Les USA sont majoritairement constitués de populations émigrées d'Europe (j'y inclus la Russie qui pour moi appartient au même continent). Si le rêve américain s'est concrétisé pour certains, il en a laissé la plus grande majorité « la touche » comme le décrit terriblement justement U. Sinclair dans son livre « La Jungle ».
Dès 1905, un syndicat rassemblant l'ensemble des « Indésirables » : Hommes - Femmes - Enfants - Vagabonds - Émigrés - Hobos (Trimardeurs, Journaliers) - Américains de couleur (pas WASP) verra le jour et s'organisera pour créer plus de justice sociale et d'humanité.
Certains de ces combats seront victorieux : les conditions déplorables du travail des enfants seront connus du grand public à Lawrence en 1912 mais à quel prix ?
D'autres ne seront que des victoires qu'en demi-teinte.
Il convient pourtant de rappeler encore et encore que ce qui est à l'origine de la fête du premier mai, si cela vient bien des USA, est la commémoration de l'exécution de quatre hommes, arrêtés par la police de Chicago en 1886, L'affaire Sacco & Vanzetti avait relancé tout ceci, mais seuls « les plus anciens s'en souviennent ou les fans de cinéma).
Encore un excellent livre qui montre que la misère sociale est à l'origine de bien d'autres déboires, et que personne, sauf un patrimoine exceptionnel, n'est différent de son prochain.
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La nouvelle concurrence de travailleurs noirs crée du ressentiment chez les blancs, à l’origine de différents conflits, en particulier lors de récession économique ou de crise sociale en 1863, New-York connaît une flambée de violence lors des « émeutes contre la conscription ». Des Irlandais, immigrés ou enfants d’immigrés s’opposent violemment à leur réquisition pour aller servir sur les champs de bataille de la guerre de sécession ; ils mettent à sac plusieurs quartiers africains-américains et procèdent à des lynchages. Ils refusent de partir combattre le sud esclavagiste, alors même que des travailleurs noirs libérés les concurrencent désormais, en ville, sur le marché de l’emploi.
Grâce à leur capacité d’organisation, les IWW ont réussi à lutter contre les ateliers clandestins, la journée de 8 heures, pour des règles de sécurité dans les mines, les lois contre le travail des enfants : ce ne sont pas des patrons éclairés qui ont offert tout ça. Il a fallu se battre pour l’obtenir. Il faut que les jeunes s’en souviennent.
« Ouvriers de couleur, pourquoi rejoindre les IWW ? Parce que, pour paraphraser Abraham Lincoln, « En dehors de ceux de la famille, les liens les plus puissants de la sympathie humaine devraient être ceux unissant les ouvriers de toutes les races et de tous les pays » ».