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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Personnage principal du roman de François Bugeon, Chevalier travaille à l'usine et s'est toujours contenté de peu. Il s'en satisfait pleinement, trouvant son bonheur essentiellement dans le fait que l'on ait besoin de lui et qu'on le lui fasse sentir. Un soir en rentrant chez lui à mobylette, il sauve presque par réflexe trois personnes en les extrayant d'une voiture accidentée. Il se blesse en dégageant la voiture, est conduit à l'hôpital, mais en repart aussitôt, c'est un taiseux sauvage et solitaire qui ne se sent bien que chez lui. Il aura juste le temps d'apprendre que les secours ont trouvé non pas trois, mais deux blessés. Or il en est certain, il a sauvé trois personnes. Puis les événements vont s'enchainer, disparition puis réapparition de sa mobylette, réapparition de la mystérieuse troisième personne, une jeune fille qui s'installe chez lui pour quelques jours. Dans sa vie, il y a également Ségur son ami réputé volage ; les voisins, lui, taciturne et peu causant, elle, qui l'épie de sa fenêtre ; Sidonie, la patronne du bistrot, lieu de rendez-vous du village ; et Claudie, l'amie d'enfance dont il aurait certainement été amoureux si seulement…

Description de vie banale, mais pages qui tournent seules car le lecteur est intrigué par cet homme si ordinaire et ce « monde entier » tout autour de lui, ce Chevalier capable de se blesser par altruisme, de tout quitter par amitié, et qui pourtant semble parfois ne vivre qu'à moitié. Il y a une grande justesse de sentiments, de situations, de vie, dans les lignes attachantes et poétiques de François Bugeon.

Livre étonnant que je n'aurais jamais ouvert s'il n'avait pas été sélectionné par les 68 ! Je n'aimais pas du tout cette couverture austère et triste qui me laissait présager un récit conforme à cette image. Il est d'ailleurs resté bien longtemps sur ma table de chevet. S'il ne nous emporte pas dans un univers insolite et irréel, mais au contraire nous ancre dans un quotidien et une réalité palpables, d'une grande banalité finalement, il est également d‘une grande poésie et tout en finesse. En particulier dans la description des sentiments, de la vie, des habitudes, des solitudes, des amitiés, non-dits, beuveries, causeries de villages, dans une réalité du quotidien que l'on occulte souvent, mais qui est pourtant bien réelle pour la plupart d'entre nous.
Lien : https://domiclire.wordpress...
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« le monde entier » de François Bugeon paru aux Editions Rouergue est le 8ème que je découvre dans cette nouvelle sélection de premiers romans.

Je dois bien vous dire que j'ai beaucoup aimé le début de ce livre. La quatrième de couverture était pleine de promesses et j'ai plongé dans ces pages impatiente de savoir, comment effectivement, cette vie allait basculer.

Nous voilà donc égrainer les jours de la semaine avec Chevalier, personnage bourru et gentil dans ce petit village où tout le monde se connait. On y côtoie ses amis, sa famille (toutefois ce qu'il en reste), la vie s'écoule paisiblement et lentement jusqu'à ce fameux jour où Chevalier croise une voiture renversée sur le bord de la route…

Même si j'ai regretté certaines longueurs, voulues vraisemblablement pour appuyer la lenteur de cette vie, j'ai trouvé l'écriture fluide et maîtrisée.

Et même si j'ai trouvé Chevalier attachant parce qu'il m'a souvent rappelé (avec plaisir et nostalgie) les « papés » que j'ai bien souvent côtoyés dans ma Provence natale, je n'ai pas été emportée par ce livre.

Pourtant le début de l'histoire portait la promesse d'une jolie découverte puis j'ai eu l'impression que l'on « dérivait ».
Cette impression frustrante que l'on quittait l'idée initiale pour basculer vers une autre idée.

J'ai avancé dans le livre en attendant que la « parenthèse », qui n'en était pas une, se referme pour revenir à ce que je croyais être l'histoire…En vain. L'histoire était ailleurs et j'ai été déçue.

