AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 978B0018H78NQ
(30/11/-1)
3.3/5   5 notes
Résumé :
Patrick Gallaghan est un beau garçon d'une trentaine d'années qui vit de ses rentes. Malgré cette situation apparemment confortable, il est mal dans sa peau et souffre d'angoisses terribles. Au hasard d'une promenade aux puces de Saint-Ouen, il fait l'acquisition d'une boule de verre qui se révèle habitée par un petit génie. Ce dernier lui fait faire la connaissance du Dr Van Hoog, un praticien qui parvient à soulager sa détresse moyennant des services un peu partic... >Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten
Que lire après L'oeil était dans la tombeVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Avec L'oeil était dans la tombe de B.R. Bruss, entre le titre et la couverture, je m'attendais à être complètement tétanisée et à baigner dans l'angoisse de bout en bout, mais je dois avouer avoir été un peu déçue.
Patrick Gallaghan, collectionneur d'objets étranges et de maquettes de bateaux, aime chiner. Moi aussi, c'était donc un bon point. Alors qu'est-ce qui a freiné mon ardeur ? Tout d'abord la lenteur avec laquelle l'auteur installe son histoire.
Toute la première partie est consacrée à la vie du héros, un peu de romance, ses potes, ses amis... en gros sa routine, auxquels se mêlent ses états d'âme, donc ses phobies. Et bien entendu, ses relations avec son médecin, le docteur Duvivier, qui sont un peu étranges on va dire.
Lors de sa quête d'objets insolites, Patrick va voir une boule de verre tenue par le gamin d'une femme âgée qui tient une boutique un peu vide-grenier, vous voyez le genre de bazar dont il est question.À l'intérieur de la boule, un homme tout de rouge vêtu s'agite. Seuls le gamin et Patrick voient ledit personnage, puisque lorsque la dame regarde, elle n'y distingue rien de particulier. Bien entendu, notre héros se procure la boule et rentre chez lui. Sauf qu'une fois à la maison, la boule reste transparente.
S'ensuivent des passages où interviennent toujours le fameux médecin et la fiancée de Patrick, ça c'est pour la romance.
Tous les chapitres suivants ont bien raconté des événements étranges, entre des sortes de tornades dans la cave d'un restaurant où des maquettes d'épaves de bateaux sont entreprosées, des odeurs d'algues s'en mêlent...Et petit à petit, on voit qu'à chaque endroit où se trouvent des bateaux, les mêmes choses se produisent.
Ensuite, l'auteur s'embarque dans de vagues (ça va bien avec les bateaux, tiens) histoires de vengeance hypothétiques, on n'est pas très sûrs en fait. le type en rouge refait des siennes et appelle Patrick...
Bon je vais arrêter là mes palabres sur ce livre qui n'est pourtant pas très long, mais qui m'a laissée de marbre, comme vous l'aurez sans doute remarqué à la lecture de ce retour un peu désabusé. Je ne transpire pas vraiment l'enthousiasme, n'est-ce pas. Et oui, je l'avoue, je l'ai relu d'une fesse distraite.
J'attendais bien mieux de Bruss que j'apprécie tellement, et forcément, le fait d'attendre beaucoup amène parfois à être déçu. Bien entendu, la plume est là, on ne peut pas dire aussitôt lu, aussitôt jeté, la preuve, je l'ai gardé tout ce temps, alors si vous voulez y jeter un oeil par curiosité, peut-être qu'il peut plaire et que je suis trop sévère...
Commenter  J’apprécie          278
Collectionneur de bateaux miniatures et d'objets curieux, Patrick Gallaghan aime flâner aux Puces de Saint-Ouen. En ce froid et brouillardeux dimanche de novembre, il croit apercevoir la silhouette d'Armand Duvivier, un jeune médecin dont il a fait la connaissance un mois auparavant. Mais il le perd de vue à cause d'un camion.

Gallaghan est fasciné et étonné par l'étalage tenu par une vieille femme et son gamin. Un véritable bric-à-brac d'objets usés mais ce qui attire son oeil affûté, c'est la boule de verre que tient l'enfant. A l'intérieur il distingue un homme habillé de rouge qui semble bouger et se démener, un homunculus coiffé d'un chapeau melon rouge également. Ce n'est pas une vision car l'enfant le signale aussi à sa mère. Mais le temps qu'il transmet à sa mère l'objet, la boule de verre est redevenu parfaitement transparente. Il marchande, repart chez lui, un petit hôtel particulier qu'il possède à Neuilly, et n'en dort pas de la nuit, intrigué par cette boule qui reste désespérément vide.

Une semaine plus tard, il retrouve, dans une cave de Saint-Germain des Prés, le docteur Duvivier, aux mains glacées, auquel il porte des sentiments partagés. Il le trouve sympathique mais en même temps ressent comme un malaise indéfinissable en sa compagnie. Au cours de la discussion entre les deux hommes, il en ressort que Gallaghan, qui collectionne les navires miniatures, a été marin et qu'il aime la mer. Quant à Duvivier, il lui apprend qu'il va devenir l'assistant de van Hooge, un psychanalyste un peu particulier.

Survient Catherine, la fiancée de Duvivier. La jeune femme de vingt cinq ans lui demande de l'inviter à danser, puis, alors qu'ils sont revenus à leur table et que le médecin est sur la piste, elle déclare l'aimer. Gallaghan est gêné, mais il ne refuse pas de la revoir un autre soir.

