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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
"Baby, j'lui ai dit, j'suis un génie, mais il n'y a que moi qui le sais." Mais pas du tout, Charles !

Un livre étonnant ! D'une construction réfléchie au millimètre, rien n'est laissé au hasard et c'est absolument brillant. J'ai adoré cette minutie qui se découvre au fil des épisodes nonobstant des péripéties rocambolesques et un personnage qui flotte dans des vapeurs d'alcools, d'un job à un autre et d'une paire de jambes à une autre (féminines les jambes, exclusivement ; c'est peut-être son seul blocage sexuel). Pour le reste il navigue au gré des vents -qui lui sont souvent bien contraires- mais la démonstration, elle, est implacable. C'est pas une vie factotum.

J'ai vu une destruction sociale décrite par Charles Bukowski, celle du monde de l'entreprise et plus particulièrement celle des salariés, embauchés précaires pour des petits boulots, des paumés ; mais aussi des vilénies entre individus dans le monde du travail, de ce qui gravite autour et dans l'entreprise, et de la petitesse de l'existence.

Il y a une sensibilité très touchante qui se dégage de l'écriture. Dès qu'il parle d'amour, de la vie, il s'enflamme.

"Si j'étais un homme, j'ai pensé, j'la violerais, j'lui mettrais le feu dans la culotte, j'lobligerais à me suivre de par le vaste monde, je ferais monter des larmes dans ses yeux avec mes lettres d'amour écrites sur du papier de soie rouge." C'est tellement beau... Ah ! "Chinaski, le grand amant."

Mais c'est aussi Chinaski le réaliste qui est décrit. Celui qui voit au-delà des apparences. J'ai eu le sentiment que la poussière crasse qui l'entourait -plus que la soie rouge- l'attristait au plus haut point, à telle enseigne qu'il préférait dégueuler le matin de la bile vinée, tellement épuisé par ces tonnes de conneries qu'on nous fait avaler à longueur de journée (le mythe de l'écrivain affamé qui se sublime ainsi, du travail épanouissant, voire passionnant... ben ça dépend de quoi on parle, parce que récurer des chiottes toute une nuit.. ) Warff ! "L'enfer hurle de rire". Je suis d'accord avec Chinaski quand il répond "Pourquoi ne pas respecter la vie ?" C'est la vie qui est au coeur de l'écrit : "Franchement la vie me faisait horreur, tout ce qu'un homme devait faire pour avoir de la bouffe, un pieu et des fringues" et Bukowski la connaissait bien. Un grand coup de coeur pour ce livre qui ne laisse pas indifférent parce qu'il parle, selon moi, vrai.

"D'accord, j'avais pas beaucoup d'ambition, mais il devrait y avoir une place pour les gens sans ambition, j'veux dire une meilleure place que celle qu'on leur réserve d'habitude."

"Comment diable un mec peut-il apprécier d'être réveillé à 6h30 par un réveil, de bondir de son lit, s'habiller, ingurgiter un petit déjeuner, chier, pisser, se brosser les dents et les cheveux, se bagarrer en bagnole pour arriver dans un endroit où il fait essentiellement du fric pour quelqu'un d'autre et où in lui demande de dire merci pour la chance qu'il a ?"

Cette vie me saoule !
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«Cher M. Chinaski :
Nous vous renvoyons ces quatre nouvelles, mais nous gardons MON AME GORGEE DE BIERE EST PLUS TRISTE QUE TOUS LES SAPINS DE NOËL CREVES DU MONDE. Nous surveillons votre travail depuis longtemps et sommes très heureux d'accepter cette nouvelle.
Sincèrement.
Clay Gladmore. »

Cher M. Chinaski. Ce type a une âme. En plus d'être un sacré poète. Il erre, comme un paumé, dans les rues de L.A. ou de la Nouvelle-Orleans à la recherche d'un putain de job ou d'un bar ouvert. Avec la volonté d'un gars qui veut réussir dans la vie, il trouve forcément, la porte du bar et déjà les néons derrière le comptoir s'illuminent comme une invitation divine à venir s'abreuver de la spiritualité des lieux et de la bibine du coin. Pour peu qu'une putain lui fasse de l'oeil ou écarte ses grosses cuisses pour l'éblouir encore plus, et ce paumé littéraire s'enferme dans ce monde de fumée, de lumière artificielle et d'odeur de vomis.

