Lize est scaphandrier dans la police, son travail consiste à aller régulièrement dans les galeries abandonnées du métro, celui-ci s'étant entièrement effondré trois ans plus tôt et étant désormais complètement inondé sous les eaux du fleuve.
Il existerait une rumeur selon laquelle des survivants auraient trouvé refuge dans des poches d'air souterraines...
Lize descend donc chaque jour pour recenser les cadavres toujours piégés dans les anciennes rames de métro et tenter de retrouver des survivants, dont sa soeur, disparue elle aussi lors de cette catastrophe.
Cette histoire m'a littéralement envoutée.
J'ai adoré suivre Lize, petite bonne femme perdue sans son armure de cuivre, évoluant seule dans l'eau et la boue, à la recherche de corps et de fantômes.
Bien qu'assez surréaliste, l'intrigue m'a tenue en haleine et semblait tout à fait crédible.
J'ai eu envie de croire que des hommes, des femmes et des enfants avaient pu survivre à cette catastrophe et avaient pu trouver un moyen de survivre dans ces conditions très particulières.
Le roman est empreint de poésie et d'une forme de magie, à l'image des créations artistiques complètement folles de la mère de Lize, qui a créé une sorte de construction terrifiante en hommage à sa fille disparue.
Je viens de lire plusieurs titres de cet auteur récemment et je suis à chaque fois conquise.
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L'action se déroule en Allemagne. Il y a trois ans, les voutes du métro se sont écroulées sous le poids de l'eau, noyant des milliers de personnes. On murmure que des survivants sont bloqués dans des poches d'air et que l'air vicié respiré les a rendus fous.
Lize la feme scaphandrier est chargée de répertorier les morts, mais plonge aussi pour retrouver sa petite soeur disparue.
Mais que c'est il réellement passé ce jour là?Le maire lui le sait. Est ce pour ça que ses hommes de mainfont disparaitre les témoins génants?
Dans le genre thriller fantastique, c'est une réussite et à tout moment, on perd pied entre délire et réalité!
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La guerre propre, c'est l'obsession des militaires. La guerre sans destructions massives, sans contaminations incontrôlables, sans radiations. Le rêve des états-majors, c'est de détruire l'ennemi mais de pouvoir récupérer les cités, les industries, les centres de production intacts. Les missiles, le nucléaire, la guerre conventionnelle, la guerre bactériologique ne permettront jamais cela. Il y aura toujours des inconvénients. L'environnement est détruit, le territoire inhabitable, quant à la pollution virale, elle est hasardeuse, personne ne peut savoir jusqu'où elle s'étendra et si elle ne nous reviendra pas en pleine gueule comme un boomerang.
- De la littérature de colporteur, disait souvent Papa avec mépris. Du feuilleton populaire comme les kiosques en dégorgeaient à cette époque.
Mais les fillettes, sans l'écouter, extrayaient les minces plaquettes une à une, examinant les couvertures avec un soin jaloux.
... Un escalier obscur que descend une jeune femme en chemise de nuit, l'air effrayé, brandissant une bougie à la trop faible lueur. Sous ses pieds l'une des marches s'est ouverte comme une trappe, laissant passer une main décharnée qui lui saisit la cheville. Avec, au-dessus, la mention : Le retour du Docteur Squelette !
Le plancher d'une chambre à coucher qui bascule comme un simple couvercle, projetant les dormeurs au fond d'une fosse garnie d'épieux. Et le titre : Les invités du Docteur Squelette !
Lize puisait dans cette iconographie malhabile avec une infernale jubilation, se gorgeant des tristes aventures de ce Fantômas du pauvre, de ce savant au visage momifié par des Indiens patagons, et dont la peau épousait si étroitement les os du crâne qu'elle évoquait irrésistiblement une tête de mort !
Le faisceau isola la portière avec son double battant caoutchouté, puis le rectangle de la fenêtre en verre Securit. Lize nota mentalement qu'il s'agissait d'une voiture de deuxième classe. Une foule rigide encombrait l'espace interne du cercueil d'acier. Des hommes et des femmes, debout, serrés les uns contre les autres par la grande ruée de l'heure de pointe. Malgré trois années d'immersion leurs corps n'avaient subi aucune dégradation. A peine leur épiderme s'était-il légèrement décoloré. A travers les vibrations de l'eau, ils ressemblaient à des mannequins plantés dans la vitrine d'un grand magasin mal éclairé. Leurs cheveux flottaient en auréole autour de leur tête. Les vêtements avaient l'air taillés dans des serpillières aux fibres dilatées...
Lize se rapprocha. Trompée par la réfraction, elle calcula mal la distance la séparant du wagon et son casque heurta la vitre. Cet incident banal propagea à travers son système nerveux un écho disproportionné. Les noyés la regardaient de leurs yeux morts grands ouverts.
- Pourquoi défends-tu les intérêts du maire ? demanda Lize au bout d'une minute.
Parce que c'est mon boulot, lâcha le garçon. On m'a muté au bataillon scaphandrier pour vous surveiller.
- Espion ?
- Espion si tu veux. Le maire nous surnomme ses yeux invisibles. On ne laisser les flics faire n'importe quoi. Ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Ils n'ont aucune vision politique des choses. Toujours à penser au ras des pâquerettes.
- Arrête de te torturer, soupira soudain Gudrun. Nacha est morte au bon moment. Elle aurait mal tourné. Elle n'avait aucun talent, ni de chanteuse ni de musicienne.Cette fille, c'était de la pâte à modeler. Elle aurait fini dans les mains d'un sale mec à tourner des films porno ou ce genre de truc. Les filles de riches ne sont pas armées pour affronter la rue. Elles se croient intelligentes parce qu'elles ont fait des études, mais en réalité, elles sont plus connes que des génisses !
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !