David Brunat/5
4 notes
Résumé :
Scandale ! Cette année, c’est un comité de personnalités extérieures qui choisira le nom de la promotion de l’ENA. Nouveau psychodrame à la française ! S’ensuit la comédie burlesque et cruelle du pouvoir et de la rue. Tour à tour, les administrations, les ministères, l’Élysée s’en mêlent, tandis que la fièvre gagne les journalistes, les artistes, les écrivains, sans oublier les sportifs.
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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J'ai choisi ce livre dans la sélection masse critique de septembre parce que cela me semblait être une bonne histoire de politique fiction un peu grinçante et j'étais intriguée. Alors merci à Babélio et aux éditions du Cerf pour cet envoi.
L'histoire ce déroule en ce moment : dernier trimestre 2018, et déborde même un peu sur 2019, on est donc dans une légère anticipation, à la fois uchronie et parodie, on ne sait pas trop en fait car l'auteur semble hésiter entre différents genres.
Cette année, donc, ce ne seront pas les étudiants de l'ENA qui choisiront le nom de leur promotion, mais des personnalités qualifiées (PQ) triées sur le volet. Je pensais que cela serait le début de l'histoire, mais non, c'est TOUTE l'histoire ! Pour tenir un roman entier là-dessus, l'auteur multiplie les personnages et les formes : e-mails, tweets, rapports, journaux intimes, entretiens, articles... et l'ensemble est finalement assez vivant.
Il y a de nombreux jeux de mots avec les noms des personnalités, des partis et des mouvements, et on s'amuse à les démasquer, comme par exemple François-Henri Béroul, président du MOUDUCU (Mouvenment du Centre Unifié). L'auteur se moque gentiment de chacun en leur attribuant des choix de noms de promotions sensés refléter leurs goûts et leurs aspirations politiques. On voit par exemple Jacques Tongue proposer le nom de François Mitterand, ou Jean-Louis Mielanchant qui propose Hugo Chavez et Fidel Castro. On sent que l'auteur a pris beaucoup de plaisir à jouer avec les mots et avec les façons de parler de chacun, mais c'est tout de même un brin répétitif et pas assez corrosif à mon goût. J'attendais quelque chose de plus acide, de plus osé.
Au final c'est une sorte de survol de la vie politique et médiatique française à travers un certain nombre de figures emblématiques de tous horizons. Une lecture plutôt agréable qui fait sourire mais qui ne va pas assez loin. Critique ou parodie, l'auteur hésite mais ne va à fond dans aucun des deux et c'est bien dommage !
L'histoire ce déroule en ce moment : dernier trimestre 2018, et déborde même un peu sur 2019, on est donc dans une légère anticipation, à la fois uchronie et parodie, on ne sait pas trop en fait car l'auteur semble hésiter entre différents genres.
Cette année, donc, ce ne seront pas les étudiants de l'ENA qui choisiront le nom de leur promotion, mais des personnalités qualifiées (PQ) triées sur le volet. Je pensais que cela serait le début de l'histoire, mais non, c'est TOUTE l'histoire ! Pour tenir un roman entier là-dessus, l'auteur multiplie les personnages et les formes : e-mails, tweets, rapports, journaux intimes, entretiens, articles... et l'ensemble est finalement assez vivant.
Il y a de nombreux jeux de mots avec les noms des personnalités, des partis et des mouvements, et on s'amuse à les démasquer, comme par exemple François-Henri Béroul, président du MOUDUCU (Mouvenment du Centre Unifié). L'auteur se moque gentiment de chacun en leur attribuant des choix de noms de promotions sensés refléter leurs goûts et leurs aspirations politiques. On voit par exemple Jacques Tongue proposer le nom de François Mitterand, ou Jean-Louis Mielanchant qui propose Hugo Chavez et Fidel Castro. On sent que l'auteur a pris beaucoup de plaisir à jouer avec les mots et avec les façons de parler de chacun, mais c'est tout de même un brin répétitif et pas assez corrosif à mon goût. J'attendais quelque chose de plus acide, de plus osé.
Au final c'est une sorte de survol de la vie politique et médiatique française à travers un certain nombre de figures emblématiques de tous horizons. Une lecture plutôt agréable qui fait sourire mais qui ne va pas assez loin. Critique ou parodie, l'auteur hésite mais ne va à fond dans aucun des deux et c'est bien dommage !
