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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une jeune, jolie et brillante auditrice de justice est assassinée. Son amant, avocat à la tête d'un cabinet d'affaires, est accusé et mis en examen. C'est alors son avocat, David Lucas, qui prend la narration en charge et décortique pour nous l'intégralité du système judiciaire français…
Premier roman d'André Buffard par ailleurs avocat très médiatisé et « ténor du barreau » comme on dit (défenseur entre autre de Jean-Claude Romand), « le jeu de la défense » ne parle que de droit. A la fois roman procédural, enquête policière et étude de moeurs, il a la forme d'une confession ou d'un mémoire et s'il est évidemment excellemment documenté il ne boude pas les anecdotes – toutes intéressantes. le suspens est nourri (beaucoup de suspects plausibles) malgré quelques ficelles un peu trop grosses (on comprend qui est l'auteur des fuites bien avant le rebondissement au procès) et l'épilogue est suffisamment ouvert pour que l'on espère une suite. Néanmoins deux problèmes demeurent : le héros est antipathique (non mais ses réflexions machistes à deux balles ! Sa façon de se prendre pour un cador à qui tout doit tomber dans le bec tout cuit ! Son whisky, ses marques citées en permanence, lui, lui, lui – sa vanité irritante) et l'écriture est trop appliquée; certes précise et claire, elle a un côté scolaire trop propre pour son bien.
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Le grand intérêt de ce roman, c'est qu'on suit une affaire judiciaire depuis l'intérieur, du point de vue de l'avocat de la défense. À cause des séries télévisées, le système judiciaire américain nous est généralement plus familier que le système français. André Buffard, avec son écriture simple, chronologique, comme un compte-rendu d'audience, nous donne bien à voir la complexité de notre justice.
Ça, j'ai bien aimé.

L'histoire se tient, et il nous est difficile de deviner qui est coupable.
Ça, j'ai bien aimé aussi.

Ce que j'ai moins aimé, c'est le personnage principal, tellement imbu de lui-même, presque cynique, prompt à juger tout et tout le monde, ce qui est un comble pour un avocat de la défense.
Vraiment le genre de type qui m'insupporte. Sans doute est-il proche de la réalité, mais puisque nous sommes dans un roman, j'aurais préféré un héros plus "romanesque".

#LeJeuDeLaDéfense #AndréBuffard #Poiints #lecture #livres #chroniques #polar

Le quatrième de couverture :

À Lyon, une jeune magistrate est découverte battue à mort sous une porte cochère alors qu'elle venait rejoindre son amant. Ce dernier est rapidement soupçonné, d'autant que ses mensonges, et plusieurs éléments matériels, l'accablent et en font le coupable idéal. Cet avocat connu, futur candidat à la mairie, décide de confier sa défense à David Lucas, un pénaliste réputé. Ce dernier va tout tenter pour l'innocenter.

André Buffard nous embarque dans un roman judiciaire au plus près de la réalité, avec une affaire criminelle hors norme vécue de l'intérieur, depuis la garde à vue jusqu'au procès aux assises. Il dépeint avec précision la complexité des relations entre l'avocat et celui qu'il défend. Il brosse un portrait sans concession de l'institution judiciaire et de la place des médias dans une affaire qui fait la une. Il s'interroge aussi sur les motivations d'un avocat, et pose les questions fondamentales de son métier. Entre recherche de la vérité, argent, pouvoir, il montre comment la justice n'est, finalement, qu'un jeu...
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Premier bon point pour ce roman, il s'ouvre sur un prologue très intéressant sur l'auteur André Buffard. Pour écrire son histoire, il n'a pas eu à effectuer de recherches particulières. Non, il a puisé dans son expérience professionnelle d'avocat-pénaliste. Plus de quarante ans d'exercice et une vision experte du métier, cela donne une certaine saveur à cette lecture.