Cher M. Chinaski. Et lorsque que par ô miracle un gars soit con soit magnanime décide de lui donner sa chance, Hank n'hésite pas à s'éreinter à la tâche. Il est comme ça, entier et juste, prêt à faire n'importe quel boulot de merde, parce que de toute façon, dans cette Amérique-là, il n'y a que des boulots de merde pour des gens comme lui qui ne valent guère plus qu'un gros étron de yorkshire. Et ce boulot, si mal payé soit-il, deviendra le fer de lance de sa vie jusqu'au premier bar ouvert que sa route croisera pour peu qu'un hippodrome ne traverse pas son champ de vision avant.

Cher M. Chinaski. Si je pouvais te payer un verre de bière ou même une bouteille d'un rye ambrée. Je sais que c'est dans ces moments-là, le ventre rempli de bibine et de whisky, que sortent la rage et les tripes qui fomentent dans ta tête pour me fournir une prose chargée d'amour, de furoncles et de baise. Pardon, l'Amour avec un grand A parce qu'avec le grand outil que tu t'auto-déclares, la majuscule se dresse de rigueur. Alors, laisse tomber ce boulot de merde, range ta fourgonnette, et viens poser ton cul moite sur le cuir du tabouret, t'enfiler quelques bretzels et me parler de ta branlette d'hier ou m'écrire sur cette serviette en papier comment tu as sodomisé esta guapa puta, cette pute aux accents hispaniques, encore une mexicaine qui a passé en fraude la frontière et qui s'est faite virée de son job encore plus merdique que le tien, femme de ménage dans un loft avec jacuzzi donnant sur la terrasse, simplement parce qu'elle a sucé Monsieur et que Madame l'a vu. Tu vois, Hank – tu permets que je t'appelle Hank on a presque fini la bouteille – il n'y a que des boulots de merde dans ce bas-monde et toi tu n'es que poésie dans ton âme et ton coeur.

« Factotum », ces boulots c'est pas ta vie.

Cher M. Chinaski. Je donnerai cher pour lire une nouvelle intitulée « MON AME GORGEE DE BIERE EST PLUS TRISTE QUE TOUS LES SAPINS DE NOËL CREVES DU MONDE ». Ce titre en dit déjà long sur ce type et son mal-être. Elle pue la déprime, la pisse et la bière fadasse. Je t'imagine déjà dans ce caniveau, rejeté par tout le monde, même la putain de son tabouret, celle avec un gros cul et des miches tombantes, te crache dessus parce que t'as même plus de fric pour la prendre en levrette. Et sans fric, même ta queue ne se lève plus dans son pantalon maculé de boue crottée. Et je donnerai encore plus cher pour écrire une suite que je titrerais avec humilité : « TON AME GORGEE DE SPERME EST PLUS LUMINEUSE QUE TOUTES LES GUIRLANDES ELECTRIQUES DES SAPINS DE NOËL ». Je suis certain qu'avec celle-là les coeurs tomberaient tous sur le comptoir poisseux de tes bars, chavirés par l'émotion qu'une giclée de sperme peut transmettre.

« Factotum », des boulots de merde pour une prose de foutre.
Lien : http://leranchsansnom.free.f..
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Dans Women, Bukowski écrivait : « L'amour ne convient qu'aux gens capables de supporter cette surcharge psychique. C'est comme d'essayer de traverser un torrent de pisse en portant un sac plein d'ordures sur le dos ». Buko, conteur roi de l'emmerdement psychique maximum que nous impose l'amour, aborde ce thème sur le versant de la baise, oubliant pour notre plus grand soulagement d'en faire l'éloge à la manière de ces puceaux soixante-huitards qui n'idéalisaient la baise que parce qu'on l'auréolait encore (à l'époque) d'un fatras d'empêchements et d'interdictions ô combien (j'essaie d'imaginer) stimulants. Buko prend à revers ce discours débandant tenant, par la débandade généralisée de ses récits, à replacer la baise dans l'univers de quotidienneté qui l'étreint pour que, de fantasmes pervers en fascination hystérique, on puisse la retrouver à peu près sans enthousiasme servile ni effarouchement moribond, ni plus ni moins, l'humour noir ne servant qu'à rehausser ce plat de la singularité qui le rend délectable. « La plupart des baises ne valent pas le coup, c'est quasiment un boulot, comme d'essayer de gravir une colline humide et boueuse ». Contre tous les hiérogamos débandants du monde, faites place à Buko.


