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EAN : 9782330056346
826 pages
Actes Sud (14/10/2015)
4.06/5   16 notes
Résumé :
Eté 1921. Le capitaine Augusto Santamaria del Valle commande le petit poste avancé d'Igueriben, dans la colonie espagnole du Rif. Au terme d'un siège dramatique, il doit se replier devant les forces berbères menées par Abdelkrim. Désormais invalide, rapatrié en Espagne, Santamaria est muté dans la police et nommé commissaire des Services de sûreté dans un quartier de Madrid. Très vite, il doit faire face à un meurtre commis dans une maison close. Au même moment, l'E... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Le sang dans nos veines ou comment une prétendue intrigue policière (un client trucidé dans un bordel madrilène en 1921) dissimule une vaste fresque politique et sociale qui s'étend de la guerre du Rif au « Directoire » de Primo de Rivera en 1929.
L'auteur hispano-hollandais Miquel Bulnes s'attaque à un sujet complexe à partir d'une enquête classique, et nous offre un roman choral (un officier vétéran de la guerre du Rif, un député Républicain, un militant anarchiste, une ancienne prostituée…) et protéiforme (journal intime, coupures de presse…) sur une période agitée qui aboutira à la dictature franquiste, et ce sans jamais la nommer.
Chaque histoire ouvre une quantité infinie de portes sur des faits historiques, des mouvements sociaux, des courants politiques, des villes différentes, qu'il est impossible d'énumérer ici.
Disons que les 827 pages du Sang dans nos veines débute avec les champs de bataille de Anoual et Igueriben (magistralement décrits), et dépeint les conséquences de l'utilisation d'armes chimiques dans le Rif et du Rapport dit « Expediente Picasso » (commission d'enquête dirigée le général Juan Picasso González, oncle du peintre) sur l'opinion publique qui blâme le roi Alphonse XIII, désire la fin de la guerre et la fin de la monarchie. C'est dans ce contexte politique et social agité que Primo de Rivera organise un coup d'État avalisé par le roi qui le charge de former un gouvernement. Quand les uns rêvent d'instaurer une République sur le modèle français, les autres envisagent un coup d'état militaire. Les personnages du roman incarnent donc cette mosaïque espagnole, le membre du clergé, de l'armée, le syndicaliste, la mère de famille, le député, la fille du peuple contrainte de se prostituer...
Le sang dans nos veines demande une lecture attentive, et déconcerte souvent, notamment lorsque le romancier choisit d'inclure dans son intrigue l' "Affaire Enriqueta Martí », du nom de la tueuse en série catalane proxénète d'enfants (voir les romans La mauvaise femme, et La maison en chocolat), qui aurait laissé une liste de ses riches clients, liste « disparue » au grand dam de la population, et qui réapparaît dans le roman de Bulnes.
Malgré ou grâce à ces changements permanents de perspective, de rythme et de registre, le sang dans nos veines est une incursion réussie dans une période de l'histoire espagnole symptomatique de ce qui menace le pays, la guerre civile, puis une dictature de 38 ans.
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Etoiles Notabénistes : ******

Het Bloed In Onze Aderen
Traduction : Isabelle Rosselin

ISBN : 97823300768867

Avant d'entamer votre lecture, merci de vous rappeler que les termes "socialiste, gauche, anarchiste, communiste, conservateur, libéral ...", que beaucoup d'entre vous ont connus porteurs d'une certaine signification, ont perdu celle-ci au XXIème siècle, et pas seulement qu'en Espagne. Nous les utilisons ici dans leur sens primitif que notre âge nous permet d'avoir également bien connu. ,o)

Miquel Bulnes, comme son nom l'indique, est d'origine espagnole. Or, la Guerre civile qui ensanglanta la patrie du Quijote de 1936 à 1939 n'a pas fini de se répercuter sur l'Espagne moderne. Connaîtra-t-elle un destin de séisme comparable à la Guerre civile américaine (ou Guerre de Sécession) ? Sans en être absolument certain, on peut le supposer. En effet, au-delà les auteurs qui font leur beurre en présentant deux camps manichéens dans une Histoire qu'ils veulent blanchir ou noircir tout autant, apparaissent, de plus en plus nombreux, souvent d'ailleurs officiant dans un genre bien précis et qui, en principe, n'a rien d'historique, des écrivains qui tentent de réinstaller le conflit dans le contexte qui fut le sien. Et qui dit "contexte" ici, dit forcément impartialité.