Effectivement peu après ils se retrouvent au club et Catherine n'hésite pas lui annoncer qu'elle l'aime et qu'elle souhaite qu'il vienne passer avec elle un week-end en province chez ses parents. C'est alors qu'une espèce de tempête, de tornade se produit dans la cave, avec des senteurs de varech. Cela se dissipe aussi vite que c'est arrivé, mais les consommateurs sont choqués et quittent pour la plupart précipitamment l'établissement.

Le même phénomène se produit chez Gallaghan, alors qu'il vient d'acquérir la maquette d'un navire, La Scintillante, chez un antiquaire. Puis encore dans la chambre qui lui est allouée chez dans le château des parents de Catherine.

Autre phénomène auquel il est confronté, celui de l'homoncule sortant de sa boule de verre et le conviant à le suivre. Gallaghan obtempère et il découvre, dans un quartier du XVIIème arrondissement parisien un immeuble tout neuf, qu'il n'avait jamais remarqué auparavant lors de ses déambulations. le bâtiment parait inhabité pourtant dans une pièce au bout d'un couloir il est mis en présence du fameux docteur van Hooge, dont le visage ne lui est pas inconnu. Il reviendra à plusieurs reprises et l'homme de science lui montre son activité principale, qui se trouve sur des étagères, des crânes sur lesquels il effectue des expériences.



En quatrième de couverture, l'accroche de ce roman tient en deux lignes : Et si ceux que nous avons faits souffrir se vengeaient du royaume des morts ?

Dès lors le lecteur se doute que le passé de Gallaghan recèle un secret qui vient le tarauder de temps à autre, lié au monde de la mer, et que des personnes ont perdu la vie par sa faute. Comment, pourquoi, et qui sont ces morts qui viennent se venger, tout se décante peu à peu dans ce roman à l'esprit fantastique mais qui possède des à-côtés science-fictionnesque tout en touchant au surnaturel.

En effet le docteur van Hooge est à ranger dans la catégorie des savants fous. Toutefois il se défend justement de croire au surnaturel.

Les hommes d'aujourd'hui font et utilisent des choses qui auraient paru absolument surnaturelles aux hommes d'autrefois. J'ajouterai que pour ma part j'ai découvert - dans le domaine qui est le mien, c'est à dire la biologie et la médecine - quelques petites choses qui pourraient paraître surnaturelles aux hommes d'aujourd'hui, à commencer par les médecins, mais qui ne le sont pas plus que la télévision ou l'énergie atomique.

Que penser alors de toutes les innovations technologiques et médicales qui ont été réalisées soixante ans après. Mais cette histoire, parue dix ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, s'y réfère incidemment :

Les scènes effroyables qu'il avait vues dans la salle d'expérimentations de van Hooge ne lui sortaient pas de l'esprit et lui donnaient la chair de poule. Il se rappelait les récits qu'ils avaient lus dans les journaux sur la façon monstrueuse dont certains médecins allemands, pendant la guerre, s'étaient comportés dans les camps de déportés.

Or B.R. Bruss, qui a signé également sous les alias de Roger Blondel et de Georges Brass et dont le véritable patronyme était René Bonnefoy, connut de sérieux ennuis à la Libération à cause de sa participation comme Secrétaire Général à l'Information au gouvernement de Vichy.

Sans vraiment être daté, les thèmes du fantastique sont intemporels, ce roman contient des mots ou expressions qui de nos jours sont devenus tabous.

Par exemple, le chanteur et musicien qui se produit dans cette cave est Noir. de nos jours il est de bon goût d'employer le mot vertueux de Black. A l'époque où ce roman a été écrit, le substantif nègre n'avait pas acquis le sens péjoratif qui lui est accolé de nos jours. Toutefois, l'esprit du lecteur ne peut s'empêcher de tiquer dans cette répétition qui encombre le récit dans les premiers chapitres, nègre étant cité au moins une trentaine de fois. Nul doute qu'aujourd'hui il serait mal venu et l'auteur considéré comme raciste. Pourtant nègre, d'origine ibérique, a toujours été d'usage courant, n'étant remplacé par Noir qu'à partir des années 1960.
Lien : http://leslecturesdelonclepa..
Commenter  J’apprécie          40

Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Les hommes d'aujourd'hui font et utilisent des choses qui auraient paru absolument surnaturelles aux hommes d'autrefois. J'ajouterai que pour ma part j'ai découvert - dans le domaine qui est le mien, c'est à dire la biologie et la médecine - quelques petites choses qui pourraient paraître surnaturelles aux hommes d'aujourd'hui, à commencer par les médecins, mais qui ne le sont pas plus que la télévision ou l'énergie atomique.
Commenter  J’apprécie          00
Les scènes effroyables qu'il avait vues dans la salle d'expérimentations de Van Hooge ne lui sortaient pas de l'esprit et lui donnaient la chair de poule. Il se rappelait les récits qu'ils avaient lus dans les journaux sur la façon monstrueuse dont certains médecins allemands, pendant la guerre, s'étaient comportés dans les camps de déportés.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : angoisseVoir plus
Les plus populaires : Polar et thriller Voir plus
Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten


Lecteurs (7) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2859 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}