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Gilgamesh - BD tome 1 sur 3
EAN : 9782331045943
Glénat (13/11/2019)
3.7/5   42 notes
Résumé :
À Uruk, dans l’ancienne Mésopotamie, vit le tyrannique roi Gilgamesh qui kidnappe les plus belles femmes de son pays pour les enfermer dans son palais. Afin de faire stopper ses excès, les dieux décide de façonner un homme bête du nom d’Enkidu, seul être capable de rivaliser avec Gilgamesh en force et en courage. Mais alors qu’il apprend peu à peu à devenir un homme, Enkidu découvre les méfaits de celui qu’il est amené à combattre. L’affrontement sera inévitable mai... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Tant qu'on gagne on joue, et la collection "La Sagesse des mythes" continue de s'agrandir en s'aventurant en dehors de la mythologie grecque pour explorer la mythologie mésopotamienne.

On veut nous raconter "L'Épopée de Gilgamesh". Chaque mythe dispose de plusieurs versions, et Luc Ferry a choisi parmi toutes celles dont j'ai connaissance la moins intéressante pour que la réalité colle à ses idées (on va en reparler), et de plusieurs adaptations, et de toutes celles que je connais c'est sans nul doute la plus faible… Les graphismes de Pierre Taranzano ne sont pas mauvais loin de là, mais j'ai eu l'impression d'avoir avoir affaire une version Disney du mythe, les personnages se seraient mis à chanter que cela ne m'aurait pas étonné, donc une version édulcorée voire éco+ de l'épopée ! (du coup ce qu'il y a de plus réussi, c'est encore une fois de plus l'illustration de couverture de Fred Vignaux, mensongère car elle largement au-dessus des graphismes qu'on nous propose)
Bon, Gilgamesh est très méchant car il transforme ses sujets masculins en esclaves et ses sujets féminins en prostiputes et il passe à ripailler avec moult victuailles et moult alcools. Les gentils sujets victimes de leur méchant souverain prient les dieux de les aider, et ceux-ci créent Enkidu pour le châtier. C'est un sauvage (WTF ses cornes et ses oreilles animales ???), et Gilgamesh lui envoie la courtisane « La Joyeuse » pour le civiliser et le gagner à sa cause (la scène de cul pages 21-22 est bien le seul élément qui n'ait pas été contaminé par le virus Mickey, donc on ne peut même pas recommander sereinement cette BD à un jeune public, et du coup je ne sais vraiment pas où les auteurs ont voulu en venir). Mais les gentils sujets victimes de leur méchant souverain lui rappellent que Gilgamesh est très méchant, et qu'il est là pour le punir. Arrivé à Uruk ils se foutent sur la gueule, mais finalement deviennent copains et vont ripailler ensemble avec moult victuailles et moult alcools… Franchement, qu'est-ce qu'il y a d'épique et/ou de philosophique là-dedans ?


Dans ses appendices on sent Luc Ferry très ému par ce mythe, mais il blablate durant 6 pages de sa manière alambiquée habituelle pour finalement arriver à la conclusion du "Candide" De Voltaire « Il faut cultiver notre jardin »… Pourtant c'est ses appendices les moins mauvais, ils sont même presque intéressants. Mais chassez le naturel il revient au galop, et il veut absolument caser ses idées à lui et on est obliger de se « facepalmer » : pour lui Gilgamesh dans sa quête d'immortalité accède finalement à la sagesse, il passe de la religion à la philosophie, de la croyance religieuse à l'intelligence laïque. Soupirs...

