Une jolie histoire sur la boxe, l'adolescence, le deuil dans la Sicile des années 1980.
Ce n'est pas la Sicile des vacanciers mais celle de Palerme quand le panier de crabes de la mafia distribuait des rafales de balles à tous les coins de rue. Les rues sont dangereuses, la vie est compliquée mais la famille sicilienne reste soudée et Davidù jeune garçon de neuf ans orphelin de père, peut compter sur sa mère, son oncle et ses grands-parents paternels.
Davide Enia nous raconte donc le parcours initiatique de Davidù qui, dès ses neuf ans, empoigne les gants pour devenir boxeur comme son oncle et son père avant lui. Je ne connais que peu de choses à propos de la boxe mais elle est ici abordée de façon intéressante et intelligible, la logique de ce sport est très vite assimilée.
Davidù devient donc boxeur tout en restant un élève studieux amoureux de Nina et... ça manque un peu d'originalité. de plus, le procédé choisit pour l'écriture est vraiment très fatigant. Au fil des pages se succèdent les aller-retours entre la jeunesse du grand-père paternel Rosario, la grand-mère Provvidenza, la jeunesse de l'oncle maternel Umbertino, l'adolescence de Davidù, Gerruso et sa cousine Nina, l'âge adulte d'Umbertino, l'histoire des parents de Davidù, Rosario plus âgé, l'enfance de Davidù, Nina, la boxe, les boxeurs, Davidù vers dix-huit ans, Nina, Davidù, Rosario, Umbertino, Davidù, Nina, Davidù, une sensation de manège de foire la tête à l'envers, je tourne la page, je ne sais plus qui parle, ça s'arrête quand ? je veux descendre... C'est fatigant hein ????
En revanche - entre deux tours de manège - le style est plutôt agréable, l'histoire se tient et se lit très bien, seulement voilà, je deviens difficile.
Je dirais donc que vous pouvez le lire (427 pages mais ça se lit vite) si vous devez faire autre chose en même temps (c'est possible), si vous avez des rendez-vous avec salle d'attente sur votre agenda et/ou si vous avez envie d'une lecture légère et sans prise de tête mais sans rose bonbon.
Je ne peux cependant pas nier (bonus à trois points pour Bobby) que j'ai passé un bon moment.