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EAN : 9782874595318
407 pages
Chloe des Lys (28/04/2011)
4.55/5   10 notes
Résumé :
Les éditions Chloé des lys ont pour objectif de permettre aux auteurs qui la contactent d'éditer leur livre à compte d'éditeur, mais également de les faire connaître par le biais des revues littéraires, par les libraires, les salons et les foires. Chloé des lys ne fabrique pas un auteur en 6 mois mais travaille sur le long terme. Plusieurs piliers constituent la base de Chloé des lys: éthique, collaboration avec l'auteur et transparence en sont quelques uns. Créées ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Philippe Desterbecq a lu Nid de Vipères
Sites: philippedester.canalblog.com et
philibertphotos.over-blog.com

Aujourd'hui, je vais vous avouer une chose : je suis tombé amoureux. Non, ma femme n'est pas jalouse car celle pour qui mon coeur bat n'est pas réelle, enfin pas vraiment, c'est l'héroïne d'une histoire qui m'a tenu en haleine pendant une semaine. Quand le livre s'est terminé, de façon tout à fait inattendue, j'ai immédiatement éprouvé un manque : Aloys allait terriblement me manquer!
Mais je pense la retrouver dans d'autres enquêtes. Alors, ouf!, je revis, je suis presque sûr de retrouver mon Aloys, mon héroïne, ... Enfin, je l'espère...
Bon, je veux bien la partager avec vous mais pas trop : Elle s'appelle Aloys mais ça vous le savez, elle est riche ce qui ne gâte rien, elle est flic (eh oui! nul n'est parfait), elle est meurtrie par la vie et ... son auteur, sa créatrice, ne lui a rien épargné (j'en ai souffert, vous savez), ...
Bon, il est temps que je vous montre le livre dans lequel elle vit :

Mais, commençons par le commencement. Voici comment j'ai rencontré Christine Brunet, l'auteure à l'imagination débordante :
Quand mon manuscrit a été accepté par Chloé des Lys, j'ai dû faire la maquette du bouquin afin de l'envoyer chez l'imprimeur. Je ne suis pas très calé en informatique et je n'avais aucune idée de la manière dont je devais procéder. Bien sûr, j'avais reçu des instructions mais je me posais beaucoup de questions.
Edmée de Xhavée (qui vient de sortir son deuxième bouquin " de l'autre côté de la rivière, Sybilla" dont je vous parlerai quand je l'aurai reçu et lu) m'a mis en contact avec Christine Brunet.
Un peu timidement, je lui ai demandé de l'aide. Très gentiment et surtout très patiemment elle m'a expliqué les manoeuvres à faire pour réaliser une maquette et puis, elle est devenue ma marraine d'édition.
Je l'ai ensuite rencontrée à travers le blog "Aloys" (tiens donc, ce prénom me dit maintenant quelque chose) où chaque auteur publié chez Chloé des Lys peut publier quelque chose : un texte, un extrait de son bouquin, un billet sur une lecture, une présentation de lui-même, ...
Christine a un deuxième blog "Passion créatrice" où elle interviewe des auteurs, des peintres,... où elle présente des livres, des poèmes, ...
Et puis, finalement, vous pouvez la retrouver sur le site qui lui est enfin consacré, www.christine-brunet.com.
Mais revenons-en à nos moutons ou plutôt à nos vipères. Je vous conseille de lire "Nid de vipères" quand vous avez bien le temps car, une fois commencé, vous aurez envie de continuer. le manque de temps m'a frustré, j'aurais dû l'emmener en vacances.
J'ai accroché à ce bouquin dès les premières pages. Les personnages sont bien "dessinés", vivants, réels (d'où l'amour que je porte à Aloys !), l'intrigue est tellement bien ficelée qu'on se demande comment dénouer tout ça.
L'intrigue? Difficile de vous l'expliquer sans tout dévoiler. Aloys vogue seule en mer, elle découvre, sur son bateau, un homme caché qui a manifestement subi des tortures. Elle l'emmène chez elle, elle ne veut rien savoir de lui, elle veut juste le protéger. Il est flic mais elle ne le sait pas encore (il fait partie du M16, c'est un peu comme la DGSE). Ils s'emmèneront l'un l'autre dans une série de situations dont ils auront du mal à sortir indemne. Bien sûr, ces personnages tomberont amoureux l'un de l'autre mais même leur amour sera tumultueux.
Comme je connais l'auteure, j'ai pu communiquer avec elle au fur et à mesure de ma lecture. Voici notre conversation :
1er mail
- 117 ! Je suis déjà à la page 117 de ton "nid de vipères" . J'ai accroché dès les premières lignes. Je compare ton récit à ceux de Ken Follett.
Chapeau bas, madame! Félicitations!
- Oh! quelle joie de lire ces mots... Surtout venant de toi ! Je sais que tu es très honnête et très carré dans tes avis: lorsque tu n'aimes pas, ça se sent immédiatement. Un énorme merci ! J'espère que la suite sera à la hauteur !

