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Critique de Davalian


Le voyage de l'Argo ne porte qu'imparfaitement son nom, puisque ce deuxième volume consacré à l'adaptation en bande dessinée des aventures de Jason et de ses valeureux (et célèbres !) compagnons est bien plus riche que ce que laisserait penser la première de couverture (très réussie).

S'il va être question du voyage et des nombreux dangers rencontrés, et notamment plusieurs passages critiques, dont la première de couverture annonce le programme, le récit débute par une ellipse de deux ans. La mécanique est particulièrement bienvenue d'autant qu'elle succède immédiatement à un petit rappel aussi succinct qu'efficace.

Les dessins sont de qualité. Les défauts qui ont pu être notés par le passé, notamment un manque de précision dans les traits de certains personnages, ne sont plus de mise ici. Bien au contraire, le style graphique permet de créer une ambiance réussie, notamment lorsqu'il s'agit de faire évoluer les personnages dans le brouillard. Même le lecteur sera pris au piège !

Sans surprise, l'histoire lance les voyageurs dans un certain nombre de quêtes, qui justifie pleinement qu'un album leur soit consacré. En revanche, quelques déceptions doivent êtres notées : nous croisons Prométhée qui ne ressemble pas du tout au Prométhée de l'album de la série. Il y a également ici quelques scènes qui suggèrent des galipettes. Les choix retenus sont assez curieux ; parfois, le dessinateur tente des pirouettes pour ne pas dessiner les parties intimes des nymphes… pour ensuite montrer Médée qui s'amuse seule devant un miroir. La pertinence de ces contributions pose question. Hypocrisie destinée à un concilier les exigences d'un public adulte, mais vaguement averti quand même, et les impératifs de l'autocritique bien pensante ?

La contribution de Jules Ferry est ici très maigre et assez éloignée de son sujet. Étrange qu'il parle de la cité grecque, de la place du philosophe, de la vision grecque du monde… mais au moins, ces écrits sont compréhensibles. Quelques explications viendront apporter quelques compléments qui sont plus adaptés que ce qui précède.

Cette deuxième partie confirme donc le chemin entrepris avec le premier volume. Nous voici partis pour une belle lecture de détente, dans laquelle le texte ne prend pas une place disproportionnée et qui offre une dose raisonnable d'action. Un bon cru !
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