Je me suis laissé berner par le titre, je pensais en effet en apprendre un peu plus sur l'histoire, la fabrication et le commerce du céladon grâce à un auteur qui se serait bien documenté et nous ferait, mine de rien, un petit cours d'histoire pour nous permettre de briller en société plus tard. Mais non: c'est un pur roman d'aventures avec de la cupidité, des enlèvements,de la corruption, de l'amour, du courage, des poursuites et une héroïne qui n'est pas une potiche- ce qui est déjà bien! Pour qui aime les aventures en Chine ancienne...
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Ce livre d'aventures se déroule en Chine et se lit très facilement. Il emmène le lecteur étapes par étapes, à grand renfort de rebondissements, vers un dénouement très prévisible.
Si la lecture est fluide, le style est parfois bien simpliste, avec des répétitions rendant la narration parfois lourde.
Le scénario est quant à lui un peu tiré par les cheveux, même si on perçoit dès le début les jeux d'acteurs et l'issue qui en découlera.
C'est gentil, dépaysant et ça détend.
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Publié en 2008.
Kaifeng, dans la Chine des Song, XI siècle.
Lin Zhao-de est trahi par Wang Chun, père de sa fiancée Precieuse. le marchand Chun vole le secret de la fabrication de porcelaines et laisse Zhao-de dans la misère. Avec l'aide du Préfet Bao Gong, les amoureux affrontent des grands dangers.
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Petit livre sympathique sur les aventures du fils d'un grand potier de Céladons décédé et de son amour pour sa fiancée sur fond de coutume chinoise au moyen âge.
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Sa réussite en affaires avait été aussi brusque que totale.
Lieu économique stratégique de la Chine des Song, Kaifeng ouvrait à qui avait le commerce dans le sang des possibilités infinies. Située à l’embouchure du Grand Canal, la ville symbolisait la richesse, le cosmopolitisme, la fièvre de ces cités marquées par les échanges. Le fondateur de la nouvelle dynastie impériale s’était détourné de l’art militaire ; il avait montré sa préférence pour le wen, principe axé sur l’ingéniosité des acteurs de la société civile, la culture, le bien commun, la littérature. Pour peu que l’on fît preuve de loyauté envers le régime, que l’on manifestât les vertus essentielles et que l’on témoignât de sa volonté opiniâtre de réussir, les portes s’ouvraient, quelles que fussent son origine ou sa situation de famille.
Wang Chun était précisément de cette trempe d’homme à s’être bâti, en dépit de son origine modeste, une réputation de commerçant impeccable, dont la réussite fulgurante avait couronné les indéniables et éclatants mérites.
Ponctuel, travailleur, intelligent, courageux, inventif, il avait érigé en un peu moins d’une décennie un ensemble qui comprenait, outre un centre administratif unique chargé des achats, des ateliers, des magasins, des échoppes, une banque. Il possédait à Kaifeng une demeure vaste et superbe, entourée d’un parc gigantesque clos de murailles, qui l’abritait des regards et des importunités. De là, levé tous les matins avant l’aube, il contrôlait ses affaires, dirigeait ses succursales, régentait ses gens tel un général à la bataille. D’un homme de guerre, il manifestait d’ailleurs les traits essentiels : impitoyable, il traitait ses affaires ainsi que l’on bouscule un corps d’armée. Rien ne résistait à sa volonté farouche, à ses calculs ingénieux et précis, à la rigueur de sa démarche.
La seule faille humaine dans cet homme de fer était sa fille.
Il lui avait donné le nom de Précieuse. A ses yeux, en effet, elle l’était : absolument, farouchement. Pour elle, il eût tout sacrifié.
P 80 Depuis son retour de Henri, les livres lui étaient devenus étrangers. L’émotion que lui procuraient les textes, la communion profonde entre son intelligence, les mots écrits et la texture même des ouvrages, lloin de se fondre en une fulgurante qui le comblait s’était effilochées, au point que sa mémoire en avait presque perdu la trace.
P 177 Quelques plantes à infusions étaient utilisables mais ne convenaient pas en l’occurrence. En revanche Zhao-de reconnut de l’arachide hypogaea ( arachide cacahuète) dont l’action anti hémorragique pouvait s’avérer précieuse. A quelques pas s.elevait un cana va odorante ( ylang- ylang) aux vertus antiseptiques et cicatrisantes.
P 171 Si chateaubriand avait été chinois, il n’eut pas été emprunté pour décrire les beautés de la nature et en déduire l’existence de Dieu. La région de Kafeing a inspiré de nombreux peintres et poètes, elle demeure, de nos jours encore préservée dans certains endroits.
P 12 et 14 Réalisant. Le rêve des potiers depuis l’Antiquité, il conférait à ses céramiques l’apparence, la musique et la pureté du jade.
Il s’agissait de ces porcelaines au vert tendre appelées « céladons »