- J'aime ton style, j'aime tes personnages : Aloys (clin d'oeil à un certain blog) et Bob (sourire); la mère, elle, je l'aime moins.
- C'est fait pour...

- On ne s'ennuie pas une minute. Les personnages nous entrainent dans leurs aventures.

Voilà, mes premières impressions sont donc largement positives et je te le dis sincèrement. Quand je n'aime pas, je ne dis rien (tu l'as peut-être remarqué sur ton blog).
- Ca, je le sais !

- Mais dis-moi, depuis quand écris-tu?
- 93
- Toujours ce genre de récit?
- D'abord, de la SF toujours très emprunte d'enquêtes en tous genres : j'adore les énigmes.
- Quelle différence fais-tu entre polar et thriller?
- Thriller: plus espionnage que polar plus enquête policière classique.
- As-tu dû beaucoup te renseigner pour écrire cette histoire?
- Enormément et plus encore pour les autres livres à suivre. Je me suis fait ma propre "encyclopédie" avec toutes les armes, leurs caractéristiques, tous les aspects médico-légaux, toutes les drogues, leurs interactions, les explosifs, etc. Il est déjà très imposant !
- Moi, j'hésite à écrire des nouvelles policières car je n'y connais rien en matière judiciaire, de hiérarchie dans la police, des règles à suivre, ...
- Tu devrais essayer. Mais ne cherche pas à construire tes textes: laisse-toi porter par l'action. Moi, si je connais à l'avance le coupable, je ne m'amuse plus et ce que j'écris est totalement nul et dénué d'intérêt. Je dois découvrir le tueur en même temps que les lecteurs. Et très souvent, il s'agit d'une énorme surprise...

- Et pour les drogues, quelqu'un t'a renseignée?
- Non...des semaines d'enquêtes, de lectures, etc.

- C'est jouissif de tuer des gens dans ses écrits, non?
- Absolument... C'est surtout jouissif de tenter de découvrir le meurtrier et de le découvrir enfin à la fin. Tu dois te demander comment je fais pour ne pas savoir à l'avance... Franchement ? Je n'en sais rien. Je commence avec une idée toute bête, souvent une vision d'un truc possible... En ce moment, j'écris un polar qui se passe dans les Vosges. Un coin que j'avais envie d'exploiter. J'ai commandé des cartes très précises du coin, du sous-sol puis je me suis renseignée sur l'endroit où tout commence. C'est parti... Pour l'instant, j'ai plein de meurtres non élucidés, un vol de tableau bizarre, des gens qui se réunissent la nuit dans la forêt... Un lien ? Probablement mais je ne sais pas lequel. Qui a tué ? Ben... J'en sais rien non plus... J'ai semé des indices qui vont sans doute m'amener à quelque chose... Forcément...

Allez, tu auras mon avis final dans quelques jours mais il ne devrait pas trop différer.
2ème mail
- Je suis à la page 205. J'avance, hein! Malheureusement, ce weekend risque d'être chargé; j'aurai du mal à lire.
Je suis toujours aussi enthousiaste même si je m'y perds un peu dans les personnages mais ça m'arrive souvent surtout quand c'est une fois le prénom, une autre le nom et puis même un diminutif. Je rame un peu...
- Tu vas t'y faire...enfin, j'espère !