Un cluedo littéraire
Après quelques pages, c'est vraiment l'image qui m'est venue à l'esprit. Une intrigue qui se construit comme une sorte de cluedo : toutes les parties et leurs éventuels liens sont présentés. Puis viennent le meurtre et l'accusé idéal. Et le jeu commence : celui qui consiste à remonter le fil du meurtre à travers la construction de la défense.

Dans le jeu de la défense, j'ai eu affaire à un polar assez classique, car l'enquête elle-même n'a rien de novateur.

En revanche, j'ai assez apprécié la mise en lumière du métier d'avocat-pénaliste à travers deux points soulevés par l'auteur.

D'une part, la médiatisation du métier de ces avocats qui se sont hissés au rang d'icône du barreau. Et d'autre part leur point de vue souvent critiqué : ils se foutent de savoir si le client est coupable ou pas. le travail n'est pas de juger, mais de défendre face au système judiciaire.

Le jeu de la défense est un roman ordinaire. Mais il aborde un angle de vue intéressant et l'expertise d'André Buffard lui confère une dimension particulière. Si vous hésitez à le lire, rappelez-vous une chose : le doute doit toujours profiter à l'accusé.
Lien : https://lecarnetdejessica.co..
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Je ne suis pas spécialement fan des romans à énigme, avec une victime, une série de coupables potentiels, des fausses pistes et un rebondissement final, mais quand l'auteur vous mène en bateau du début à la fin, et qu'une fois le livre terminé, vous avez envie de reprendre l'intrigue au point de départ pour vérifier que l'histoire tient debout, là j'applaudis. C'est ce qui se passe avec le Jeu de la défense. André Buffard est un malin, c'est sans doute pour cela que c'est un grand avocat. Il est fort pour insinuer des infos qui sèment le trouble chez le lecteur et l'obligent à changer d'avis sur les personnages au fil des pages. Son intrigue menée comme un récit, est une enquête judiciaire vue du côté de l'avocat de la défense. le principal intérêt de ce polar est qu'il est écrit par quelqu'un qui connait bien les rouages et les coulisses des tribunaux, l'histoire est riche d'anecdotes vécues et instructives qui crédibilisent une intrigue initialement banale (l'accusé a-t-il tué sa maîtresse ?). le suspens est habilement mené, le narrateur est un peu prétentieux, mais c'est son personnage de notable installé socialement qui veut ça, le style n'a rien d'exceptionnel mais c'est secondaire. L'essentiel c'est qu'on tourne les pages jusqu'au faux dénouement, puis au coup de théâtre final qui vient tout remettre en question. Bien joué, ce premier roman est un coup de maître !
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Pas mal du tout, ça tient la dragée haute aux américains !
L'auteur raconte certainement ses souvenirs, mélange sans doute quelques affaires et enjolive tout ça pour faire un roman crédible et rythmé.
Intéressant de suivre un procès d'assises du point de vue de l'avocat de la défense et amusant de lire l'auteur rapportant souvent les questions sur sa moralité qu'on a dû lui poser toute sa vie. Comment défendre l'indéfendable, appât du gain, de la notoriété, simple goût d'une justice équitable...? J'avoue moi-même n'être pas convaincu par ses réponses, mais bon certainement l'indéfendable doit-il avoir droit à une défense. Même des Papon, Touvier, Eichmann ou Barbie (Klaus pas le poupée) ?
Bon, j'avoue tout de même être un peu frustré par l'épilogue. Pas vous ?
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Si j'avais moi-même dû choisir cette lecture, ni la couverture ni le titre ne m'auraient attirée, comme quoi le marketing nous influence dans tous les domaines... en effet plus d'une fois une couverture plus "attrayante" m'a permis de découvrir un auteur, je pense que Buffard mériterait un meilleur "extérieur".
Sans être pour moi un polar palpitant ce ne fut pas désagréable de parcourir ces pages. Une écriture à la première personne réussie, un personnage principal intéressant mais des lacunes dans le scenario et un manque d'épaisseur pour les personnages secondaires. Un livre qui se lit sans déplaisir mais un peu fade à mon goût.
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