Il s'agit d'abord un échange de courriels entre Michel et Marianne. Un échange hautement érudit entre intellectuels maniant joliment le verbe. Ce qui n'avait rien pour me déplaire. Puis petit glissement en douce. Rappel aux « choses de base ». Les intellos ont aussi un corps et pas juste un cerveau. L'échange devient autre. Une proposition de rencontre se profile. Elle ne se fera pas. L'homme manque décidément de manières malgré ses lectures. Exit la possibilité de rencontre charnelle. Fin de la première partie.
Les mois ont passé. La joute intellectuelle sur fond de séduction n'a plus cours. Jusqu'à ce que le grossier et rustre personnage (lui-même affirme être tel, non, non, ça ne vient pas de moi!) rapplique. Il voudrait bien que la donzelle à la jolie plume et au cerveau alerte (et dont il ne connaît toujours pas les formes) soit présente à titre d'intervenante à un colloque dont il est l'un des organisateurs et qui a pour sujet l'impuissance.
La demoiselle fait son boulot. Tout est on ne peut plus correct entre les deux protagonistes. Chacun connaît presque à la lettre son rôle. Les esprits ont pris toute la place.
Direction Sud. Huit heures de route côte à côte dans la même voiture. Marianne n'avait pas prévu que l'intello qui s'était conduit avec si peu de classe qu'elle avait effacé son nom de son carnet de bal (oups, carnet de couette, il ne faut pas tout confondre) serait le frère jumeau de Richard Gere…
La suite? Non, non, je n'entrerai ni dans les détails torrides, ni dans les anecdotes scabreuses, ni dans les cerveaux tourmentés de Marianne et de Michel. À vous de voir si un un tel roman peut vous choquer.
En ce qui me concerne, je vous dirai que l'écriture incisive et sans fausse pudeur d'Élisa Brune m'a énormément plu.
Un homme est-il une rose? Ça, par contre, je ne le sais toujours pas.
Lien :
http://lalitoutsimplement.co..