Ma chronique du premier tome était complète et expliquait l'intérêt de lire avec près de 30 ans de retard ce genre de livre, je me contenterais ici d'évoquer rapidement les spécificités de ce deuxième tome.
Après un premier volume d'introduction générale, et avant de faire le tour du monde par la suite, ce deuxième tome traite donc dans sa première moitié de la France, puis dans sa seconde moitié de quatre pays d'Europe du Sud (pays de l'ouest uniquement donc, l'Albanie ou la Yougoslavie étant à l'est et non au sud à l'époque !).
La partie consacrée à la France est intéressante, didactique. Elle est cependant un peu répétitive de région en région, et trop axée sur la hiérarchie urbaine. Les données économiques ont bien sûr évolué depuis mais les grandes tendances géographiques et sociales restent pertinentes.
La seconde partie est très inégale, selon les auteurs, allant de l'Espagne (aux textes trop littéraires et truffés de termes espagnols non définis – on ne comprend parfois pas si l'auteur parle d'une région, d'une entreprise ou d'un terme agricole par exemple) à la Grèce (dont les textes sont très clairs et présentent bien les différences entre les différentes régions ou entre Athènes et le reste du pays). Bien que cette collection se veuille collective et dirigée par
Roger Brunet, on a ici clairement des parties assemblées sans aucune cohérence d'écriture, sinon sur le fond en tout cas sur la forme.
Les figures sont toujours trop désaxées des textes, des appels dans le texte auraient été nécessaires. Surtout, il manque de cartes générales des pays et régions pour suivre et localiser ce qui est raconté.
Un ouvrage très inégal donc, qui encore une fois vaut pour son aspect historique de la géographie.