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EAN : 9782940431519
460 pages
La Baconniere (16/11/2016)
3.83/5   3 notes
Résumé :
Grisha Bruskin vit à New York (Manhattan), au cœur de Soho. Peu après la chute du régime soviétique, ce grand artiste new-yorkais d’origine russe a connu la notoriété internationale, de façon surprenante, lors d’une première mise aux enchères d’œuvres d’art d’artistes russes, organisée à Moscou. Depuis lors, il expose dans le monde entier ses tableaux, tapisseries, installations, sculptures, qui tissent un lien esthétique original entre le monde soviétique et le mon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Merci à Babelio et aux Editions LaBaconnière pour « Comme au cinéma » de Grisha Bruskin.
Il a suffi de cette photo en couverture pour que je me laisse tenter. La photo de cet homme en noir et blanc, au regard profond, un peu triste peut-être aussi. A la fois proche et distant. Une photo qui m'a intriguée et qui m'a donné envie d'en savoir plus.
A partir de dizaines et dizaines de photos de sa famille, Bruskin (artiste d'origine russe, vivant à New-York) nous relate l'histoire de sa famille russe, qui s'étale sur des décennies, telle une saga familiale. Pour chaque photographie sur une page blanche, telle un cadre accroché à un grand mur blanc, un texte, sur l'autre page, commente le cliché. Ce sont des photos en noir et blanc, un peu surannées mais d'autant plus belles, émouvantes, amusantes. Burskin s'arrête parfois sur un petit rien, un détail, qui nous fait revenir sur la photo, prendre un peu plus de temps pour observer celle-là plutôt qu'une autre. le lieu, le costume ou telle la robe, le sourire, le regard du personnage... Il nous raconte le mariage de ses parents, leur amour, les voyages, les évènements, ses premières journées d'école, l'histoire russe. Les moments heureux ou les tragédies, grandes ou petites. Parfois, encore, il évoque un objet qui n'est pas présent. Il nous montre certaines choses hors cadre, ces quelques secrets de famille, ces poupées russes, ces moments qui ressurgissent du passé.
Ses commentaires sont plus que des légendes de chaque photo. C'est l'histoire vraie de sa famille. Des textes plus ou moins courts, des dialogues réels ou imaginés, parfois une simple phrase, énigmatique. Des mots qui naviguent et s'entrelacent entre l'histoire et anecdotes réels et l'imaginaire. Entre faits précis et poésie. Par la finesse de son écriture et tous ces détails, on ressent de suite son affection et sa tendresse pour sa famille, ses aïeuls, ses disparus.
Il nous fait regretter le passage à l'ère du tout numérique, ces photos qu'on prend à présent aussi vite qu'on les oublie, aussi vite qu'on passe à une autre, qu'on en supprime une pour une autre. On regrette cette époque où on allait récupérer chez le photographe toutes les photos qu'on avait fait développer, un peu anxieux du résultat. Il y aurait celles un peu floues, mal cadrées, et puis les belles surprises, celles avec ces beaux sourires épinglés, ces instants figés ; toutes celles qu'on allait garder dans ces dizaines d'albums et qui allaient rester des souvenirs et des trésors de famille.
Je regrette cette époque où, lors d'après-midis pluvieux, je sortais les vieux albums-photo que je posais sur la toile cirée de la table de cuisine chez mes grands-parents. Nous, les enfants, nous nous installions autour de ma grand-mère. Et égrenant les pages, elle se mettait à raconter l'histoire de ses parents, de la guerre, des périodes importantes de sa vie. Alors finalement, ce n'était pas si mal qu'il ait plu ce jour-là et que nous ne soyons pas allés nous baigner.
Aujourd'hui, tout défile et on ne prend plus assez le temps. Ce livre nous impose de prendre le temps de regarder, nous impose le calme au lieu de l'effervescence. On réapprend à prendre la mesure du temps, du sens des photos de famille. du sens de la famille et des souvenirs précieux.
Ce livre, épais et lourd, de près de 450 pages, est une oeuvre originale qu'on ouvre et qu'on feuillette avec délicatesse et respect, dans lequel on avance lentement. Si j'ai passé parfois trop vite certaines pages, je me suis plongée dans bon nombre de photographies, j'ai apprécié l'écriture de l'auteur. Et c'est véritablement un très beau livre que j'ai reçu comme cadeau. C'est un livre d'art que je rouvrirai sûrement plus tard.
Et je dois remercier aussi, bien entendu, de m'avoir fait ressurgir, avec nostalgie, ces après-midi de vacances, près de ma grand-mère.
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Petite parenthèse, gros soucis avec les étoiles Babelio qui ne prend pas ce que je veux mettre c'est 4/5
Vous connaissez Grisha Bruskin ? Et bien moi pas du tout. Comme je suis une grande curieuse, je me suis laissée tentée par la page de couverture.
L'originalité de ce roman est dans la manière de nous la raconter. Des poèmes et des photos, bien sychro, tout ce dit par le regard que l'auteur porte sur les images de son passé, sur sa famille.
On chemine ainsi avec l'auteur et j'avoue que c'était émouvant de feuilleter avec lui son album de famille de partager ses souvenirs est ses propre émotions. C'est assez nostalgique.
C'est une oeuvre qui se faut prendre le temps d'ouvrir, il faut se poser, bien regarder les photos pour comprendre les mots qui vont avec. J'avoue que j'ai eu beaucoup de plaisir à découvrir toutes ces images sépias vestiges d'un temps révolus (j'adore les vieilles photos, sépia ou noir et blanc elles rendent quelque chose de particulier, je trouve que ça donne aux anonymes un coté star , oui comme au cinéma) .
A travers ces images et les textes qui vont avec , l'auteur nous fait cependant partager les drames d'une vie, et les moments de joie aussi.
La grande difficulté que j'ai rencontré est lié aux noms russes, je me suis un peu perdue parfois dans cette grande famille. Cependant la manière de conter sa vie est très originale et l'on assiste bien aux moment joyeux et tristes de la vie de l'auteur.
Une découverte intéressante d'un personnage public qui m'était inconnu. Merci encore à Babelio , Masse Critique et les Editions La Baconnière, le livre est très beau.
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Le livre commence par plusieurs JE ME SOUVIENS... Un texte... puis nous parcourons l'album de famille.

