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EAN : 9782228915625
304 pages
Payot et Rivages (11/05/2016)
3.52/5   97 notes
Résumé :
Entre récit de voyage, peinture de société et expériences loufoques, cet impertinent et savoureux portrait de l'Angleterre des années 1990 (épicé de flash-backs dans les années 1970) a consacré Bill Bryson comme le plus british des écrivains américains.
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Bill Bryson et moi vivons une histoire très forte depuis de longues années.
Il me fait rire, il m'apprend des tonnes de choses aussi ludiques qu'inutiles, il m'emmène avec lui partout, nous sommes allés faire un périple géant à travers les Etats-Unis, un grand tour en train en Angleterre, nous avons arpenté l'Australie, nous sommes allés faire de la randonnée en forêt pendant 3000 kilomètres...bref, lui et moi, c'est pour la vie.
Bon, du moins, tant qu'il continuera à écrire des livres et que je les lirais.

Américain d'origine, il est venu en Angleterre tout jeune et après y avoir rencontré sa femme et eût toute une tripotée d'enfants, ils ont décidé d'aller aux Etats-Unis, afin de faire découvrir à sa famille les joies du broyeur à ordures ou le plaisir de faire du shopping sept jours sur sept.
Mais avant son départ, Bill Bryson a eu envie de faire un dernier tour de piste en Angleterre pendant plusieurs semaines, en train, à pieds et surtout avec un plaisir évident.
Ce récit de voyage est autant une découverte pour lui qu'un voyage avec une forte charge nostalgique, dans des lieux qu'il a connu des années auparavant et qu'il a pris plaisir à revoir.

Bill Bryson est un gourmand de la vie, il se délecte des rencontres qu'il fait et des endroits qu'il découvre.
Alors, si comme Bill et moi vous aimez découvrir des endroits pittoresques avec des yeux d'enfants ébahis, si la simple idée d'essayer un nouvel hôtel vous met en joie malgré les dizaines de déconvenues précédentes, si vous mourrez d'envie d'arpenter des rues pavées à la tombée du soir et de tomber par hasard sur une vieille boutique avec une ancienne enseigne en fer forgé, alors embarquez avec nous.
Si vous êtes rêveur à la pensée de visiter des villes aux noms évocateurs comme Woodstock, Cambridge, Harrogate ou Aberdeen, si vous êtes extrêmement curieux au sujet de la presque inconnue Cathédrale de Durham ou des « peintres du charbon » de la petite commune d'Ashington, vous allez adorer ce livre.

Bill Bryson nous entraîne avec lui dans un périple aussi instructif qu'hilarant.
J'ai adoré me faire tremper comme lui pendant des jours et des jours (mais quelle idée aussi de parcourir l'Angleterre en octobre-novembre !), j'ai souri quand il s'est trouvé confronté à des tenanciers de Bed and Breakfast patibulaires ou comme sortis d'une caméra cachée, je me suis réjouie à ses côtés à la pensée de pouvoir jouir d'une douche chaude et d'un lit frais après m'être bousillée le dos et les fesses sur des banquettes de train inconfortables pendant toute une journée.
En nous accompagnant, vous apprendrez quel bâtiment Bill fantasmerait de faire exploser à la dynamite, quelle ville pourrait tenter de concourir sans rougir pour être élue la plus laide d'Europe, quel endroit vaut vraiment le détour, à savoir non pas pour sa beauté mais parfois, pour la gentillesse de ses habitants.

Bill Bryson aime les Anglais, leur réserve, leur politesse, leur passion immodérée pour la Royauté, le thé et la confiture, leurs musées souvent riches et passionnants.
Il aime les villes dans lesquelles le passé semble encore bien présent, il aime les murs de pierres sèches qui parcourent les champs, il se délecte de rencontres furtives mais mémorables.
Bref, j'adore cet homme, sa vision du monde, sa soif de découvertes, son enthousiasme et son incroyable humour.
Si avec ça, il n'y en a pas un ou deux parmi vous qui ont envie de découvrir ce livre, je ne sais plus quoi faire !
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Décidément mes derniers choix de lecture sur le thème des road trip sont de mauvais choix, après Black Coffee de Sophie Loubière qui fut interminable à lire pour moi j'ai eu un peu le même ressenti pour ce livre-ci.

