Il est impossible qu’ainsi encouragés, les ouvrages ne se multiplient pas qui fassent mieux connaître non seulement un maître et ses procédés, mais bien des maîtres et leurs écoles, de manière à constituer une histoire complète, à fixer d’une manière durable les traditions de l’art en France, histoire, traditions utiles, puisqu’il s’agit de conserver, en le décrivant et en le définissant mieux, un patrimoine dès longtemps acquis qui est un des beaux apanages de notre génie national.
Le récit qui suit rentre dans ce plan général, sans avoir la prétention, pourtant, de devenir le type définitif d’une Vie du maître lorrain^') : il reste encore trop de sources qui n’ont pu être explorées, où rien n’a pu être puisé, pour qu’il ne subsiste pas la certitude qu’à un jour prochain sans doute, comme conséquence peut-être de cette étude même, des documents plus abondants, des lettres plus nombreuses seront trouvés qui révéleront l’âme de l’aquafortiste et qui combleront tant de lacunes signalées au cours du présent travail.
Les relations de Jacques avec les Pères Servîtes de la Nunziata peuvent dater de son arrivée à Florence et de son entrée chez Poccetti, car le vieil artiste avait, pour ainsi dire, élu domicile chez eux depuis près d’un demi-siècle. Que de panneaux, que de cintres il y avait couverts de fresques dans l’église, dans le cloître, depuis sa jeunesse jusqu’à ses derniers jours!