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Citations sur Nos voisins du dessous : Chroniques australiennes (55)

Ayant sauté du véhicule, Len nous a tendus les clés.
- Je vous ai mis 25 litres de gasoil dans les jerricans à l'arrière. ça devrait suffire si vous vous égarez (dans l'outback australien).
Puis, nous ayant examinés plus attentivement, il a ajouté :
- Je vais vous en mettre deux de plus.
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Dans l’avion qui m’emportait vers l’Australie, je me suis aperçu, un peu honteux, qu’une fois de plus j’avais oublié le nom de son Premier ministre. Cela m’arrive sans arrêt avec le Premier ministre australien : j’enregistre son nom et puis, presque aussitôt, je l’efface de ma mémoire, ce qui me donne un terrible complexe de culpabilité. Parce que j’estime qu’il devrait y avoir au moins une personne qui le connaisse hors de l’Australie.
Remarquez, suivre ce qui se passe en Australie exige beaucoup d’efforts. Lors de ma première visite, il y a quelques années, je m’étais plongé, histoire de tuer le temps pendant les longues heures de vol, dans une histoire de la politique australienne au XXe siècle. Je suis tombé par hasard sur l’anecdote suivante : en 1967, Harold Holt, alors Premier ministre, se baladait sur une plage de l’État de Victoria, lorsque soudain il a plongé dans la mer et disparu. On n’a plus jamais eu de nouvelles de ce pauvre homme. L’histoire m’a semblé étonnante à double titre : d’abord qu’on puisse perdre, en Australie, un Premier ministre (dites les gars, faut pas exagérer !) et puis que la nouvelle de l’incident ne me soit jamais parvenue.
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Je suis au regret de le dire, mais je ne suis pas de ces gens qui dorment discrètement et avec élégance. Généralement, quand quelqu’un s’endort près d’eux, les gens s’empressent d’aller chercher une couverture. Avec moi ils seraient plutôt tentés d’appeler le Samu. Je dors comme si on m’avait injecté une dose de cheval d’un relaxant musculaire des plus puissants. Mes jambes s’écartent d’une manière grotesque. Mes mains retombent au niveau du plancher. Tous mes accessoires internes – langue glotte, gaz intestinaux- décident d’aller faire un tour à l’extérieur. De temps à autre, comme un jouet ridicule, ma tête dodeline vers l’avant et déverse sur mes genoux un demi-litre de salive visqueuse, avant de repartir en arrière pour refaire le plein avec des borborygmes de chasse d’eau qui se remplit. Et je ronfle de façon bruyante, indécente, comme un de ces personnages de dessin animé dont les lèvres exagérément élastiques émettent de gros nuages de vapeur. Pendant une période assez longue, je deviens anormalement silencieux. Ce calme peu naturel provoque dans mon entourage des regards inquiets. On se penche alors sur moi tandis que je me raidis de façon alarmante, puis au bout d’un moment (qui semble à chacun affreusement angoissant), je bondis sur mon siège, le corps parcouru de spasmes rappelant les dernières secondes d’un condamné à la chaise électrique. J’accompagne le tout de divers soupirs dans une tessiture efféminée, et je me réveille pour constater que, à deux cents mètres à la ronde, toutes les conversations ont cessé et que les enfants de moins de huit ans se sont blottis dans les jupes de leur mère. C’est un fardeau terrible à porter.
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Si La Pérouse avait été plus rapide , il aurait pu proclamer l'Australie terre française et épargner à ce pays deux cents ans de cuisine britannique.
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Je vous donne un bon tuyau si vous passez à Canberra : ne quittez pas votre hôtel sans vous être muni d'une boussole, d'un bon plan de la ville, de rations de nourriture pour quelques jours et d'un téléphone portable avec le numéro d'un service de secours.
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Après des années d'études patientes et laborieuses (avec le cricket il ne peut en être autrement) , j'en suis arrivé à la conclusion que ce jeu gagnerait beaucoup à l'introduction de quelques chariots de golf. Ceux qui prétendent que les Anglais ont inventé le cricket uniquement pour rendre intéressante et palpitante toute autre forme d'activité humaine ont tort. Loin de moi l'idée de dénigrer un sport qui fait le bonheur de millions de gens - dont certains arrivent même à garder les yeux ouverts pendant les matchs- mais, franchement, c'est un jeu bizarre. C'est le seul sport qui inclut une pause pour le thé. C'est le seul sport qui porte le même nom qu'un insecte. C'est le seul sport où les spectateurs brûlent autant de calories que les joueurs ( et même plus , s'ils sont un brin enthousiaste). C'est la seule activité de type compétitif- mis à part les concours de boulangers- où les acteurs s'habillent tout en blanc le matin et se retrouvent aussi immaculés en fin de journée.
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Personne n'a pu m'expliquer, incidemment, pourquoi ces bestioles sont d'une toxicité aussi phénoménale. Car posséder un venin pour tuer un cheval, alors qu'il s'agit de capturer des mouches, me parait un cas flagrant de gaspillage de ressources naturelles.
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J'ai étudié avec une attention particulière l'araignée à toile-entonnoir puisque c'était celle que j'avais le plus de chance de croiser les jours suivants. J'ai appris qu'elle mesurait 4 cm, qu'elle était dodue, poilue et très laide. Selon la notice, "on peut la reconnaître grâce a l'organe reproducteur sur le palpe du mâle, à sa fovéa nettement incurvée, à sa carapace luisante et à son labium inférieur hérissé de courtes épines émoussées". Une autre façon de procéder, naturellement, c'est d'attendre qu'elle vous morde.
J'ai soigneusement consigné ces détails dans mon carnet de notes, et puis je me suis dit que si je voyais une créature poilue s'avancer en crabe sur mes draps, il était fort peu probable que je perde mon temps à en étudier les caractéristiques anatomiques. J'ai donc laissé tomber je suis allé voir les échantillons de minéraux, qui ne sont peut-être pas aussi excitants mais qui ont la vertu incomparable de ne vous agresser que très rarement.
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Un homme arrive à la finale de la coupe de football australien à Melbourne et constate avec surprise que le siège à côté de lui est vacant . Or généralement , tous les billets de finale sont vendus des mois à l'avance et il ne reste jamais le moindre place libre. L'homme s'étonne donc.
- excusez-moi dit-il à son voisin , mais comment se fait-il que cette place soit inoccupée?
- c'est la place de ma femme, réplique celui-ci, un peu morose . Malheureusement elle est décédée.
- Mais c'est affreux ! Je suis terriblement navré!
- Ouais . Elle n'a jamais raté un match de sa vie.
- Vous auriez pu proposer sa place à un ami ou a l'un de vos parents?
- Impossible :ils sont tous à l'enterrement.
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la plupart des serpents ne vous feront aucun mal . Si vous vous trouvez dans le bush face à l'un d'eux, arrêtez-vous net et laissez-le passer tranquillement sur vos chaussures.
Personnellement, au palmarès des "conseils les moins susceptibles d'être suivis" j'accorde le premier prix à celui-là.
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