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EAN : 9782352948100
384 pages
Bragelonne (03/12/2014)
3.56/5   63 notes
Résumé :
Ayant endormi les dieux au moyen d'un sortilège, le roi Squelette et ses démons ont usurpé leur trône et, depuis, font régner la terreur sur le royaume, devenu la proie des pires abominations.

Shagan, né sans jambes à la suite de la malédiction, est l'esclave d'un sorcier qui forge des armes et des cuirasses magiques. Il a pour compagne de captivité Junia, la géante au passé mystérieux, dont la force physique se double d'un appétit d'ogresse pour le m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Un peu perdue dans la série Brussolo sur le roi squelette, j'ai voulu lire cette intégrale tout en ayant lu auparavant le tombeau du roi squelette et le dragon du roi squelette.

Cette intégrale qui n'en est pas une en vérité présente une histoire alternative de ces deux tomes.

Junia, la Ooni ( une géante obèse ) et Shagan, un cul-de-jatte, sont tous deux esclaves pour le forgeron magicien Massalian qui puise sa magie dans un volcan. le magicien envoie fréquemment les deux héros sur des aventures.
La présente intégrale nous présente une série d'aventures de ces deux héros. Probablement envoyés en mission ( laquelle, on ne sait pas), nos deux amis vont rencontrer à plusieurs reprises la magie du terrible roi-squelette. Si bien qu'ils vont finir par être mandatés pour mettre fin aux agissements de cette entité.

Comme dit précédemment, cette intégrale n'est pas la compilation des deux tomes. Elle propose en fait une alternative à l'histoire. Ainsi l'auteur garde le même style, un peu glauque il faut bien l'avouer, toujours très imaginatif, prends des passages de-çi, de-là des deux tomes, ne les mets pas forcément dans l'ordre des deux tomes, les remanie pour qu'il colle bien à l'histoire et propose une fin qui ressemble à la fin du premier tome mais ajoute une donnée supplémentaire.
Des passages complètement inédits sont visibles. . D'autres éléments n'apparaissent pas du tout. .

Si l'on devait choisir entre les deux tomes initiaux ou cette intégrale, je ne saurais dire. Les deux solutions se valent. Pour l'heure, j'ai choisi de lire cette intégrale avant tout car selon moi les deux tomes n'offraient pas de fin. Or, j'ai vu que Brussolo avait sorti les Ombres du roi Squelette. Sauf que l'ayant publié après l'intégrale, je voulais être sûre d'avoir toutes les données à la lecture de cet opus. C'est chose faite, je vais pouvoir m'y mettre prochainement!

#ZodiacLectureChallenge
#BlossomSpringChallenge
#SpringFlowerChallenge
Challenge Trivial Reading VI
Challenge Bragelonne
LC Auteurs fantasy Brussolo
Challenge Mauvais Genres 2020
Challenge Séries 2020
Challenge 50 objets 2019-2020
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En 1989, la collection Anticipation, des éditions Fleuve Noir, alors très mal en point, s'ouvre à la fantasy, un genre jusque là plutôt méprisé par l'intelligentsia de la SF française. C'est l'occasion pour Serge Brussolo de sortir du placard un projet qui a germé dans son esprit lors de ses études, la saga du roi Squelette, dont il tirera deux romans principaux ("le Tombeau du Roi Squelette" et "le Dragon du Roi Squelette").

Le terme "intégrale" de la présente édition de Bragelonne (2014) est un peu fallacieux, dans la mesure où vous n'aurez pas affaire à l'ensemble des deux romans cités plus haut, mais à une "sélection" de certains passages (effectuée par Bussolo), agrémentée de passages inédits, afin que l'ensemble présente une cohérence narrative. C'est donc finalement davantage une relecture.

Plusieurs points forts se dégagent de cette histoire. Les personnages, tout d'abord, à savoir Junia d'Orvallon et Shagan. Junia est une Ooni, une géante à la force herculéenne, plutôt grassouillette, handicapée par les moeurs particulières de sa race. Shagan est un survivant, un humain animé d'une rage de vivre hors du commun, qui, malgré le fait d'être cul-de-jatte, saura triompher de toutes les épreuves. Evidemment, le handicap est ce qui les réunit et la métaphore est belle ; car, juché sur les épaules de Junia et armé de son marteau, Shagan forme avec sa compagne une force de la nature, non seulement physiquement, mais aussi en ce qui concerne l'instinct et la volonté.