Gilgamesh n'agit pas en « tyran », il est d'ascendance divine et il épuise ses sujets en travaux innombrables et interminables parce qu'il ne comprend qu'ils ne soient pas aussi forts, aussi endurants et aussi résistants que lui. Ce n'est pas la civilisation d'Enkidu qui au centre du récit, qui passerait de l'animalité à l'humanité avec ses joies et ses peines, mais la sociabilisation de Gilgamesh qui passe à la seule conscience de soi à la conscience de tous ceux et toutes celles qui l'entourent. La mort d'Enkidu est une 2e leçon : quel que soit la force et le pouvoir que l'on possède on ne peut pas résoudre tous les problèmes car il y a des choses qu'on ne peut faire et qu'on ne peut pas défaire… C'est là qu'on voit encore une les lacunes de Luc Ferry : il a beau être un intellectuel et un philosophe, tu ne peux pas analyser un mythe sans faire de mythologie comparée et avec Gilgamesh on voit le Melkart punique, les Héraclès et Achille grecs, ainsi que le Siegfried germanique. Oui mais non Luc Ferry lui le compare à Ulysse ! Personnellement en me replongeant dans le mythe, j'ai tout de suite pensé à Anakim Skywalker dans La Revanche des Sith : après un choc psychologique causé par la mort d'un proche, il se retrouve à avoir peur pour tous ses proches car quelque soit sa force il ne peut rien contre la mort… et c'est ainsi que dans quête de l'immortalité il se laisse séduire par le Côté Obscur qui lui fait miroiter qu'on puisse y accéder !
Ayant compris que la mort est indissociable de la vie et que c'est le destin de chaque être humain, Gilgamesh retourne à Uruk et Luc Ferry nous que la fin ouverte ne livre aucune sagesse constituée (ce qui lui permet de placer une fois de plus ses propres idées). Là aussi, il a oublié d'avoir faire un tour du côté des autres versions de l'épopée qui elles sont très claires : Gilgamesh devient un bon souverain car il a compris que l'important n'est pas ce qu'on est ou ce qu'on fait mais ce qu'on laisse aux vivants en partant, et c'est ainsi qu'il est entré dans l'Histoire pour ensuite devenir une Légende !
Lien : http://www.portesdumultivers..
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Moi qui n'avais pas lu Gilgamesh avec la classe en 6 ème, j'étais curieuse de découvrir l'histoire.

Et c'est à travers la série de BD de Luc Ferry que j'ai décidé de le faire.

Et j'en suis très déçue. le récit est divisé en 3 tomes et dans celui là il ne se passe absolument rien !
À part la rencontre entre Gilgamesh et celui qui va devenir son meilleur ami. On apprend quand même quelques petits trucs sur lui mais sinon c'est le vide intersidéral !

40 pages pour une seule rencontre !

J'aurais aimé avoir plus d'actions (oui je reste beaucoup dessus mais c'est parce que je n'ai retenu que ça), limite plus d'informations, mais là rien. (Après je ne suis pas allée fouiller dans le cahier avec les tableaux et tout à la fin).

Les dessins sont réussis donc ça relève un peu la note.

Au final, j'y suis passée beaucoup de temps mais j'y reviens comme quoi en 40 pages il se passe un truc qui pourrait en durer 10 même pas. Je vais cependant continuer vers les autres tomes en espérant que ça me plaira.
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Présente depuis quelques années dans nos bibliothèques et sur les étals de nos librairies, la collection La sagesse des mythes, propose chaque année, de nouveaux volumes. Arrivera un moment, où l'éditeur aura fait le tour de la question, ou plus prosaïquement, aura fait le tour de la question vue par Luc Ferry.

C'est le sentiment qui prédomine après la lecture de ce premier album d'une trilogie consacrée à Gilgamesh. Pour ce faire nous quittons la mythologique grecque pour une première (et unique ?) immersion dans le panthéon mésopotamien. Dans les faits, il s'agit de l'adaptation d'une épopée comparable à l'Iliade et l'Odyssée.

Cette immersion se fait à minima. Les pages intérieures auraient pu accueillir le panthéon et la première de couverture aurait pu revendiquer ce choix… mais non !

Les explications de Luc Ferry permettront de se resituer cette oeuvre, qui, peut être inconnue du grand public. Hélas, le prix à payer reste celui de révélations intempestives sur la suite du programme. Oui, car ici le philosophe divulgâche allègrement la suite. Il s'agit certes d'une épopée (donc le suspense est limité), mais ce choix reste franchement discutable de la part de quelqu'un qui est manifestement fier d'étaler son savoir.

Au vu du programme à venir, la question qui vient tout naturellement à l'esprit demeure celle de l'intérêt d'une trilogie. Un dytique aurait-il été mieux adapté ? Sans doute, d'autant qu'une grande partie de l'intrigue est ici marquée par des séquences sans dialogue, dont la plupart semblent clairement faire du remplissage…

Les dessins sont certes de qualité et plutôt agréables à suivre, bien qu'ils restent de facture classique et font directement penser aux autres albums de la série. Il s'agit ici d'autres temps et d'autres lieux, et pourtant nous sommes ici comme en terrain connu, malgré quelques différences architecturales ou vestimentaires.

