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EAN : 9782253005650
439 pages
Le Livre de Poche (01/12/1967)
3.84/5   91 notes
Résumé :
" Je ne veux manquer à aucune tâche. J'arriverai à être à la fois épouse, mère... et moi-même ". Pour Susan, être elle-même, c'est devenir sculpteur. Créer lui est indispensable, mais elle veut aussi vivre. Pour cet être particulièrement doué, la réussite d'une vie pleine et féconde serait facile ; il lui faudra toutefois compter avec les autres, car Susan diffère trop de la mesure commune pour être tolérée.
Pearl Buck s'est inspirée de son propre drame conju... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
J'ai adoré la Pearl Buck "chinoise" durant mon adolescence, et je découvre aujourd'hui avec non moins de plaisir la Pearl Buck "américaine". A mon sens, si un prix Nobel a été mérité, c'est bien le sien ! Avec quel talent, quelle sensibilité, quelle justesse elle sait décrire la Femme, les Femmes !

Ce livre a résonné en moi comme les battements de mon coeur. Je me suis coulée tellement naturellement dans la vie de Susan que j'ai partagé ses joies et ses douleurs, jusqu'à respirer son humeur dans mon quotidien. J'ai aimé et pleuré avec elle, comme elle...

Comme Susan, je me sens souvent incomprise, à l'écart de ce monde. Comme elle, je veux tout, mais je n'ai ni son optimisme à toute épreuve, ni sa simplicité d'âme, et encore moins son talent. Susan - et certainement aussi Pearl Buck, car on sent une forte inspiration autobiographique au travers de ce roman - représente mon idéal féminin. Douce et forte, sincèrement gentille, indépendante et fière, elle a pourtant un grand besoin des autres. J'aurais aimé être Susan, et pourtant, je me suis plus reconnue dans sa soeur. Mary, tellement moins parfaite, tellement plus réelle dans sa carapace qui tente, vainement, de masquer son manque de confiance sous ses airs hautains.

L'art de Pearl Buck, c'est qu'elle ne juge pas ses personnages ; quels que soient leurs défauts, on sent qu'elle les aime, et en les aimant elle leur donne une âme qui éclaire son oeuvre.

Merci Madame Buck de faire partie de ma vie littéraire, merci !
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Nous découvrons une jeune femme du nom de Susan Gaylord, douée et talentueuse dans absolument tout : dotée de l'oreille absolue, de doigts de fées et un don pour la sculpture. Elle épouse un ami d'enfance ; Marc, jeune homme réservé, sans grande ambition qui ne vivra alors que pour admirer son épouse. Ensemble ils auront deux enfants, un foyer, lui travaillera, elle restera à la maison, aidée d'une bonne...Pourtant, cette vie ne convient pas à Susan, qui ne rêve que d'ambition. A la mort tragique de Marc, elle ira vivre avec ses enfants et Jane, la bonne, à Paris où débute sa carrière et où elle fait la rencontre de Blake, qu'elle épouse bien assez vite.
Si son premier mari ne vivait que pour elle et se sentait inférieur, ce second époux s'estime supérieur et lui dicte sa vie. Dès lors, Susan devra retrouver le chemin de sa vie et de son talent, loin de cet homme, pour prendre conscience qu'elle est femme et meilleure.

