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EAN : 9781091447998
333 pages
Ring (10/10/2019)
4.82/5   25 notes
Résumé :
" Nous avons fait passer à Karine le test de Rorschach. Il est difficile de situer son niveau intellectuel tant le test apparaît empreint de morbidité. Elle n'y voit que du sang et des animaux morts. On relève la présence évidente d'un choc sexuel massif et une position inconsciente suicidaire très importante. Je n'ai jamais rien vu de tel de toute ma carrière. "
L'expert psychologue désigné par la Justice

Karine a été aspirée par l'enfer dès l... >Voir plus
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Que lire après Signalements - Infanticide, pédophilie, maltraitance, tous complices Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Cet essai a été pour moi une lecture – choc : je n'ai pas lâché le livre pendant deux jours puis j'ai passé quasiment une nuit blanche à ressasser ce que j'avais lu… Ce qui y est révélé, tant des agissements de pervers que des dysfonctionnements de la justice française, fait froid dans le dos. Voilà une phrase qui en dit long sur le calvaire qu'ont vécu Karine et Laurence : « Il faut le dire haut et fort en France nous ne protégeons pas assez les enfants des violences sexuelles et des violences familiales. »
Le comédien Bruno Solo, qui signe la préface en tant que parrain de l'association « La Voix de l'Enfant » ne dit pas mieux.

Laurence Brunet- Jambu est la présidente de l'association Alexis Danan de Bretagne qui s'occupe d'enfants maltraités et abusés. Elle témoigne : « Je ne sais pas ce qu'il est advenu de mon appel au 119. Visiblement rien. Encore une fois. Des signalements de partout et rien ne se passe. Un pédophile et une mère condamnée pour avoir tué son enfant vivent avec une gamine de six ans et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes. » Cette gamine, c'est la nièce de Laurence, qui très vite, va se rendre compte que quelque chose ne va pas dans le comportement de la petite, mais aussi celui de ses parents. Ceux-ci en effet hébergent Roland Blaudy, un pédophile récidiviste et ne voient aucun inconvénient à lui laisser la petite…
Les services sociaux sont pourtant mis au courant. Ils fermeront les yeux.

Pour Laurence, sa petite nièce se trouve « dans la fosse septique de l'Enfer. » Elle va se battre pour l'en sortir.
Vont alors se succéder des signalements, quatorze en tout, de la part de Laurence, mais aussi de voisins et d'institutrices, mais aucun ne débouche sur un retrait définitif de l'enfant du milieu malsain dans lequel elle vit. On va même accuser Laurence de déranger les services judiciaires pour rien : « Nous ne sommes rien face à ces personnes qui représentent la justice. Mais de quelle justice parle- t- on ? ».
Il faudra la rencontre avec un avocat, Patrice Reviron, qui lui, fera enfin preuve d'empathie envers Laurence et sa nièce, ainsi que d'une capacité réelle de compréhension de la globalité de l'affaire, et le reportage d'une journaliste, Delphine Welter, particulièrement affectée par l'histoire de Karine, pour que la justice française accepte d'écouter la jeune fille, et surtout, de croire à ses propos.
En septembre 2018, l'Etat a été condamné pour déni de justice dans une affaire de pédophilie, celle de Karine Jambu, fait rarissime dans l'Histoire de la justice française.
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Résumé : Karine naît dans une « famille à problèmes », en 1997. Des parents alcooliques, immatures, incapables d'amour et d'empathie, d'un égoïsme crasse. La génitrice (je ne peux me résoudre à dire « mère », ce serait insulter toutes les mamans du monde) se prostitue - plus par plaisir que par réel besoin d'argent - a eu un premier enfant, 10 ans plus tôt, qu'elle a massacré de 171 coups de couteau quelques jours après sa naissance. le géniteur, stérile, mais tellement bête pour ne pas comprendre qu'il ne peut être le père, est un pervers qui aime matter les femmes sous la douche. Tous deux sont sales, vulgaires, dégénérés et violents. le jour où ils accueillent un pédophile récidiviste chez eux, le calvaire de Karine se transforme en véritable enfer sur terre, livrée à lui par ses parents.
La famille de la pauvre Karine ? Tous ferment les yeux. Sauf sa marraine, Laurence, une vraie bonne fée. Alors elle fait un signalement, afin d'alerter les services sociaux du danger du ce « foyer ». Mais il tombe aux oubliettes. Il y en aura beaucoup d'autres, de signalements : les voisins, l'école, les travailleurs sociaux, Laurence à nouveau. Mais rien. Personne ne bouge, « Il n'y a aucun problème dans cette famille ». La Justice ferme les yeux, l'État également. le combat acharné de Laurence, pour la survie de Karine d'abord, puis pour que justice lui soit rendue, va durer des années.

