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Dans l'Österlen, réside depuis toujours Henning et Albert Andersson respectivement âgés de 68 et 73 ans. Célibataires et se méfiant des femmes, ces deux hommes vivent ensemble dans une petite masure sans la moindre touche de modernité. Pour les toilettes, il vaut se rendre derrière la remise, pour la distraction ne compter pas y trouver de télévision. Certes, nos deux amis ont bien une radio rafistolée, mais qui ne sert qu'à écouter une fois par jour la météo et les informations locales.
Henning et Albert ont un plaisir secret cependant. Ils adorent surveiller la maison non loin de chez eux.... maison où d'ailleurs ils y sont nés, y ont grandis au sein d'une famille aimante.
Mais voilà, grand chamboulement ! La maison familiale vient d'être vendue afin d'accueillir un centre de désintoxication pour femmes. La curiosité atteint son paroxysme pour nos deux vieux garçons. Il ne cesse de surveiller l'avancé des travaux en se cachant dans le champ de colza.... ce qui entraînera le début d'une série de quiproquos faisant penser à l'arrivée d'extra-terrestre....😄


Karin Brunk Holmqvist réitère l'exploit de nous proposer un livre où les protagonistes sont deux personnages âgés sans vie folichonne et de nous faire entrer dans le livre. Après Aphrodite et vieilles dentelles où nous avions deux dames faisant commerce de produit pour booster la virilité des messieurs, voici Colza mécanique et son invasion spatiale !


L'histoire est complètement décalée avec une lenteur voulue dans le récit qui pourrait en rebuter certains. Nous suivons le quotidien de deux vieux messieurs, loin de la civilisation moderne et ayant des valeurs de respects, d'honneur, de famille qui disparaissent de nos jours. Les scènes évoquées sont rustiques et pleines d'humour et de douceur et s'amusent à comparer deux mondes temporellement différents.
Ce contraste est encore plus saisissant quand l'auteur décrit les travaux de la maison en cours avec ajout d'une piscine, de pièce à vivre, d'internet... alors que de l'autre côté du champ, nos deux petits vieux, eux sont plus philosophes et ont compris que tout cela n'est que matériel et n'apporte pas le bonheur.

Ensuite, l'intrigue part complètement dans une succession de quiproquos qui font penser à une invasion d'extra-terrestres. C'est un plaisir de voir que nos deux petits vieux sans avoir besoin de rien si ce n'est de leurs "godillots" entraînent une arrivée massive de spécialiste éminent venue des États-Unis.
Pour vous donnez un visuel, en le lisant, je ne pouvais m'empêcher de penser au film La soupe aux choux et d'associer Henning et Albert aux personnages du Glaude et du Bombé. 😆


Des personnages certes pas très propres, pas très glamour, mais d'une générosité incroyable malgré leur aspect bourru au premier abord. L'auteur s'amuse énormément avec les apparences d'ailleurs en mettant en parallèle les gens de notre époque sous les traits de Tina, une des femmes venues en cure qui est complètement seule, ignorée par les siens et se détruit par l'alcool.... et nos deux petits vieux, qui eux ont une éducation plus famille et vont lui apporter plus que toutes les organisations sociales en prenant le temps de l'écouter, de parler et de la cadrer.



Un roman qui n'a certes pas une intrigue palpitante, qui n'a pas de personnages glamour, pas de romance en perspective, mais un roman permettant de bénéficier d'un moment de douceur, de calme dans notre univers de fou.
Dépaysement garanti !👍
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Vous connaissez les trois papis tout vermoulus de Richard Gotainer ? Ça papote, ça refait le monde en ronchonnant gentiment. Et puis ça chique, ça crache du glaviot brunâtre/verdâtre, ça rote, ça flatule. 😒😣🙈
Vous avez vu Jacques Villeret dans 'La soupe au chou' ? Même chose, en gros, je crois (pas vu en entier, pas supporté au-delà de quelques minutes, à vrai dire), avec en prime une histoire d'extraterrestres.
Et ce même Villeret dans 'Les enfants du marais' ? Ça aime la nature, ça voue un culte aux 'plaisirs minuscules' avec tout le monde qu'il est beau, tout le monde qu'il est gentil. C'est gentil, passéiste, limite simplet...

