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Julie Sibony (Traducteur)
EAN : 9782228904155
329 pages
Payot et Rivages (01/04/2009)
3.99/5   124 notes
Résumé :

Grandir ne fut pas compliqué. Cela ne requérait ni réflexion ni effort de ma part puisque de toute façon ça devait arriver... Et pourtant ce fut de très loin la période la plus terrifiante, palpitante, intéressante, instructive, ébouriffante, lubrique, enthousiaste, agitée, paisible, confuse, sereine et troublante de ma vie.

Par le plus grand des hasards, il se trouve que c'était aussi tout ça à la fois pour l'Amérique.

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Que lire après Bill the Kid : Ma fabuleuse enfance dans l'Amérique des années 1950Voir plus
Critiques, Analyses et Avis (19) Voir plus Ajouter une critique
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Muscle-car, Disneyland, drive-in, robots ménagers et réfrigérateurs ultra modernes, Comics, super-héros, plateaux télé et conquête de l'espace, Robes couleurs pastels, matchs de baseball et petits fours micro-ondables, sans oublier la bombe H et le péril rouge, noir, jeune et/ou martien, toutes les années 50 américaines sont passées à la moulinette en inox de Bill Bryson dans cette autobiographie haute en couleurs d'un gamin de la middle class du middle west.
Ce qui aurait pu être un long catalogue de nouveautés technologiques et de références télévisuelles n'est finalement pas trop indigeste, si vous choisissez de grappiller quelques pages par ci par là;
Le récit que fait Bill Bryson de cet âge d'or américain est ponctué d'anecdotes ménagères et de souvenirs d'enfance racontés avec tout le croustillant (et l'universalité !) des aventures de l'age tendre (qui n'a jamais escaladé la face nord d'un buffet de famille déguisé en super héros, c'est à dire avec une culotte passée par dessus son jean ?)
Amusé et tendre, un brin nostalgique, le regard que pose l'écrivain sur le petit garçon qu'il fût et sur ses concitoyens est communicatif.
Un récit plaisant, instructif et drôle (malgré quelques blagues graveleuses pas toujours très fines) sur cette période effervescente que furent les 30 glorieuses aux États-unis.
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Bon, c'est vrai je ne serai pas objective du tout dans cette critique car je voue une admiration sans borne ou presque à Bill Bryson, cet auteur qui a réussi tout autant à m'intéresser aux sciences dans son ouvrage « Une histoire de tout, ou presque » qu'à la politique australienne (Nos voisins du dessous) ou qu'aux chemins de grandes randonnées du Maine (Promenons-nous dans les bois) !
J'ai lu et relu je ne sais combien de fois « Motel Blues » son récit de voyage dans tous les patelins paumés d'Amérique.

Avec l'humour qui le caractérise, Bill Bryson nous raconte son enfance américaine dans l'Iowa des années 50. Cet auteur américain, qui nous régale habituellement avec ses récits de voyages, revient cette fois avec nostalgie sur ses prôpres souvenirs d'enfance.