Mon avis : Je termine ce livre et suis révoltée : comment peut-on abandonner une enfant à une telle violence ? Comment peut-on refuser de voir que Karine subissait des viols à répétition alors que tout le monde savait, ou, a minima, s'en doutait ? Il y a des signalements, on décide de ne pas les entendre. Jusqu'à faire passer Laurence pour une menteuse, une « sorcière » qui n'est là que pour emmerder le  monde. Quelle injustice, quel gâchis... On peut faire des erreurs, mais on le reconnaît, on essaye de réparer, car la vie d'une fillette est en jeu ; c'est plus important que n'importe quel  ego, que n'importe quel orgueil mal placé. J'ai envie de pleurer, la gorge nouée. Toutes les personnes censées la protéger l'ont laissée se faire massacrer, broyer, autant physiquement que psychologiquement. Et tout ça pour quoi ? Pour ne pas reconnaître ses torts ? Pour ne pas avoir un dossier de plus à traiter ? On parle d'une personne, de la vie d'une enfant, pas d'un vulgaire conflit de voisinage. Mais non, rien n'y fait. Et personne ne se remet en question. Vous êtes des adultes, bordel ! c'est votre rôle de protéger les mineurs en danger. Qui plus est, c'est votre métier, vous l'avez choisi ! Une telle lâcheté est abjecte. Envie de vomir, de tout casser. Je savais que ce livre allait me toucher, de par le thème abordé, mais rarement je n'ai été aussi écoeurée par autant de malveillance et de négligence.
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Alors que l'affaire Matzneff vient s'ajouter à la (trop !) longue liste des scandales pédophiles, les éditions Ring proposent un texte pour tenter de plonger au plus près de ces atrocités. Signalements : infanticide, pédophilie, maltraitance, tous complices, c'est le titre de ce texte signé Karine et Laurence Brunet-Jambu. Pas un simple récit : le texte qu'il était urgent d'écrire.

# La quatrième de couverture

Karine a été aspirée par l'enfer dès la première minute de son existence. Fille d'une mère condamnée pour infanticide, le Diable s'est penché sur son berceau : servitude, grêles de coups, insultes, privations, menaces de mort répétées et pédophilie massive. Son corps d'enfant de cinq ans a été offert pendant des années aux caprices d'un monstre hébergé par les parents, leur ami Roland Blaudy, pédophile en série.

Les professionnels de l'enfance, mandatés pour protéger cette petite, fermeront tout simplement les yeux. Pire, certains magistrats de Rennes ignorent même les signalements gravissimes qui arrivent sur leurs bureaux. Abandonnée par tous à son calvaire, Karine ne peut compter que sur sa tante Laurence pour la sortir de l'abîme. Des magistrats et professionnels de l'enfance mettront tout en oeuvre pour empêcher sa tante de faire éclater la vérité. En vain. C'est elle qui va gagner.

Ce témoignage unique, aussi authentique qu'effroyable, est le récit déchirant d'une femme au courage hors du commun, qui sacrifia tout pour arracher sa nièce des griffes du Mal.

# L'avis de Lettres it be

Première respiration, premiers cris. Une naissance comme il en arrive à chaque seconde. Karine arrive au monde. Karine arrive en enfer.