A son tour, Miquel Bulnes s'est lancé dans la terrible aventure avec une finesse assez rare puisque, pour sa part, il va droit aux racines du conflit, c'est-à-dire l'incurie des divers gouvernements qui précédèrent la prise de pouvoir de Franco. A la limite, dirai-je, "Le Sang Dans Nos Veines" est plus un roman historique fort bien fait qu'un polar. Certes, un franc-maçon et ancien militaire est bien retrouvé mort dans un lupanar honteux, le visage rendu méconnaissable par les balles qui lui ont été tirées à bout portant, et il y a bien un tueur psychopathe qui rôde au beau milieu d'une intrigue des plus complexes. le tout sur fond de complot où s'affrontent et / ou s'allient des francs-tireurs politiques parfois du même bord, parfois au contraire fortement opposés.

Le but, extrêmement ambitieux, de l'auteur - but qu'il me semble d'ailleurs avoir atteint ,o) - est de tenter d'expliquer pourquoi et comment ce que l'on dénomme encore le franquisme a pu s'installer et durer si longtemps en Espagne. Car enfin, il n'y a point d'effet sans cause. Ou, pour les gauchos qui me lisent, les faits sont têtus, ainsi que le disait lui-même, et pour une fois avec un rare bon sens, défunt Jean-Paul Sartre.

Bulnes place l'origine de tout à la fin du XIXème siècle, quand l'Espagne voit se lever, notamment sur le plan artistique, "la Génération de 98". A cette époque, il n'est pas bon d'être pauvre en milieu rural. Cela, Ignacio-José, père de l'un de nos héros, le sait déjà puisque, comme tous les paysans, il travaille à la botte des caciques, les grands propriétaires terriens. Et il est encore pire, comme il le fait avec une candeur étonnante mais compréhensible, de prôner à ses voisins de voter pour les progressistes de gauche, et surtout socialistes, dans les premières élections libres de son village. Les conservateurs l'ayant, bien entendu emporté, Ignacio-José ne trouve plus de travail et émigre vers la ville. Et là, il devient un homme riche. Eh oui ! En pleine ville, on se perd facilement parmi la foule et il n'y a pas de caciques. Pour un homme qui a le sens des affaires, la vie peut changer. Ce qui permettra au fils d'Ignacio, Ignacio Ubrique, de devenir ... député. de gauche, bien sûr.

Après les caciques et l'extraordinaire mutation ouvrière qui ouvre le XXème siècle, Bulnes évoque la Guerre du Rif, dans les années vingt. Une description saisissante, où l'on sent le soleil d'Afrique vous brûler la peau et où l'on risque de mourir de faim et de soif avec le colonel Augusto Santamaría del Valle lors du désastre d'Anoual. A cette époque, Santamaría n'est pas encore colonel et, s'il parvient à sauver sa peau, il perd à jamais son genou. Comme il ne peut plus servir à l'Armée, on l'intègre dans la police madrilène. Et, vous l'avez deviné, c'est lui qui héritera de l'affaire de l'inconnu assassiné au lupanar. Assassinat qui sera suivi de quelques autres, dont celui du jeune inspecteur de Santamaría, lequel, à partir de là, mettra un point d'honneur à avoir la clef de l'histoire. Et, croyez-moi, l'honneur n'est pas un vain mot pour Santamaría.

Bien que la quatrième de couverture assure que l'ensemble est mené "à un train d'enfer", le rythme est lent. Et c'est préférable, croyez-moi, car mener "à un train d'enfer" un polar se déroulant sur pareil fond historique eût été voué à l'échec le plus complet - à moins que cela n'eût rendu le lecteur complètement gaga. Il faut bien comprendre que, à l'époque des désastres rencontrés par l'Espagne au Maroc, certains partis voulaient à tout prix que le pays interrompît cette guerre tandis que d'autres souhaitaient, avec tout autant d'acharnement, qu'on la continuât. Ce n'était pas toujours question d'argent ou d'intérêt personnel. Ce que comprendront facilement les Espagnols ou encore ceux qui, en France, possèdent quelques gouttes de sang ibérique dans leurs veines : le sang dans nos veines ... ;o) Et ce que comprendront, sans doute avec plus de difficultés mais sans problèmes s'ils se réfèrent aux grandes pages de l'Histoire de France, mes compatriotes qui ne comptent aucun Espagnol ou Portugais parmi leurs aïeux. Surtout s'ils prennent la peine de lire la toute première page du roman, un extrait des "Mémoires" du colonel del Valle, magnifique résumé de ce qu'est, fut et redeviendra l'Espagne - la vraie.