Je m'attendais peut-être trop a ce que cela ressemble aux bouquins de Stephen Clarke, du coup j'ai été fort déçu. Je me suis ennuyée tout au long de ma lecture et je suis restée insensible à toutes les situations vécues de l'hôtel miteux, à l'hôtel trop cher, à l'hôtel ou il est interdit de faire à peu près tout, du train qu'il faut attendre des heures.

Je pense que je n'ai pas adhérer du tout au style de l'auteur du coup je suis resté hermétique à cette lecture.
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Je crois que là, c'est vraiment le récit de Bill Bryson que je préfère.
J'ai ri, et pour une fois, je l'ai trouvé magnanime, tendre et respectueux.
Non pas que je n'apprécie pas son irrespect, au contraire, mais pouvoir rire des Anglais tout en leur vouant une tendresse et un respect inconditionnels, enrichit drôlement le récit, qui du coup prend une autre dimension... moins moqueuse, tout en restant drôlissime.
Bill Bryson quitte l'Angleterre pour retourner vivre aux Etats-Unis quelques temps, pour faire découvrir à ses enfants le pays des hamburgers géants.
J'ai ri, disais-je, à ses descriptions, ses frayeurs, ses ennuis, ses parcours infinis en train ou à pieds sous une pluie fine et réfrigérante.
J'ai ri de ses rencontres avec une propriétaire de pension plus encline à délivrer tous les interdits de son règlement intérieur qu'à accueillir ses clients.
J'ai ri de ses déconvenues devant un bâtiment en béton et de ses enthousiasmes devant un magasin de farces et attrapes.
Il a un art de décrire tout ça qui me fascine.
Mais quand j'ai refermé le livre, lu ses dernières lignes, quitté mon cher Bill que j'ai considéré comme un frère le temps de ma lecture, j'avais presque les larmes aux yeux face à sa nostalgie et peut-être aussi parce que je ne savais pas quand je le reverrais, quand je le relirais...
Vraiment, je pense que c'est le meilleur roman que j'aie lu de lui.
Jusqu'à ma prochaine lecture, j'espère !!
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Que j'aime Bill Bryson ! Son humour, son esprit, son autodérision, son style plein d'ironie et de loufoquerie ! Ce livre est un récit de voyage dans sa Grande-Bretagne adoptive. Quand un américain qui s'apprête à regagner ses US natals sillonne le plat pays qui l'a accueilli pendant tant d'années, cela donne des réflexions drolatiques, des moments de contemplation presque émouvants, des pensées hilarantes sur les choses et les gens.
Bill Bryson me semble être quelqu'un de si sincère, si drôle, si peu imbu de lui-même que c'en est touchant. En plus, j'ai ri à gorge déployée à maintes occasions, ce n'est pas si souvent lorsque je lis, donc c'est à souligner.
Enorme coup de coeur et énorme fou rire !
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Je vous ai parlé à plusieurs reprises je crois de l'écrivain américain Bill Bryson, spécialisé dans les récits d'aventure drôles. Qu'il roule sa bosse aux Etats Unis ou en Australie, j'ai toujours suivi ses périples avec plaisir, riant de ses mésaventures (j'imagine qu'il exagère certains détails mais cela marche !). Dans son dernier livre, Des cornflakes dans le porridge, Bill Bryson pose son sac à dos en Grande Bretagne, mêlant première fois en terre anglaise et voyages plus récents.

Si son premier contact a été pour le mois inhospitalier (après avoir cherché en vain un endroit où dormir, il finit sa nuit dans une sorte d'abribus, trempé et transi de froid), c'est en Grande Bretagne que l'auteur a rencontré sa femme et après avoir vécu en famille aux Etats Unis, il est établi aujourd'hui dans le Norfolk. Je le soupçonne d'ailleurs d'avoir été contaminé par l'humour anglais, cet humour pince sans rire et second degré dont il dit lui même qu'il est totalement incompréhensible pour des américains.

