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Anouna, l'embaumeuse tome 1 sur 2
EAN : 9782253171195
313 pages
Le Livre de Poche (08/03/2000)
3.71/5   206 notes
Résumé :
Pour conserver sa puissance dans le monde des morts, le pharaon Anathotep veut une sépulture inviolable. Avec le jeune architecte Dakomon, il imagine une pyramide-labyrinthe dont les clés sont des odeurs. Mais très vite, Dakomon aura une excellente raison de se venger de son commanditaire et de faire alliance avec un célèbre pilleur de tombes, Netoub Ashra. Il aura besoin des services d'Anouna, une jeune embaumeuse dotée d'un nez exceptionnel. Pour son malheur, car ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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Un Brussolo solide et divertissant. Une fois n'est pas coutume, l'auteur canalise son imagination au service d'une histoire rondement menée, en s'appuyant sur les mythes et croyances de l'Egypte antique.

Le Pharaon Anatothep, pour s'assurer l'inviolabilité de sa dernière demeure, embauche l'architecte Dakomon, spécialiste de la conception de labyrinthes funéraires, disons "haut de gamme". Il imagine un système totalement inédit, dont les odeurs sont la clef. Mais la paranoïa de son commanditaire le poussant à le mutiler affreusement, Dakomon s'allie avec Netoub Ashra, le prince des pilleurs de tombes, afin de pénétrer dans la pyramide royale et d'en piller le trésor, que tout Pharaon digne de ce nom se doit d'emmener avec lui dans l'au-delà. Pour cela, ils auront besoin des services d'Anouna, parfumeuse de son état (plus spécifiquement en charge de la préparation "olfactive" des momies).

L'auteur suit son fil rouge et n'abuse pas outre mesure des retournements de situations (même s'il y en a quelques uns quand même), comme cela peut être le cas dans d'autres romans. Résumer l'histoire à un "Ocean's Eleven" avec des touches du "Parfum" (de Patrick Süskind), à la sauce égyptienne est bien évidemment réducteur, mais ça donne une idée du récit.

J'ai particulièrement apprécié la façon dont Brussolo met en scène une ambiance antique crédible. A ce sujet, je ne suis pas du tout connaisseur, en matière d'antiquité égyptienne, et donc je ne saurais dire à quel point celle-ci est fidèle aux connaissances historiques et archéologiques dans le domaine. Mais peut importe, Brussolo ne fait pas des romans historiques. Il traite L Histoire comme n'importe quelles autres sources stimulant son imagination, et non comme un objectif de restitution authentique, en soi. Mais la crédibilité est importante, car il faut que le lecteur soit immergé. On sent quand même un travail de recherches certain, ne serait-ce que pour tout ce qui concerne les processus de momification.

Sinon, le rythme du récit est haletant, les personnages bien campés, relativement développés (mention spécial à Anatothep). Comme souvent avec l'auteur, les puissants en prennent pour leur grade et la démesure et l'absurde sont au rendez-vous. Mais là où c'est fort, c'est qu'ils proviennent bien d'une réalité qui fut tangible, il y a des siècles, en Egypte ; elle pourraient se résumer ainsi : comment l'industrie de la mort hypothèque l'avenir des vivants.