L'univers, ensuite, aux accents antiques, et macabres...très, très macabres. A croire que l'auteur s'est délecté à rajouter du glauque, couche après couche. Mais l'ensemble fonctionne très bien, et ne parait pas du tout superflu, inutile ou artificiel, juste cohérent. Dans le monde de Shagan et Junia, les dieux ce sont endormis voilà trois siècles et les démons, dirigés par le terrible roi Squelette, les ont remplacés. Sous leur influence, l'humanité a tendance à partir en vrille et à laisser libre cours à ses penchants les plus noirs.
L'histoire, relativement simple, relate comment notre iconoclaste duo va devoir s'opposer au seigneur des démons...

Globalement j'ai vraiment apprécié. Comment ne pas penser à Fritz Lieber et aux héros emblématiques de son cycle des épées, Fafrhd et le Souricier Gris, à la lecture des aventures trépidantes de Junia et Shagan ? La comparaison vaut surtout pour la dynamique relationnelle qu'il développe au fil du récit, mais aussi par rapport à certains points de l'univers proposé par Brussolo.

Finalement je n'aurais que deux reproches à formuler. Le premier concerne la construction du récit en lui-même, qui débute comme un recueil de nouvelles (justement un peu comme dans le cycle des épées), liées par un fil rouge sommaire, et se termine comme un roman. Personnellement j'aurais préféré que l'auteur fasse un choix plus clair, dès le départ. Le second est en lien avec le personnage du roi Squelette, dont la menace plane durant 80 % du récit, sans que sa présence ne soit très consistante. Ceci est plutôt bien vu dans la première partie, qui prend la forme de nouvelles, mais s'avère décevant lorsque nos deux héros entame le combat final, celui-ci se terminant bien trop rapidement, sans une opposition digne de ce nom. Néanmoins je ne boude pas mon plaisir, car l'univers et les personnages m'ont conquis

PS : le chapitre intitulé "la Lande des Exécutions" est un petit bijou de fantasy macabre.



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Shagan et Junia sont deux esclaves de la forge magique de Massalian, fabricant des armes et des armures... dans un volcan (Mais Massalian étant sorcier... ben il fait en sorte que les ouvriers ne meurent pas^^). Tous deux sont amis, se font mutuellement confiance et sont liés par des défauts physiques lourds (Shagan est né sans jambes, Junia est une géante obèse malgré son beau visage) et un passé très noir (L'un a vécu l'orphelinat, la décharge, ayant sans cesse été abandonné et livré à lui-même, l'autre ayant perdu sa mère et sa grand-mère dans des circonstances atroces non sans avoir appris la terrible malédiction sur sa race...). Un jour, pendant un voyage, ils connaissent des événements tourmentés, burlesques et terribles, et arrivé chez des statues magiques, se voient confiés une mission délicate : anéantir le Roi Squelette et restaurer le règne des dieux endormi par celui-ci !
Une couverture très alléchante, un scénario assez insolite et intéressant... Quoi de mieux pour s'y plonger ? Hélas, malgré plein de qualités, il n'est pas si extraordinaire que je le pensais.
Le monde de l'auteur est assez... insolite : nous sommes dans une sorte d'Antiquité (on a les notions de décurions, des prénoms romains sont présents...) où le Mal et la noirceur sont un fléau absolu. Partout où vont les héros, le vice anéantit la vertu, les pires abominations y ont lieu. Ici, une lande autrefois dédié aux exécutions, peuplé de squelette écorchant les voyageurs perdus pour avoir leur peau qui puisse les recouvrir comme si c'étaient des manteaux et d'arbres-guillotine. Là, une ville dont le silence est imposé telle une loi, où ceux qui osent faire le moindre son ont la langue tranchée. La-bas, des quartiers riches où les nobles ne peuvent manger la nourriture car sinon, elle se transforme en vermine sur leur salive... On y trouve plein de choses sombres, faisant parfois passer Rénégats de Gemmel (qui est pourtant ténébreux) pour un adolescent...
Prostitution, vol, meurtres, et autres crimes y ont l'air naturels, et nous sommes désarçonnés. La bêtise humaine y est légion et ce point nous fait réfléchir.
Les héros sont assez atypiques pour de la fantasy ! Un handicapé colérique et sarcastique et une géante tourmenté par la malédiction planant sur elle et sa force impressionnante... On a de la sympathie envers eux car ils semblent toujours résister, espérer et agir en bonne conscience dans ce monde de chaos. J'ai surtout apprécié Shagan, avec ses phrases assassines et drôles.
Oui, on a de l'humour noir, un humour acide et provocant, qui ajoute parfois une légèreté dans le récit.
Par contre, autant un peu d'originalité, OK, mais TROP, non ! Là, désolé, l'auteur a beau déborder d'imagination, un moment donné, on va dire STOP, car on part dans tous les sens après ! Et on mélange des mots anachroniques, et on y insère des trucs incohérents...
On se pose beaucoup de questions qui ne sont jamais résolus ! J'aurais voulu qu'on nous donne un petit indice mais là, rien, nada.
Et la fin qui m'a beaucoup déçu :
Mais j'avoue que c'était une singulière aventure... Pas si révolutionnaire que je pensais mais sympathique à lire !
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J'avais lu il y a longtemps le premier tome d'une série jeunesse de cet auteur, un tome qui m'avait peu convaincue je dois bien l'admettre. Mais n'ayant pas envie de lâcher l'affaire, j'avais décidé de lire un de ses romans « adultes » pour me faire une idée plus précise de son style, surtout que les couvertures sont souvent attirantes. C'est donc chose faite et je suis ravie d'avoir persévéré, car cette intégrale est une pépite !