Pour en revenir aux relations entre les partis, notamment entre les différents partis de gauche - relations si confuses que, avec l'aide assez inattendue des commissaires politiques que Staline leur avait envoyés pour les soutenir, elles mèneront plus tard à la défaite les troupes anti-franquistes - tous ceux qui s'intéressent à l'Espagne, à la guerre de 36, au franquisme et, de façon générale, à L Histoire dans son contexte mondial, découvriront, dans "Le Sang dans nos veines", le véritable noeud de vipères qu'elles formaient dès le début, donc à la fin du XIXème siècle, avant de réapparaître, considérablement renforcé, pendant la Guerre civile, et enfin, aujourd'hui, de se déliter dans une Espagne qui doit redevenir nationaliste si elle veut recouvrer sa grandeur.

Ne jugez pas le livre à ce résumé un peu trop orienté vers L Histoire. "Le Sang dans nos veines" est bourré de personnages passionnants qui vivent leurs propres conflits (comme la bisexualité non-avouée de Santamaría), l'amour que lui porte celle qu'il a épousée, la veuve de l'un des officiers qui sont restés dans les sables d'Anoual, le touchant destin d'Enriqueta, la petite prostituée, les relents pourris et diaboliques émanant de l'Affaire du Vampire la rue Ponent - affaire qui remonte aux années 1900 - le passage de Santamaría devant une Cour militaire complètement vendue, sa destitution, puis sa réhabilitation bien méritée, les excès d'une famille trop grande et trop riche ... J'en oublie certainement.

Bulnes nous démontre très brillamment que, à cette époque déjà, le régime espagnol, à commencer par le Roi, n'étaient plus viables. Sans prendre parti pour ou contre Franco, il nous prouve que l'idée d'un putsch militaire était dans l'air en Espagne depuis très longtemps et que, de toutes façons, il se devait, pour réussir, d'être mené par un général populaire, courageux et qui "tenait" dans sa main les régiments d'Afrique.

Là-dessus, à vous de vous faire votre avis. Non sur une Histoire qui s'est bâtie, elle, depuis très longtemps, mais sur un roman qui ne prend le polar que pour alibi. Un roman lent, certes, je l'ai déjà dit, mais un roman passionné que, en raison de sa volonté affichée de demeurer impartial, je tiens, quant à moi, pour une merveilleuse déclaration d'amour adressée, des Pays-Bas, par Miquel Bulnes, à la lointaine patrie de ses ancêtres. Bonne lecture et n'oubliez pas : prenez votre temps, vous êtes en vacances. ;o)
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Espagne, années 1920. Ambiance politique délétère, entre les militaires, l'extrême droite, le pouvoir en place, les communistes, les anarchistes, la corruption...

Seul survivant d'une désastreuse campagne dans le Riff marocain, le capitaine Santamaria, militaire honnête et rigide, est affecté à la police de Madrid. le voilà confronté à un meurtre bien gênant pour sa hiérarchie, tandis que s'amorce une enquête sur le désastre du Riff...

Plus qu'un roman policier, ce gros pavé est un immense roman noir, un tableau sombre et complet de cette période de l'histoire espagnole, vu au travers de personnages complexes et attachants. du capitaine Santamaria, droit dans ses valeurs et refusant de voir ses contradictions, à son épouse aimante et blessée, de la bonne d'enfants qui dissimule son passé de prostituée, du syndicaliste corrompu au républicain convaincu mais prêt à faire des concessions, tous les personnages sont ambigus à souhait, pétris de surprises.

Une lecture passionnante tant par le contexte que par les aspects humains. Et, ce qui ne gâche rien, l'intrigue policière est bien troussée.




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Immense fresque, ça c'est sûr. L'enquête policière n'est qu'un prétexte.

Ce qui intéresse l'auteur dans ce roman, c'est de nous décrire les rouages de la politique espagnole, et notamment la préparation d'un coup d'état.

Il est également question de la Franc-Maçonnerie qui fait une apparition.

Je dois avouer que l'aspect historique ne m'a absolument pas passionné. C'est bien écrit, mais la politique espagnole des années 1920 ne me passionne pas plus que cela.

Cela reste toutefois plaisant à lire, mais je n'ai pas ressenti l'enthousiasme de Dasola.

L'image que je retiendrai :

Celle d'Helena ne sachant pas comment parler à son mari Santamaria.
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critiques presse (1)
LeMonde
18 décembre 2015
Un vrai tour de force.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Quiconque pense que l'enfer est un lieu sous terre, où les diables entourés de flammes vous harcèlent de leurs pics, n'a manifestement jamais passé un été dans le Rif.
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[...] ... - "Nous n'avons donc rien qui puisse nous mettre sur la piste du meurtrier ?" demande le commandant Santamaría.