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J'aime beaucoup Brussolo pour son style atypique, cela fait partie de mes escapades de lecture, pas forcément génial mais toujours intéressant ou intriguant.
Le récit nous plonge dans l'univers de l'après vie vue par les riches égyptiens d'antan, autant dire qu'il s'agit d'une affaire sérieuse tant le confort dans le monde des morts est important, surtout lorsqu'il s'agit de Pharaon en personne.
Un pharaon pas très sympathique soit dit en passant, vous saurez pourquoi en lisant ce livre dont je ne dévoilerais bien sûr rien, car dans cette histoire plus que dans d'autres, les surprises rendront la lecture vraiment plus intéressante.
L'auteur semble s'être bien documenté car les détails sur l'embaumement et autres techniques de cette industrie sont nombreux (un métier important à l'époque, n'en doutez pas :)
La psychologie des personnages (le pharaon Anathotep, l'architecte Dakomon, Netoub Ashra le pilleur de tombes) est soignée et apporte une belle crédibilité à l'histoire.
On suivra plus particulièrement Anouna, une jeune embaumeuse, un beau portrait de femme sans mièvrerie ni concession, car il s'agit là d'un conte plutôt cruel dans cette Egypte ancienne ou, comme l'auteur nous le rappelle, l'espérance de vie n'excède pas 30 ans.
Comme dans le parfum de Patrick Süskind, il est beaucoup question d'odeurs et d'essences rares, peut-être une autre bonne raison d'apprécier ce livre.
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Le nomarque de Sethep-Abou qui revendique le titre de pharaon, Anathotep, dépense toute l'énergie qu'il lui reste pour se préparer un passage dans l'au-delà. C'est qu'il veut s'assurer d'y conserver son rang et une cour prête à prendre en charge les tâches ingrates que les dieux lui assigneraient. Afin d'éviter que sa tombe ne soit pillée après sa mort, risquant de ruiner ainsi ses efforts, il s'adjoint les services de Dakomon architecte de génie qui n'a pas son pareil pour construire des labyrinthes et autres pièges dont on ne ressort jamais.
Pendant ce temps, Netoub Ashra, pilleur de sépultures, prince des voleurs d'Egypte, fomente un complot pour ravir le trésor du pharaon et pour y parvenir, il aura besoin d'Anouna, une embaumeuse de troisième classe.

Difficile de classer ce roman, certainement à la croisée entre le thriller historique et le roman d'aventure.
Je ne connaissais pas la plume de Brussolo et j'ai apprécié sa façon de la manier à travers un vocabulaire riche et au service d'une intrigue également intéressante sur le fond. Nous sommes ici dans l'univers des croyances égyptiennes et des rites funéraires, abordés sans détour, ne nous épargnant pas certaines scènes assez crues. Cependant, un humour subtil parsème tout le récit, rendant un peu de légèreté à la lecture à travers la cocasserie de certains tableaux.

Il faut néanmoins avouer que je ne suis pas rentrée très rapidement dans l'intrigue et que j'ai lu les premiers chapitres avec un certain détachement. Jusqu'au bout je ne suis pas parvenue à m'attacher aux personnages, même pas à Anouna, pourtant héroïne de la duologie dont nous avons ici le premier tome.
L'intrigue en elle-même tient la route de bout en bout, malgré quelques retournements de situations délicats et le récit ne souffre aucun temps mort; chaque page grouille d'actions bien que l'auteur décrive suffisamment le contexte pour permettre au lecteur de bien situer celles-ci.

Et donc, au bout du compte, je suis partagée entre le fait que j'ai vraiment bien aimé le style de l'auteur que je ne saurais décrire et le constat que je n'ai jamais pu m'immerger totalement dans le roman ce qui en a ralenti considérablement la lecture alors que le contenu était pourtant bien consistant.
Je ne vais donc pas m'arrêter là et je vais chercher à poursuivre ma découverte de Serge Brussolo à travers un autre de ses romans pour affiner mon opinion.
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Je crois, si ma mémoire ne me joue pas de tour, que c'est la première fois que je lis Brussolo. Pourtant, je l'ai vu passer un nombre conséquent de fois dans les bookhaul, ou même dans des revues d'avis. Je suis contente d'avoir franchi le pas. Ici, l'auteur nous amène dans une Égypte de pharaons, et plus spécifiquement avec Anathotep, vieillissant, qui ne vit encore que pour organiser ses funérailles. le personnage principal est Anouna, embaumeuse. Un personnage riche, un beau portrait de femme. Des situations cocasses, parfois un peu tristes, des retournements d'évènements... Bref, autant d'éléments qui ont fait de cette lecture un moment plutôt agréable, mais surtout, qui dépayse. Une bonne lecture et je retenterai pour sur Brussolo.
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Serge Brussolo est un de mes auteurs incontournables.