Ce qui m'a immédiatement plu, c'est que les personnages sont totalement atypiques. Entre une géante ayant une nature bien particulière et un homme sans jambe, autant dire que l'aventure s'annonçait directement originale et inattendue, ce qu'elle a été jusqu'au bout. le début est un recueil de différentes aventures vécues par nos héros, pour s'orienter petit à petit vers leur vraie aventure, celle qui nous tiendra en haleine jusqu'à la fin, celle qui pourrait bien être la dernière.

L'auteur nous offre tout le meilleur de la fantasy dans ces différentes histoires, sans compter que ses personnages sont vraiment attachants et leur relation est touchante et intéressante à découvrir. de plus, ils nous offrent de très belles joutes verbales qui ne vous laisseront pas indifférents. Si peut-être il manque un peu de développement concernant notre cher Roi Squelette et d'autres éléments évoqués, le côté récits multiples réunis en un recueil était un excellent choix de la part de l'auteur. Cela amène un rythme intéressant et fait que notre intérêt est constamment éveillé et maintenu.

En bref, j'ai découvert une autre facette de la plume de l'auteur qui m'a beaucoup plu ! J'ai hâte de plonger dans un autre de ses romans et de le suivre sur une autre histoire et dans un autre univers.
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Si je ne suis pas une grande fane de Serge Brussolo, je dois lui reconnaitre un certains dons pour les idées originales. Ou plutôt pour réussir à faire revivre ces cauchemars vieux comme le monde.

Parmi ses idées j'en ai toutefois notés plusieurs quasi identiques à celle existant dans Peggy Sue. (Les végétaux anthropophages font pensé aux fleurs du second tome, et la neige miraculeuse peuple aussi le ... septième tome? Sans néanmoins s'assortir du recours au cannibalisme.)

Les statues mouvantes elle m'ont fait irrésistiblement pensé aux anges pleureurs dans docteur who, dans un premier temps du moins - la suite étant bien différente.

Bref il joue fort bien avec nos peurs et avec des côté un peu symbolique de ses créations - notamment les ponts.