Il nous raconte l'apparition de la télévision, des frigos avec distributeurs de glaçons, des broyeurs à ordures, des escalators dans les grands magasins, les recettes tout à fait improbables de sa mère, les week-ends chez ses grands-parents à la ferme, la radinerie légendaire de son père...mais il évoque aussi la politique américaine, Cuba, la Baie des cochons, la guerre de Corée tel qu'il les a perçus avec ses yeux d'enfant...
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Bill Bryson nous offre avec ce livre une évocation assez joyeuse de son enfance dans les Etats-Unis des années 50, digne du feuilleton « Happy Days » (souvenez-vous, “Sunday, Monday, Happy Days. (etc)”).
Il a passé son enfance à Des moines, capitale de l'Etat de l'Iowa, état agricole du Middle West des États-Unis (pour vous donner une idée approximative, l'Iowa se situe sous le Minnesota, état frontalier du Canada, et à l'ouest de Chicago). Son père est chroniqueur sportif au Des Moins Register, sa mère rédactrice en chef de la rubrique Décoration dans le même journal.
Bill Bryson traite dans cette chronique de son enfance en général, c'est-à-dire (notamment) de l'école, des copains, du baseball (on est aux states !), des filles bien entendu. On rit beaucoup des bêtises racontées, avec une mention spéciale pour les matinées au cinéma… les gamins ne manquent décidément pas d'imagination!
Il y aborde aussi des aspects plus intimes liés à sa sphère familiale (la pingrerie de son père, l'incapacité de sa mère à servir un aliment qui ne soit pas brûlé,…) dont il nous parle avec humour et tendresse.
Si le ton est globalement léger, parfois potache, ceci n'empêche pas l'auteur d'aborder avec lucidité des sujets plus graves ayant marqué cette période, comme par exemple, les essais nucléaires, menés sans réelle préoccupation de l'impact sur l'environnement et la population, ou le maccarthysme. En matière de ségrégation, Bill Bryson donne également quelques effrayants exemples concrets des crimes impunis commis envers les noirs.
En dépit des aspects plus sombres de cette époque, c'est globalement un sentiment de joyeuse insouciance qui prédomine à la lecture de cette tranche de vie, l'impression d'un enfant vivant une époque que l'on pourrait juger bénie.
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Avec un humour décapant, Bill Bryson raconte la merveilleuse aventure quotidienne d'être un petit garçon américain dans la ville moyenne de Des Moines, Iowa, dans les années 50. Ces années d'insolente prospérité, où le pouvoir d'achat en constante augmentation était soutenu par une économie florissante, ou tout le monde avait un travail, où l'industrie produisait en rafales des équipements ménagers sensés simplifier la vie des consommateurs... Une époque d'insouciance, de bonne humeur généralisée, où rien ne faisait véritablement peur : fumer était sans danger, la viande rouge consommée en abondance rendait plus fort, les glaces donnaient des os solides aux bambins et pas du cholestérol...

Il décrit aussi toutes les fantastiques activités qui occupaient les enfants du soir au matin, sans qu'ils aient besoin d'internet ou de jeux vidéos : les premiers programmes de télévision, la lecture passionnée de bandes dessinées de super-héros, les déambulations dans les rues commerçantes avec que les immenses centres commerciaux ne les réduisent à néant, les longues explorations à vélo avec une bande de copains, les diverses expériences à base d'aiguilles enfoncées sous la peau et de batailles d'allumettes enflammées qui auraient fait hurler d'horreur les parents...s'ils l'avaient su!

Certes, il serait facile de tomber dans une douce nostalgie guimauve, et de brosser un tableau idyllique de ses souvenirs d'enfance, mais Bill Bryson est sauvé de cet écueil par un humour ravageur, acquis lors de nombreuses années passées en Angleterre. Il est de plus sans complaisance sur les travers de cette époque et de sa famille, qu'il a pourtant beaucoup aimées. C'est à la fois un livre de souvenirs et un livre d'ambiance, très divertissant, et qui fait à chaque page éclore un sourire sur le visage du lecteur
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L'Amérique des Bill

A priori, l'enfance "fabuleuse" (dans tous les sens du terme) vécue dans l'Amérique des années 50 par Bill Bryson ne me concernait pas plus que ça.

La localisation géographique d'abord.
Je ne suis pas américain (voire à peine français) et de plus, l'Amérique du petit Bill, c'est Des Moines dans l'Iowa. Autrement dit : nulle part.

Mais comme le précise Bryson, "il est difficile aujourd'hui de se représenter à quel point le monde était vaste à l'époque...Ce n'est pas seulement que l'Iowa était loin de tout, c'est que tout était loin de tout".
A l'heure de notre village planétaire, il est bon de se souvenir de cette réalité.

L'époque, ensuite.
Je dois avouer que je ne soupçonnais pas l'existence d'une vie réelle avant les années 60. Car enfin, une période qui n'a pas vu naitre les Beatles et votre serviteur (par modestie, je n'insisterai pas sur le lien pourtant évident et l'influence des uns par l'autre), est-ce vraiment sérieux ?