On a pas mal de points communs Bill Bryson et moi : même si je rêve de voyages en Italie et que je tiens la cuisine italienne comme la meilleure au monde, j'ai une tendresse particulière pour l'Angleterre et pour les anglais. Je nourris la même aversion que lui pour les voitures (il se déplace la plupart du temps en train et ce qu'il en décrit, ne m'est pas étranger) et le même attachement pour la marche…et les salons de thé : )

Au delà des coins qu'il fait découvrir aux lecteurs au fil des chapitres (avec beaucoup de pluie, vous vous en doutez !), j'ai aimé sa façon de décrire les plaisirs du voyageur solitaire et toutes les anecdotes liées aux villes, villages ou endroits où il se pose et qui rendent son récit si vivant et attachant.

Bill Bryson a roulé sa bosse souvent en Grande Bretagne (et a travaillé aussi pour la presse anglaise), son regard n'est pas celui d'un touriste ni vraiment celui d'un anglais dans Des Cornflakes dans le porridge même s'il arrive à saisir mille et un détails dont cette « façon d'être » so british. Une chose est sûre : il me donne envie de traverser la Manche !
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
31 juillet 2017
Alors qu’il s’apprête à regagner l’Amérique où il est né, Bill Bryson, qui s’est installé en Grande-Bretagne en 1973, décide de visiter une dernière fois le pays où il a vécu pendant vingt ans.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Mais je fus bien content de constater que Daniel’s, le grand magasin le plus fascinant de Grande-Bretagne, était toujours là. Daniel’s me fait toujours penser à ce qu’aurait été la Grande-Bretagne sous le communisme. Il me paraît depuis longtemps regrettable - d’un point de vue planétaire, s’entend - qu’une expérience d’organisation sociale aussi importante ait été laissée aux seuls Russes quand les Britanniques s’en seraient tellement mieux sortis.
Tout ce qui est nécessaire à la mise en œuvre efficace d’un régime socialiste rigoureux est en effet pour eux une seconde nature. D’abord, ils aiment se priver. Ils sont très forts pour se serrer les coudes, notamment face à l’adversité, en vue de ce qu’ils perçoivent comme le bien commun. Ils font patiemment la queue pendant des heures et supportent avec une force d’âme incroyable les restrictions, les aliments insipides et les pénuries de produits de base qu’on leur impose, comme le sait quiconque a déjà cherché du pain dans un supermarché le samedi après-midi. Ils ne sont pas gênés par les bureaucraties sans visage et ils tolèrent les dictatures, Mrs Thatcher l’a prouvé.
Ils attendent des années sans se plaindre qu’on veuille bien les opérer ou leur livrer un appareil électroménager. Ils sont naturellement doués pour faire d’excellentes blagues sur l’autorité sans la remettre sérieusement en question, et voir les riches et les puissants rabaissés leur procure une satisfaction sans bornes. La plupart des plus de vingt-cinq ans s’habillent déjà comme des Allemands de l’Est. En un mot, toutes les conditions sont réunies.
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Les Britanniques sont les seules personnes au monde à considérer la confiture ou la gelée comme des ingrédients sensationnels pour un entremets ou une pâtisserie. Lorsqu’on leur propose quelque chose de vraiment appétissant, par exemple un assortiment de chocolats dans une boîte, ils hésitent presque toujours et s’inquiètent de savoir si c’est bien justifié, si ce n’est pas excessif, comme si, au-delà d’un seuil très faible, tout plaisir était vaguement inconvenant.
« Oh, vraiment, je ne devrais pas ! disent-ils.
– Mais si, allez-y ! répondez-vous d’un ton encourageant.
– Bon, un tout petit, alors. »
Ils en picorent un petit à toute vitesse, après quoi on pourrait croire, à leur mine, qu’ils viennent de faire quelque chose de terriblement vilain. Tout cela est complètement étranger à la mentalité américaine. Pour mes compatriotes, la finalité de l’existence, le moyen par excellence de se convaincre sans cesse qu’on est toujours en vie, c’est de se fourrer autant de jouissance que possible dans la bouche à peu près continuellement. Le plaisir, immédiat et gargantuesque, est à leurs yeux un droit fondamental. Autant s’attendre à ce qu’ils disent : « Oh, vraiment, je ne devrais pas ! » quand on leur enjoint de respirer à fond.