Pour l'instant ce premier volume reste donc une expérience quelque peu maladroite, de vouloir tenter l'aventure vers d'autres horizons, sans vraiment détacher les amarres… espérons que les deux volumes à venir seront plus aboutis et que l'expérience s'achèvera bien vite.
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La sagesse des mythes va s'intéresser à un grand héros mésopotamien : Gilgamesh. Ce récit très ancien a traversé les siècles, portant à travers les époques l'histoire du roi d'Uruk.

Je connais dans les grandes lignes l'épopée de Gilgamesh et j'ai donc apprécié d'apprendre plus de détails à travers cette BD même si je sais qu'il existe différentes versions.
Il est promis trois tomes. Pour ce premier opus l'histoire nous présente Gilgamesh. Puissant et tyrannique, il fait souffrir son peuple sans même s'en apercevoir. Puis les dieux façonnent Enkidu pour qu'il soit aussi puissant que le roi d'Uruk et ainsi apporter un équilibre.
Globalement c'est plutôt sympa même si certains points passent moins bien. Je pense notamment à la naissance de l'amitié entre les deux héros. Enkidu déteste Gilgamesh pour sa tyrannie, quand ils se voient la haine est si forte qu'ils se battent. Puis brutalement ils s'aiment et deviennent meilleurs amis. Ca manque un peu de subtilité dans le revirement des sentiments...

Le dessin est simple et sympa même si les plans larges manquent souvent de précision et les arrières plans de reliefs. La couverture, réalisée par un dessinateur différent, est par contre très jolie.
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Une épopée à caractère philosophique expliquée en fin d'ouvrage après la partie BD illustrée de beaux dessins; la construction des habitations en roseaux arqués est dessinée avec réalisme, respectant les connaissance de l'habitat de l'époque.
Enkidu, l'alter ego de Gilgamesh créé par les dieux car implorés par la population qui est exaspérée par les divers abus du roi.
Magnifiques illustrations tirées de Wonders of the past : the romance of antiquity and its splendours.
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critiques presse (1)
Sceneario
16 décembre 2019
Même si certains éléments peuvent apparaître assez archétypales, le récit ne manque pas de rebondissements et de surprises, nous entraînant dans un récit passionnant, dont on attend dorénavant la suite avec impatience ! Il faut dire que l'écriture très enlevée est une nouvelle fois très bien mené, avec équilibre et rythme, tandis que les dessins de Taranzano sont pleins de charmes et d'expressivité !
Lire la critique sur le site : Sceneario
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[Gilgamesh] Notre amitié a commencé dans le combat.
[Enkidu] Elle n’en sera que plus forte.
[Gilgamesh] Nous ferons de grande chose tous les deux.
[Enkidu] Comme faire trembler les murs de la ville en se battant ? Hahaha ! Mieux vaut pour Uruk que cela ne se reproduise pas trop souvent !
[Gilgamesh] Non, bien plus que cela. Des exploits dignes de nous ! On parlera encore de nous dans des milliers d’années.
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[parmi les commentaires de Luc Ferry à la fin de l'ouvrage]

L'épopée de Gilgamesh est la première œuvre littéraire jamais écrite dans l'histoire de l'humanité. Ce qui n'est pas rien. D'autant qu'il s'agit aussi comme dans e cas e l'Odyssée, non pas seulement d'une épopée, mais belle et bien d'un récit éminemment philosophique.
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[parmi les commentaires de Luc Ferry à la fin de l'ouvrage]

"Gilgamesh et Enkidu lavèrent leurs mains dans l'Euphrate
Et s'en furent de compagnie déambuler à char
Par les rues de leur ville sous les regards
Des habitants d'Uruk rassemblés.
Et Gilgamesh disait aux femmes qui servaient son palais :
"Qui est le plus beau des gaillards ?
Qui est le plus glorieux des mâles ?
Le plus beau des gaillards, c'est Gilgamesh
Le plus glorieux des mâles, c'est Enkidu."
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La beauté de la vie vaut bien que l'on meurt pour elle.
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Vidéo de Pierre Taranzano
Pierre Taranzano en interview pour planetebd.com .En marge du développement au long cours des "Portes de Shamballah", le dessinateur Pierre Taranzano a accepté de dessiner les trois tomes de l?adaptation des "Thanatonautes" (de Bernard Werber), scénarisés par Corbeyran. Un roman à succès, pour une transcription graphique loin d?être évidente ? comment dessiner les différentes « strates » de la mort ? ? méritait bien une petite interview?
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