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3,58

sur 95 notes
Lire cette série sans tenir compte des élucubrations de M. Ferry est ma réalité, sinon je gâcherais le travail de Clotilde Bruneau, scénariste et Mauro de Luca, dessinateur qui, eux, font ce qu'ils peuvent.
Je pense que cet ouvrage mérite d'être lu, d'abord parce que l'ensemble dessins-scénario n'est pas si mal et que j'ai passer un bon moment de lecture.
Lu une première fois et une seconde tourne pages pour admirer dessins et couleurs.
Thésée découvre qu'il est le fils de Poséidon, lequel lui a laissé en héritage un glaive et des sandales l'incitant à partir vers Athènes suivre sa destinée.
Sur sa route il rencontrera un nombre important de monstres et vilains personnages cherchant à l'éliminer et qu'il vaincra.
Arrivée à destination, Egée, roi de la cité lui révélera qu'il est (aussi) son père.
Afin de libérer la jeunesse athénienne d'une malédiction, Thésée ira en Crète affronter le Minotaure...
Le scénario reste intéressant. Dessins inégaux - j'ai eu, parfois, du mal à reconnaitre les personnages. le couleur est bien adaptée aux vignettes, chatoyante et lumineuse.
La partie historique de Ferry et nulle et non avenue! Cet homme plombe, bien trop souvent cette série. C'est dommageable!

Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Première BD de la collection « La Sagesse des Mythes » que je lis, ce Thésée et le Minotaure aurait mieux fait de s'appeler « Thésée, Morceaux Choisis ».
Les auteurs Luc Ferry et Clotilde Bruneau ont en effet opéré une sélection dans la très vaste liste de péripéties auxquelles Thésée fut mêlé, format oblige je suppose.

J'avoue avoir parcouru en parallèle mon Commelin de référence (Mythologie grecque et romaine) afin de combler les blancs et double-checker l'histoire qu'on nous raconte. du coup je ne peux pas critiquer la BD en elle-même. le résultat est plutôt agréable et fidèle. Il a le mérite de regrouper les événements qu'a vécus Thésée en un seul endroit – là où les sources antiques sont assez éparpillées (Plutarque, les tragédiens…) – et bien sûr de les mettre en image. Les points forts sont l'épisode du Minotaure, superbement dessiné et la tragédie de Phèdre et d'Hippolyte (voir la pièce d'Euripide du même nom), le fils de Thésée. Comme je le disais, certains événements sont ignorés comme la rencontre avec la reine des amazones et avec Oedipe (Oedipe à Colone, de Sophocle) et plusieurs histoires avec Hercule (aux Enfers, où lors de la Folie d'Héraclès, Euripide)

Le demi-dieu est présenté de manière très positive, lumineux dit Ferry, que ce soit dans le récit ou dans le dossier. L'opposant à l'image d'hercule, Luc Ferry l'instaure carrément père fondateur de la démocratie grecque. le passage est osé mais il est vrai que Thésée a longtemps gouverné Athènes (dans les mythes au moins) dans une direction pacifique.
Commelin dit : « Paisible possesseur du trône des Athéniens, il réunit en une cité les habitants de l'Attique jusqu'alors dispersés dans différentes bourgades, institua un gouvernement et promulgua des lois ». Il est facile d'imaginer que les Athéniens au moins considèrent Thésée comme père de la nation.
L'image est cependant trop propre. En particulier, Thésée laisse tomber Ariane qui lui avait sauvé la peau lors de l'épisode du Minotaure. Pour le dédouaner, Ferry et Bruneau imaginent que Dionysos est tombé amoureux d'Ariane et exige que Thésée s'en sépare. En revanche ils ne peuvent contourner l'erreur de jugement du roi d'Athènes envers Hippolyte et Phèdre (caution d'Euripide oblige).

