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Plus dure sera la chute…
Los Angeles dans un proche avenir : la police est incapable de maintenir l'ordre, les gangs s'affrontent dans les rues tandis que d'innombrables drogués « au cerveau brûlé par le crack » agressent les passants et dézinguent à tout-va…
Les riches de la ville se barricadent dans des buildings hautement sécurisés, mais certains malfaiteurs ont trouvé la parade : tels des experts de la varappe, ils deviennent des « frontclimbers » qui escaladent les parois des immeubles et s'introduisent par les fenêtres…
Mais il arrive que certains frontclimbers ne s'en sortent pas indemnes : plusieurs ont fait une chute mortelle du haut d'une résidence surveillée par un ancien militaire, le redoutable Dogstone, que l'on surnomme « le chien de minuit ».
David, le personnage principal du roman, est un écrivain tombé dans la précarité ; devenu SDF, il ne doit son salut qu'à un autre SDF, un ancien surfeur qui l'a pris sous son aile et qui le persuade de se réfugier sur le toit d'un immeuble pour échapper aux violences de la rue ; à peine installés sur le toit en question, ils sont assaillis par un gang qui leur impose des épreuves sous peine d'être jetés dans le vide : il leur faudra notamment affronter le sinistre chien de minuit…
Brussolo a écrit un thriller particulièrement réussi : l'écriture est de qualité, le récit original et rythmé, le futur évoqué sombre et crédible et les personnages bien caractérisés, avec un « héros » brussolien type : un personnage qui semble incapable de freiner sa chute sur une pente de plus en plus glissante...
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Histoire simple, au scénario original et efficace, Serge Brussolo décrit dans le « le chien de minuit » la vie de sdf organisés en gangs et squattant les toits de Los Angeles. Ces marginaux n'en descendent jamais et grâce à d'ingénieux systèmes, passent d'immeuble en immeuble et parcourent ainsi des rues entières.
Leur défi : grimper jusqu'au 40ième étage d'un luxueux immeuble du 1224 Horton Street, le seul immeuble de L.A. dont le toit résiste encore. Celui-ci est gardé par Dogstone, surnommé le Chien de minuit, ancien militaire du Vietnam qui veille scrupuleusement sur la tranquillité de ses locataires huppés et indifférents. Au risque de se faire jeter dans le vide ...


C'est un court roman d'anticipation, une véritable dystopie urbaine qui m'a accrochée. Pas mal de thèmes sont abordés : la chute sociale, la superficialité des rapports humains, la déshumanisation de la société, l'individualisme. Un livre que mon fils a étudié en classe, la raison pour laquelle il s'est retrouvé dans ma PAL. Un auteur qu'il me faut continuer à découvrir.
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"Le Chien de Minuit"...du grand Brussolo assurément. Un thriller court, racé...Stylistiquement, l'auteur est au mieux de sa forme.

David (décidément Serge aime beaucoup appeler ses héros comme ça), après un malheureux concours de circonstances, se retrouve à la rue, lui qui bossait dans une maison d'édition réputée, écrivant des romans à succès, mais dont la figure médiatique (et auteure officielle) n'était autre qu'une mannequin jouant son rôle (car, dixit son éditrice, les histoires de David ne pouvaient être écrites que par une femme...une telle sensibilité, vous comprenez).

D'emblée, on comprend que David n'a pas la carrure pour survivre à la jungle urbaine de L.A et, sans le concours de Ziggy,clochard magnifique et ancien surfer, il y serait sans doute resté. C'est d'ailleurs Ziggy qui le persuade d'intégrer un gang de "frontclimber", des laissés pour compte qui vivent sur les toits de la ville, sur un territoire bien précis, et qui évitent à tous prix de redescendre dans la rue. Chaque clan (les noirs, les latinos etc...) essaye d'étendre son espace vital et de se faire respecter. Un immeuble en particulier les obsède, celui du 1224 Horton Street, défendu par un redoutable concierge, le Chien de Minuit...

Aucun temps mort dans cette histoire rythmée, peuplée de personnages haut en couleurs. On y croise le fantôme de Kerouac, et on y fait écho à Bret Easton Ellis (période "American Psycho") par l'évocation d'une violence absurde, venue du bitume, et non des bureaux "poudreux" de wall street. Une sorte de réponse du clodo au trader, en somme. Peut-être même que certains y verront une parenté avec Manchette (pour l'aspect social ausculté)...Un classique de Brussolo ? Je dis oui, sans hésiter.

