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Malheureusement, il ne s'agit en rien d'un accident.
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Ce tome est le troisième d'une pentalogie ; il fait suite à Urban, tome 2 : Ceux qui vont mourir (2013) qu'il faut avoir lu avant. Sa première édition date de 2014. Il a été réalisé par Luc Brunschwig pour le scénario, et par Roberto Ricci pour les dessins et les couleurs. Il compte cinquante-deux pages de bande dessinée en couleurs. La série a bénéficié d'une réédition en intégrale en 2023, d'un format plus petit.

Dans le train en aérien qui emmène les vacanciers à Monplaisir, l'impatience commence à se transformer en inquiétude : voilà une demi-heure qu'il est l'arrêt sans électricité. Sous eux, les lumières de la ville sont éteintes, même la façade avec l'enseigne de Monplaisir subit cette coupure de courant généralisée. Dans le ciel, des aéronefs voient leur réserve de carburant diminuer, et ils restent sans réponse de la tour de contrôle. Un pilote d'un vaisseau venant de Titan émet un message sans grand espoir d'être entendu, annonçant qu'il va bientôt devoir se poser sans guidage. À l'intérieur d'un bâtiment de Monplaisir, Springy Fool avance en tâtonnant dans le noir, et en appelant l'intelligence artificielle A.L.I.C.E., sans obtenir de réponse. Il finit par voir la tête robotique de l'IA, luisant faiblement dans les décombres. Il la prend dans ses mains et l'interroge : elle répond qu'elle ne sait pas ce qui s'est passé, qu'avant l'explosion elle a juste eu le temps d'enregistrer une surcharge électrique massive provenant de la centrale de la ville, qu'elle n'a pu en identifier ni la raison, ni le responsable. Elle est désolée. Les portes du studio s'ouvrent et les secours arrivent, accompagnés par un autre robot A.L.I.C.E. qui constate que Fool est légèrement blessé au front.

Dans la rue, les drones donnent des consignes aux habitants et aux vacanciers : attendre assis et ne pas bouger, ils vont procéder aux réparations nécessaires, la lumière va bientôt revenir. Les uns et les autres sont assis par terre, serrant dans leur bras un blessé qui leur est cher. Zachary Buzz tient contre lui le cadavre de Niels Colton. Il se remémore quand lui-même été enfant à la ferme, écoutant le générique de son dessin animé préféré Overtime, et chantant les paroles par coeur : Année 5739… dans un futur bien différent du monde que connu aujourd'hui. La science règne en maître et a établi sans contestation possible que Dieu n'existe pas. Pas de Paradis et encore moins d'enfer, pour accueillir l'âme des criminels et leur faire subir une éternité de tourments. Un crime impuni de notre vivant est un crime impuni à jamais !!! Cette idée a révolté les hommes. En réponse à leur émoi, un tribunal exceptionnel a été créé, chargé de réétudier tous les crimes non résolus depuis la nuit des temps. Leur bras armé : les Overtime. Un groupe de voyageurs temporels, missionnés pour identifier les coupables et les ramener dans le futur afin qu'ils subissent une longue et juste peine. Un monsieur chauve arrive derrière Niels et il lui explique pour quelle raison il a toujours trouvé le concept de cette série complètement débile.

Après la scène finale du tome deux, le lecteur a hâte de découvrir la suite de l'intrigue, c'est-à-dire les conséquences du dernier événement spectaculaire. L'auteur a choisi une forme en un unique chapitre intitulé : 28 juin 2059, quelques dizaines de minutes après l'explosion. le lecteur se demande ce qui a provoqué cette explosion, mais aussi ce qu'il est advenu de l'assassin Antiochus Ebrahimi, de la durée de la panne de courant (peut-être même définitive), de la réaction des vacanciers, de la capacité de réaction des Urban Interceptors pour gérer cette situation de crise, du progrès de l'enquête de Gunnar Christiansen, de la possibilité pour Zachary Buzz de poursuivre l'assassin, du devenir d'Olif, et puis aussi d'en apprendre plus sur Narcisse Membertou. Or dans les planches deux et trois, le scénariste s'attache plus à Springy Fool et à A.L.I.C.E., deux personnages dont le lecteur pensait qu'ils resteraient en toile de fond sans être développés plus avant. Au cours des planches trois à huit, il revient sur l'enfance de Zachary, sur la résonnance émotionnelle que provoque en lui Overtime, le personnage de dessin animé. Il ne se rend pas forcément tout de suite compte que cette scène en révèle plus sur son interlocuteur. Puis le récit reprend le fil au temps présent de l'intrigue, introduit un nouveau personnage Merenia Alicia Colton… Les scènes ne commencent plus en haut d'une page pour finir en bas, mais peuvent s'entrecouper au sein d'une même, tissant ainsi une trame narrative très serrée, qui rend bien compte de l'intrication des différents fils, attestant d'un récit particulièrement bien construit.