- Dis donc, la pauvre Aloys, tu ne l'as pas gâtée! J'espère qu'elle va s'en sortir car je l'aime bien, moi, Aloys!!!
-Tu verras...

- En plus des armes et de la drogue, tu as dû te renseigner sur la thérapie en cas de cancer et sur ses effets. Quel boulot!
- (sourire)

Est-ce que tes personnages reviennent dans ton deuxième bouquin?
- Oui et dans tous les autres.
3ème mail
- J'avance, j'avance dans ma lecture. Pauvre Aloys! Mais que t'a-t-elle donc fait pour mériter un tel traitement!?
- Ce premier opus met en place tous les autres livres et prépare les rebondissements tant personnels que "policiers". Il se passe beaucoup de choses, tu as raison. Tu me diras qui est derrière toute cette histoire, si tu l'as trouvé et à quel moment du récit.

- J'emmène ton livre partout et dès que je trouve un moment, je plonge dedans.
- Cool !

- J'en suis baba! Où vas-tu trouver toutes ces idées? Et dire qu'il t'en faut d'autres pour les prochains bouquins!
- Si tu lisais mes aventures SF, alors... (Rires) J'ai une imagination débordante... ça c'est un fait...(Clin d'oeil)

- C'est quand même une super woman ton Aloys, non?
- Non. Aloys est une personne qui, malgré son fric, ne tient pas à la vie. Elle traîne son passé comme un fardeau (on découvrira au fur et à mesure des autres bouquins ce qui lui est arrivé). Cette absence de volonté de vivre (j'ai pas dit de survivre... parce que lorsqu'elle est aux portes de la mort, son instinct d'être humain l'emporte), ce mal être donc lui fait accepter et accomplir des actes qui sortent de l'ordinaire. Mais je la trouve très humaine, au contraire.
4ème mail
- Je suis enfin arrivé au bout de l'histoire d'Aloys et de Nils ... enfin au bout c'est beaucoup dire. J'ai lu l'épilogue deux fois pour être sûr d'avoir bien compris. Dis-moi tout de suite quand je pourrai acheter le n°2. Je suis pressé de savoir si j'ai raison.
- Il devrait être en précommande dans le cours de ce mois sur le site du Pierregord, sinon je l'aurai, moi, pour la dernière semaine d'avril pour mon avant-première.

- Il y avait un corps par terre. Qui? Je ne sais pas!
Il y a quelqu'un qui l'a attrapée. Mais qui?
Le corps immobile dans le hall, c'est qui?

- Au secours! le suspense est insoutenable! Ahhhhhhhhhh !!!! Grrrrrrrrr !!!
(Rires)

- Tu voulais ma réaction à chaud, la voilà !
- Bon, ben écoute, je te dis bravo, bravissimo mais la fin ahhhhhhhhhhh!!!!! gr!!!!!!!!!!!!!!!!! bouh!!!!!!!!!!! Allez, je réécris la fin : Aloys et Nils s'avouèrent enfin leur amour. de rage, la mère/belle-soeur sauta à l'eau, un requin l'alpagua et la déchiqueta en petits morceaux sanguinolents ... puisqu'il faut du sang.
- Mon livre est si sanglant que ça ? (perplexe)


Je me rends compte que mon post est très long. Si vous n'avez pas tout lu, je vous pardonne. Par contre, si vous ne lisez pas "Nid de vipères", là, vous ne serez pas pardonnés! Ce très bon bouquin est en cours de référencement, il n'est donc pas encore en vente dans les librairies. Si vous voulez le commander, vous contactez Christine.
La citation du jour : L'écriture de polars est, pour moi, un moyen de véhiculer une émotion brute, une éruption violente de sensations, de peurs d'enfants. (Frank Thilliez)


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Bob Boutique a lu Nid de vipères !

Normalement, quand on arrive au bout d'un bouquin de 485 pages, on doit pousser un petit ouf d'étonnement ou d'admiration… mais sûrement pas de soulagement. Sinon on l'aurait abandonné en cours de route.

