AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de colimasson


Pour la plupart, n'être pas grand-chose c'est n'être rien. Pour Buko, c'est comme ça aussi. Dans l'acceptation absolue des pensées qui sont contre la vie, Buko réussit toutefois à vivre, ce qui rend chaque moment grandiose, le cuvetage sur chiottes autant que la découverte de la grande ou petite littérature.


« tout, absolument tout plutôt que de continuer à me noyer dans cette existence morne, superficielle et peureuse »


« le huit heures par jour, non, ce n'était pas possible »


« Devenir avocat, conseiller, ingénieur ou quelque chose d'approchant me semblait impossible. Se marier, avoir des enfants, se faire coincer dans une structure familiale, aller au boulot tous les jours et en revenir, non. Tout cela était impossible. Faire des trucs, des trucs simples, prendre part à un pique-nique en famille, être là pour la Noël, pour la Fête nationale, pour la Fête des Mères, pour... les gens ne naissaient-ils donc que pour supporter ce genre de choses et puis mourir ? »


« Mieux valait être plongeur dans un restaurant, se rentrer chez soi dans une chambre minuscule et, seul, s'y endormir en se soûlant »


Qui n'a jamais eu deux amours en même temps ? Celui pour la liberté qui amène tant de souffrances et tant de jouissances, et celui pour la règle, qui est si ingrat, que l'on a pu répudier, mais qui seul semble pouvoir nous dire quelque chose d'authentique sur la vie, au-delà de soi-même ? On se prend à fredonner l'air de Serge Reggiani dans sa petite chanson sur la liberté qui donne envie de pleurer.
Commenter  J’apprécie          323



Ont apprécié cette critique (30)voir plus




{* *}