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Découverte de l'auteur Serge Brussolo et ce fut une réussite.

Un livre court et nerveux. On rentre immédiatement dans l'histoire de David et Ziggy, deux SDF au destin complètement différent mais qui ont décidé de s'entraider dans cette jungle urbaine. Fatigué d'être constamment victime de violence et d'agressions dans la rue, ils décident de prendre de la hauteur et de vivre sur les toits. Un monde complètement différent s'ouvre alors à eux et le maître des lieux est aussi vicieux qu'il est violent, c'est le chien de minuit.

Un livre torpillé en quelques heures. J'ai tout de suite accroché au style d'écriture de l'auteur. En prenant l'angle de vue de SDF, l'auteur nous conte une histoire concrète et réaliste mais l'imagination débordante que l'on suppose rapidement chez lui donne au livre une toute autre tournure.

Un moment très divertissant, et malgré une fin qui arrive trop vite, je le conseille vivement.
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L'intérêt avec Brussolo, c'est qu'on ne sait jamais où son imagination débordante va nous entraîner. Cette fois ci, il nous convie sur les toits de Los Angeles pour la conquête, sur fond de guerre des gangs, de la plus belle terrasse de la ville gardée par le fameux Chien de minuit, ancien GI aux méthodes expéditives. Brussolo en profite au passage pour fustiger le carriérisme et l'individualisme de notre société (écrit en 1994). Un Brussolo tout à fait honnête.
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Un Brussolo de temps en temps, ça fait du bien. Je ne comprends d'ailleurs pas pourquoi il n'a pas plus de fans.
Ici nous sommes dans l'univers des SDF américains, des gangs où la violence est souveraine, presque nécessaire pour la survie. Ces gens ne sont plus rien, on ne les voit pas, on enjambe éventuellement leurs cadavres sans état d'âme. Brussolo ne fait grâce de rien et nous sommes constamment sur le qui-vive car l'expérience nous a appris qu'on peut s'attendre à tout de la part de l'auteur.
L'union fait la force, David sera pris en main par Ziggy puis ils s'intégreront à une bande.
Un roman court lu en une journée, idéal par ce temps de canicule.
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Nouvelle incursion dans l'univers déjanté de Serge Brussolo.
Pas de surprise avec lui, Brussolo fait du Brussolo et c'est très bien.

L 'auteur nous emmène cette fois sur les toits de Los Angeles où une bande de marginaux doit éliminer un concierge d' une grande cruauté en escaladant l 'immeuble dudit concierge pour en prendre le contrôle.

Les personnages sont très bien creusés, l' intrigue évolue bien et le tempo est très relevé.
C'est facile à lire, c'est décalé et c'est un régal à lire.

Un Brussolo très réussi qui vous fera passer un très bon moment de lecture.

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Dans ce court mais intense roman de 224 pages, Serge Brussolo (né en 1951) nous fait atterrir violemment dans un quartier de Los Angeles dans les années 90, ou plutôt dans une version dystopique de cette ville, puisque les riches s'y enferment dans des tours climatisées pour échapper aux voleurs et que des gangs s'en approprient les rues...

Pardon ? Ah, Los Angeles est vraiment comme ça ? Peut-être bien, en effet. Disons que l'auteur a noirci le trait, parce que dans le roman, on ne peut même pas compter sur la police... Hum ? Oui, d'accord, alors disons que le Los Angeles du roman n'a vraiment rien de la ville des anges.

Bref, dans ces rues barbares, le malheureux David, professeur de lettres récemment devenu SDF, essaye de survivre. Comme c'est très dur, et afin d'accroître son espérance de vie, lui et son pote Ziggy, un ancien surfeur (et pas un "surfer" comme l'écrit l'auteur...) décident de prendre de la hauteur et de s'approprier le toit d'une tour. Et David, plus d'une fois, aura l'occasion de se demander ce qu'il fait là.

Bien écrit, bien construit et haletant, ce roman, qui a reçu le prix du roman d'aventures en 1994, est une très bonne découverte.
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Un très bon Brussolo, un peu surprenant dans le sens où il est sans doute moins "barré" que beaucoup de ses livres, mais l'image de ces gangs destroy sur les toits des plus hauts buildings est saisissante. Thriller court, rythmé, dense: comme très souvent une réussite pour cet auteur atypique.
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Excellent roman, original et traitant de sérieux problèmes, allant des sdf aux yuppies nantis et se terminant en thriller à suspense à revirements inattendus, avec une dernière touche optimiste.
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