J'ai déposé le livre sur la table et souri. Car j'étais sûr que la petite Christine nous réserverait une chute de derrière les fagots. Puis j'ai fait un peu d'introspection, comme lorsqu'on sort du bruit et de la fureur d'une salle de cinéma, les yeux encore remplis d'images virevoltantes. Quelle gonzesse que cette Aloys Seigner, commissaire principal de la police judiciaire et héritière d'une des plus grosses fortunes du monde. Une sorte de Largo Winch au féminin.

Puis j'ai râlé un peu sur mes amis Gauthier Hiernaux et Nadine Groenecke qui m'avaient brûlé la politesse en publiant leurs commentaires avant moi ( je pensais avoir reçu le roman avant tout le monde ) et en plus, avec les mots que je m'apprêtais à écrire : une histoire menée tambour battant, à deux cents à l'heure etc… etc…

Vrai. Tout est vrai. Si vous entrez dans ce ‘nid de vipères', vous ne pourrez pas en ressortir avant la dernière page. Ou alors, c'est que vous n'aimez pas les thrillers à l'américaine, avec des super héros qui se baladent à travers la planète comme vous passez de la cuisine au salon et n'ont jamais le moindre problème pour trouver un hôtel ou acheter un billet d'avion.

Elle me fait penser quelque part aux romans de Jean Vigne. En différent évidemment.

Je ne vous raconterai pas l'histoire. D'abord pour ne pas vous gâcher le plaisir de la lecture, car ça rebondit à chaque chapitre et rebat les cartes toutes les cinquante pages, au moment ou vous croyez avoir pigé. Ensuite, parce qu'il suffit de se laisser emporter, comme un surfeur sur un spot, style ‘mission impossible' ou mieux ‘Tomb raider', car là aussi il y a un gars musclé à la peau couleur de miel pour épauler ou… enfoncer Angelina Jolie.

Mais attention, avec une différence essentielle. L'héroïne de Christine Brunet est beaucoup plus qu'une figurine de cinéma, qui garde un maquillage impeccable et une allure de gazelle même après un combat de kung-fu ou une semaine de jungle birmane sans boire ni manger. Aloys Seigner est un vrai personnage, torturé, malade, à bout de souffle… une femme qui souffre, qui vomit et aime quelqu'un dont jusqu' à la fin du livre on a constamment envie de casser la gueule !

Ce quelqu'un, s'appelle Nils Sheridan est irlandais, beau comme peut l' être un grand rouquin aux yeux azur et ( mais là on n'est pas très sûr non plus , p'têt que c'est vrai, p'têt pas ) fourbe et lâche comme une vipère. Un jour de son coté, un autre dans le clan des mauvais !

Même ceux-là ne sont pas certains. Car rien n'est plus faux qu'un agent double ou triple qui essaie d'infiltrer des consortiums obscurs dans lesquels on retrouve des entreprises mondiales dévoyées, des savants psychopathes , les triades de Hong-Kong et j'en oublie au passage.

Bref, vous n'avez pas intérêt à sauter des pages, ni à laisser passer quelques jours dans votre lecture, si vous voulez rester dans le coup. Je vous conseille même de noter quelque part (moi je griffonne carrément sur les pages blanches du bouquin ) les noms des protagonistes au risque de ne plus très bien comprendre qui fait quoi. Surtout lorsqu'on parle de la famille Seigner où ( je peux vous l'apprendre, sans dévoiler le récit ) on trouve quelques belles ordures et un fameux sac de mensonges bien enchevêtrés.

***

Bon reprenons le bouquin en mains. La couverture est superbe, c'est un bel objet bien imprimé (je l'ai tourné et retourné dans tous les sens pendant une semaine et il n'a pas bougé) avec un marque-page adapté qui rappelle au passage que Christine a publié un autre roman chez un autre éditeur. 10 sur 10 pour le marketing.

Le style est vif, direct, à l'américaine et ne s'encombre pas de littérature pompeuse. Avec des dialogues qui sonnent juste et des paragraphes courts et bien découpés. Comme un scénario de film. On court à l'essentiel. Pendant cinq cent pages ? Oui , pendant cinq cent pages. C'est dire s'il s'en passe des choses !

