombre comme sait les développer Ken Bruen.

Et puis, bien sûr, des références à la pelle, surtout musicales et cinématographiques, littéraires bien entendu, avec du gaélique presque toujours traduit, et même un peu de Maggie Thatcher.

Alors seulement trois étoiles car Ken n'a pas complètement dénoué tous les noeuds qu'il s'est appliqué à confectionner au fil de cette trame démoniaque et sa conclusion, gentiment diabolique, n'est pas l'apothéose attendue, même si elle aboutit à un dernier bon trait d'humour.
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Mon pote Jack Taylor revient, en grande forme et je ne sais comment vous dire le plaisir que j'ai eu de retrouver mon privé irlandais préféré. Nous l'avions laissé chez Gallimard Série noire, nous le retrouvons chez Fayard, avec un changement de traducteur en prime. Et comme pour tous les autres tomes de la série, les thèmes et le personnage évoluent, pour former un véritable cycle que l'on pourrait appeler : L'histoire contemporaine de l'Irlande vue au travers le prisme d'un détective privé sous amphétamines et sous fortes doses d'alcool. J'ai adoré cet épisode dont voici un bref résumé.

Jack Taylor a décidé de quitter son quartier, son pays, ses amis, pour rejoindre les Etats Unis, considérant qu'il a semé suffisamment de malheur derrière lui pour s'exiler. Mais, malheur de malheur, il est refoulé à la frontière, et est donc obligé de retourner dans sa verte contrée. A l'aéroport, il rencontre un étrange personnage, qui se prénomme Kurt, et qui semble bien malfaisant.

Dans une Irlande qui subit de plein fouet la crise financière, Jack reprend son métier de détective privé. Sa première affaire semble facile, il s'agit de retrouver un jeune étudiant qui se nomme Noel qui a disparu. Quand le corps de Noel est retrouvé horriblement mutilé selon des rites sataniques, quand des adeptes de Lucifer semblent harceler Jack, celui-ci va vite réagir … et plutôt violemment.

A force d'avancer dans le cycle Jack Taylor, je me suis souvent demandé si Jack n'était pas l'incarnation du mal, tant il semait le malheur auprès de ses amis, et tant il vouait une haine féroce envers l'église irlandaise et du père Malachy en particulier. Cet épisode va nous montrer qu'il n'en est rien, puisque Jack va devoir se battre en duel contre le diable lui-même, par meurtres et adeptes de sectes interposés. Je ne vous dirai pas qui va gagner, mais cela va nous donner des scènes d'anthologie où Jack va se mettre en rogne … et quand il est en colère, ça déménage.

Evidemment, il a besoin de soutien, pas tant de ses quelques amis restants, mais de ses excipients tels que le Xanax, le Jameson et la Guinness. Evidemment, l'enquête n'est pas forcément l'atout principal de ce roman, mais ce n'est pas ce qu'on y cherche. Les dialogues sont excellents, les répliques cyniques à souhait, et l'on rit jaune … ou noir comme le diable. D'ailleurs, la traduction m'a paru très bonne et légèrement différente de celles de Pierre Bondil, avec des phrases moins sèches et moins directes et plus humoristiques par moment.

C'est surtout l'image de l'Irlande que nous renvoie Ken Bruen qui montre toute la qualité de cette série. de l'image d'un homme enraciné dans son quartier de Galway, Ken Bruen le transforme en témoin de la déchéance d'un pays qui croyait pouvoir vivre éternellement au dessus de ses moyens. Et si Jack Taylor arrive à nous tirer un sourire amer, il est aussi et surtout en position de donneur de leçons.

