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EAN : 9782070345489
384 pages
Gallimard (14/06/2007)
3.65/5   74 notes
Résumé :
Après le viol de sa mère auquel il a assisté, David est envoyé en pension à Triviana-sur-Mer par sa grand-mère tyrannique. Il espère pouvoir échapper aux cauchemars qui le hantent, mais va très vite déchanter. Pas question de trouver le moindre réconfort auprès des autres pensionnaires : ils se regroupent en fraternités aux rites d'initiation aussi barbares que secrets. Et il règne sur la petite ville une atmosphère délectère depuis que, trente ans plus tôt, un myst... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Ce livre commençait pourtant bien, une bonne intrigue, du mystère, des personnages au caractère bien trempé, des situations spéciales, particulières, des menaces sombres, sourdes, tapies dans l'ombre.

Beaucoup d'ingrédients étaient réunis, comme souvent chez Brussolo, mais là où la même formule fonctionnait bien dans Les Geôliers, ici le dénouement annoncé au milieu de bouquin, l'explication donnée relativement tôt redistribue les cartes de façon assez peu excitante finalement.

Du coup, on suit l'histoire avec, malheureusement, de plus en plus d'ennui et de lassitude. Il y a beaucoup de passages descriptifs qui deviennent trop longs et répétitifs, et qui, surtout, ralentissent le rythme général sans aucune justification. Parfois, on a même un sentiment de remplissage inutile.
Toutefois, il s'agit de mon ressenti uniquement. Je dis cela dans le sens où j'ai été personnellement déçu du tour qu'ont pris les événements. Je m'attendais à une autre utilisation du décor et des postulats de départ. Je pense que certains lecteurs seront séduits par le choix de Brussolo, de traiter de ce sujet là en question.

Mais pour conclure sur une note positive, on retrouve tout de même bien ici encore une fois la patte de l'auteur pour construire ses personnages, et ça sera là ce qui sauve ce roman : toujours ce côté noir, triste mais énergique à la fois, des gens sur lesquels le malheur s'abat mais qui demeurent bien vivants, continuant pourtant à avancer coûte que coûte malgré la dégradation du monde qui les entoure.

Pas mon meilleur Brussolo, et sûrement pas mon dernier non plus !
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En principe, je ne suis pas très fan des classements, des étiquettes, affectés aux gens ou aux choses. D'un autre côté, en tenant un blog de littérature de l'imaginaire, je présuppose que les livres que je lis font l'objet d'un classement. Ne serait-ce que celui de l'éditeur. Or donc, si je devais absolument classer cette Nuit du bombardier, je serais bien en peine. S'agit-il de fantastique mâtiné de science-fiction ? Ou l'inverse ? D'une science-fiction d'horreur ? de terreur ? Ce qui est sûr en tout cas, c'est que l'on frémit souvent à la lecture de ce roman. Ce sentiment qu'il est difficile de classer le livre est également dû à la façon dont l'histoire est racontée. Quasiment à chaque chapitre, au moins au début, l'auteur semble nous mener sur des chemins différents. Va-t-on assister aux rapports compliqués d'un fils et de sa mère, violée sous ses yeux ? Va-t-on lire le récit d'une descente aux enfers dans un collège où la discipline imposée par certains élèves dépasse en rigueur celle des professeurs ? Chaque fois qu'on croit avoir saisi le sujet nous sommes aussitôt détrompés. Jusqu'au moment où on comprend, enfin, de quoi il est question.
Si ce n'est dans la forme, le roman peut faire penser, sur le fond, à une oeuvre de Stephen King. L'horreur qui surgit et s'impose petit à petit aux personnages n'est, en effet, pas sans suggérer les romans du maître. Toutefois, là où Stephen King est devenu un expert dans l'art de nous faire partager le quotidien de gens ordinaires plongés au milieu de phénomènes étranges, Serge Brussolo ne parvient que plus difficilement à nous intéresser à ses personnages. Ceci est d'autant plus vrai que la plupart d'entre eux, voire tous, sont psychologiquement assez instables quand ils ne sont pas tout simplement parfaitement dingues. Ce qui ne contribue pas à les rendre proches de nous qui nous supposons, cela va de soi, incontestablement sains d'esprit.
L'écriture, même si elle est telle que la lecture est fluide, n'en est pas moins un peu "froide", distante. Cela nous éloigne, également, des personnages. Mais en dehors de ces quelques défauts mineurs, l'histoire est prenante. L'auteur nous gratifie de trouvailles assez intéressantes. le fait que la plupart des personnages soient complètement barrés nous offre des passages extravagants ou tragi-comiques.
Il reste après lecture, de nombreux moments assez forts : des têtes qui volent, d'étranges balades nocturnes en forêt, des figurines tueuses.
Le tout ne fait pas partie, a priori, de mon univers mais pourrait parfaitement s'y intégrer.
Encore une fois, parce que je le dis de beaucoup d'autres, ce livre n'est pas le roman du siècle mais il ne donne aucun regret de l'avoir lu. Bien au contraire. Nul doute que je vais relire du Brussolo.
Lien : http://aruthablog.blogspot.fr/
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David Sarella, bouleversé après avoir assisté au viol de sa mère par un groupe d'hommes, est envoyé par sa grand-mère en pension à Triviana-sur-Mer. Lui qui tente de trouver le sommeil et d'échapper à ses cauchemars ne trouvera au sein de cette école que violence et clivages, chaque élève appartenant à une confrérie, certaines au caractère secret et mystérieux. La petite ville est par ailleurs marquée pour toujours depuis la chute, quelques décennies plus tôt, d'un bombardier sur le parc d'attractions local, ayant fait de nombreuses victimes. Bien des mystères vont alors venir hanter la vie de David...
Brussolo parvient avec justesse à créer une atmosphère extrêmement oppressante dans ce roman fantastique qui se révélera être finalement de la pure science-fiction.
Les thèmes traités sont nombreux: la solitude, la fraternité, les liens sociaux et familiaux... Une des réussites majeures de cet auteur si prolifique.
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J'avais pas lu un Brussolo depuis au moins 20 ans… Et cela n'avait pas été impérissable à l'époque.
Et bien celui-ci je l'ai lu jusqu'au bout, c'est vraiment prenant sans toutefois être très bon…

Je m'explique : c'est vraiment de la littérature style Fleuve Noir et on voit que c'est écrit au fils de la plume. L'ambiance est prenante ; on est entre les Disparus de St-Agil et Ça de King.

