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EAN : 9782825146767
L'Age d'Homme (15/06/2017)
4.25/5   2 notes
Résumé :
Sanda Budis, architecte téméraire et engagée de 91 ans, a partagé sa vie entre la Roumanie (1926 à 1972) et la Suisse (depuis 1973). À un âge ou d'autres jettent l'éponge, elle écrit ses mémoires pour témoigner comment un être ordinaire vit et survit à l'Histoire – l'installation du Communisme, la chute du Mur de Berlin, la démocratisation – en essayant, à sa manière, de l'influencer.
À travers le portrait de sa famille et de sa relation avec sa fille Sandra... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Je ne me souviens pas d'avoir entendu beaucoup parler de la Roumanie quand j'étais enfant et adolescent avant 1980. Tout au plus je connaissais le nom de Ceaucescu. Pendant mes études à l'université, j'ai appris que l'ancienne Dacie faisait partie de la Romania, le territoire dans lequel on parle des langues latines. Puis est arrivé décembre 1989 avec la révolution roumaine avec Timisoara et l'exécution des époux Ceaucescu, que nous avions l'impression de vivre presque en direct...
Le témoignage de la longue vie de Sanda Budis, qui est née en 1926, nous permet de mieux connaître la Roumanie, sa population, sa géographie et son histoire sur près de cent ans puisqu'elle remonte jusqu'à ses grands-parents. En fait, c'est comme si elle avait vécu dans trois pays différents : la Roumanie de son enfance avant 1945, la Suisse de son exil à partir de 1970 et la Roumanie communiste entre les deux ! le régime communiste soviétique avait tellement changé son pays que Sanda Budis a préféré le quitter pour permettre à sa fille d'avoir une vie meilleure.
Elle se présente comme la "fille de son père" car il était un militaire connu et respecté jusqu'en 1944, avant d'être emprisonné par les Russes. Elle est aussi la "mère de sa fille", car celle-ci, Sandra Budis-Pralong est assez connue de nos jours en Roumaine, où elle a travaillé avec la fondation Soros et elle s'est engagée en politique. du reste, certains sites confondent la mère et la fille !
Ce livre, que Sanda Budis a d'abord écrit en roumain il y a cinq ans, elle l'a ensuite traduit elle-même en français, avec tout son coeur, mais avec quelques fautes ! le livre est aussi un peu long, avec une foule de détails qui ont sans doute un sens pour l'auteur, mais qui noie le lecteur, comme les noms de toutes les personnes qu'elle cite uniquement avec leurs prénoms et l'initiale de leurs noms.
Autant Sanda Budis a fait preuve d'optimisme dans sa vie, n'hésitant à accomplir des gestes insensés, autant elle manque d'optimisme sur l'état de son pays et de ses compatriotes. le régime communiste a réduit leur volonté et leur initiative, la "révolution" de 1989 a simplement changé les gouvernants, mais il semble que depuis le début 2017, il y ait des étincelles d'espoir pour un changement !
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La première chose qui m'a frappée c'est la couverture, je trouve qu'elle est très parlante, j'y vois les mots OPTIMISME, COMBAT et LIBERTE comme si l'héroïne, espiègle et intrépide disait : "je ne baisserai jamais les bras, je vis, je lutte et je suis libre !"

Cet ouvrage est illustré de différents documents et photographies imprimés sur du papier glacé et on peut y découvrir aussi l'arbre généalogique de Sanda Budis et deux cartes de la Roumanie. 

De plus, une partie des droits d'auteurs sera utilisée pour des bourses accordées aux jeunes roumains.

En parcourant les pages, je me suis rendue compte que j'avais aussi pris connaissance de certains événements à la télévision comme l'arrestation et l'annonce de l'exécution du couple Ceausescu en 1989, je m'en souviens encore et du 11 septembre 2001...

Sanda Budis est très fière de ses origines et de sa fille Sandra. Elle affectionne son pays et cela se ressent très nettement dans son livre.