Et puis Ken Bruen, comme son héros, est un amoureux des livres, peu avare de ses références, et n'hésitant pas à donner des coups de pouce. Une nouvelle fois, il nous offrira des citations de son cru ou d'auteurs pas forcément très connus, ainsi que des auteurs à découvrir (cette fois ci c'est Seamus Smith, dont je vous recommande la lecture). Bref, une nouvelle fois, ce démon est très bon, excellent même. Vous pouvez y aller les yeux fermés.
Lien : http://black-novel.over-blog..
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Tous les ingrédients d'une enquête de Jack Taylor sont réunis :
- enquêteur qui ne se jette pas vraiment dans l'action
- Galway et l'Irlande
- la religion
- des références extrêmement nombreuses au cinéma, la littérature noire, la musique, les émissions télévisuelles : trop parfois, c'est un peu gênant de n'en connaître pas une sur dix ou vingt, et ça fait un peu inventaire duquel je me sens exclu. Dommage, car le lecteur, c'est quand même moi ! Mais, bon, les autres lecteurs sont sûrement plus instruits que moi.
- l'alcoolisme profond de Jack qui ne carbure qu'au Jameson et à la Guiness (uniquement à la pression et tirée par des pros) auquel il rajoute du Xanax : un peu fatigant sur la longueur, car il n'y a pas une page qui ne fasse mention de son absorption de whisky, de bière et/ou de médicaments. On a compris le problème, l'asséner à toutes les pages est un peu "too much"
Ces deux réserves dites, il est indéniable que j'ai dans les mains un polar hors norme. Jack Taylor y est omniprésent, le narrateur de cette histoire. Il est détective privé, mais ne se précipite pas dans ses investigations ; il laisse venir à lui les informations, fouille un peu quand même mais pas trop. Il est tellement englué dans sa vie personnelle qu'il lui est parfois difficile de faire face. Jack est une épave alcoolisée, un pauvre type, qui, cependant gêne au plus haut point. Désabusé, blasé, plus beaucoup d'espoir en lui et en la société. Il faut dire que l'époque actuelle n'incite pas vraiment à la déconnade tous azimuts
Constat que je partage avec lui (sauf pour l'alcool et la drogue, bien sûr, sain de corps et d'esprit je suis -enfin, il paraît.) Mais les rares fois où j'écoute les informations, il me faut bien avouer que cet inventaire à la Taylor y est présent, dans cet ordre ou dans un autre. Une des raisons qui me font boycotter autant que faire je peux les journaux télévisés, papier et même de plus en plus radio, qui se ressemblent tous cherchant l'info qui rapporte (des auditeurs, lecteurs ou téléspectateurs) et qu'ils pourront développer suffisamment longtemps pour garder voire augmenter l'audimat !
Ceci étant dit, revenons au bouquin et notamment à l'écriture de Ken Bruen. Sèche, dénuée de tours et détours, elle va au plus court. Jack Taylor ne parle pas toujours, parfois, il éructe ! Malgré cette économie de moyens littéraires ou grâce à eux, Ken Bruen construit un bouquin passionnant qui ne fait pas l'impasse sur les difficultés du moment : la crise, la violence, la désillusion, ... Enfin, bref que des domaines dans lesquels le Démon intervient en force, à tel point qu'on peut se demander en lisant ce livre s'il n'est pas en train de gagner la partie. Jack Taylor mène un combat contre le Diable, du côté de son Dieu (eh oui, malgré tout ce que j'ai dit plus haut, Jack est croyant). le classique le Bien contre le Mal, mais à la mode Ken Bruen ! C'est à dire que ça dégage et qu'on est loin des ligues de bonnes vertus. Un combat inégal, sans doute perdu d'avance, assez rare dans les polars, un rien mystique et improbable voire onirique, mais Jack n'a pas dit son dernier mot. Beau travail des traductrices : il fallait bien être deux pour l'ampleur de la tâche.
Lien : http://www.lyvres.over-blog...
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
‒ Même si le sujet est fascinant, Le Jardin du bien et du mal, c'est pas ma tasse de thé. En plus, vous voudrez bien m'excuser, mais j'ai pas bien saisi votre petit nom.
Il s'est mis à rire, telle l'hyène qui ouvre une gueule pleine de barbaque, puis, me tendant une longue main fine, il a craché :
‒ Je suis Curt.
J'ai cru qu'il me parlait de sa personne ‒ même si courte elle ne l'était guère, jusqu'à ce que j'entende la suite.
‒ Avec un K.
Quasiment hypnotisé par son œil de serpent, j'ai répondu, comme dans un écho :
‒ Kurt ?
Il a fait tanguer sa longue tresse blonde ‒ si, si, je vous jure qu'elle a tangué ‒ et il a rétorqué :
‒ Absolument.
Rien à branler. Moi, illico, j'ai pensé au roman de Conrad, Au cœur des ténèbres, mais comme un truisme manque toujours d'élégance, j'ai fait :
‒ On s'est déjà vus quelque part ?
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Les infos défilaient à l'écran, toutes plus sinistres les unes que les autres : licenciements, gestes désespérés, expulsions, un inceste indicible à moins de trente bornes, arnaques, meurtres en voiture à Dublin devant des petits enfants, une kyrielle de suicides et, pour couronner l'ensemble : les prochaines cérémonies des oscars.
Y'a de quoi sombrer dans l'alcool, pensez pas ?
Tu parles, de nos jours, c'est de l'héroïne pure qu'il faut, pour digérer les infos. (p.92)
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J'étais venu à Saint-Augustin pour faire brûler des cierges en mémoire des récents disparus, de mes anciens chers disparus et, à en juger par la tournure des événements, des prochains.
Leur nouveau système de cierges à allumage automatique me gonfle. C'est Las Vegas sans les danseuses de revue. Je suis un dinosaure, je le sais, et ma date de péremption approche, mais serait-ce trop demander qu'on revienne à la bonne vieille coutume des cierges en cire, qui brûlaient avec une vraie flamme et vous donnaient le sentiment d'un lien avec l'au-delà?
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J'étais venu à Saint-Augustin pour faire brûler des cierges en mémoire des récents disparus, de mes anciens chers disparus et, à en juger par la tournure des événements, des prochains.
Leur nouveau système de cierges à allumage automatique me gonfle. C'est Las Vegas sans les danseuses de revue. Je suis un dinosaure, je sais, et ma date de péremption approche, mais serait-ce trop demander qu'on revienne à la bonne vieille coutume des cierges en cire, qui brûlaient avec une vraie flamme et vous donnaient le sentiment d'un lien avec l'au-delà ?
Ma conception personnelle du petit plat roboratif qui réconforte ‒ une bonne soupe de chandelles qui vous nourrit l'âme, si vous voulez...
Tout ce rituel était riche de sens, chargé de tradition.
Et, bien sûr, mes cierges ont refusé de s'allumer.
Un ratage complet. Comme ma vie.
En sortant, j'ai plongé mes doigts dans le bénitier.
Elle n'était quand même pas polluée, cette eau-là.
Pas encore.
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En sortant, j’ai lancé à la sentinelle solitaire :
-Dieu vous garde !
Sans décoller les yeux de sa pinte, il m’a répondu :
-Dieu s’est tiré dans un paradis fiscal, comme tous ces pourris d’arnaqueurs…
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Videos de Ken Bruen (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Ken Bruen
Bande-annonce en VF de Blitz (2011), réalisé par Elliott Lester, d'après le roman R&B Blitz de Ken Bruen.
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