Signalements, ce sont avant tout deux trajectoires. Celle de Karine, une petite fille victime de trop nombreux sévices. C'est celle aussi de Laurence, proche issue de l'entourage de la petite fille. Très vite, des questions vont se poser, des inquiétudes naître et des actes vont s'imposer. le combat de Laurence commence : sauver Karine des griffes du Mal.

Récit de trajectoires individuelles, récit de l'atroce calvaire vécu par une petite fille aux mains d'un pédophile, Signalements est aussi le récit de l'incompétence et l'aveuglement de la Justice française. Plus qu'un parcours du combattant, on reste bouche bée devant toutes ces personnes confrontées à la réalité de l'existence de Karine et l'urgence de la situation. Toutes ces personnes qui n'ont rien fait, qui n'ont pas voulu y croire ou qui n'ont pas compris. Ces personnes directement nommées dans le livre, preuve de la véracité des faits sans quoi des plaintes pourraient être déposées pour diffamation, ces personnes-là montrent à quel point notre société est aux prises la question des violences sexuelles sur les mineurs. Une question dont on ne veut pas parler, une question qui dérange, une question pour laquelle il faut se battre pour qu'elle existe. Il y a Karine, et il y a tous ceux dont on ne parle pas.

Il pourrait être aisé de balayer d'un revers de la main ce qui est raconté dans Signalements. Il pourrait être facile de se contenter de dire que cette histoire ne touche qu'une des nombreuses familles pauvres des milieux ruraux, ces familles peu éduquées qui habitent si souvent les pages « Faits divers ». Il pourrait être facile de parler de ces vies de villageois, où tout le monde se couvre (le médecin, les policiers et gendarmes du coin, etc.) par simple réflexe clanique arriéré. La récente affaire Matzneff vient compliquer la donner : les actes pédophiles détruisent à travers tout le pays et toutes les strates de la société. Dans les grands salons aussi, littéraires cette fois, dans la haute société aussi on se couvre et on tait l'horreur. Partout le mal peut ronger.

On parle trop souvent de livre « coup de poing ». Trop souvent pour qualifier des livres assurément forts mais pas assez pour déranger le lecteur à ce point. Signalements mérite ce qualificatif, sans doute aucun. le récit de l'enfer vécu par Karine, la réaction des pouvoirs publics, les aberrations qui ont émaillé le chemin de Laurence et Karine dans leur combat… Impossible de ne pas sombrer. À lire de toute urgence.

Découvrez la critique en intégralité sur Lettres it be
Lien : https://www.lettres-it-be.fr..
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𝕊𝕀𝔾ℕ𝔸𝕃𝔼𝕄𝔼ℕ𝕋𝕊

⚖️𝙰𝚞𝚝𝚛𝚒𝚌𝚎𝚜 : Karine et Laurence BRUNET-JAMBU
⚖️𝙴𝚍𝚒𝚝𝚒𝚘𝚗𝚜 : 𝚁𝚒𝚗𝚐
⚖️𝟹𝟹𝟺 𝚙𝚊𝚐𝚎𝚜.
⚖️𝚁𝚎́𝚜𝚞𝚖𝚎́ 𝚎𝚗 𝚜𝚎𝚌𝚘𝚗𝚍𝚎 𝚙𝚑𝚘𝚝𝚘.

♥️ C͜͡O͜͡U͜͡P͜͡ D͜͡E͜͡ C͜͡O͜͡E͜͡U͜͡R͜͡♥️

💔 Nous voici face aux témoignages révoltants et tellement bouleversants de Karine, victime de pédocriminalité et autres atrocités et de sa tante, Laurence, une battante hors norme, une héroïne des temps modernes et dégueulasses…

💔 Comment ne pas comprendre que Laurence ait connu de graves problèmes de santé en menant un combat prerdu d'avance ? Jusqu'à se voir elle-même mise en garde à vue accompagnée d'un chantage ignoble !!! le monde à l'envers !