J'ai bien apprécié les reproductions de tableaux en fin de volume : Rubens, Poussin et même Cézanne, les explications de certaines expressions communes (comme « des paroles sibyllines ») et les courtes biographies de Médée et du Minotaure.
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Face aux dessinateurs de mangas qui sortent 48 pages en 2 semaines et face aux dessinateurs de comics qui sortent 48 pages en 2 mois, il est difficile de fidéliser un public avec des dessinateurs de bandes dessinées qui font 48 pages en 2 ans… Donc de plus en plus d'éditeurs ont opté pour la formule gagnante de la collection thématique où interviennent plusieurs auteurs (les puristes crient à l'hérésie, mais il fallait bien trouver une solution pour ne pas dépérir encore davantage face à la concurrence). C'est dans cette optique que Glénat lance sa collection "La Sagesse des mythes", qui veut faire découvrir les textes fondateurs originels (des récits du Ier millénaire avant J.-C. conçu par et pour des gens du Ier millénaire avant J.-C., c'est casse gueule à retranscrire tel quel pour un public du XXIe siècle après J.-C.), avec l'ancien ministre de l'Education Nationale Luc Ferry au script (un repoussoir pour moi), Clotilde Bruneau au scénario (un aimant assurément), Didier Poli au storyboard (un aimant assurément lui aussi), et divers artistes pour assurer aux dessins et aux couleurs…


Les dessins de Mauro de Luca assisté aux couleurs d'Elvire de Cock sont très séduisants graphiquement. le récit est divisé en 3 parties : les travaux de Thésée accomplis lors de son voyage de l'Argolide à l'Attique, l'épisode avec le Minotaure (qui fait en tout et pour tout 17 pages), et l'épisode avec Hippolyte et Phèdre qui se finit par une scène choc. Mais au final l'ensemble est bof : on juxtapose tous les épisodes de l'histoire de Thésée (et même pas tous d'ailleurs, voir plus loin) sans transition et sans explication, donc il n'y a pas de véritable fond et c'est au lecteur de donner un sens à ce catalogue de mythes… Pire, pour raconter le mythe de Thésée, on donne des cases à des épisodes dispensables et on en enlève à des épisodes importants… Soupir

J'aurais pu passer outre, je n'avais pas lu les appendices de Luc Ferry qui sont d'une effarante médiocrité : il est pire connaisseur de la mythologie que des sciences politiques, c'est dire !!! S'il est représentatif des intellectuels franco-français, c'est tout bonnement terrifiant… Et c'est tellement n'importe quoi et je suis tellement remonté, que je ne sais même pas par où commencer…


Si on veut chercher la sagesse de ce mythe, il serait dans la double nature de Thésée, mi homme qui cherche à améliorer le sort de ses semblables, mi dieu qui n'a rien à carrer de ses semblables et qui comme n'importe quel crevard ne cherche n'a assouvir ses désirs… Mais comme c'est grâce à son ascendance divine qu'il peut accomplir ses exploits pour le bien de l'humanité, il est constamment partagé entre l'ombre et la lumière : d'un bien peut sortir un mal, et d'un mal peut sortir un bien… Comme pour Gilgamesh qui devint Melkart chez les Phéniciens, puis Héraclès chez les Doriens avant de devenir Thésée chez les Ioniens… Mais pour voir cela, il faut avoir fait un minimum de mythologie comparée : être une quiche totale en comparaison des mythes et se poser en spécialiste des mythes, c'est avoir un boulard digne de la mythologie !
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Cette BD de la série « La sagesse des mythes » est consacrée à Thésée, fils de Poséïdon, et du roi athénien Egée, tueur de monstres. Son exploit le plus connu est d'avoir tué le Minotaure – mi homme mi taureau – à l'intérieur du labyrinthe construit par Dédale.

Lu après Prométhée et la boite de Pandore, ce tome est beaucoup plus réussi. L'histoire de Thésée est autrement plus dense. On a vaguement l'impression de connaître le mythe, la BD le développe dans le détail. Les dessins sont vraiment plaisants. Et les explications finales complètent bien le tout.
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Pfff...
Deuxième BD que je lis dans cette série et je ne suis vraiment pas convaincue.
L'histoire est décousue pour ne pas dire traitée de façon terriblement inégale. Certains chapitres sont résumés à une simple case avec un texte lapidaire alors que d'autres scènes plus anecdotiques mais plus sulfureuses sont sur-exploitées. La vie de Thésée est divisée en trois grandes phases sans réelle transition entre-elles, la fin du héros est carrément passée sous silence et il faut bien avouer que le tout manque cruellement de punch.
Le dessin est irrégulier, parfois même brouillon.
Le dossier en fin de tome est risible.
"Pfff" résume bien mon appréciation générale.
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Une première de couverture aussi réussie alliée à un titre aguicheur et l‘effet recherché par l'éditeur est atteint ! Un coup d'oeil rapide aux auteurs (dont la caution morale d'un philosophe ex-ministre) puis à des dessins qui paraissent à première vue de toute beauté… et hop vous voilà tenté par une nouvelle acquisition !

