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EAN : 978B00460GTQ4
(30/11/-1)
4/5   2 notes
Résumé :
Jacques Antoine, 1975, broché, 183 p. Préface de Frédéric Pottecher. Introduction de Pol Walheer.
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
En rangeant ma bibliothèque, je suis retombé sur ce bouquin lu au sortir de l'enfance. Mazette! Quel choc! Je me souviens de Jules Brunin, de son air de poète maudit, de son grand chapeau et de son air triste. Je le croisais encore à la fin des années 1990 sur la Grand Place de Mons.

A 8 ans, Jules était ce qu'on appelait alors "un enfant du juge", un orphelin confié aux bons soins de l'Etat belge. il avait été placé, déplacé, de homes en homes avant d'atterrir à Saint-Hubert. Là, il avait subi des tortures, physiques et psychologiques, orchestrées par de pseudo éducateurs qui voyaient dans ces gamins orphelins un danger pour la société et rêvaient de les dresser.

Jules était plus malin que la moyenne et il réussit à s'évader en compagnie de quelques camarades. Il était aussi assez avisé que pour aller tout droit chez les gendarmes raconter ce qu'on lui avait fait subir. L'affaire ébranla la Belgique. On était dans les années 1950, on se croyait du côté du progrès et de la modernité et voilà qu'on découvrait les derniers bagnes pour enfants. Saint-Hubert ferma, le directeur fut arrêté et jugé et on réforma le secteur qui devint officiellement "l'aide à la jeunesse".

Jules est mort en 2003. Il laisse cette oeuvre incroyable, témoignage d'un temps pas si ancien, où les orphelins n'étaient considérés que comme des déchets de la société. Je me souviens bien de ce voile de tristesse qui n'a jamais quitté son regard.
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'été 48 est passé et un après-midi de septembre, alors que je suis occupé je ne sais plus très bien à quoi, retentit dans la cours un bruit de stupeur. Sur une corde restée pendue par les ardoisiers qui travaillent au toit de la Basilique gigote un môme qui monte vers le ciel, vers la liberté. Brave Joseph S. La tête de Th. et des autres...! Bon Dieu, ils ne sont pas beaux à voir! A leur nez et à leur barbe, on ose s'évader et le moyen utilisé n'est pas commun! Médusés, ils restent cloués sur place, figés de stupéfaction. Ils hurlent:
- S.! Joseph! Joseph! Descends!
Mais Joseph ne répond pas, pour cause... Ils n'osent pas toucher la corde car si le gosse lâche celle-ci, d'une hauteur d'au moins quarante mètres, la chute ne pardonne pas. Et il continue de monter toujours plus haut. Il est sur le toit. Il ouvre quelque chose puis disparait. J'ai su plus tard qu'il est sorti par la façade, s'étant laissé descendre sur la corde qui actionne les cloches. Cette évasion sensationnelle fera longtemps parler d'elle à Saint-Hubert. Malheureusement pour Joseph, il est repris dès le lendemain et si son évasion a fait jaser, il n'aura plus l'occasion de recommencer ici.
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