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Critique de BazaR


BazaR
29 septembre 2018
Je ne sais pas si vous avez un jour regardé ce film Jason et les Argonautes datant de 1963 et réalisé par Don Chaffey. Moi, étant gamin, ça me faisait monter au rideau.
Un ami bien au courant m'a offert le premier tome de ce mythe décliné en mode BD. C'était une excellente idée. La mythologie se prête volontiers à l'image.

L'album est consacré aux origines du conflit entre Jason, dépossédé de son trône et de son rang, et son oncle Pélias, l'usurpateur. Comment Jason fut éduqué par Chiron, le meilleur des instructeurs du temps et accessoirement centaure. Comment, une fois informé de son héritage, il partit confronter Pélias. Comment, à la suite d'un curieux dialogue entre les deux hommes (curieux si l'on oublie que les dieux pilotent le héros pour se venger de Pélias), il en vint à monter l'équipe des Argonautes pour s'en aller en Colchide récupérer la Toison d'Or. En creux, l'album décrit aussi l'origine plus méconnue du mythe de la toison.

La qualité du mythe suffit à rendre l'histoire prenante. Certains dieux comme Héra et Athéna y jouent les guest stars et la « communauté de la toison » inclue une sacrée palanquée d'acteurs de premier plan : Héraclès, Thésée, Orphée, Castor et Pollux (les deux frères d'Hélène de Troie). le dessin d'Alexandre Jubran est très bon, même si je trouve qu'il procure parfois à ses personnages des mimiques naïves voire comique, à l'opposé du tragique du mythe. La naïveté des personnages en général est ce qui m'a le moins convaincu. Il leur manque cette profondeur née de l'expérience qu'ils ont forcément acquis par le passé. Je ne parle même pas du comportement teubé des habitants de la Béotie censés tous abriter un seul neurone dans leurs cerveaux qui sonnent creux (réputation évidemment propagée par Athènes).

Le dossier de Luc Ferry n'apporte pas grand-chose. Il se contente essentiellement de raconter à sa façon le mythe (que l'on vient de lire en BD) en glissant quelques généralisations, comme l'association du personnage de Jason à la notion de justice. Toutefois j'ai apprécié d'apprendre à l'occasion l'origine du nom Hellespont attribué au détroit des Dardanelles dans l'antiquité, et les dossiers sont toujours illustrés d'intéressantes reproductions de tableaux qui donnent une idée de la vision du mythe à travers les siècles.

J'ai déjà acheté le tome 2 mais j'ai appris avec déception que je vais devoir attendre le printemps pour le tome 3.
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