J'ai trouvé le même ton dans ce roman. En moins rigolo-pêchu que la chanson de Gotainer, puisque Karin Brunk Holmqvist dilue en 250 pages ce qui peut fort bien être exprimé en 4 minutes...

Ce 'Colza mécanique' a beaucoup de points communs avec le précédent roman de l'auteur (le délicieux 'Aphrodite et vieilles dentelles', 2004) : des vieillards frères/soeurs qui vivent ensemble, un voisin bienveillant, des aventures qui secouent les habitudes de ruraux bien tranquilles n'ayant jamais quitté leur trou du sud de la Suède.
Hélas, Henning & Albert n'ont pas le grain de folie, le peps, l'imagination débordante de Tilda & Elida.
J'ai donc dû me (mé)contenter de tourner en rond autour de leurs rituels domestiques, des échanges trop rares avec leurs voisins et des petits événements qui leur tombent dessus. L'intrigue décolle très tardivement, pour retomber aussitôt.

L'aspect qui promettait d'être émouvant et cocasse est à peine esquissé : les relations de nos deux vieux aussi naïfs que généreux avec...
Suis déçue. Comme dirait le Dédé de Richard, c'est pas que je me suis ennuyée, mais je me suis fait ch***.

♪♫ https://www.youtube.com/watch?v=W-BJY-oWbTk
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A choisir, vous préféreriez que votre ancienne maison familiale devienne un centre d'accueil pour femmes alcooliques ou que le champs qui jouxte votre jardin soit pris pour une piste d'atterrissage pour soucoupes volantes ?
Et bien pour Henning et Albert, 141 ans à eux deux, ce sont ces deux calamités qui vont s'abattre sur leur petite vie paisible de vieux garçons.
Ces deux frères qu'on pensent plutôt simples vont se révéler bien plus malins qu'on ne le croit et ce roman m'a fait sourire à de nombreuses reprises. Certaines réparties valent vraiment le détour.
Une situation très banale au départ va prendre des allures de véritable aventure à partir de rien ou presque et l'ensemble débouche sur un roman hilarant et débordant d'humanité.
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Comment est-ce possible de passer un excellent moment de lecture dans un roman où il ne passe pas grand-chose, surtout durant les 100 premières pages où nous faisons connaissance avec les deux personnages principaux que sont les deux frères Andersson : Henning et Albert, respectivement 68 et 73 ans ??

Sans doute le côté satyre sociale, l'humour, la finesse des différents portraits brossés dans ces 251 pages.

On ressent bien le côté rural de ce petit village de Suède, avec son épicière toujours en train de râler sur tout et de colporter des ragots, elle qui est si crédule.

Du côté de nos deux papys célibataires, c'est pas l'hygiène qui prime, mais l'humour et les relations tranquilles avec le châtelain du coin, auquel ils donnent un petit coup de main dès qu'il a besoin d'eux.

Après cette installation de nos compères et de leur vie tranquille dans ce petit village, ça va bouger un peu avec l'ouverture d'un centre de désintoxication pour femmes alcooliques et l'apparition d'un crop circle dans un champ de colza, comme si un engin extra-terrestre s'y était posé ! Mulder, rapplique vite !!

Quand tout le monde court dans tous les sens et devient un peu zinzin, seuls nos deux frères conservent leur flegme, voulant juste être en paix et pouvoir pisser dehors tranquille.

J'ai aimé le côté philosophique de ces deux vieux qui vivent chichement, dans un total dénuement, presque, mais qui ne demande rien de plus que du tabac à chiquer et de la nourriture simple. Et surtout, de partir ensemble pour le grand voyage car si un frère partait avant l'autre, ce serait une catastrophe pour le survivant.

Un roman qui ne possède pas un rythme haletant, dans lequel il ne se passe rien d'exceptionnel, mais un roman qui fleure bon la campagne suédoise et le feel-good car des papets de la sorte, on aimerait en croiser plus sur sa route.

Prévoyez tout de même les lingettes désinfectantes, ici, on se cure les ongles avec la fourchette avant de la piquer dans la viande….

Une belle petite leçon de vie de la part de deux vieux qui vivent avec le minimum alors que nous, il nous fait le maximum pour survivre.

Un vrai plaisir de lecture qui fait du bien par où il passe et qui se lit tranquille, avec un ou deux mojitos dans la main.

On dit "Merci qui ??" On dit merci aux éditions Mirobole !!

