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EAN : 9782744311666
181 pages
Vauvenargues (01/11/2005)
3.25/5   34 notes
Résumé :
Quand les guerriers des parkings montent à l'assaut des H.L.M de béton !
Dans un monde post-apocalyptique la société s'est divisée en deux clans : ceux qui vivent au sommet des anciennes tours d'habitation aujourd'hui transformées en donjons imprenables, et ceux qui croupissent sur les parkings, campant à l'intérieur des épaves automobiles mangées de rouille.
A date fixe, chaque année, le peuple du bitume lance ses jeunes héros à l'assaut des tours.>Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
« Danger, parking miné » de Brussolo illustre très bien la difficulté qu'il y a parfois à attribuer une note à un ouvrage. Tout comme il existe de vrais bons films et des mauvais films délicieux, il existe de vrais bons romans mais aussi des livres plutôt mauvais mais qui, de par leur médiocrité même, procure un plaisir savoureux. le roman de Brussolo est à ranger dans cette catégorie des plaisirs coupables.

« Danger, parking miné » est un post-apo mettant en scène l'affrontement de deux clans, l'un vivant en haut des tours et l'autre sur les parkings en bas de ces immeubles.
L'équivalent au cinéma de « Danger, parking miné » ne serait pas à rechercher du côté des fleurons du genre comme « Mad Max » ou « la jetée » pour n'en citer que deux dans des registres différents. le roman de Brussolo fait plutôt penser aux bis ritals du type « le gladiateur du futur » ou « 2019 après la chute de New-York ». En effet, « danger parking miné » a vraiment un côté nanardeux. L'aspect post-apo dystopique est assez débile, l'écriture est pauvrette, les personnages complètement caricaturaux et l'intrigue très mince. Mais malgré tout ça, ou plutôt grâce à tout ça ce bouquin permet de passer un très bon moment. En lisant « danger, parking miné » je me suis amusée comme je me marre en regardant des acteurs de seconde zone cabotiner dans des nanars aux décors kitsch. En plus, Brussolo verse facilement dans la gratuité ce qui ne fait qu'ajouter à la drôlerie de l'ensemble.

« Danger, parking miné » est donc un mauvais roman sympathique. En terme de littérature, c'est nul mais en tant que nanar, c'est du 5 étoiles.

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Voilà encore un roman de Serge Brussolo susceptible de combler ses fans de la première heure. Il se situe dans la lignée des meilleures oeuvres sorties de l'imagination débridée de l'auteur.

Dans un monde apocalyptique, les hélicoptères de la police protègent et surveillent une ville transformée en réserve d'arriérés mentaux (?) que la science considère en voie de disparition et qu'il faut préserver le plus longtemps possible. D'un côté, les « Rampants » croupissent sur les parkings et dorment dans les voitures rouillées. de l'autre, les « Sentinelles » vivent au sommet des anciennes tours d'habitation abandonnées. Au milieu, les policiers rendent ces tours inaccessibles pour éviter les affrontements directs et fournissent des vivres aux deux clans pour empêcher leur extinction. Chaque année, à date fixe, les « Rampants » envoient leurs héros à l'assaut des tours. C'est une guerre sans merci qui débute.

Brussolo n‘est pas avare de détails sur les coutumes des deux tribus. Les « Rampants » appelés aussi « Anonymes » sont des nomades sans identité. Ils éliminent toute trace d'individualisation en brûlant leurs empreintes digitales, en se tatouant de grosses lignes noires sur le visage, en s'habillant à l'identique. Ils parlent sans se regarder et mécaniquement pour éviter d'apercevoir des signes physiques (grand, gros etc.) ou auditifs (bégaiement, zozotement etc.) susceptibles de créer des surnoms et donc de nommer. Pas de bègue, pas d'accent, pas de défaut de prononciation qui provoqueraient la naissance d'un surnom : « le Balbutieur », le « Zézayeur » etc. Affubler d'un sobriquet, c'est nommer. Plus de pays, ni de famille (les enfants changent de « mère » tous les 6 mois jusqu'à l'âge de 12 ans). Même les rapports sexuels obéissent à la règle de l'anonymat (pas de cris, ni de mouvements exagérés). Les bébés atteints de malformations sont éliminés. Avec l'aide des policiers, le clergé baptise les « Anonymes » en les marquant d'un chiffre lors de safaris afin d'éviter les risques de consanguinités liés à l'anonymat.