💔Lorsqu'une institutrice/directrice scolaire rapporte les faits dont Karine lui confie, elle se fait menacer par les services sociaux qui lui reprochent d'avoir fait un signalement !
Comment tolérer un tel comportement de la part de fonctionnaires de notre nation ???

💔 Les pédocriminels semblent être des personnes protégées par le système et je pense que c'est pour une raison assez simple : les réseaux existent et regroupent toutes les classes sociales y compris les plus hautes, celles qui ont les moyens pour se payer des enfants. Oui ! Il faut le dire et ne plus se taire !!!
Comment, dans ce cas, est-ce possible de constater tous ces signalements à travers la France entière qui passent entre les mailles du filet ??? Ce n'est pas entendable ! Ceci n'est pas dans le livre mais il s'agit de mon avis personnel.
À ce sujet, je vous suggère de regarder l'excellent reportage « 1 sur 5 » d'Innocence en Danger et Karl Zéro.

💔Le témoignage de Karine démontre les dysfonctionnements complets concernant la prise en charge des enfants victimes d'abus en tout genre.

💔 « La rage nous bouffe de l'intérieur, chaque cellule de notre corps explose en silence. Nous n'avons pas d'arme pour cela, nous devons prendre les coups et les accepter dans notre impuissance. Nous ne sommes rien face à ces personnes qui représentent la justice. Mais de quelle justice parle-t-on ? ».

💔« Ce qu'il y a de plus grave, c'est la douce complicité entre certains magistrats et les services de l'enfance. »

💔 Les chapitres sont courts mais tranchent directement dans le vif. Rien n'est épargné ni à Karine, ni aux lecteurs et c'est très bien ainsi.
Je salue la franchise de Laurence qui ne fait pas dans la langue de bois ! Bravo et surtout MERCI !

💔 Je pleure rarement en lisant mais je ne vous le cache pas, les larmes sont montées et ont coulé 😔

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J'ai adoré ce roman et bien plus encore.
Franchement je n'ai pas les mots pour dire à quel point il est marquant et saisissant. Il a quelque chose de profond et d'intense qui ne laisse pas le lecteur indifférent.
J'ai trouvé cette lecture fluide et agréable bien qu'elle ne soit pas fait pour des personnes très sensibles.
Ce qui rend d'ailleurs ce récit encore plus portant et transmetteur relève des documents officiels qui sont intégrés dans le roman afin d'en donner davantage à celui qui le tien dans ses mains.

A travers ce récit on ressent vraiment qu'un message est véhiculé. En effet l'aide de l'enfance n'aide personne et surtout pas cette tante qui se bat corps et âme pour sauver cette enfant.

Ce roman nous fait poser plusieurs questions quant à la protection de l'enfance et la façon dont sont protégés ces petits individus qui sont démunis et qui n'ont pas d'autres choix que de subir ce que leurs parents leur infligent.

C'est terrible et à la fois si magnifique. C'est un acte de bravoure qui ne devrait même pas en être un. Cette femme nous montre et nous prouve qu'à travers sont combat il ne fait jamais abandonner et toujours garder espoir. C'est vraiment intéressant à découvrir et je trouve que le côté témoignage ressort vraiment bien dans les dialogues et les paragraphes.

Bref j'ai qu'une phrase : lisez le et partagez le autour de vous.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Je ne sais pas ce qu'il est advenu de mon appel au 119. Visiblement rien. Encore une fois. Des signalements de partout et rien ne se passe. Un pédophile et une mère condamnée pour avoir tué son enfant vivent avec une gamine de six ans et tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.
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Il faut le dire haut et fort en France nous ne protégeons pas assez les enfants des violences sexuelles et des violences familiales.
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Nous ne sommes rien face à ces personnes qui représentent la justice. Mais de quelle justice parle- t- on?
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« Dans ce combat, j’ai mis beaucoup de force, une partie de ma santé, mais tellement d’amour, c’est ce qu’il faudra retenir. »
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On est dans la fosse septique de l'Enfer.
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