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EAN : 9782702145173
398 pages
Calmann-Lévy (19/11/2003)
3.5/5   2 notes
Résumé :
"Attentif à l'instant qui passe, au bourgeon qui éclôt, à l'herbe qui meurt, j'essaie d'habiter ma vie. J'écoute la parole des sages, des maîtres zen, et j'entends avec eux dans la brise, qui ploie les arbres et couche l'herbe des champs, la mélodie de l'infini."

Au fil du calendrier, voici pensées, dictons, récits, contes, et autres haïkus… parfois un récit ou un conte déplié sur trois journées, parfois un haïku qui symbolise un seul jour et, de temp... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un haïku par jour ou pas, cela dépend des jours ; quelquefois des bons haïkus quelquefois des moins bons. Quelquefois des normaux (3 vers) quelquefois des plus longs, mais toujours hors du temps, hors de la logique, hors de l'habitude ; somme toute du très zen. Mais pas que des haïkus, des citations aussi ou des questions très existentielles, même des proverbes. du coup j'ai passé une année zen avec mon poème quasi quotidien ou mon aphorisme de la semaine, ou ma question du mois. Une belle ponctuation.
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A lire chaque jour. Inégal dans les anecdotes mais l'effet de sérénité est complet. Merci à l'auteur de partager avec nous ses expériences.
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Citations et extraits (21) Voir plus Ajouter une citation
J'ai publié, il y a quelques années, un petit livre sur les ordres monastiques chrétiens. Le procureur de la Grande-Chartreuse, sorte d'intendant chargé des relations avec l'extérieur, que j'interrogeai pour les besoins de l'enquête, me conta cette anecdote :

"Dans les années soixante-huit, me dit-il, et jusqu'en 1980, nous avons accueilli un nombre exceptionnel de postulants moines. Des jeunes gens plein d'idéal...
– Et beaucoup sont restés à la Grande-Chartreuse ?
– Pas un seul ! fit le père procureur en riant. Pas un seul ! Vous savez, pour accepter de vivre dans la solitude de nos montagnes, en observant le silence, le jeûne, la prière, il faut vraiment chercher Dieu !"
Ce récit fait écho à l'histoire bien connue que l'on raconte dans les monastères zen :
Un ermite vivait au bord d'une mare. Un matin, un jeune homme l'aborde :
"Maître, dit-il, je veux être votre disciple, j'y suis résolu.
– Pourquoi ? demande le maître.
– Parce que je veux trouver Dieu !
Sans prévenir, le maître saisit alors le jeune homme au collet et lui plonge brutalement la tête dans l'eau de la mare. Il le maintient ainsi pendant quelques secondes, tandis que le malheureux se débat :
– Que désirais-tu, quand je te maintenais la tête sous l'eau ? interroge le maître.
– De l'air ! fait le jeune homme, toussant et crachant. De l'air !
– Bien, fait le maître. Quand tu auras besoin de Dieu autant que tu as eu besoin d'air, tu reviendras !"
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27 août – Le jeune novice Tahakiko, chargé de balayer la cour du monastère, se plaignait ainsi : Je suis entré dans ce temple pour recevoir l'enseignement du zen, et non pour promener mon balai de-ci, de-là, de-ci…, sans repos, ni fin, ni laisse…"

Le maître du temple, qui passait par là, l'entendit, et lui conta cette histoire :

Il était une fois une mère aimable et douce qui se mourait. La seule chose qui pouvait la sauver était un panier de poires sauvages, que l'on trouvait dans une certaine vallée gardée par une vieille sorcière.

L'aînée des filles se présenta la première. La sorcière lui dit :
"Si tu veux mes poires sauvages, va sur la montagne que tu aperçois là-bas, et reviens !"