A l'inverse, les « Sentinelles » ou les « Hypernommés » ajoutent des surnoms à leur patronyme tout le long de leur vie. La durée de vie moyenne est de 80 noms ! Ces individus passent leurs journées à les réciter comme des prières pour ne pas en oublier. Contrairement aux « Rampants », ils font tout pour se distinguer en s'habillant d'objets fétiches. Ils ne vivent que pour les enseignes lumineuses géantes marquant leur territoire. Une fois par an, les mots immenses (des marques depuis longtemps oubliées) illuminent les toits des tours et narguent les « Rampants ».

L'auteur détaille les différents modes de vie avec une précision d'anthropologue. Pour les deux clans, il a inventé une histoire expliquant leur évolution ; mais aussi leur fin inéluctable (dégénérescence consanguine, diminution des tablettes énergétiques des dieux-enseignes, perte de la foi et des dogmes). A ce titre, les souvenirs des anciens des deux clans sont poignants. le livre raconte la naissance et le déclin de ces deux micro-civilisations à travers une bataille dominée par l'incompréhension, la fureur et la haine.

Absolument passionnant.
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Quand les guerriers des parking montent à l'assaut des H.L.M de béton !
Très bon roman d'aventure. le suspence est bien présent. L'intrique tiens bon la route. Tous les personnages sont attachants. Les relations qui s'instaurent au fur et à mesure du récit sont bien amenées, de même que les faits qui arrivent de façon tout à fait inattendue tout au long du livre.
Reste quelques passages parfois un peu ennuyeux à mon goût. Une certaine lenteur dans l'arriver des évènements se fait ressentir parfois.
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Un Brussolo pur jus, un de ceux qu'on a un peu honte d'avoir lu mais quel pied on a pris encore. Pas de la grande littérature, mais on passe un très bon moment en dehors de toute contingence réelle et terre à terre - rien de mieux pour oublier le quotidien.
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Mon avis est mitigé quant à ce roman. J'ai adoré les idées exploitées. Brussolo imagine un microcosme où n'existeraient plus que deux «religions» ou même «sectes». Les anonymes le sont devenus parce qu'à leur avis, avoir une identité (et tout ce qui va avec) faisait qu'ils étaient facilement repérables. Je n'ai pu m'empêcher de penser que cette idée est présente dans la tête de certains à cause du fait qu'actuellement, il est très facile de «tracer» quelqu'un. Tout est de plus en plus dématérialisé. C'est une bonne chose, mais cela fait que nous sommes plus faciles à «surveiller»... Cette idée est d'autant plus intéressante que le livre est sorti en 1986. Brussolo poussait déjà le raisonnement très loin, comme il le fait souvent.
[...]
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le nom permettait de répertorier, d'archiver, de ficher. Le nom devint peu à peu comme une chaîne aux innombrables maillons : numéro de sécurité sociale, de compte en banque, de téléphone, adresse...etc., etc. Ces liens enchaînèrent les hommes, les enracinèrent. Toutes ces précisions étaient comme les coordonnées d'un système de tir. Elles permettaient de cibler la victime. Tout le monde était immédiatement identifiable.
La crainte du terrorisme développa les contrôle d'identité. On vécu bientôt sous la tyrannie des fichiers.
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Le refus du patronyme c’est le rejet du baptême, l’un des principes fondamentaux de la religion. Ce sont des hors-la-foi ! En abandonnant la référence fondamentale du nom, ils abolissent les cadres de la société, les distinctions, les classifications. On ne peut plus les rattacher à une famille. Les liens de parenté ne sont plus patents, c’est la porte ouverte aux pires licences ! A l’inceste ! Comme des animaux ils se mêlent, partent, reviennent, ils errent et leur identité s’affaiblit d’autant.
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Vivre parmi les anonymes c'est côtoyer des fantômes, des silhouettes, des regards fuyants , des profils qui se dérobent. C'est ne jamais noter aucune particularité physique, ni sur les visages ni sur les mains qui tendent un gobelet ou une écuelle.
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Le même danger existe pour les frères et les sœurs séparés. Chacun suit son chemin, très tôt, puisque la notion de famille n’existe plus. Frères et sœurs sont donc à la merci d’un hasard qui les mettra en présence et les poussera à partager la même couche, le même immonde plaisir ! Votre réserve est un foyer de damnation. De ces unions interdites naissent des enfants consanguins, tarés, mentalement diminués.
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Nous sommes là pour veiller sur les indigènes, pour leur éviter de s’exterminer trop rapidement ou trop efficacement. Ce sont des arriérés mentaux mais la science les considère comme une espèce en voie de disparition. A nous de les préserver, donc… de les faire durer. Du moins jusqu’à ce que nos bons savants se dénichent une nouvelle marotte !
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Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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