Cela dit, l'écriture est très mélodieuse et ce livre mérite vraiment d'être lu.
Lien : https://emiliaetjean.wordpre..
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Lu dans le cadre du challenge 68premièresfois « le monde entier » peut être au coin d'un chemin de campagne, même si on circule avec une vieille mobylette et qu'on a une vie pépère de vieux garçon, dans un village où on est né et que l'on n'a jamais quitté. C'est ce qui arrive à Chevalier, un samedi soir, quand il croise sur son chemin une voiture accidentée et qu'il décide de sortir les occupants blessés du véhicule. Ce premier roman parle de gens de peu, d'humbles, personnes qui nous arrivent de croiser. L'auteur va nous décrire la vie monotone, faite d'habitudes de ces gens : il y a Ségur, l' ami-voisin, qui est le vieux garçon qui brûle la vie par les deux bouts et qui a aimé beaucoup de femmes dans le village, le Père Meuse, son vieux voisin, avec qui le soir, il aime bien s'installer et laisser le temps couler ou qui lui raconte les derniers épisodes des feuilletons de la télévision, Flavio, son voisin de jardin, avec qui il partage les produits de leur récolte et avec qui il aime aussi prendre une bière en début de soirée, en regardant pousser les tomates, Sidonie, la patronne du bistrot du village, qui est souvent silencieuse au comptoir ou qui sermonne de temps en temps ses clients, Claudie, amie d'enfance devenue infirmière et une belle jeune fille, d'origine africaine qu'il a sauvé après un accident de la route. D'une écriture simple, nous sommes happés par ce texte qui ne nous raconte rien d'extraordinaire mais simplement une vie simple et on s'attache à ses habitants de ce village. Chevalier, ce taiseux, un peu bougon nous parle de sa vie, de celle de ses amis d'enfance, et on savoure alors ses histoires. Des histoires banales, des histoires d'amitié, des histoires d'amour, des histoires de déceptions, des histoires simples d'humains. Des humains que nous pouvons croiser ou que nous connaissons autour de nous. J'ai beaucoup apprécié cette lecture et j'ai eu le sentiment de m'être assis au bord du chemin et écouter pour une fois un monde d'humbles, des gens de peu mais si riches humainement. « C'était une chose qu'il aimait bien, la bienveillance, l'idée d'être bienveillant le satisfaisait. » (p31)
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Pour un premier roman c'est une réussite, je me suis attachée au personnage bourru de Monsieur Chevalier. Pas de caricatures, des gens comme nous avec leurs grandes misères et petites grandeurs. Un livre très agréable à lire. Une très jolie histoire sur les amitiés des « taiseux ».
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1er roman faisant partie de la sélection des 68 premières fois


Ce roman, je le qualifierai de "bienveillant" !


Je vous explique :


Chevalier travaille à l'usine, ses loisirs tournent autour du jardinage et de la pêche. Chevauchant sa mobylette avec un casque orange sans visière, il est toujours célibataire. Il côtoie les hommes du village avec qui il partage un verre au café du coin. Alors que sa vie ronronne, il se retrouve le 1er sur le lieu d'un accident de la route. Ni une, ni deux, il se lance dans l'aventure pour extraire les corps inanimés de 3 passagers, le conducteur et 2 femmes. Il mène à bien l'opération, les secours viennent prendre le relais. Après ? Chevalier a un blanc ! Que s'est-il passé ? Il se retrouve lui-même à l'hôpital, soigné pour des blessures au crâne et au bras. Il faut dire qu'il s'est donné de la peine pour secourir les blessés et qu'il y a laissé lui-même un peu de sa personne. Ce n'est que le début d'aventures peu ordinaires et de rencontres inattendues !


Ce 1er roman baigne le lecteur dans un océan de tendresse, de bons sentiments et d'attentions délicates.


Il est fait de tout petits riens :


- de ces moments d'amitié partagés avec Flavio, issu de l'immigration italienne, qu'il retrouve au jardin ; amis depuis leur tendre enfance, ils se rendent service, arrosent les légumes en cas d'absence... leurs échanges sont faits de moments de silence, les mots sont rares, les 2 hommes ne s'embarrassent pas de discours inutiles !

- de la gentillesse comme d'un art de vivre :


Mais Flavio se fichait pas mal de ce que l'on pensait de sa gentillesse, il ne se sentait pas gentil, il ne faisait pas d'efforts particuliers pour l'être et supposait donc que celui ci ne lui donnait aucun mérite. P. 83


- de ces clichés qui stigmatisent tantôt les étrangers, tantôt les noirs, ou bien encore les femmes.


Mes parents aussi sont noirs. Chevalier allait répondre quil s'en doutait, mais la fille continua sans lui prêter attention. Elle préférait les prévenir avant de leur dire qu'ils étaient pharmaciens dans la ville d'à côté. Il lui semblait toujours que ses interlocuteurs réagissaient d'une façon bizarre lorsqu'elle parlait de ses parents pour la première fois, comme si le fait que des pharmaciens soient noirs ne pouvait pas venir aisément à l'esprit. P. 95


Ce roman met en scène des personnages altruistes, chacun dans son style porte un regard bienveillant sur l'autre pour créer une petite communauté où la solidarité est le maître mot.
L'écriture de François BUGEON m'a fait penser à celle de Barbara CONSTANTINE avec A Mélie sans Mélo.

Après un coup de coeur, il est toujours difficile de rebondir. Chevalier m'a offert un moment de lecture tout doux mais dont je crains qu'il ne me laissera pas un souvenir impérissable !
Lien : http://tlivrestarts.over-blo..
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