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EAN : 9782915018028
Quidam (30/12/2002)
3.96/5   12 notes
Résumé :
Huit vieillards de 74 ans à 94 ans, sont regroupés avec d'une infirmière-chef. " Vous pénétrerez l'esprit de nos huit vieux amis, et vous pénétrerez aussi mon propre esprit. Oui, vous verrez notre Soirée à travers neuf esprits différents !" Monologue intérieur pour chaque personnage, ils revivent chacun leur vie. Chacun d'entre eux mange, chante, travaille, joue, fait un peu d'exercice, et pour finir assiste au numéro de divertissement proposé par l'Infirmière-Chef ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ce livre de 1971, publié en français en 2003 grâce à Quidam Editeur, est mon entrée en matière dans l'univers de B.S. Johnson, une première incursion qui, clairement, me donne envie d'aller beaucoup plus loin.

Sous la forme d'un exercice de style annoncé en introduction par l'Infirmière-Chef, au fil des neuf chapitres de ce livre, nous pénétrons dans l'esprit de huit patients d'un établissement gériatrique (qui mérite plutôt l'appellation d'hospice), du plus lucide au plus sénile, pour finir par une plongée dans l'esprit dérangé de l'Infirmière-chef.

Chaque chapitre reproduit à l'identique la même séquence temporelle, page à page, ligne à ligne, pendant laquelle les patients mangent, chantent, travaillent, et sont les témoins ou les participants des divertissements orchestrés par l'infirmière-chef.

Sous cette forme de monologues intérieurs et dialogues à une voix par chapitre, avec des blancs grandissants dans le texte, reflets des trous de mémoire et absences des patients, on entrevoit en quelques lignes les parcours de vie de ces vieillards, dans leurs mémoires en bouillie comme la nourriture qu'on leur sert ici, mémoire dans laquelle surnagent encore des filaments de vie de plus en plus épars ; nous sommes les témoins de la comédie absurde et par moments sadique que l'infirmière-chef autocratique fait exécuter à des patients qu'elle entend dominer du haut de ses obsessions, et de la lubricité toujours vivace de leurs chairs affaissées.

Livre du délitement, « R.A.S. Infirmière-chef », sous-titré « Une comédie gériatrique », est une vision à la fois drôle et terrible de ce qui se passe derrière les murs d'un hospice et derrière les crânes des vieillards, un livre fascinant où le texte fuit les pages qui blanchissent avec la béance de la vieillesse.
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C'est le cinquième roman de B.S. Johnson, il est dans sa forme et par son sujet hors norme, il date du début des années soixante dix, mais c'est un texte qui n'a pas pris une ride. Il vient trois ans après Les Malchanceux. Où, il était question justement de la mort, et ses questionnements. Comme l'est d'ailleurs assez tout son oeuvre littéraire et les livres que j'ai lu de lui on ne peut pas dire que ce sont des livres avec une structure classique !
R.A.S Infirmière-chef, il est constitué de neuf chapitres. Huit vieillards de 74 ans à 94 ans, sont regroupés avec d'une infirmière-chef. Monologue intérieur pour chaque personnage, ils revivent chacun leur vie. Chacun d'entre eux mange, chante, travaille, joue, fait un peu d'exercice, et pour finir assiste au numéro de divertissement proposé par l'Infirmière-Chef en personne. Chaque nouveau personnage est plus infirme que le précédent, si bien que les monologues se font de plus en plus fragmentés, partiel et incohérents à mesure que l'ouvrage avance.

L'infirmière-Chef est une femme louche, pas très nette, pas très catholique. Elle est tout simplement bien sadique avec sa baguette. Il plane un univers étrange. En arrière plan cela grince, l' humour noir voir féroce est au rendez-vous !Le texte met en scène la vieillesse et l'irrésistible décomposition des corps, la fin de vie le préoccupe beaucoup, la durée de vie s'allonge.
La typographie ce roman est remarquable, elle est écrit comme une partition de musique. Les blancs sont des silences et des trous ce mémoire, c'est très bien rendus. J'ai trouvé que tous ces monologues sonnaient terriblement juste. C'est là que l'on voit que B.S Johnson a écrit pour le théâtre, j'avais déjà ressenti la même chose en lisant Alberto Angelo. À chaque fois que je lis cet auteur c'est une expérience hors norme de lecture, il sait nous questionner sur nous même sur notre entourage, sur la vie.
Lien : http://livresdemalice.blogsp..
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R.A.S Infirmière Chef était sur ma liste de lecture depuis un bon bout de temps. Je l'ai enfin lu !

C'est très difficile de critiquer ce livre sans le spoiler. Il m'a surprise en tout cas. L'atmosphère est un peu malsaine... on croit vraiment sentir ce mélange de renfermé et d'urine qui flotte dans les maisons de retraite, même les clean. Je ne suis pas sure que le roman m'ait vraiment plu mais.. je dois reconnaitre que d'un point de vu de la construction c'est juste brillant : La même soirée nous est raconté de chapitre en chapitre par des personnage différents, avec leurs mémoires sélectives (parfois très sélective), leurs défaillances, et leurs digressions. 21 pages pour chacun et le déroulement des événements est identique à la ligne près ! C'est bluffant.
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que dire alors de « R.A.S. Infirmière-Chef », toujours traduit par Françoise Marel, (2003, Quidam, 208 p.) qui narre les confrontations de cette infirmière-cher, quelque peu despotique, avec les cerveaux de huit pensionnaires, quelque peu délabrés pour leur part. Un humour typiquement anglais à savourer.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
"Quel que soit le point de vue adopté, quelqu'un devra s'occuper de ce que vous laissez derrière vous et, en tant qu'institution hautement démocratique, nous vous offrons la possibilité de choisir, pour vous, entre enterrement, crémation, bain d'acide, exposition dans les landes lointaines, la liste n'est point exhaustive."
Aucune réponse. Comme toujours.
Je les refilerai aux pompes funèbres, et ils pourront bien en faire de la chair à pâté, ça m'est égal.
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Ce que vous ne saisissez point, je pense, mes amis, est que ce que nous imaginons qu'ils désirent pour eux-mêmes n'est pas réellement ce qu'ils désirent. Je ne sais pas non plus ce qu'ils désirent. Mais je sais pertinemment qu'ils ne sont pas comme nous, par conséquent et par définition, ils ne désirent pas ce que nous désirons.
Comment peut-on savoir ce que quelqu'un d'autre désire vraiment ?
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Oh ! Les plaisirs de la vie sont grands,
A quatre-vingts comme à cent ans Avec entrain restons toujours
Et acclamons ce nouveau jour
Abandonnons avenir, passé
L'important c'est notre liberté
Oh ! Les plaisirs de la vie sont grand A quatre-vingts comme à cent ans
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Laissons nuages à l'horizon,
espoir effroi en Lui gardons
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Je suis prisonnière en moi-même. C'est épouvantable. Chaque geste est un supplice.
Laissez-moi sortir, sinon je vais mourir.
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Video de Bryan Stanley Johnson (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bryan Stanley Johnson
Comédie du Livre 2012 - Le dimanche 03 juin 2012 au Centre Rabelais avec Jonathan Coe et Pascal Arnaud Animé par Vanessa Guignery (traductrice de B.S. Johnson)
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