Tout comme les différents éléments des séquences précédentes interagissent pour laisser deviner l'existence d'un schéma d'ensemble, les éléments visuels dessinent un monde concret et pleinement tangible. le lecteur continue à prendre plaisir à jouer à relever les costumes des vacanciers en arrière-plan, et à identifier les personnages. Il remarque ainsi Zatanna, Kick-Ass, Wonder Woman, Jabba le Hutt, Actarus, Green Lantern, Hellboy enfant, Spider-Woman, Lamu, Juggernaut. Il retrouve avec plaisir également le cachet esthétique de la série : à commencer par cette mise en couleurs avec une palette donnant une identité particulière à la cité de Monplaisir. le gris-vert à l'extérieur de la ville, l'éclairage intense et la profusion d'écrans à l'extérieur (une fois le courant rétabli), les couleurs plus ternes pour les intérieurs des citoyens basiques, les couleurs plus vives pour les lieux de vie de Springy Fool. L'expérience de lecture s'avérant très fluide, il faut presque un peu de temps au lecteur pour se rendre compte de la densité d'informations visuelles : la densité des immeubles autour de l'enceinte de Monplaisir, les différents éléments de la ferme des parents Buzz (étable, vaches, paille, roue de charrette, silos, éolienne, portique à l'entrée du domaine, clôture en bois, grilles métalliques), la foule hétéroclite de vacanciers patientant avec soumission que les autorités de Monplaisir prennent les choses en main, les nombreux couples en train de danser, la magnificence de la terrasse sur laquelle Springy Fool et son invitée prennent un repas, la densité de la foule dans le quartier populaire où Buzz et son coéquipier Sikorsky interviennent pour neutraliser Olif, etc.

Le lecteur a également conscience qu'il n'apprécie pas juste le sentiment de familiarité de se retrouver dans cette ville, il savoure également des visuels et des scènes mémorables. Springy Fool prenant dans ses mains la tête rétroéclairée d'A.L.I.C.E., le repas de la famille Buzz en vue subjective par les yeux de Zachary très nerveux devant la réaction de ses parents, la perte progressive de contrôle sur lui-même de Springy Fool confronté à la pression des exigences de l'administrateur Gregorescu, le sinistre cortège de corbillards flottant dans le ciel pour évacuer les cadavres des rues de Monplaisir, le passage silencieux de Buzz affligé au milieu de la salle d'entraînement des policiers, l'agression des parents Buzz par des dizaines de petits drones implacables, l'opération d'Ishtar, etc. L'artiste entretient le suspense par sa narration visuelle, bien rythmée, apportant de nombreuses informations dans les lieux, les activités des personnages, leurs postures, leurs réactions. Les dessins montrent un monde cohérent et tangible de science-fiction, prenant la peine de le représenter dans les détails, le rendant concret et plausible, une belle réussite pour ce genre.

Les différents personnages continuent d'être soumis à des épreuves, révélant des facettes de leur caractère. le jugement du lecteur sur Zachary Buzz se trouve conforté : un jeune homme avec une vraie vocation de policier, de fortes convictions pour servir le public, et les conséquences de son implication se font sentir. Il doit prendre la responsabilité de son choix face à son père qui avait établi un projet nécessitant que son fils prenne sa suite pour exploiter la ferme familiale. Puis il se retrouve à expliquer à sa soeur qu'il ne peut pas revenir à la ferme pour aider, parce qu'il doit participer aux secours dans Monplaisir. le lecteur est également amené à découvrir le revers de la médaille de la conscience professionnelle du lieutenant-enquêteur Gunnar Christiansen qui choisit de délaisser son épouse pour mener à bien son enquête. Il s'attendait donc moins à côtoyer Springy Fool : il découvre quel genre d'individu il est. Il observe son comportement lors d'un rendez-vous galant arrangé. Il le découvre lors d'un moment clé de la mise en oeuvre du projet de construction de Monplaisir. Il peut voir comment il se conduit de manière directe pendant ces moments-là.