Au début, j’étais déconcerté par cette curieuse attitude des Britanniques vis-à-vis du plaisir, et aussi par cet optimisme acharné, inlassable, qui leur permet d’appliquer une tournure de phrase positive aux pires insuffisances – « Ça change », « Faut pas se plaindre », « Ça pourrait être pire », « C’est pas grand-chose, mais c’est sans prétention », « C’était très bon – si, si, je t’assure ! » –, mais petit à petit j’ai adopté leur façon de penser, et je n’ai jamais été aussi heureux.
Un jour où je me trouvais dans un café glacial, sur une promenade de bord de mer monotone, dans des vêtements humides, on m’a apporté une tasse de thé avec un petit pain brioché et je me suis exclamé : « Mmm, merveilleux ! » Ce jour-là, j’ai su que le processus était engagé. Bientôt, j’en vins à considérer un grand nombre de démarches – demander un supplément de toasts à l’hôtel, m’offrir des chaussettes « laine majoritaire » chez Marks & Spencer, acheter deux pantalons quand un seul m’aurait suffi – comme des actes audacieux, quasiment illicites, et ma vie devint infiniment plus riche. 
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Cette voiture possédait l’assortiment habituel de touches et de boutons, tous ornés d’un symbole destiné à vous embrouiller. Comment est-on censé deviner qu’un rectangle qui ressemble à une télé mal réglée désigne le dégivrage du pare-brise arrière ?
Au milieu de ce tableau de bord se trouvaient deux cadrans circulaires de la même taille. L’un des deux indiquait clairement la vitesse, mais l’autre me laissait totalement perplexe. Il avait deux aiguilles, une qui avançait très lentement et une qui n’avait pas l’air de bouger du tout. Je la regardais pendant une éternité avant de m’apercevoir (je vous jure que c’est vrai) que c’était une pendule.
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Il me parait regrettable -d'un point de vue planétaire, s'entend- qu'une expérience d’organisation sociale aussi importante [le communisme] ait été laissée aux seuls Russes quand les britanniques s'en seraient tellement mieux sortis . Tout ce qui est nécessaire à la mise en œuvre efficace d'un régime socialiste rigoureux est en effet une seconde nature. D'abord ils aiment de priver. Ils sont très forts pour se serrer les coudes, notamment face à l’adversité, en vue de ce qu'ils perçoivent comme le bien commun. Ils font patiemment la queue pendant des heures et supportent avec une force d'âme incroyable les restrictions, les aliment insipides et les pénuries intempestives de produits de base qu'on leur impose, comme le sait quiconque a cherché du pain dans un super marché le samedi après-midi. Ils ne sont pas gênés par les bureaucraties sans visage et ils tolèrent les dictatures, Mrs Thatcher l'a prouvé. Ils attendent des années sans se plaindre qu'on veuille bien les opérer ou leur livrer un appareil électroménager. Ils sont naturellement doués pour faire d'excellentes blagues sur l'autorité sans la remettre sérieusement en question, et voir les riches et les puissants rabaissés leur procure une satisfaction sans bornes. La plupart ds plus de vingt-cinq ans s'habillent déjà comme des Allemands de l'Est. En un mot, toutes les conditions sont réunies.
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Pour des raisons que je n’ai jamais percées à jour, les Français ont le génie des objets religieux de mauvais goût, et dans une boutique sombre de la place d’Armes j’en trouvai un qui me plut : une sainte vierge en plastique aux bras tendus, debout dans une espèce de grotte constituée de coquillages, de minuscules étoiles de mer, d’une dentelle d’algues séchées et d’une pince de homard vernie. La Madone avait un anneau de rideau en plastique collé derrière la tête en guise d’auréole, et sur la pince de homard le talentueux créateur du modèle avait peint « Calais ! » en jolies lettres, ce qui lui donnait un petit air de fête original. J’hésitai, parce qu’elle coûtait très cher, mais quand la dame du magasin m’eut montré qu’en plus, quand on la branchait, elle clignotait comme un arbre de Noël, la seule question que je me posai fut : est-ce qu’une seule suffira ?
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Vidéo de Bill Bryson
Bande annonce du film RANDONNEURS AMATEURS (A Walk in the Woods), adaptation du livre de Bill Bryson.
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