Avec toutefois quelques lignes par ci par là pour nous rappeler qu'elle est une écrivaine et sait aussi nous forger de jolies phrases : « … elle parvint au bord d'un étang à la surface étincelante sous les reflets de la lune. Elle s'assit au pied d'un grand chêne, entre deux grosses racines et respira à plein poumons les senteurs nocturnes. L'endroit était particulièrement bruyant, rempli des chants des grillons, des coassements des grenouilles et des crapauds, de légers clapotis, du bruissement des feuilles sous le léger souffle de la brise, de l'appel des hiboux, des glissements des petits rongeurs sous le feuillage sec. »

Elle a tout d'un grande, mais faut suivre… car ce livre est plein de détours, de circonvolutions et même parfois de zigzags. Pour mieux nous leurrer ? Sans doute. Mais je la soupçonne aussi de se complaire dans l'univers qu'elle a inventé. Elle aime ses personnages, elle en est dingue, surtout de son Aloys que je l'imagine mal abandonner après un seul roman. Même si…

Une chose est certaine. Je commande déjà le prochain livre de Christine Brunet. Même s'il n'est pas encore commencé.



Bob Boutique
www.bandbsa.be/contes.htm

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Alain Magerotte a lu Nid de vipères !

http://www.facebook.com/group.php?gid=15339708991



Avis aux futur(e)s lecteur(e)s et lecteurs… l'autrice Christine Brunet nous emmène… pardon, je recommence; avis aux futur(e)s lectrices et lecteurs… l'auteur(e) Christine Brunet nous emmène dans une histoire qui pourrait faire des dégâts. Je m'explique : si vous décidez de lire «Nid de vipères» allongé sur un transat au soleil, prenez garde. Vous serez tellement absorbé par votre lecture que vous risquez, soit l'insolation, soit de cramer complètement.

En effet, il vous sera difficile de vous détacher d'un récit mené tambour battant. Dès les premières pages, le rythme est donné. Un rythme que l'auteur(e) gardera soutenu tout au long d'un roman (485 pages) aux moult rebondissements, un peu comme cette pierre que l'on jette au raz de l'eau et qui n'en finit pas de faire des ricochets.

Pas de manichéisme, les protagonistes oscillent entre gris clair et gris foncé et c'est parfait parce que ça sonne plus «vrai».
Le personnage principal, c'est Aloys Seigner, commissaire divisionnaire. Une épée, plus efficace, tu meurs. Comment ne pas succomber au charme de cette jeune femme ? Ne cherchez pas, c'est perdu d'avance car cette fille-là, mon vieux, elle est terrible, comme dirait l'ex idole des jeunes transformée aujourd'hui en vieillard cacochyme.

Mais attention, la belle cache un terrible secret…

Comme les auteurs de CDL, Aloys a son «faux Bob». le sien se prénomme Nils, le nôtre, Baudouin. Là s'arrête la comparaison car le «faux Bob» d'Aloys est grand et musclé.

Un drôle de coco ce Nils, sûr de lui et victime de son charme (comme notre «faux Bob»… ouf, je me suis rattrapé… non ?), tantôt sympa, tantôt salaud.

Et puis, il y a Marie-Claire Seigner, la mère d'Aloys, ex tigresse devenue «femme cougar» avec les années (le temps n'a pas eu raison de sa félinité).

On croise évidemment une foule d'autres personnages… comme le grand-père d'Aloys qui, au sujet de sa petite-fille, met les points sur les «i» avec Nils sur fond de chasse à courre (quelle horreur !... Je fais allusion à la chasse à courre, bien entendu).
Notre commissaire divisionnaire ne s'ennuie pas, le lecteur non plus : meurtres bizarres, enquêtes policières, attentat, intrigues des services d'espionnage, terribles secrets de famille (faut dire que la famille Seigner (il y a aussi un oncle… plutôt un frère qui occupe un poste important dans les Services Secrets) «n'est pas triste» comme on dit à Bruxelles. Une expression qui ne signifie pas nécessairement que ce sont des «marrants» mais plutôt des «fameux numéros», dans le positif comme dans le négatif), moments tendres, érotiques, nombreuses scènes de douche (une police propre ?)… sont au programme.