Ainsi, elle écrit son autobiographie pour que l'histoire de la Roumanie ne s'efface pas, pour que l'on n'oublie pas et pour qu'à travers son vécu face au communisme et ses années d'exil en Suisse, elle puisse insuffler du courage à la génération roumaine de nos jours. 

Ce livre est d'une grande richesse et s'adresse, selon moi, directement aux roumains afin qu'ils retrouvent la confiance et l'amour envers leur pays. C'est une bataille qu'elle conduit encore aujourd'hui.

Sanda est donc une femme remarquable, intelligente, courageuse, gardant la foi en toutes circonstances, drôle et en écrivant ses mémoires, elle donne une admirable leçon de vie et un puissant témoignage ! Et comme l'a écrit Mihai Eminescu, l'un de ses poètes préférés : 

"Le temps c'est la mort, l'espace c'est la lutte, le mouvement c'est la souffrance"    
"Pour connaître la vérité il faut se tourner vers le passé"

Lien : http://larubriquedolivia.ove..
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Je remercie BABELIO et les Editions "L'âge d'homme" dans le cadre de "Masse critique" de m'avoir permis de lire : "Fille du père et mère de la fille " de Sanda BUDIS.
Ce récit autobiographique parcourt la longue vie de l'auteur, âgée de 91 ans exilée en Suisse à partie de 1973.
J'avoue avoir été assez désorienté par les aller-retour entre la période d'après-guerre et celle de l'après Ceaucescu en 1989.D'ailleurs, cette dernière période ne trouve guère grâce à ses yeux. J'ai été un peu étonné par les digressions sur la construction immobilière, l'auteur étant architecte de profession. J'ai été cependant intéressé par les quelques notions historiques du livre et assez ému lorsqu'elle relate le décès de son gendre. L'auteur étant auto-traductrice de son livre paru en langue roumaine, j'y ai relevé quelques fautes de syntaxe et d'orthographes bien excusables chez un auteur roumain.
Au final, j'ai éprouvé une certaine déception à la lecture de ce livre dont je pensais qu'il m'aurait apporté plus d'éléments sur la connaissance de la Roumanie.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Dans le cadre d'une conférence intitulée "Science, technique et valeurs" tenue à Crêt-Bérard en 1995, Sandra parlé de la belle et instructive Règle d'Or mais par la négation, transmise par nos ancêtres : " Ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'ils te fassent." Cette doctrine a été prêchée depuis des siècles par :
- Confucius (...)
- Bouddha (...)
- Zarathoustra (...)
- l'Hindouisme (...)
- le Judaïsme du Rabbi Hillel (...)
... et Sandra de continuer : "Il me semble qu'on peut faire un tour complet des religions et cultures du monde - et force est de constater qu'on trouve un dénominateur commun, qui peut rivaliser avec tout autre guide éthique. Cette Règle d'Or inversée permettrait de garder intactes les références et l'esprit de liberté de chacun." Et encore ! "Peut-on trouver guide plus facile à suivre, qui nous laisse entièrement libres et engage très profondément notre conscience ?"
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Aujourd'hui, les gens ne distinguent plus le bien et le mal. Tout semble permis, il n'y a plus de barrières à ne pas franchir, l'immoralité règne. La parole donnée, le handshake n'existent plus. On ne peut plus se baser sur des promesses. L'honneur ? Vous me faites rire ! On pense surtout à trouver la meilleure façon d'escroquer l'autre ! On vit sur des sables mouvants.
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Là où la foi dans l'homme et en sa bonté avait réussi en 2000 ans à bâtir le chrétien le manque de foi et l'absence d'n univers transcendant a produit en une dizaine d'années l'"homo sovieticus".
Une calamité.
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J'ai une grande chance, celle de me réjouir du bonheur des autres ! J'en profite comme si je le vivais moi-même. C'est une chance extraordinaire. C'est comme si je volais à la vie des moments de grâce non mérités. En général, le bonheur se paie ! Dans ce cas, c'est gratuit !
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La politique a été l'une de mes passions, passion qui a provoqué des vagues à mes débuts à l'université.
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