Je vous prie à présent de m'excuser pour mon obsession qui n'est finalement pas si révélatrice que je ne me l'imaginais de ce roman de Buko. S'il est vrai qu'avec Women, Buk s'attardait sur les relations féminines qu'il enchaînait avec toute l'énergie de l'indifférence, ainsi que j'ai cru pouvoir bon de le rappeler pour Factotum, en vérité je dois reconnaître qu'il s'attarde cette fois un peu moins sur les bonnes femmes et un peu plus sur les boulots à la con qu'il faut bien se taper pour survivre au jour le jour, l'un allant avec l'autre, l'un pouvant se transposer à l'autre, à condition de remplacer le terme convenu par l'autre terme approprié. On en revient au même constat : le boulot c'est comme la baise, à la chaîne, sauf que le boulot ce n'est jamais exceptionnel. Moralité : quitte à choisir, encore vaut-il mieux prendre la baise. Nous voilà rassurés.


Etant gosse et rêvassant tandis que je jouais avec mes petites peluches (dont j'ai un souvenir bien plus vivace que mes amis de l'époque), j'imaginais que je deviendrais une adulte qui aurait été à peu près l'opposée en tous points de Buko (sauf pour ce que j'appelais encore naïvement l'amour). Plus je vieillis, plus je me dis que j'aimerais lui ressembler. Ça doit être ça la sagesse.
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Quel meilleur moyen d'adoucir son lundi que de passer la journée en partageant ses repas et sa soirée avec Hank, alter ego pas si fictif de Bukowski, de rire avec lui de ses déboires, entre petits boulots plus minables les uns que les autres, traversées en long, en large et en travers des États Unis par bus Greyhound, grosses murges en solo ou pas, l'écritures de quelques nouvelles aux titres aussi désabusés que ses attentes de reconnaissance littéraire et surtout, ses tentatives de bagarres, ses mésaventures professionnelles hilarantes et les femmes...
J'aime l'écriture franche et directe de Bukowski, sans jugement, un simple constat, sa tendresse bien grasse, ses mots d'amour obscènes et ce ton positif dans le récit de ce choix de vie sans autre ambition que d'avoir suffisamment pour un toit, de la bouffe et de la vinasse.
Bukowski, c'est de la poésie. Et mon lundi s'achève avec le sourire...
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J'me présente, j'm'appelle Henry Chinaski, Hank pour les intimes. J'voudrais bien réussir ma vie, être aimé, être beau, gagner de l'argent, puis surtout être intelligent. Je bosse dans les usines de biscuits pour chiens, manutentionnaires dans les pièces détachées, vendeur, je nettoie les chiottes dans les entreprises, des boulots dont personne ne veut et dans lesquels on ne me garde pas plus que deux ou trois semaines. Keski cloche pour que ma vie parte en couilles ? C'est vrai que le soir, je traîne dans les bars, je me saoule au whisky, à la bière, au porto, je mets trois jours à m'en remettre si bien que lorsque je retourne au taf, c'est pour encaisser mon chèque et prendre acte de mon licenciement. Alors, je dis d'accord et je prends ma vieille guimbarde, celle dont les phares s'allument lorsque je passe sur un nid de poule et je trace ma route, je prends une pension pas chère, potasse les petites annonces, remplis des formulaires, je retrouve un boulot. Je mate les filles d'en face, la serveuse qui roule du cul, j'ai quelques aventures avec Jan, avec Carmen, avec des mexicaines. J'me plains jamais de ma vie. Je suis un écrivain maudit, keski me pousse à l'autodestruction ? Mon père m'avait prévenu que je finirais comme ça, ce salopard qui me faisait payer le gîte et le couvert et même l'entretien de mon linge pourri lorsque je rentrais quand j'étais fauché, même qu'une fois, il m'a fait lui rembourser la caution pour sortir de prison. J'ai manqué d'amour alors, je me suis noyé dans le travail merdique, le sexe et l'alcool. Au-delà de mes frasques et de ma vie dissolue, essayez de me voir tel que je suis, un grand écrivain qui raconte le côté sombre de l'Amérique.

Challenge Multi-Défis 2022.
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Homme à tout faire itinérant et alcoolique.

Cet ouvrage, très sûrement autobiographique, nous décrit l'errance chaotique d'un pauvre bougre à travers les Etats-Unis de l'après guerre de petits boulots en petits boulots. L'alcool, omniprésent, englue toute la misérable existence de Chinaski - alter ego de Bukowski - lui permettant de supporter le minable de sa condition.
Critique de la vacuité de l'existence, le récit n'offre pas de fil conducteur, tout comme peut l'être une vie s'affranchissant de règles sociales bien établies.
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De Bukowski, je n'avais lu que les Contes de la folie ordinaire. Certains m'avaient beaucoup plu, d'autres un peu moins. Et puis ça a été tout. J'ai mis Bukowski un peu de côté, en m'intéressant quand même aux critiques et citations de ses livres sur Babelio, mais il m'a fallu six ou sept ans avant de le lire de nouveau.