Le lecteur peut également voir quelles sont les conséquences des méthodes de Springy Fool, à la fois à l'exploitation de la ferme des Buzz, et de celle de leurs voisins les Munroe, à la fois dans la gestion de la localisation d'Antiochus Ebrahimi. L'auteur en révèle un peu plus sur le contexte des deux semaines de vacances que les gens viennent passer à Monplaisir et sur le mode de gestion de la cité. le prix à payer par les personnages pour leur choix de vie devient progressivement apparent, et en parallèle il en va de même pour le fonctionnement de Monplaisir. le lecteur n'oublie pas que le récit a commencé avec la prise de fonction de Zachary Buzz dans les rangs de la police de Monplaisir, avec l'assassinat d'un policier au milieu du premier tome. Les développements de l'histoire confirme qu'il s'agit d'un polar : un autre meurtre a été commis, les enquêtes se poursuivent, les personnages se confrontent aux réalités de la vie sous les apparences, les contraintes systémiques de cette société sont progressivement mises à nu, un vrai polar et la noirceur intrinsèque du genre découlant des bas instincts du genre humain.

Le lecteur continue d'en découvrir plus sur la personnalité des protagonistes, leur histoire personnelle, leurs motivations profondes, les vraies forces à l'oeuvre dans cette société. Il comprend que les enquêtes en cours ne peuvent prendre tout leur sens qu'en prenant en compte ces éléments. Il continue d'être transporté par la narration visuelle dans cet environnement très solide de science-fiction, faisant l'expérience de moments singuliers, soit par les événements, soit par le ressenti des personnages. Une histoire prenante, fascinante, vénéneuse, malsaine.
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Alors que Zack s'apprêtait à mettre la main sur le criminel qu'il traquait, Monplaisir est victime d'une terrible panne d'électricité entraînant accidents et centaines de mort. Un peu partout c'est la panique, on parle de terrorisme...

L'histoire prend un véritable tournant. Un tournant qui part dans une bonne direction. Cela donne un nouveau souffle. Bien sur c'est le lancement (au bout de trois tomes me direz-vous) du coup on se retrouve avec plus de questions que de réponses. Une bonne évolution avec des personnages qui prennent de l'épaisseur. On connaît un peu plus leur histoire personnelle, aucune n'est toute rose, ce qui permet de s'y attacher plus.