J'aime énormément la plume de Pearl Buck que je trouve captivante et fluide alors je me suis plongée en un rien de temps dans l'histoire.
Susan fut une protagoniste qui m'a émerveillée avec ses talents innés et son amour pour la sculpture. Les autres personnages ne sont pas très intéressants, je trouve ; ils manquent de profondeur.
Cependant j'ai eu beaucoup de mal à avancer dans ma lecture à la moitié du roman, du fait des réflexions abjectes des hommes présents dans l'histoire et de la soumission de Susan (ex :Elle n'a rien compris jusque-là, fit-il ; elle est un peu stupide, comme vous le savez, Barnes.)
C'est toutefois une très bonne lecture, pleine de poésie et de réflexions sensées et sages.
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Susan a choisi son futur mari, Marc (tombé follement amoureux d'elle) et leur mariage est une réussite. Pourtant, Marc a des doutes. Il ne comprend pas pourquoi Susan peut l'aimer, lui un être si ordinaire par rapport à elle. Susan est une fée du logis, elle a beaucoup de qualités et c'est aussi une artiste : elle sculpte. le problème c'est que cela fait peur : une femme artiste, ce n'est pas courant à l'époque. Comment pourrait-elle élever ses deux enfants ! Elle tente de réprimer ses désirs, jusqu'au jour où Marc décède. Susan décide alors de partir. Elle suit les conseils de son professeur et quitte l'Amérique pour Paris. Une nouvelle vie commence pour elle, elle suit des cours et il lui faut penser aussi à nourrir sa famille. Un nouvel amour devient aussi possible mais sacrifiera-t-elle cette fois son âme d'artiste au profit de son amant ?
L'exemple d'une femme avec son jardin secret, qui malgré un fort caractère, a tendance à s'effacer face aux autres. Un roman bien écrit.
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Une fois de plus, Pearl Buck signe un beau portrait de femme. Une femme qui se bat pour être elle-même, à une époque où la place de la femme est bien définie. Seulement l'héroïne, ne veut pas d'étiquette. Elle veut être à la fois une femme indépendante mais tout en tentant de conserver la place que la femme doit avoir au foyer. Elle cherche sa place auprès de son mari, de sa famille et auprès d'un artiste qui voit de grandes choses pour elle mais qui regrette qu'elle soit une femme, mariée et mère de surcroit! Elle voit bien que personne ne la comprend vraiment. Les femmes au foyer ne comprennent pas sa volonté de devenir une grande artiste (son mari et ses enfants devraient lui suffire) et les artistes ne comprennent pas son attachement à sa famille ni son désir de conserver cet équilibre familial. Alors elle trace son chemin, le plus souvent seule, et se retrouve toujours face à des situations qui lui imposent de faire des choix catégoriques. Mais elle ne sacrifie rien, ses envies et désirs sont simples mais sincères et elle reste fidèle à elle-même.
La suite sur le bog : http://lalydo.com/2010/03/un-coeur-fier/
Lien : http://lalydo.com/2010/03/un..
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Susan n'est pas comme les autres (c'est ce que tout le monde dit). Mariée avec Marc (ils se connaissent depuis l'enfance), ils ont deux enfants, John et Marcia. Susan veut être épouse, mère, femme et travailler la sculpture. Elle arrive à concilier le tout mais Marc décède et elle se retrouve seule avec ses enfants. Elle choisit de suivre le conseil de son professeur de sculpture et part pour Paris pour améliorer sa technique. Elle y rencontre Blake, un riche américain, qu'elle épouse et de retour aux États-Unis se laisse vivre dans le cocon de ce nouvel amour. Et la sculpture ?
Un beau portrait de femme par une autrice que je ne connaissais que par ses romans chinois. En fait, il y a plusieurs parcours de femmes dans ce roman : Lucille, une amie d'enfance de Susan, submergée par sa vie de femme au foyer et des enfants qu'elle n'a pas voulu si tôt. Mary, soeur de Susan, quitte la maison très vite pour vivre sa vie libre, loin de sa famille. Jade, veuve, qui s'occupe des enfants de Susan pour qu'elle puisse suivre sa passion. Les personnages sont tous intéressants et attachants.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Quand on sacrifie la moitié de sa vie pour une raison quelconque, dit-il d'une voix calme et nette, on change de personnalité. On ne devient pas seulement la moitié de ce qu'on était destiné à être, mais une créature tout autre, tordue et déformée par le sacrifice. (p.182)
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Il lui fallait vivre, non dans le monde qui passe, mais dans les profondeurs de son être. (p.210)
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Elle avait une nature faite pour le bonheur, aisément absorbée par chaque chose qui passe. (p.129)
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Vieillir, comprendre trop tard qu'à un moment donné on a pris la mauvaise route, qu'il n'y a pas à y revenir, la vie s'étant écoulée en parcelles brillantes, c'est la première mort. "J'ai tout gâché, fit-il très bas. je me suis gaspillé moi-même. Les années m'ont leurré... Je n'ai rien fait de ce que je m'étais promis d'accomplir."
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Quand on est bon, on est toujours simple. (p.297)
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Video de Pearl Buck (1) Voir plusAjouter une vidéo

André Bay
- André BAY : ses goûts, ses croyances, son livre "Des mouches et des hommes" ; sa carrière de directeur littéraire aux Editions STOCK et HACHETTE, son travail de directeur littéraire ; sa rencontre avec Pearl BUCK, sa découverte d'Anaïs NIN ; ses écrivains préférés ; ses traductions ; le rôle de l'éditeur et du directeur littéraire ; anecdote sur Isaac Bashevis SINGER et sur Roger...
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