Une lecture qui coule toute seule, vive et facile, mais qui ne m'a pas "conquise" pleinement. Sans doute en raison des personnages auxlequels je n'ai pas su croire.
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critiques presse (1)
Elbakin.net
18 mars 2015
Bref, cette intégrale est à conseiller fortement aux amateurs de Sword & Sorcery. Quant à ceux qui ne connaissent pas encore ce genre si particulier, ils y trouveront une porte d’entrée tout à fait adaptée.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Le langage ordurier des dieux laissait Junia interdite. Elle découvrait un panthéon dont les haines, les désirs et les défauts ressemblaient étrangement à ceux des mortels. C'était tout à la fois rassurant et inquiétant. Un dieu parfait lui aurait paru trop étranger et ne l'aurait guère attirée, mais ces dieux trop "humains" l'angoissaient également car il y avait tout à redouter de leurs réactions infantiles et de leur versatilité.
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- Tu as peur ? murmura-t-il.
- Oui, souffla la grosse femme, l'esprit du roi Squelette souffle sur la lande. C'est la mauvaise heure. Même le plus endurci des bourreaux n'y risquerait pas sa paire de couilles. Le roi Squelette hante la plaine, il règne sur les corps démembrés par les bourreaux.
- Le roi Squelette ? Le démon dont tout le monde parle mais que personne n'a jamais vu ?
-Oui, il est là, sous la terre. Sa colère ne s'apaisera jamais. On raconte que c'était un chevalier fier et brave, livré aux juges par un roi jaloux de la notoriété de ce héros aimé du peuple. Depuis, son fantôme se venge. Il a chassé les bourreaux de la lande...et règne sur les morts.
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Depuis la disparition des dieux, les humains avaient adopté le fatalisme pour seule philosophie : les démons étaient invincibles, il était donc inutile de se révolter. En fait, mieux valait pactiser avec eux pour en tirer de menus avantages.
Cette "sagesse" avait rapidement gangrené les esprits. Les jeunes- qui n'étaient pas nés lorsque les dieux régnaient encore sur le monde- n'y voyaient pas malice et s’accommodaient aisément de cette collaboration avec l'Innommable dans la mesure où elle leur permettait de satisfaire leurs désirs primaires et les dégageait de toute responsabilité. Violer, voler, assassiner, n'étaient plus considérés comme des crimes majeurs. Le laxisme général les assimilait à des "mouvements d'humeur" qu'il convenait de ne point châtier trop durement. C'était, répétait-on " la faute de l’époque et les pauvres humains n'y pouvaient rien. Les tribunaux, pénétrés de cette fausse sagesse se montraient de plus en plus indulgents, ainsi le nombre de meurtriers en liberté ne cessait-il de croître.
Junia se demandait souvent si les hommes souhaitaient le réveil des dieux. Plus elle y réfléchissait,plus elle avait la conviction que l'espèce humaine supporterait fort mal d'être de nouveau obligée de se conformer à des règles morales ; la débauche n'est-elle pas plus facile que la vertu ?
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Son pouvoir et son mystère agaçaient les gens. On l'aurait voulue plus humaine, avec des failles, des vices, des faiblesses. Comme on n'en trouvait pas, on en inventait ! [...] Je crois que ce qu'on lui reprochait par-dessus tout, c'était bel et bien de ne subir aucune entrave sexuelle, de n'être la proie d'aucun mâle. On aurait voulu la voir clouée au fond d'un lit, les cuisses écartées, gémissante, suppliante, réduite à merci. Au lieu de cela elle courait les pistes comme une vierge de marbre du temple des Vestales.
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Shagan...Junia...on murmura leurs noms avec crainte car, en leur temps, ils furent les seuls à triompher des maléfices du roi Squelette. Néanmoins, certaines mauvaises langues ne se privèrent pas de souligner que l'adage "Qui triomphe du dragon devient lui-même dragon" s'appliquait tout particulièrement à leur cas. Calomnie ou vérité ? Il appartiendra au lecteur d'en juger.
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Videos de Serge Brussolo (7) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Serge Brussolo
ATG#94 : le Retour de Brussolo
Serge Brussolo fut l’un des premiers invités de l’ATG ! Pratiquement 7 ans plus tard, Serge écrit toujours d’excellents romans mais c’est pour une plongée dans un passé plus lointain qu’il est de retour : la Rome antique !
Misteur D, encadré par L.U.D.M.I. et Lord Ton Père, ont écouté religieusement le professeur Serge Brussolo qui nous a emporter vers les rives du Tibre.
J’espère que vous serez aussi passionnés que nous le fûmes et merci encore à Serge pour ce moment de pur bonheur !
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