Les dessins sont toujours incroyables. En détails, en précision, en couleur pastelles.
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La cité de Monplaisir a subit une catastrophe qui a coupé toute l'énergie de la ville et fait de nombreuses victimes… une catastrophe qui se révèle être au final un attentat rudement bien mené. Mais qui est à l'origine de cette attaque ? Et pourquoi ?…
Encore une fois, le récit est assez étrange ; le contenu est certes énigmatique mais c'est le déroulé des différentes scènes qui est assez déroutant.
Le design de la BD donne en tout cas bien le ton du récit : sombre mais dans des tons de bleu, de rouge qui me déroutent aussi visuellement ; bref, j'accroche moyennement à cette série qui avaient pourtant tout dé prometteur dans son premier tome.
J'ai conscience que cette série a un fort potentiel mais ce n'est pas mon style de récit : trop haché, trop étrange, trop sombre graphiquement. Malgré tout, c'est l'histoire du personnage principal qui me permet de m'accrocher à l'histoire car ce personnage - malgré son manque d'émotions - est attachant et mérite que l'on s'intéresse à son destin dans ce monde véritablement dystopique - Monplaisir est bien loin effectivement de la cité rêvée ; c'est de plus en plus irréfutable…
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Pour remettre dans le contexte, j'avais acheté à l'époque la première mouture de Urban, lorsque la série s'appelait encore Urban Games. A l'époque, Luc Brunschwig apparaissait comme un des meilleurs scénaristes de la nouvelle génération franco-belge, poussé par les succès (plus critique que public) du pouvoir des innocents et de l'esprit de Warren. Ce premier tome détonnait et promettait: au fil des 80 planches, on voyait se déployer un univers qui promettait quelques jolies choses, et l'album se finissait sur un cliffhanger qui donnait un gros air de revenez-y. Puis, plus rien. le dessinateur, dont c'était le premier album, en était sorti lessivé physiquement, mentalement et financièrement. Il quitta le monde de la bande dessinée et le série s'arrêta là. Luc Brunschwig promettait vouloir continuer, mais sans doute troublé par le sort du dessinateur et d'autres priorités, la série est restée longtemps en sommeil, jusqu'à ce qu'elle soit rébootée chez Futuropolis. Reprise de zéro avec un nouveau dessinateur. Et dès la sortie, Luc Brunschwig a poussé un cri d'alarme sur le forum d'en face, effrayé par le chiffre extrêmement bas de mise en place (de mémoire, 5000 pour un tirage entre 12.000 et 15.000 exemplaires). de fil en aiguille, la série devint une sorte de fétiche pour BDGest et elle a pû profiter d'un bouche-à-oreille flatteur et du soutien de quelques libraires qui lui ont permis de bien se défendre et de pouvoir continuer.
Depuis, le sujet "Urban" sur BDGest est très occupé par le dessinateur et par une horde de fans qui s'enthousiasment à chaque occasion. Il y a sans doute un effet d'exagération pour "remercier" le dessinateur de sa (sympathique) présence. Mais au final, à voir les avis sur la série, on pourrait croire qu'il s'agit d'un des plus grands chef d'oeuvres de la bande dessinée depuis les peintures rupestres de Lascaux.
Mouais, c'est une des rares séries que je suis, d'un côté parce que, dans le genre, elle n'est pas mal foutue, mais aussi pour essayer de comprendre le pourquoi de cet engouement.
Au dessin, Roberto Ricci réalise un beau travail, tout-à-fait dans le style ce qu'on attend pour ce genre de récit. Mais en plus, il s'applique à multiplier les détails et références dans ses planches. Cela donne un aspect ludique assez amusant de partir à la chasse aux oeufs dans les planches.
Le scénario de Brunschwig, quant à lui, repose sur le principe d'un parc d'attraction géant, genre de Disneyworld hypertrophié, qui sert de défouloir/récompense pour une humanité exploitée. Chacun rêve d'y aller, de profiter des plaisirs que promet Monplaisir à tous, quel que soit son âge où ses envies. Sauf que derrière la façade, la réalité est toute autre. Trajectoires brisées, ambiance thriller hi-tech et crimes pervers sont au menu. Rien de fondamentalement neuf. Sans spoiler, on retrouve des schémas narratifs ultra-connus, mais pas mal traités. En fait, Urban rappelle les bonne séries du label série B de Delcourt. Elle en paraît un peu déplacée dans le catalogue futuropolis et un peu datée. Ni un chef d'oeuvre, ni un navet. Une série pas mal balancée, pour qui aime ça. Je ne suis qu'à moitié client, mais je ne désespère pas de comprendre les raisons de l'enthousiasme des fans.
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On entre dans le temps de la désillusion. Ce n'est plus l'époque grandiose d'un futur parfait, ou presque, ùu la science est au service des loisirs (mais on en avait déjà quelques preuves dans le tome précédent). le drame s'est joué, notre héros "revient sur terre", même s'il n'en etait pas trop loin, et s'identifie reellement a son héros imaginaire et redresseur de torts. L'intrigue se mêle, s'intensifie et les personnages prennent enfin un peu d'épaisseur.

Le dessin est toujours aussi époustouflant et riche en détails. La couleur toutefois légèrement moins pêchue qu'au début , ce qui est dommage mais pas essentiel.
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Une belle série, un univers très bien dessiné par Roberto Ricci. Une planète Parc d'attraction avec son lot de criminalité, on suit Zachary Buzz, un des agents de sécurité, on a droit à des robots qui semblent se détraquer, l'I.A. centrale qui gère l'ensemble, est diabolique et en même temps on ne peut s'empêcher d'admirer son ingéniosité. C'est vertigineux et pourtant très réaliste.
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Après l'explosion à laquelle nous avons assisté dans les dernières pages du tome 2, nous découvrons l'ampleur des dégâts. Cet incident a causé une panne générale d'électricité, laissant Monplaisir sans yeux (caméras), sans oreilles (micros) et sans voix. Comment A.L.I.C.E. et Springy vont expliquer la situation aux milliers de vacanciers de Monplaisir et ainsi éviter que la panique se déverse dans les rues de la Cité du plaisir ?