En ce mois de septembre 2018, voilà un livre idéal (reçu grâce à Babelio, merci !) pour la rentrée scolaire, dont l'histoire – qui se déroule de septembre à décembre 2018 – raconte la recherche mouvementée du nom de la nouvelle promotion de l'ENA. Habituellement débattu entre les nouveaux élèves, l'auteur imagine en effet que ce nom de promotion sera choisi parmi les propositions de ''personnalités qualifiées''. Entre propositions absurdes ou égocentriques et articles aigris de personnalités non choisies, cette recherche de nom va bientôt tourner au débat national. C'est déjà en soi une idée très amusante.
Mais là où se démarque vraiment le bouquin, en plus de sa construction sous forme de mèls, courriers et comptes-rendus de réunions, c'et surtout par les noms des différentes personnalités intervenant : de Jacques Tongue (ancien ministre de Mitterrand) à Eric Segourd (chroniqueur complotiste et raciste) en passant par Eric Vitavi (mathématicien élu de LREM), l'auteur caricature (à peine) de vraies personnalités qu'on s'amuse à démasquer (mais j'avoue ne pas avoir retrouvé toutes les vraies personnalités, une petite aide en fin de livre aurait été utile). Chacun s'emploie à convaincre de nommer la promotion selon tel ou tel illustre (à son sens) personnage de l'histoire de France (ou au-delà), dans une prose aussi érudite que comique. L'occasion de se rappeler de ce qu'on fait tous ces personnages restés dans l'histoire.
C'est donc une sorte de pastiche de la politique (et au-delà de toute la sphère médiatique) française que nous propose l'auteur, lui-même diplômé de ces grandes écoles qui forment nos gouvernants. Un ouvrage très plaisant à lire par sa forme, et mine de rien très enrichissant.
Mais là où se démarque vraiment le bouquin, en plus de sa construction sous forme de mèls, courriers et comptes-rendus de réunions, c'et surtout par les noms des différentes personnalités intervenant : de Jacques Tongue (ancien ministre de Mitterrand) à Eric Segourd (chroniqueur complotiste et raciste) en passant par Eric Vitavi (mathématicien élu de LREM), l'auteur caricature (à peine) de vraies personnalités qu'on s'amuse à démasquer (mais j'avoue ne pas avoir retrouvé toutes les vraies personnalités, une petite aide en fin de livre aurait été utile). Chacun s'emploie à convaincre de nommer la promotion selon tel ou tel illustre (à son sens) personnage de l'histoire de France (ou au-delà), dans une prose aussi érudite que comique. L'occasion de se rappeler de ce qu'on fait tous ces personnages restés dans l'histoire.
C'est donc une sorte de pastiche de la politique (et au-delà de toute la sphère médiatique) française que nous propose l'auteur, lui-même diplômé de ces grandes écoles qui forment nos gouvernants. Un ouvrage très plaisant à lire par sa forme, et mine de rien très enrichissant.
Selon une tradition qui remonte à la création de l'ENA, chaque année avant le début de leur scolarité, les élèves choisissent librement, par vote lors d'un séminaire d'intégration, le nom de leur promotion. Mais cette année, pour la nouvelle promotion, rompant avec les habitudes de “l'ancien monde”, ce sont des personnalités extérieures, des PQ (personnes qualifiées), qui vont choisir le nom de la promotion. Un prétexte pour l'auteur, David Brunat (qui, crime de lèse majesté n'est pas un ancien énarque), de s'amuser avec cette tradition toute symbolique (car en vérité, cela intéresse combien de personnes le nom de la promotion de l'ENA ? ). A grands renforts de tribunes facebook, de tweets, d'entretiens confidentiels, David Brunat se moque du sérail. Cela lui permet aussi de passer en revue à la fois l'histoire de l'école et le nom des promotions passées mais également les personnages illustres de notre Histoire qui mériteraient - ou pas - de voir leur nom accolé à la promotion de nos futures élites. Un roman volontiers sarcastique qui multiplie les scènes cocasses et qui fera notamment sourire les lecteurs habitués aux affres de l'administration.
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