Il bâille. Il est cinq heures du matin et il n'est qu'à moitié réveillé. Il y a une heure, il a été brusquement tiré d'un rêve sur ses jours de gloire en Afrique. Il se frotte la cuisse et le genou droit. Le matin, la douleur reste supportable mais, quand vient le soir, la marche devient pénible.

L'agent rabat en arrière la pèlerine de son uniforme gris et secoue la tête.

- "Non, commandant, pas pour l'instant."

Augusto préfère se faire appeler "commandant" plutôt que "commissaire", son poste actuel auprès des Services de Sûreté madrilènes. Il se sent avant tout militaire et regrette de ne plus pouvoir porter l'uniforme quand il est en service ; à présent, il est en costume trois-pièces.

- "Qui nous a prévenus ?" demande-t-il.

- "Le concierge. Il a entendu les coups de feu."

Le casque doublé de feutre de l'agent a un peu glissé ; il le redresse et en fixe la mentonnière.

Le bordel est situé dans le quartier de Lavapiés, au premier étage d'un immeuble qui en compte quatre. D'après le concierge, l'appartement appartient à une certaine Mme Loyola, mais la dame en question est introuvable. Au milieu de la pièce de quatre mètres sur quatre où gît la victime se dresse un lit à baldaquin ; dans un coin, derrière un paravent, une cuvette remplie d'eau est posée sur un guéridon. La fenêtre, qui donne sur le patio, est ouverte. L'homme dans le lit à baldaquin a reçu plusieurs balles tirées à bout portant dans la tête et son visage, qui a éclaté, ne ressemble plus à rien. Sur une chaise à côté du lit, les vêtements de la victime sont soigneusement pliés : un costume bleu à fines rayures blanches, une chemise blanche présentant quelques taches de sang, une cravate bleue, des chaussures noires, des chaussettes noires.

Santamaría prend le pantalon et en tâte les poches : un trousseau de clefs. Dans la poche intérieure de la veste, il trouve une liasse de billets de banque et un petit mot rédigé à la main :

"ALGDGADU

Je voudrais rappeler par la présente que je tiens à récupérer ma collection de recueils de poésie française. Je ne t'importunerai plus à ce sujet, mais mon épouse insiste pour les récupérer. (Elle veut les relire avec sa sœur.)

Si tu voulais bien les apporter lors de la prochaine réunion, je te serais très reconnaissant.

Mes sincères salutations.

José María" ... [...]
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Il y a deux façons de quitter Melilla: embaumé ou accusé.
Dicton populaire espagnol en 1923.
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[...] ... Des coups de feu. Trois Berbères - l'un d'eux un agent déserteur [= regular d'origine arabe ou berbère mais musulman engagé volontairement dans les troupes espagnoles] - ont ouvertéle feu sur les Espagnols.

Santamaría soulève le lieutenant et l'entraîne avec lui dans un fossé. Amores se laisse tomber sur le ventre.

- "Lève-toi," lui ordonne Santamaría. "Charge ton fusil et tire !

- Je ne peux pas ..."

Santamaría saisit Amores par le col de son uniforme et le hisse vers le haut.

- "Je vous en supplie, capitaine," implore le lieutenant. "J'ai trop mal.

- La douleur est un cadeau," dit Santamaría. "Quand on souffre, on a conscience que l'on est en vie."

Il le redresse encore plus brutalement.

- "Tu dois chérir ta douleur !"

Il prend de l'autre main la mâchoire d'Emilio, l'oblige à regarder les Berbères au-dessus du fossé et dit :

- "Il faut partager la douleur."

Il lève le pistolet et tire.

Amores charge son fusil et tire sur les Berbères, qui entretemps se sont dissimulés. Les premiers coups de feu semblent tirés complètement au hasard.

Le dernier produit un autre son. Etouffé.

Augusto Santamaría jette un regard de côté. Le corps de son lieutenant gît, inanimé, sur le sol, la tête dans une mare de sang. Le dernier tir n'était pas dirigé contre les Berbères.

Emilio Amores est mort. ... [...]
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Il est humain de céder à la tentation, dit le prêtre. Cette faute est pardonnable, surtout quand on la commet sans en être averti ou y être préparé. Mais comment pardonner un péché commis délibérément ? Un péché prémédité ? Réveillez-vous ! Hommes : vous devez prendre vos responsabilités, songez à votre vie, songez à vos familles. Et femmes : vous devez accepter vos devoirs en tant qu’épouses. Empêchez vos maris de passer des soirées oiseuses dans un café comme celui d’en face. Retenez-les à la maison. Protégez-les des conséquences désastreuses de l’alcool et d’un faux prophétisme !
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