C'est un des rares écrivains qui arrive à me plonger littéralement dans un univers et me donne l'impression étrange d'y être enfermé lors de ma lecture.
Il est très fort, M. Brussolo, pour créer des ambiances glauques recouverts d'une brume malsaine, semblant être nourri par ses personnages ambigus, abîmés mais forts et par son talent de conteur.
Une fois, j'ai lu qu'il était considéré comme le Stephen King français et, pour ma part, je ne trouve pas cela démérité. Je rajouterai même que je le préfère au Roi.

Ici, je retrouve bien tout ce qui me plaît chez cet auteur :
Une ambiance lourde, des coups de théâtre, un paysage historique intéressant et des personnages durs, malsains, forts, ayant une personnalité marquante.
Alors pourquoi ne mettre que 3 étoiles me direz-vous.
C'est bien connu, nous sommes parfois plus durs avec les personnes que nous apprécions car nous en attendons plus.
Oui, j'ai avalé les lignes sans problèmes et avec plaisir mais petit bémol sur le scénario qui ne m'a pas conquise comme l'auteur sait si bien le faire d'habitude.
Peut-être des longueurs, peut-être une histoires sans trop de rebondissements et peu de moments forts, difficile à dire mais le Labyrinthe de Pharaon ne m'a pas scotché à mon strapontin au point d'en oublier de sortir à ma station.

Même avec ceci, j'aurai malgré tout reconnu que c'était un livre ayant beaucoup de qualités si cela avait été écrit par un autre auteur.
Or là, je suis désolée M. Brussolo, mais avec vous, j'aurai tendance à me montrer intransigeante et à demander l'excellence à laquelle vous m'avez habitué.
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Le grand prêtre d'Amon s'inquiétait des réactions de la populace quand elle verrait passer ces esclaves et soldats de l'au-delà qui n'étaient rien d'autre que des hommes, des femmes razziés et momifiés sur les ordre de Pharaon. On pouvait tout craindre. Un mouvement de colère, une ruée générale sur les dépouilles, un pillage des trésors. Le défilé de ces richesses, qu'on s'en allait enfouir dans les entrailles d'une pyramide alors que le nome tout entier crevait de faim, risquait d'échauffer dangereusement les esprits.
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C’est en se penchant sur le sarcophage de bois> peint qu’Anouna, parfumeuse au Per-Nefer de Sethep-Abou, s’aperçut que la momie sur laquelle elle travaillait depuis trois jours avait disparu. Une mince bandelette de lin sortait de la boîte funèbre, marquant le chemin emprunté par le mort lors de sa fuite. Une fine bande de tissu à peine froissée, imprégnée d’essences rares, et qui se tortillait comme la mue laissée par un serpent en train de faire peau neuve. La jeune fille voulut pousser un cri d’alamie mais aucun son ne sortit de sa bouche. Il fallait donc se résoudre à admettre l’impossible : le défunt avait mis la nuit à profit pour quitter la maison d’embaumement en laissant se dérouler dans son sillage l’interminable pansement enduit de résine qui constituait son armure d’éternité. Pourquoi était-il parti ? Parce qu’il refusait d’entrer dans le royaume des morts... ou parce qu’il était mécontent des services de l’embaumeur choisi par sa famille ? Anouna opta pour cette deuxième hypothèse car elle savait que les travaux du Per-Nefer laissaient quelque peu à désirer dès lors qu’il s’agissait d’enterrements de seconde classe.

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Le sang afflua soudain à ses pommettes parcheminées. Il fut surpris, à son âge, d'éprouver encore du désir physique. En sa jeunesse, il avait souvent mis en pratique l'adage bien connu des coureurs de sable : "La femme pour la procréation, le garçon pour le plaisir, la chèvre par nécessité."
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Ainsi va la vie du brigand. Pauvre, il se rêve grand de ce monde ; riche, il gémit sur ses exploits d'antan.
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Deux fois le plafond s'entrebâilla pour permettre au désert de s'engouffrer dans les profondeurs de la pyramide.
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Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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