Rapidement, hélas, quelques notes discordantes se font entendre. Certains dessins paraissent avoir été simplement esquissés avant d'être mis en couleur. L'effet de surprise est d'autant plus grand que parfois l'on peut noter un curieux décalage entre image et texte. le passage du temps est traité de manière assez étrange. L'on voit un Thésée vieillissant lors de l'annonce des ses prochaines noces… avant de rajeunir brusquement malgré ce qui suit.

Les auteurs ont également opté pour une rencontre avec Héraclès (afin d'annoncer la sortie prochaine d'un album consacré à ce héros ?). Plusieurs planches sont mobilisées, alors que les premiers exploits de Thésée sont résumés en quelques cases (habilement insérées cela dit).

Tout cela est bien regrettable et tire vers le bas un album qui aurait pu laisser un bien meilleur ressenti. Car il faut bien reconnaître qu'un important travail a été réalisé. Les dessins sont maîtrisés, Ils rendent très bien les paysages, les émotions des personnages, les monuments, les intérieurs… le scénario est également riche, trop peut-être. Une adaptation en deux tomes aurait peut-être été la bienvenue. le reproche est peut-être facile, aussi mieux vaut-il saluer cet effort de synthèse, respectueux du lecteur.

La confrontation avec le fameux Minotaure n'est pas le point culminant de cet ouvrage, contrairement à ce que l'on aurait pu attendre. La fameuse confrontation est d'ailleurs assez rapidement expédiées. le scénario est plus complexe, d'ailleurs l'album aurait gagné à être intitulé Les malheurs de Thésée ou tout simplement Thésée.

Les explications en fin d'ouvrage sont peut-être un peu décevantes. Elles n'apportent que peu de choses au texte : les relations avec Oedipe, quelques anecdotes. L'on aurait pu en attendre davantage sur l'articulation entre mythe et histoire, sur les différentes adaptations... ou tout simplement sur l'avenir de certains personnages.