Beaucoup de voyages aussi; la Polynésie, les triades de Hong-Kong, la jungle birmane et Paris bien sûr. On sent que l'auteur(e) aime et connait ces lieux, ces endroits.

Ce livre m'a laissé sur le c… (Davantage par ses rebondissements que… parce que c'est ma position favorite pour lire).
Aussi, je vous propose un deal. Eloignez de vous toute(s) affaire(s), urgente(s) ou pas, donnez un tour de clé à la porte d'entrée de votre maison ou de votre appartement, installez-vous confortablement dans un fauteuil, éteignez les lumières sauf celle diffusée par un lampadaire que vous aurez pris soin de placer à côté du fauteuil. Vous serez ainsi plongé dans une ambiance idoine pour vous laisser transporter par un récit haletant. Une fois votre lecture terminée, parlez-en autour de vous en prenant soin de divulguer un minimum.

Si vous ne possédez pas encore «Nid de vipères», commandez-le ici sans tarder: cdlbarry@yahoo.fr (pour les auteurs CDL ou via le site officiel de Chloé des lys (http://www.editionschloedeslys.be/livres.html, courriel : chloe.deslys@scarlet.be).



ALAIN MAGEROTTE
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Anne Renault a lu Nid de vipères !

Je viens de terminer la lecture de « Nid de vipères » de Christine Brunet, qui est paru chez l'éditeur belge « Chloé des Lys ». Je n'ai pu lire le livre qu'à petites doses – j'étais en voyage – donc je ne le retrouvais que le soir, et, bien souvent, dans la journée, je me disais « Alors, cette fois-ci, que va-t-il bien se passer ? ». Ceci pour vous dire que j'étais plus qu'intéressée… Et, à chaque reprise, j'étais stupéfaite, attirée dans une péripétie que je n'avais en rien vue venir. Car Christine Brunet a l'art de surprendre son lecteur à chaque instant.

« Nid de vipères » est ce que je nommerais un livre foisonnant, dans lequel l'auteur fait preuve d'une imagination sans faille – qui m'a rendue très admirative - et qui nous mène jusqu'au bout de son histoire par des tours et des détours qui ne laissent jamais faiblir notre intérêt.

Dès le premier chapitre, les pistes sont lancées : violence, mystère, tendresse aussi d'une femme rêvée, fantasmée ? Et tout au long du livre, suspense et psychologie vont sans cesse se développer, se croiser, s'entrelacer en un véritable « Nid de vipères » qui s'ajoute à celui de l'intrigue, très tortueuse. Mais toujours, en contrepoint de l'action, Christine fait place à la dimension humaine, en particulier celle de son personnage féminin, Aloys, dont nous suivons le parcours de commissaire et d'agent secret en même temps que nous pénétrons dans sa vie la plus secrète.

Donc, ce qui nous était proposé d'emblée comme des « hallucinations » prend corps, réalité, se déploie au fil du roman, nous laissant, à chaque interruption de lecture, avide d'en savoir plus, de découvrir de nouveaux rebondissements.

J'ai surtout été sensible à la densité du personnage d'Aloys, forte et fragile en même temps, se soumettent aux dures réalités – en particulier celle de la maladie – pour mieux les combattre. Personnage attachant, aux rituels de solitaire, longues douches – le thème de l'eau est très présent dans le livre, marque de la féminité ? - pauses sur la terrasse, errances, la nuit, dans la ville. Personnage qui souffre en silence, mais avec une sorte de détachement, un fatalisme qui lui font surmonter le pire, résistance en douceur, qui triomphe des pires situations, courage et don de soi aussi. Un peu d'amour, mais là non plus, rien qui l'enchaîne. Aloys est libre, suit son chemin, accepte le pire comme le meilleur.

Et que dire de l'Irlandais ? Pas toujours sympa, le bonhomme, mais blindé lui aussi par une vie trop dure, remplie de pièges et d'épreuves, en qui Aloys saura – un temps – faire refleurir la tendresse et le désir.