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Avec Colza mécanique l'auteur suédoise Karin Brunk Holmqvist nous offre un roman léger, loufoque et tendre, un moment de lecture calme et agréable.

Au début, j'étais plutôt dubitative : est-ce que j'aimais ce que j'étais en train de lire ou non ? L'intrigue semblait tenir sur un timbre poste, le rythme était effroyablement lent, bref il ne se passait pas grand chose et je tournais les pages sans réel intérêt, mais sans ennui non plus. Et puis il y a eu un déclic, je me suis attachée aux deux frères, Henning et Albert, des célibataires âgés qui vivent de manière extrêmement modeste et ne veulent surtout déranger personne. Au fil des pages j'ai appris à les connaitre et à les apprécier, à compatir à leurs déboires et à m'amuser de leurs réactions maladroites et disproportionnées face aux évènements qui sortent un peu de l'ordinaire. Ce roman n'est pas hilarant, mais il fait sourire, souvent. J'ai ressenti une réelle tendresse pour les personnages de Colza mécanique qui portent haut les valeurs d'entraide et de fraternité. le fil de l'histoire se déroule doucement, suivant le rythme lent de la campagne, entre petits travaux et visites à l'épicerie, souvenirs heureux et saisons qui passent...

J'ai bien apprécié ce moment d'évasion passé en compagnie de deux charmants vieux messieurs ; ce n'est pas un coup de coeur, mais une lecture dont je me rappellerais avec tendresse.

J'ai pu lire Colza mécanique grâce à l'opération Masse critique du site Babelio. Merci à Babelio et à Mirobole éditions pour cette découverte.
Lien : https://andree-la-papivore.b..
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Karin Brunk Holmqvist est suédoise et est arrivée assez tardivement à l'écriture après avoir exercé pas mal de boulots. Désormais très appréciée dans son pays, à nous de la découvrir ; son premier roman traduit en français, Aphrodite et vieille dentelle est édité chez Mirobole, la maison d'édition aux couvertures soignées, drôles et reconnaissables qui publie donc le deuxième roman de l'auteure, écrit en 2005. Une perle du burlesque, du décalé, de l'humour qui fait sourire tout au long de la lecture avec parfois des éclats de rire incontrôlés. Avant d'en faire l'éloge, je voudrais quand même souligner quelques longueurs, des passages répétitifs qui ne sont pas indispensables et quelques difficultés pour se retrouver dans les nombreux personnages aux noms imprononçables. Mais que ces réserves ne vous fassent pas fuir, car la bonne humeur leur est largement supérieure.