L'artiste commente les photos, l'auteur ne sait pas toujours qui est qui parmi ses ancêtres - parfois avec cynisme, souvent avec humour et nostalgie. Il suppose et note les ressemblances, narre des histoires/anecdotes de famille qui se transmettent de génération en génération.

Cela me rappelle lorsque mon grand père maternel est mort, ma mère a récupéré de nombreuses photos noir et blanc d'époque et a essayé de les classer dans des albums - il y en avait tant - parfois de petites indications écrites dérrière la photo indiquait l'identité des personnes, la parenté, les dates ou les lieux.. Parfois rien. On essayait bien de deviner...


Ecrits et photos : la Russie, le froid, la campagne, les objets, les sensations, les lieux, les personnes, les sons, l'amour, la mort, la maladie, les drames,les odeurs... LA VIE. Des portraits, photos de couples, photos de groupes, d'école, d'armée, de vacances... Souvent ce sont des photos prises par des photographes, les personnes y posent, on voit bien l'attention qu'ils ont attachée à leur tenue vestimentaire.

L'auteur interpelle le lecteur, il pose quelques mots de correspondances, quelques réflexions et poèmes. C'est poétique et plein d'humour et on imagine mille choses en regardant les photos..

Le blanc des pages ajoute un caractère dépouillé qui n'est pas sans charme. Souvent juste quelques mots sur une page, ce qui donne vraiment un aspect album photo souvenirs au livre, et aussi ce papier presque écru et cette couverture cartonnée comme une vieille photo finit de faire de ce livre un bel objet.

Lien : https://influensmans.com/com..
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