Le style Brussolo est pas mal, vraiment glauque et aux descriptions originales et percutantes. La force du truc c'est que l'histoire progresse par bonds incroyables : à chaque chapitre il y a des punchs et des évolutions surprenantes. Inconvénient du truc, on perd un peu l'ambiance et la crédibilité au fur et à mesure de l'histoire qui devient de plus en plus délirante. L'auteur lui-même perds parfois des éléments, de la cohérence sur ses personnages et se rattrape de justesse aux branches tant bien que mal. Mais on se demande constamment ce qui va se passer au prochain chapitre...

Toutefois, vers la fin du livre, le procédé lasse un peu et la perte de crédibilité du délire atteint est trop forte pour vraiment nous tenir. Mais jusqu'aux 4/5 on est dedans…

Bref, intéressant pour son style (il y a quelques descriptions génialissimes là-dedans) et son punch narratif mais toutefois pas un chef d'oeuvre…
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Un jeune adolescent de 14 ans, David, est envoyé en pension par sa grand-mère après une agression dont sa mère a été victime. Il se retrouve dans une petite ville des Landes, Triviana-sur-mer, dans un pensionnat où les autres élèves ne pensent qu'à intégrer des clubs pour se faire accepter.
Isolé, il devient l'ami d'un autre garçon ostracisé, Moochie. Ce dernier apprend à David que durant la Seconde Guerre mondiale, un bombardier rempli d'explosifs s'était écrasé sur le parc d'attraction de la ville, entraînant la mort de centaines de personnes.
Serge Brussolo a trop mis de fantastique, je pense. C'est classé en Science-fiction et c'est pas mon thème préféré, c'est peu être aussi pour cela que j'ai un peu moins apprécié ce livre.
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
Dans son école, David avait l'habitude de pratiquer les jeux de rôles : Donjons et Dragons aux parties interminables, mais aussi le Maître des cobras...et le Labyrinthe des quinze bossus [...] A plusieurs reprises il avait essayer d'initier M'man aux aventures du Labyrinthe des quinze bossus, mais elle mélangeait tout.
"Comment pouvez-vous jouer à des trucs aussi compliqués ? s'exclamait-elle. Rien que la règle du jeu fait cent cinquante pages ! Si tu as été capable d'assimiler ça, tu devrais n'avoir aucune difficulté à obtenir la moyenne en mathématiques !"
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Le train…
Le bruit du train.
L’enfant qu’on appelait David aurait voulu se boucher les oreilles, résister à ce fracas rythmé, à ce martèlement sourd dont le vacarme se faisait berceuse, prenant les rênes de ses pensées pour les diriger comme un chef d’orchestre. Ecouter le bruit du train, c’était se condamner à ne plus pouvoir parler qu’en cadence. « Je-ne-veux-pas-dormir…Je-n’veux-pas-d’mir…J’ne-vpas-d’mir… » Les mots se disloquaient et il devenait impossible de les prononcer autrement qu’avec une voix de robot déréglé… de ces robots de bande dessinée qui débitent les phrases en rondelles et poussent des hoquets de ferraille comme s’il mâchaient des ressorts en guise de chewing-gum. David se ratatina sur sa couchette. Il faisait noir et chaud dans le compartiment. Trop noir et trop chaud. Le train filait dans la nuit, le mufle bas, accroché à ses rails, bêtes obstinée transperçant les montagnes par la blessure des tunnels.
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Un vrai survivant doit savoir vaincre toutes les répugnances : flairer les excréments d'un gibier, mordre dans la chair chaude sans s'étouffer avec les poils du pelage, éventrer une bête avec ses dents et ses ongles, fouiller dans ses intestins. Oui, étape après étape, il faut retrouver la vitalité sauvage dont la société moderne nous a dépouillés. Il faut récupérer notre seul bien véritable, le seul qui nous servira à quelque chose après l'holocauste : la bestialité !
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La rencontre avec le jeune homme pâle avait déclenché en lui un séisme animal, une sorte de processus d'autodestruction accéléré. Il fallait qu'il tienne jusqu'à la chambre, qu'il tienne jusqu'aux cachets bleus. Mais les images, dans sa tête, couraient plus vite que lui.
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Il était terrifié. Doucement, il ramassa une grosse pierre granitique, peut-être un tronçon de pavé, et l'assura dans sa paume. Le chien bougea, comme s'il avait l'intention de marcher sur l'enfant. Dans un geste instinctif, David jeta la pierre vers l'animal. Le projectile frappa le chien entre les oreilles avec un bruit de métal tout à fait irrationnel. La bête sauta lourdement de côté, ramassa le caillou entre ses mâchoires et entreprit de le broyer. David retint un hurlement. C'était une histoire de fou... Une hallucination ! Aucun chien ne pouvait écraser un morceau de granit entre ses dents !
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Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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