La première fois que je l'ai lu, c'est parce qu'une amie m'avait dit que les romans de Pedro Juan Gutierrez, que je lisais beaucoup à l'époque, lui faisaient vaguement penser à ceux de Bukowski. Il paraît que le Cubain s'est beaucoup inspiré de l'Américain… Je ne connaissais pas du tout Bukowski et j'ai commencé par les Contes. Si j'avais su, j'aurais commencé par Factotum… Il est génial ce livre. D'abord, il y a les anecdotes que raconte l'auteur sur les boulots minables qu'il a dû faire pour pouvoir se payer une chambre ou un appartement, mais surtout pour acheter ses bières et ses whiskys. Avec humour parfois. Eh oui, car il se fait virer très vite à chaque fois (ou il s'en va de lui-même – enfin ça c'est plus rare). Et j'ai trouvé certaines de ses réflexions très justes, notamment sur ce qu'il appelle le « mythe de l'artiste affamé » qui est, dit-il, une « mystification ». Difficile d'être créatif le ventre vide !
Avec Factotum, Bukowski a aussi mis l'accent sur le cynisme du monde du travail et le succès que certains peuvent avoir – succès qui s'appuie parfois sur le malheur d'autrui : « Quand tu as compris que tout est à l'avenant, tu deviens malin et tu te mets à descendre en flammes tes meilleurs amis. Je bâtirais un empire sur les corps désarticulés et les vies sans espoir de ces hommes, femmes et enfants. Je ferais mon chemin. JE LEUR MONTRERAIS ! » C'est encore (et peut-être plus que jamais) tellement actuel !
Puis il y a sa vie avec Jan, leurs beuveries, leurs engueulades et leurs parties de jambes en l'air, ainsi que la « GDB » qui l'empêche régulièrement d'aller bosser.

Alors c'est sûr, on peut dire de Bukowski qu'il était anticonformiste, marginal, etc. mais il avait une façon exceptionnelle d'écrire sur tout ça, sans ambages et sans fioritures, de la manière la brute qui soit et ça fonctionne très bien. L'homme à tout faire m'a touchée en plein coeur.

Alors que lire ensuite ? du Bukowski ! Je compte bien le retrouver dès que j'en aurai l'occasion !
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C'est sur la musique de : Caravan Palace : ended with the night qui colle parfaitement au personnage d'Henri Chinaski,marginal ,alcoolique chronique et pour qui le sexe n'a plus de mystères,que je fais ma critique. Critique courte ,c'est du Buko et j'adore ,une telle noirceur et une telle luminosité!une philosophie de vie à la Bukowski que j'aurai aimé connaître, tout est excès et tout est contraste ,malgré tout beaucoup d'humanisme dans les oeuvres de Bukowski que l'on retrouve ici ,pour qui adhère à sa façon de vivre sa vie,à recommander sans retenue! .
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Bon, il aurait peut-être fallu commencer par le postier. J'étais sûr que c'était le premier volume de la vrai fausse histoire de la vie de Bukoswski, pardon, Chinaski. Ce n'est pas bien grave, on peut lire chaque volume indépendamment. Et quelle histoire ! On passe de galère en galère à chaque nouveau métier. C'est drôle, et, en même temps, on s'imprègne complètement de l'ambiance de l'époque. le héros est un vrai tombeur de ces dames, enfin, il le croit à fond. À chaque fois, il y aura une petite morale, ou pas ! Amoral ! Génial !
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Intérêt de l'histoire : le principal intérêt de l'histoire est l'énergie, la vitalité que Bukowski met à nous raconter sa vie, de manière un peu romancée, quoique, à force de détails et d'expériences qui "ne s'inventent pas", on se dit que ce livre est une forme d'autobiographie.
Psychologie des personnages : Bukowski ne s'intéresse qu'à lui et aux femmes, très nombreuses, dont son itinéraire est parsemé. Il n'y a aucune intrigue, ce livre est une chronique, celle de Bukowski, contraint de faire des petits boulots desquels il est très vite licencié, et celle de ses liaisons avec des femmes de petites vertus. le sexe facile est omniprésent tout au long du livre, c'en est même le fil directeur. Bukowki va jusqu'à se mettre en ménage avec une prostituée...
Dialogues : vifs, nombreux , pertinents, nerveux, Bukowski maîtrise vraiment bien l'art du dialogue, et sait intéresser le lecteur par la justesse de ces dialogues, qui savent éclairer l'intensité psychologique des situations vécues.
Vitesse de lecture : comme le livre est intéressant, qu'il ne perd pas le lecteur dans des digressions fumeuses et qui n'ont d'autres but que de remplir de pages une daube quelconque, le livre se lit vite.
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