Une pierre de plus apportée à une série d'Atlas, concis et très bien documentés.
L'angle d'attaque est la chute des Empires européens. Les auteurs vont donc se focaliser sur la Russie, la Turquie, l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie.
On suit pas à pas le déroulement de la "Grande Guerre", de l'origine jusqu'aux conséquences. Les auteurs discutent en effet abondamment les Traités qui clôturent le conflit, et établissent même des passerelles avec le second conflit mondial, voire avec la situation actuelle (ex-Yougoslavie, Palestine, Israël, conflit syrien...).
Les points positifs: c'est clairs, nets, concis, les cartes sont très bien faites, nombreuses. Il y a de nombreux rappels, on croise l'information. Elle est parfois mise en perspective, par rapport au reste du monde, à l'actualité de 2016, etc.
Le livre se clôt sur des références bibliographiques, les sites remarquables pour un tourisme de guerre, etc. C'est intéressant également.
Les points négatifs: on peut penser que l'atlas fait 159 pages (en version électronique) alors que le récit des faits historiques s'arrête vers la page 120 et quelques. le reste comprend les références, etc. bref, on y perd un peu.
Par ailleurs, cela reste superficiel bien souvent. J'ai eu envie d'en savoir davantage à de multiples reprises. Bien sûr, ce n'est qu'un atlas, pas un ouvrage spécialisé sur la Première Guerre Mondiale évaluant ses tenants et aboutissants. le sous-titre est important: les Empires européens.
L'aspect série est prépondérant. Cela permet à l'éditeur Autrement (excellente maison, d'ailleurs) de proposer des atlas qui font le tour d'une question assez ciblée en 120 pages. C'est alors l'habituelle discussion sur "goût de trop peu, vision tronquée ou angle d'attaque trop spécifique" contre "survol et traitement exhaustif d'une question bien définie, mise en perspective".
Bémol pour la version électronique que j'avais (sur www.lirtuel.be), elle avait bien du mal avec les cartes qui étaient parfois tronquées ou très réduites. Pour un atlas, c'est un comble.
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Remarquable synthèse de la Première Guerre : claire, précise, concise et cependant sans zones d'ombres. Un livre indispensable avant de se plonger éventuellement dans une oeuvre plus détaillée car il décrypte avec brio le déroulement et les enjeux de cette sans omettre les origines et les suites désastreuses de ce conflit.
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Le sultan en appelle au jihad, la guerre sainte et la propagande turque fait même courir le bruit que le Kaiser Guillaume II descend directement du Prophète par la soeur de Mahomet ! (p.108)
Sur les cartes d'état-major à grande échelle, les dimensions sont trompeuses: une avance de 50 mètres apparaît comme une victoire. (p.45)
De multiples pays non viables sont ainsi créés à la place de l'Empire austro-hongrois. (p.113)
L'armée de 100 000 hommes va devenir une véritable armée de cadres pour la future Wehrmacht. (p.111)
Partout, les gains territoriaux sont dérisoires et les pertes effrayantes. (p.46)
L'histoire unique et épique de la marine du CSS Alabama et de son capitaine, Raphael Semmes !
L'épopée du bateau fantôme de la guerre de Sécession
L'histoire du CSS Alabama et de son capitaine, Raphael Semmes, est
unique dans l'histoire de la marine. Cette frégate, construite secrètement à Liverpool pour la marine sudiste et qui n'aura jamais de port d'attache, mène pendant deux ans une guerre de course contre la marine marchande des États-Unis. Raphael Semmes parvient à interrompre presque totalement le trafic commercial yankee : il coule 67 navires, apparaissant là où personne ne l'attend et disparaissant aussitôt. Les navires de guerre de l'Union Navy, qui le chassent sur toutes les mers du globe, ne le découvrent jamais. À la tête d'un équipage de mercenaires anglais, issus des bas-fonds de Liverpool, il réussit à mener une guerre impitoyable sans aucune effusion de sang. le CSS Alabama livre finalement son dernier combat devant Cherbourg, le 19 juin 1864. Il est coulé par l'USS Kearsarge, mais Raphael Semmes parvient à échapper à la capture de façon rocambolesque.
Docteur en Histoire, Yves Buffetaut est le directeur de la publication des magazines Batailles et Tranchées. Auteur d'une quarantaine d'ouvrages sur les deux guerres mondiales et 'Antiquité, il est passionné de navigation et a obtenu le prix Encre Marine en 1994.
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