Ces deux là ont quelque chose de jumeaux, et même si la chute du roman, qui nous abasourdit sur le moment, pourrait nous faire penser que l'un est bon et l'autre mauvais, nous comprenons finalement qu'ils sont de la même race, et que cette fin est dans la ligne logique de leur histoire.
Des triades de Hong Kong aux eaux polynésiennes, de Paris à la jungle birmane, des intrigues sulfureuses des services d'espionnage aux sombres secrets de famille, des enquêtes policières aux moments d'érotisme, le livre nous séduit par sa diversité et son rythme.
« Nid de vipères » est un roman policier, un roman d'espionnage, un roman d'aventures, un roman d'amour. C'est cette complexité qui fait sa richesse.

Félicitations pour cette oeuvre à Christine.

Anne Renault
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Gauthier Hiernaux a lu Nid de vipères!

Je l'attendais depuis longtemps…
Christine Brunet était, pour moi et avant tout, la maman dévouée des blogs Aloys et Passion créatrice, deux outils promotionnels et dynamiques destinés aux auteurs de la maison d'édition Chloé des Lys.
Quand elle m'a annoncé l'arrivée de premiers exemplaires, je dois avouer que je l'ai un peu pressée pour l'obtenir en primeur.
Un peu plus de quatre cents quatre-vingts pages, une superbe couverture qui m'avait séduit des semaines auparavant, un texte aéré et propre, une écriture extrêmement fluide.
« Nid de Vipères » est présenté par son auteur comme un polar-thriller mais, au-delà de toute l'enquête dont je ne dévoilerai rien (ou très peu) pour ne pas déflorer ce sujet, ce sont les aspects humains qui n'ont surtout intéressés.
L'héroïne, Aloys Seigner, est une personnalité comme je les aime : complexe et torturée, une femme forte et fragile à la fois, pleine de contradictions et de doutes.
La maladie qui la ronge et contre laquelle elle se bat sans cesse, la rend désespérément attachante.
Nils Sheridan, le « faux Bob » (en comparaison avec notre « vrai Bob » ), le premier rôle masculin de « Nid de Vipères », est autant professionnel quand il s'agit de mettre en pratique ses qualités d'agent du gouvernement, que « chien-fou-qui-court-après-chaque-bagnole » quand il est confronté aux femmes. On se surprend parfois à vouloir pénétrer dans le livre pour lui en coller une quand on assiste à ses réactions face à Aloys. Mais on lui pardonne l'instant d'après quand, suite à un acte de bravoure, il se rachète… ou, tout simplement parce qu'il réagit en être humain, faible et désemparé.
« Nid de Vipères » est un livre qui n'a rien à envier aux best-sellers américains. Ce qui le différencie, c'est l'approche particulière de Christine et son amour pour les voyages qui transparaît au fil du récit.
La Polynésie, Paris, Hong-Kong, Malte, la Birmanie… autant de destinations qui nous font rêver et qu'Aloys et Nils traverseront tout au long de l'histoire, pour notre plus grand bonheur.
Ce livre, je l'ai lu rapidement, trop vite sans doute parce qu'il donne une impression de vitesse dans l'action. « Nid de Vipères » est un bolide lancé à deux cents à l'heure sur une autoroute à quatre bandes et qui nous promet une suite tout aussi dingue !
Quoi ? Elle n'est pas annoncée ?

Gauthier Hiernaux
grandeuretdecadence.wordpress.com
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
bonjour, j'ai terminé Nid de vipères. Quel bonheur! Je n'ai pas pu me lancer dans d'autres lectures, il fallait que je comprenne, que je retrouve les personnages. Merci encore mille fois pour cette découverte.
Parfums de livres
http://parfumsdelivres.blogspot.com/2011/06/nid-de-viperes-de-christine-brunet_30.html
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C'est si facile de se dire qu'on n'est pas coupable, que c'est les autres. Des victimes de la société hein! Normal. Et toi, tu fais quoi pour changer ta galère? Tu tues, tu rackettes, tu casses du flic, tu deales...Pense plutôt aux deux mômes qui sont morts par ta faute et celle de tes copains!
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Un savant fou, un virus tueur, des personnages ambigus... Un jeu de dupes pour une fin programmée.
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