Sommes-nous dans la politique fiction ? Pas impossible ! Ecrit en 1930, (on dispose de la traduction en 1963, au moment de l'affaire de Cuba) "
Le camp du matin" préfigure les grandes révolutions qui vont secouer le continent américain, avec une prescience assez étonnante. Les antagonismes paraîtront un peu manichéens : c'est vrai. En même temps le récit des interventions croisés des "libérateurs" et des opprimés permet de se faire une idée assez précise des mouvements géopolitiques qui entourent ce type de libération. Les ingrédients sont décidément toujours les mêmes : l'argent, les matières premières, l'oppression des habitants, l'intervention de puissances étrangères, le soutien de bandes mercenaires.
Beaucoup plus connu pour son roman "
les 39 marches",
John Buchan signe ici une étrange fiction dont la traduction du titre " The courts of the morning" pourrait aussi bien être, selon
Jacques Bergier auteur de la préface, "Le jugement de l'aube"