Composé à six mains Thésée et le Minotaure se révèle être une bonne surprise malgré quelques petites lacunes. La bande dessinée nous permet toutefois de passer un moment agréable et de permettre un partage intergénérationnel autour de la mythologie. le pari est donc tenu. Il y a par ailleurs ici un petit air de Murena (le cycle de la mère) qui ne sera pas sans déplaire aux amateurs…
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Encore une bd aux belles couleurs de Luc Ferry :) :) l'histoire raconte les aventures de Thésée, en commençant par ses origines semi-divines jusqu'à son déclin de roi d'Athènes, marqué par le destin et la machinerie des dieux. La plupart des épisodes sont relatés, à commencer par l'épisode du minotaure, sa rencontre avec Ariane qu'il abandonnera par la suite et son mariage avec la soeur de cette dernière, Phèdre. Celle-ci connaîtra son malheur en éprouvant une passion coupable pour Hippolyte, fils de Thésée, née d'une union passagère avec une amazone. le scénario des différentes planches est complet et rien ne manque. Thème central: la justice, qui est quasiment le protagoniste principal à travers Thésée. Un bel album mythologique à découvrir!
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Le nom en grand de Luc Ferry - ancien ministre de l'éducation nationale en France - entre ceux plus petits de la scénariste Clotilde Bruneau et le dessinateur Mauro de Luca -, rien que ça, j'avoue m'a plutôt freinée. c'est que, outre qu'on apprécie ou non le monsieur, ça met d'office cet album sous le signe de la BD pédagogique et donc un tantinet artificielle. Bref...
Comme mes enfants et du coup moi-même sommes dans une période très mythologie grecque, je l'ai lu.
Ce n'est pas le style de dessins que je préfère mais j'ai pris du plaisir à regarder les cases. Quant au récit, il n'est pas aussi plat que ce que je craignais et c'est donc une bonne BD sous le signe de l'aventure, de l'épopée devrais-je dire, avec la dose de violence et de tragédie nécessaires.
Un "cahier" complémentaire analyse les mythes présents dans le récit, voici donc le gros de l'aspect pédagogique.
Mais, pour pédagogique qu'elle soit, elle n'évite pas les clichés des femmes faibles et dénudées que le héros beau et valeureux va sauver du viol...
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Bon mettons les choses au clair immédiatement. Ce tome consacré à Thésée de la sagesse des mythes n'a pas grand chose à défendre.
Côté graphismes, je n'ai pas du tout accroché, c'est trop brouillon pour que mes yeux puissent apprécier. Je trouve que tous les personnages se ressemblent plus ou moins, et rien de concret ne permet de véritablement les différencier.
Côté scénario, je le cherche encore. Alors oui nous avons bien un semblant d'histoire qui retrace les exploits du héros Thésée, mais pourquoi diable avoir choisi d'en mettre certains en avant au détriment du plus important, qui ne tient finalement que sur 3 pages et qui présente un Minotaure tout juste assez affrayant pour des enfants de 3 ans. L'impressionant taurillon de la mythologie grecque est battu en deux temps trois mouvements et même ridiculisé face à son adversaire qu'il ne parvient même pas à effleurer. Alors qu'il est LA figure emblématique du mythe de Thésée, qu'il incarne à lui seul toute la haine et la rancoeur qui déchirait les Athèniens et les Crétois ( d'où le sacrifice exigé de 14 adolescents par Minos pour réparer la mort accidentelle de son fils), bref qu'il cristallisait la guerre entre la Grèce et la Crète, il est ici réduit à son rôle de monstre de fin de niveau qui justifie la force et la gloire du héros. Ne parlons pas de tout le reste; le rôle important et essentiel de Thésée au sein du labyrinthe via son rang ( il est quand même l'un des rois mythiques d'Athènes), passé complètement sous silence; sa romance avec Ariane réduite simplement à... un fil...
Bref d'histoire il n'y a pas, sinon qu'une succession sans cohérence ni logique d'événements ayant marqués la vie du héros ( et encore pas forcément judicieusement traités).
Je me demande si je vais poursuivre la lecture de cette sagesse des mythes, tant les mythes en question sont négligés, limite tournés en ridicule, et pas pris au sérieux du tout.
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Thésée grandit entouré de l'amour de sa mère à Trézène. Devenu un jeune homme brillant et fort, sa mère lui révèle sa double paternité : il est, comme Héraclès, un demi-dieu, fils de Poséidon. Mais il est également le fils du souverain d'Athènes, le roi Egée. le chemin qui le mène à son père est semé d'épreuves : il vaincra jusqu'au taureau de Marathon avant de pouvoir se présenter au roi. Ce dernier reconnaîtra les affaires qu'il a laissé à son intention in extrémis et jettera la boisson empoisonnée par Médée. Egée lui explique ensuite ce qui lit la cité à Minos. Thésée ira volontairement à la rencontre de la bête, de ce Minotaure, et aura la vie sauve grâce à Ariane. Mais son retour ne se fait pas sous les meilleurs hospices.

L'histoire de Thésée ne devait pas se faire en un tome unique !
Nous n'avons la présentation dans ce tome que de trois épisodes de la vie de Thésée : le voyage qui le mène jusqu'à son père à Athènes, la rencontre et le combat avec le Minotaure, sa vie avec Phèdre et Hyppolyte. Qu'en est-il de son passage dans les Enfers alors qu'il souhaitait demander à Perséphone de se marier avec Pirithoos et le sauvetage par Héraclès (un des 12 travaux), sa participation à l'équipage des Argonautes… Rien, il n'en est même pas fait mention. Bref, il manque des pans entier de la vie de Thésée et cela est vraiment dommage.

La vie de Thésée est riche, passionnante, avec une dualité intéressante entre sa vie de mortelle et la puissance reçue de son père divin Poséidon. Les différents protagonistes de l'histoire sont autant captivant : Ariane qui cherche à sauver l'homme qu'elle aime en demandant la solution du labyrinthe à Dédale. Phèdre, dont les agissements se termineront tragiquement.

La couverture est parfaitement sublime et Fred Vignaux l'exécute en lui donnant une aura de puissance. Ce Minotaure est majestueux et effroyable. Les dessins de ce tome sont bons dans l'ensemble, mais pêchent dans leur précision : de planche en planche, les visages ne se ressemblent pas ou trop peu. Les planches destinées au combat contre le Minotaure sont réussies et donnent vraiment une impression d'enfermement. Je suis encore gênée par ces petits traits sur les corps et les visages qui donnent un aspect disgracieux.

En bref :

Un résumé trop court de la vie et des événements entourant la vie de Thésée. Il est dommage d'avoir autant réduit sa vie. Il aurait mérité que cela soit en plusieurs tomes. Au moins 2.
Lien : https://lecturedaydora.blogs..
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