Et pourtant, j'ai éprouvé une bouffée nostalgique à la lecture de ce roman.

Il faut dire que compte tenu du décalage permanent d'une dizaine d'années entre les 2 bords de l'Atlantique, cette vision US des fifties, m'évoque aussi des souvenirs.

Je reconnais donc un peu cette vie marquée par l'irruption des appareils électroménagers, la télévision, l'inconscience écologique, les délires scientifiques ("Les responsables des années 50 nous avaient concocté un monde dans lequel à peu près tout était bon pour la santé" : apéros, cigarettes, rayons X, additifs, conservateurs...), la liberté laissée aux enfants ("La vie des Petits où que vous alliez, c'était sans surveillance, sans régulation, extrêmement physique -parfois à la limite de l'inconscience")...L'âge d'or des classes moyennes.

Comme d'habitude, Bryson mélange des souvenirs réels et magnifiés, procède à une radioscopie de l'Amérique chiffres à l'appui et se débrouille pour rester drôle et juste en permanence. le livre est découpé en 14 chapitres, chacun introduit par un extrait d'un des journaux de Des Moines (relatant des faits plus absurdes les uns que les autres).

Il faut lire ce passage où Bryson père, pourtant radin notoire, amène sa famille à Disneyland :
" Comme le vendeur lui tendait les tickets, il se tourna vers nous avec un grand sourire et nous fit coucou de la main.
- j'ai une leucémie, c'est ça ? demandai-je à ma mère.
- Non, mon chéri, répondit-elle.
- C'est papa qui a une leucémie ?
- Non chéri, personne n'est malade. Ton père a été touché par l'esprit de Noël, c'est tout,"

En toile de fond de l' Amérique insouciante de sa jeunesse, la réalité n'est pourtant jamais loin : les missiles de Cuba ou la ségrégation raciale (peine de mort pour un jeune domestique noir accusé d'avoir volé 1,95 $ à une "blanche", le lynchage d'Emmett Till -cf. la chanson de Bob Dylan), le Maccartysme...et même un rappel qui résonne de manière contemporaine : "C'était décidément une période formidable pour tous les crétins qui voulaient faire parler d'eux". Comme Billy James Hargis, un évangéliste dont les discours recueillaient une audience considérable, tout comme ses nombreux ouvrages aux titres évocateurs, du genre "l'école est-elle le bon endroit pour enseigner la sexualité ?"

D'ailleurs, au fur et à mesure que notre petit Bill s'éloigne de l'enfance, quitte son costume de "Thunderbolt Kid" le super-héros et s'éloigne de la planète Bizarro, le monde réel reprend ses droits.

Bill grandit, ses parents vieillissent et meurent, ses copains se rangent, les cinémas, les restaurants, les boutiques de centre-ville ferment...Fin de l'enfance insouciante.