La fille aînée obéit. Elle alla et revint… dix fois. La vieille répéta : "Va et reviens", "Va et reviens", "Va et reviens"…

La onzième fois, l'aînée des filles se découragea.
"Ma mère m'attend à la maison, je ne vais pas continuer cet exercice stupide." Elle partit avec son panier vide.

La cadette à son tour vint dans la vallée, où mûrissaient les poires sauvages. La sorcière lui dit :
"Va sur la montagne que tu aperçois là-bas, et reviens…"

Au cinquantième aller-retour, la cadette, furieuse, partit sans se retourner… avec son panier vide.

La benjamine, qui était innocente, prit le panier et se mit en route. Elle rencontra la vieille sorcière, qui lui dit :
"Si tu veux emporter mes poires sauvages qui rendront la santé à ta mère, va sur la montagne que tu aperçois là-bas, et reviens…"

Dix fois, vingt fois, cinquante fois, cent fois, la vieille répéta : "Va et reviens", "Va et revient", "Va et revient"…

La benjamine, sans un murmure, docilement, partait, revenait, partait, revenait. La cent unième fois, elle reçut les poires sauvages. Elle en emplit son panier. Sa mère en mangea, et fut sauvée.

"Tahakiko, dit le maître, quand ton balai va et revient dans la cour du monastère, tu ne fais pas un acte inutile ou dérisoire, c'est la voie même que tu suis. Car l'Illumination, la nature du Bouddha, l'éternel Atmam sont dans les humbles gestes du quotidien."

Ô merveille, ô miracle,
Je puise de l'eau,
je porte du bois.
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À soixante-dix ans, Ryôkan rencontre Teishin, vingt-neuf ans. Elle souhaite devenir son élève, recevoir l'enseignement du zen et le sceau de la transmission. Ai-je en ce mois d'avril connu moi aussi celle qui pourra continuer ma pensée, l'épanouir, la relier aux générations futures ?

Je ne suis pas maître zen, elle n'est pas Teishin. Les formes passent, l'esprit demeure. Les anciens textes nous disent : Teishin avait les yeux limpides et le teint clair. L'esprit profond. Ils ajoutent : quarante années les séparaient, mais les conditions ne comptent pas, quand les cœurs s'accordent. Teishin signifie "cœur fidèle". Elle le fut jusqu'à la mort de Ryôkan. Elle s'éteignit bien plus tard, au même âge que lui (soixante-quatorze ans). Ils échangeaient des poèmes. Mais la transmission se fit de l'un à l'autre, I shin den shin ("cœur à cœur"), au-delà les mots et les pensées ordinaires.

Le bonheur de vous avoir rencontré,
Serait-ce un rêve ? De ce rêve
Puissé-je ne pas m'éveiller.
Sans jamais demander à la lune
S'il est temps de partir,
Demeurer face à face
Pour l'éternité.


Ryôkan écrivit à Teishin :

C'est un rêve,
Rien que rêve
[…]
Mais si nos cœurs ne changent pas
Face à face nous resterons pour l'éternité.
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Ce qui est est. Toute réalité manifeste l'absolu. Je méditais ces choses tandis que je marchais cet après-midi sur la colline de mon village, sous un soleil froid et insolent. À ma gauche, loin dans la plaine, le clocher de l'église, à ma droite, l'élégant château de Laurière et les bosquets de noisetiers, et la prairie éclairée par les fleurs d'or des ajoncs. Ce qui est est. Toute chose témoigne de la vérité essentielle, et le zen y perçoit en filigrane l'éternel Atma.
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Je n'ai pas d'ennemi, je fais de l'imprudence mon ennemi.
Je n'ai pas d'armure, je fais de la volonté et de la droiture mon armure.
Je n'ai pas de château, je fais de l'esprit immuable mon château.
Je n'ai pas de sabre, je fais du silence de l'esprit mon sabre.
Je n'ai pas de parents, je fais du ciel et de la terre mes parents.
Je n'ai ni vie ni mort, je fais de l'éternel ma vie et ma mort.
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