Le rythme n'est pas haletant, l'histoire se déroule dans une petite ville paisible pour ne pas dire ennuyeuse et c'est justement le remue-ménage provoqué à la fois par l'ouverture du centre de désintoxication et par la découverte du champ de colza qui va l'accélérer un peu et qui joue sur l'opposition tranquillité et fébrilité. En fait, seuls Henning et Albert restent relativement calmes et sereins. Certes, ils se posent beaucoup de questions et il est assez cocasse de lire que c'est leur dénuement, la simplicité de leur vie, leur manque de besoins et de désirs matériels qui les protègent de l'effervescence autour d'eux. Je ne sais pas si la philosophie des deux frères peut être considérée comme la morale de ce livre -d'ailleurs en a-t-il une ?, mais j'aime bien l'idée que ce soit eux les héros, eux qui vivent tous les jours avec le minimum. Sous des airs de comédie frivole, Colza mécanique est plus profond qu'il n'y paraît et pose la question de la croissance, du modernisme à tout prix, du bonheur lié au matériel, de la position sociale et tout simplement du sens de la vie. Tout cela après lecture, lorsqu'on réfléchit un peu pour écrire un article, d'où l'intérêt de bloguer, sinon, je serai peut-être passé à côté ; ou alors, c'est moi qui extrapole qui me lance dans des explications oiseuses, cela se peut, cela se peut, parfois, je ne m'écoute pas penser (je vous laisse sur cette réflexion oh combien intelligente !). Pas mal pour un roman qui d'abord fait plaisir et sourire.
Lien : http://www.lyvres.fr/
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Une fois que l'on a rencontré les deux personnages principaux, on ne les oublie pas! Deux frères célibataires gentils et naïfs vivant ensemble dans la campagne suédoise, apprennent que la maison voisine va recevoir prochainement des femmes en cours de désintoxication. Suit une série de malentendus, entretenus par les médias,de rumeurs, colportées par l'épicière, de surprises, encouragées par le châtelain du coin... C'est truculent, ça fait sourire, ça fait penser aux situations décrites par l'excellent Marcel Aymé.
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Les livres oubliés de Ge
De Karin Brunk Holmqvist j'ai adoré Aphrodite et vieilles dentelles, le premier roman de cette auteure suédoise paru et traduit en France chez Les éditions Miroboles.
Et voilà qu'en fouillant dans ma bibliothèque, je retombe sur une autre roman de cette autrice scandinave singulière. Autant vous dire que je me suis immédiatement plongée dedans, laissant tomber par la même occasions mes services de presse en retard. Oups !!!
Mais alors que nous raconte ce " Colza mécanique"
Henning et Albert sont deux frères célibataires de 68 et 73 ans qui habitent à la lisière d'un petit village. Leur vie est chamboulée lorsque la maison voisine est transformée en centre de désintoxication pour femmes alcooliques et qu'un groupe de journalistes fait irruption, persuadés que le champ de colza à côté de chez eux est un lieu de débarquement extraterrestre.
Comment vous dire, cette lecture a été pour moi jubilatoire, elle m'a fait du bien. Une espèce de soupape de sécurité, de décompression entre deux polars bien noirs.
En effet Karin Brunk Holmqvist m'est revenue avec une comédie explosive. Mais pas que, j'ai aimé aussi ses deux anti héros  Deux frangins, les Andersson, qu'elle nous présente comme plutôt bourru même si bien élevé. Deux papys tranquille pas très regardant sur l'hygiène mais toujours enclin à donner un coup de main. On va les suivre dans leur quotidien. On va vivre  avec eux dans ce village tranquille typiquement suédois.
On va vivre à leur rythme toute la première partie du roman et puis tout va s'emballer quand d'une part un centre de désintox ouvre ses portes  et qu'un mystérieux motif géant agroglyphe apparait dans un champ voisin. Un crop circle qui va attiser tous les fantasmes. Et une jeune femme qui va un peut bousculé les habitudes de nos deux septuagénaires.
Et dans tout ce cirque, nos deux héros vont garder leur flegme et se montrer bien philosophes, eux qui se contente de peu et n'aspire qu'à une vie simple. Avec eux pas de superflu, pas de besoin créés de toute pièce, pas d'envie délirante. Non juste des plaisirs simples, des petits bonheurs que la vie nous réserve tous les jours.
 Dans cette chronique villageoise, Karin Brunk Holmqvist fait preuve  d'une belle ironie pour nous offrir une satire sociale mâtinée de comédie noire et de fantastique.
J'ai aimé le style tendre et poétique de notre auteure, j'ai aimé son humour, la finesse de son ton. Elle a su me faire rire avec des choses banales du quotidien qui entrainent des quiproquos en série.
Et derrière cette comédie assumée pointe une réflexion bien vu sur la venue, sans doute salutaire, d'une société de la décroissance...
Et c'est  tout cela qui fait tout le piment de ce petit roman foutraque aux airs de polar rural que je vous conseille ardemment pour passé un bon moment de lecture et de pur déconnexion.
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
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Henning et Albert sont frères , (très) vieux garçons et suédois . Ils vivent sur les terres du châtelain local dans une masure qu'ils rafistolent de leur mieux, et ils sont heureux .
Un champ de colza les sépare de la maison de leur enfance, promise à un destin heureux, si l'on peut dire: d'ici peu, elle va abriter un centre de désintoxication pour femmes alcooliques . Nos joyeux papis voient tout cela d'un oeil placide, et chaque jour, ils vont regarder l'avancement des travaux depuis le champ.
Et ils tournent en rond, en chiquant du tabac .
Et ils tournent tellement bien, que les plants de colza s'inclinent sous leurs pas. Jusqu'à former un cercle parfait bruni par le tabac .
Un crop circle, vu d'en haut. Une trace d'OVNI, pour le dire mieux .
Il n'en faut pas davantage pour que la sérénité du petit village, et celle des deux vieillards par la même occasion, soit troublée ...
Un récit touchant, marrant, un joli moment de lecture .
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Je m'étais régalée avec le précédent livre de l'auteur par son ton tendre et humoristique. Dans ce livre, j'ai retrouvé ce même ton qui rend la lecture agréable.
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