Dream Is Over.
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Citations et extraits (32) Voir plus Ajouter une citation
Je me rappelle avoir ressenti une douleur aiguë à l’arrière du crâne.
En me relevant, je me rendis compte que tout le monde me dévisageait avec fascination et se poussait pour me faire de la place. Lonny Brankovich m’aperçut et tomba instantanément dans les pommes. Avec la plus grande franchise, son frère m’annonça :
— Tu vas mourir.
Bien entendu, je ne pouvais pas voir ce qui les captivait autant mais, mais d’après ce que j’ai compris grâce aux descriptions ultérieures, on aurait dit que j’avais un arroseur automatique planté sur le haut du crâne et crachant du sang de tous les côtés de façon assez festive. Je portai une main à ma tête et y trouvai une masse humide. Au toucher, ça faisait plutôt penser au genre de geyser qui jaillit quand un camion s’écrase contre une bouche d’incendie ou qu’un gisement de pétrole est découvert dans l’Oklahoma. 
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Je passais énormément de temps à suivre mon grand père partout....Il s'appelait Pitt Foss Bryson... Il y avait toujours un moment dans l'après-midi où ma grand-mère passait la tête dehors et lançait :
- P'pa ! J'ai besoin que tu ailles en ville m'acheter des rutabagas.
Elle l'appelait toujours P'pa, bien qu'il eût un prénom magnifique et ne fût pas son père. Je n'ai jamais compris pourquoi. Et elle avait toujours besoin qu'il aille lui acheter des rutabagas. Je n'ai jamais compris non plus car je n'ai aucun souvenir d'en avoir vu à table. Peut -être était-ce un nom de code pour les préservatifs ou quelque chose comme ça.
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L'un des plus grands mythes de la vie consiste à dire que l'enfance passe vite. En réalité, parce que le temps s'écoule plus lentement au Pays des Petits - cinq fois plus lentement dans une salle de classe par un après-midi d'été, huit fois plus lentement lors de n'importe quel trajet en voiture de plus de dix kilomètres, jusqu'à quatre-vingt-six fois plus lentement en traversant le Nebraska ou la Pennsylvannie dans la largeur, et si lentement pendant la semaine précédant un anniversaire, Noël et les grandes vacances que ça en devient matériellement inchiffrable-, l'enfance dure des décennies en unités de mesure d'adultes.
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Mais il y avait un endroit bien plus glacial encore : une véranda bancale et très approximativement fermée à l’arrière de la maison. Elle était meublée d’un vieux lit défoncé où mon grand-père dormait l’été quand il faisait vraiment trop chaud. Parfois, l’hiver, lorsque la maison était pleine, elle servait de chambre d’appoint. La seule chaleur possible en ce lieu était celle dégagée par tout être humain qui s’y trouvait à un instant T. Cela ne représentait jamais qu’un ou deux degrés de plus que la température extérieure. Or la température extérieure était quasi polaire, si bien que dormir dans la véranda requérait une certaine mise en condition. Tout d’abord, vous enfiliez un caleçon long, un pyjama, un jean, un pull, le vieux cardigan et le peignoir de votre grand-père, deux paires de chaussettes en laine aux pieds et une autre aux mains, ainsi qu’un bonnet à oreillettes noué sous le menton. Puis vous vous glissiez dans le lit et quelqu’un vous couvrait immédiatement d’une dizaine de couvertures, plus trois édredons pour chevaux, tous les pardessus de la maison, une bâche en toile et un vieux tapis élimé. Je me demande si l’on n’ajoutait pas une armoire au sommet de la pile, histoire de tout maintenir en place.
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Nous entrions dans une ère où l'on décidait des choses parce qu'elles offraient un meilleur profit, pas un monde meilleur. Les gens étaient plus riches que jamais, pourtant la vie semblait beaucoup moins marrante. L'économie était devenue une machine infernale [...]Mais ce que l'on trouvait absolument formidable autrefois commençait à devenir insuffisant. Les gens découvraient que le consumérisme effréné était un système de rendements décroissants.
Vers la fin des années 1950, la plupart des familles (en tout cas dans les classes moyennes) possédaient déjà à peu près tout ce dont elles avaient rêvé et n'avaient donc plus grand chose à faire de leur argent à part acheter en double ou en plus gros des biens de consommation dont elles n'avaient pas réellement besoin : une deuxième voiture, un frigo à deux portes, une télévision et un téléphone supplémentaires, des gadgets de cuisine, un canon à neige, j'en passe et des meilleures...
[...]Bientôt, des millions de personnes se trouvèrent prises dans une spirale infernale où elles travaillaient plus pour pouvoir s'offrir des appareils ménagers qui leur faisaient gagner un temps dont elles n'auraient pas eu besoin si elles avaient travaillé moins.
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Videos de Bill Bryson (4) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Bill Bryson
Bande annonce du film RANDONNEURS AMATEURS (A Walk in the Woods), adaptation du livre de Bill Bryson.
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