AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782081391321
240 pages
Flammarion (18/01/2017)
3.57/5   7 notes
Résumé :
Nous avons parcouru l'Europe, de la "Jungle" de Calais au centre de réfugiés caché dans les hangars de l'aéroport de Tempelhof à Berlin. Nous avons vu des barbelés prospérer dans les prairies. Des murs pousser comme des champignons. Nous avons vu l'étranger cesser d'être un hôte pour devenir un ennemi, un barbare qu'il faut éloigner, repousser, ne plus voir. Toutes les civilisations anciennes s'accordaient sur un point : faire de l'étranger un hôte. Nous sommes en t... >Voir plus
Que lire après La fin de l'hospitalitéVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
J'attendais un livre d'investigations sur le terrain après avoir lu que les auteurs se sont rendus dans différents camps : la "Jungle" de Calais, Grande-Synthe et l'aéroport de Tempelhof à Berlin. En fait, ce livre se veut plutôt une réflexion philosophique et historique sur la notion d'hospitalité. Comment nos sociétés occidentales ont-elles pu passer de l'hospitalité légendaire des Grecs dans l'Antiquité (cf Ulysse et Nausicaa) à la construction d'un mur financé par la Grande-Bretagne à Calais ? Ce livre fait aussi le point sur la différence entre un migrant et un réfugié et ses auteurs plaident pour un accueil qui dépasse le simple secours apporté face à l'urgence. Ils proposent aussi toute une série de solutions dans le cadre d'une République bienveillante comme par exemple celle de redonner crédit aux sentiments moraux tout en soulignant l'importance des initiatives individuelles (le pape François ramenant avec lui à Rome douze réfugiés syriens) ou institutionnelles (l'ENS Ulm qui dispense des cours adaptés pour ceux qui arrivent de pays en guerre) qui montrent la voie à suivre.
Un livre utile pour réfléchir au phénomène de l'accueil des populations en demande de refuge en Europe.
Commenter  J’apprécie          00


critiques presse (1)
Telerama
18 janvier 2017
Conscients du risque d'être taxés d'idéalistes à côté de la plaque, alors que « le cynisme est roi » (...) Guillaume Le Blanc et Fabienne Brugère se proposent de défendre un « réalisme » de l'hospitalité.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Le fait que des vies ne soient pas soutenues alors que d'autres le sont accrédite l'idée que toutes les vies n'ont pas la même valeur. L'impulsion hospitalière est suscitée par ces ontologies différenciées de l'humanité. Elle naît de la certitude sensible que n'importe quelle vie équivaut à n'importe quelle autre vie.
Commenter  J’apprécie          20

Lire un extrait
Videos de Guillaume Le Blanc (19) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Guillaume Le Blanc
Une conversation présentée par Raphael Zagury-Orly Avec Sandra Laugier Guillaume le Blanc Judith Revel Patrick Savidan
En collaboration avec les organisations à vocation sociale et solidaire : Amade, Fight Aids Monaco, Licra, Peace & Sport. Avec la participation des élèves et des professeurs de philosophie de l'Institution François d'Assise – Nicolas Barré et du Lycée Albert 1er de Monaco.
Comme la liberté, la fraternité a davantage un pouvoir incantatoire qu'un sens rigoureux - autre que celui de lien crée par l'appartenance à une même famille biologique. de plus, le terme s'impose et est élevé en drapeau moral, qui enferme dans ses plis et phagocyte celui, tout aussi digne, de sororité. A strictement parler, la fraternité échappe au champ opératoire de la politique et fuit toute juridiction: aucune «mesure» ne la crée, aucune loi ne la façonne, aucun décret ne l'oblige. Dans la Constitution française, le mot n'est cité que trois fois, une fois comme devise nationale (liberté, égalité, fraternité), une fois comme «idéal commun». Puisqu'elle n'exprime «aucune exigence précise» (John Rawls), les chartes constitutionnelles internationales l'ignorent. Elles préfèrent convoquer la solidarité. Pourquoi en effet conserver cette référence, certes délavée, estompée, aux liens de sang? Il est vrai que la solidarité a une étrange histoire. Le solidum désignait à l'origine une monnaie (on l'entend davantage dans l'italien soldo que dans le français sou, mais assez bien dans solde, ou soldat), mais en droit romain  «in solidum obligari» signifiait que divers débiteurs s'engageaient à payer les uns pour les autres et chacun pour tous la somme à rembourser. C'est la Révolution française qui extirpe la solidarité du champ juridique et économique, et l'applique à l'attitude de secours, de soutien mutuel entre citoyens et citoyennes. Désormais, elle ne désigne plus qu'un rapport de «fraternité» justement, mais ou être frères et soeurs n'a pas de sens, puisque la solidarité ne pousse pas à aider une personne parce qu'elle est membre de ma famille, mais suscite une entraide qui implique tous les membres d'une collectivité unis dans un sentiment de commune appartenance au groupe, à la communauté, à la société, à l'humanité toute entière. Ce qu'active la solidarité, c'est la priorité, sur le souci de soi, de la cohésion sociale, la «responsabilisation» de tous pour ce qui peut arriver à chacun et l'engagement à porter secours si ce qui arrive provoque une perte - de liberté, de justice, de ressources, de dignité, de respect. Dès lors, «Liberté, Egalité, Solidarité» serait une belle devise.
#philomonaco
+ Lire la suite
autres livres classés : philosophieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (18) Voir plus



Quiz Voir plus

Philo pour tous

Jostein Gaarder fut au hit-parade des écrits philosophiques rendus accessibles au plus grand nombre avec un livre paru en 1995. Lequel?

Les Mystères de la patience
Le Monde de Sophie
Maya
Vita brevis

10 questions
438 lecteurs ont répondu
Thèmes : spiritualité , philosophieCréer un quiz sur ce livre

{* *}