Luc Brunschwig développe son scénario avec poigne. Quand à Roberto Ricci, il continue à nous faire profiter d'une ambiance graphique absolument sublime. Il faut bien peu de pages pour reprendre le fil de cette lecture et replonger dans l'univers si atypique de la série. On croit avoir assisté au chant du cygne de ce système hyper-médiatique mais les rebondissements vont nous amener encore plus loin dans le cynisme et l'hypocrisie dont peut faire preuve une organisation.
Lien : https://chezmo.wordpress.com..
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Ce troisième tome devient plus dur, plus noir. On y constate que l'état totalitaire à exploitation en circuit fermé contrôle à peu près tout sauf l'incident qui a lieu à la fin du second volume dans la cité des mille plaisirs. Les dirigeants et notre héros sont perturbés. Zach, épris de justice se pose beaucoup de questions.
Le grand format de cette bande dessinée la rend toujours agréable à lire.

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Le deuxième tome avait tapé très fort et le troisième ne fait pas dans la dentelle. Il y a bien longtemps désormais que nous avons compris que "Monplaisir", cet hybrise entre cité-état et parc d'attractions présentait une face cachée bien sombre. A l'image de son mentor, complètement bipolaire, la ville respire au rythme du spectacle à n'importe quel prix.
Le prix va être très fort et notre loyal agent Buzz va avoir bien du mal à en sortir indemne. Tous les personnages principaux et secondaires sont désormais lancés ans cette course morbide et seule l'apparition d'une certaine Madame Colton laisse un semblant de micro-espoir...

Toujours aussi convaincu par la qualité et la richesse de la narration, la mise en scène et le dessin. Je n'aurais qu'une micro-réserve sur l'omniprésence du dévoué Narcisse qui joue beaucoup de rôles...
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La fin du tome précédent abandonnait non seulement le lecteur sur un « cliffhanger » de format, mais livrait surtout un message important : Luc Brunschwig ne compte à nouveau pas ménager ses personnages !

À l'aide d'une narration toujours aussi experte, distillant ses flash-backs avec précision et parcimonie, mon scénariste préféré apporte un nouvel éclairage sur certains de ses protagonistes, dont Ishrat et Springy Fool. Si l'histoire de cette jeune fille couverte de tatouages commerciaux nous est enfin révélée, c'est l'homme habillé en lapin blanc que Brunschwig choisit de placer sous ses projecteurs. En revenant sur son passé et sur la genèse de Monplaisir, il montre le vrai visage de l'homme qui anime cette cité à l'apparence idyllique. Un portrait qui n'a rien de vraiment reluisant…

L'éclairage apporté aux personnages se fait néanmoins dans la pénombre car la ville de tous les plaisirs est victime d'un attentat qui a provoqué une gigantesque panne électrique. Cette coupure générale plonge non seulement la mégapole dans un chaos total, mais contribue surtout à une mise à nu de toute la superficialité de cette société accro à la téléréalité, construite sur des inégalités sociales et donnant à l'argent le pouvoir de l'illusion du bonheur. Après avoir livré les regards innocents de Zach et du jeune Niels sur ce gigantesque parc d'attractions, l'auteur fait maintenant tomber les masques et les décors, laissant ainsi entrevoir toute la noirceur des coulisses peu glamour de ce paradis artificiel dorénavant privé de paillettes. Les effets de la panne d'électricité se font d'ailleurs également ressentir en dehors de Monplaisir, où le scénariste nous réserve aussi quelques rebondissements surprenants, qui donnent envie de découvrir la suite au plus vite.

Mais, ce sera pour le prochain tome, assez de révélations pour cette fois-ci, il est temps d'éteindre à nouveau la lumière, de refermer l'album… la lumière fût, mais ce qu'elle dévoila n'était que noirceur… assez d'émotions pour aujourd'hui… merci Luc !

Hola ! Attendez ! Rallumez ! J'ai oublié de vous parler du truc le plus important de cet album : Roberto Ricci ! Je vous ai déjà souvent dit que les planches de l'artiste transalpin sont à flinguer, que le travail minutieux qu'il réalise au niveau de l'architecture et des décors force mon admiration et qu'il parvient à plonger ce monde fait de néons, de paillettes et de couleurs dans une ambiance oppressante, tout en distillant la noirceur qui anime les coulisses de cet univers enjôleur. Et bien, il a fait encore plus fort lors de cet album. S'il profite comme d'habitude de ce monde costumé, qui met gratuitement des milliers de déguisements à la disposition de ses visiteurs, pour truffer ses planches de nombreux clins d'oeil savoureux, il a cette fois eu la gentillesse d'intégrer mes enfants dans une des cases. Ainsi, page 53, vous pouvez découvrir Iben et Alec déguisés en Mega Mindy et Mega Toby, pour le plus grand bonheur de leur papa. Grazie mille Roberto !
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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