Deuxième volume de l'incontournable "Civilisation de la Renaissance en Italie" . Sa lecture m'a permis , bien avant d' admirer "in situ" , les chefs d'oeuvre de cette période, de ne pas être submergé par l'abondance des témoignages restant sur cette époque en Italie. Ce volume est consacré au mouvement de redécouverte de l'Antiquité qui a marqué la période et la découverte du monde et de l'homme qui ont aussi impulsé le mouvement .Un autre chapitre est consacré à la sociabilité et aux fêtes.
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Dante (...) établit une ligne de démarcation entre le moyen âge et les temps modernes. Chez lui l'esprit et l'âme font tout d'un coup un pas immense vers la connaissance de leur vie la plus intime. Mais ce que la Divine Comédie renferme en fait de révélations de ce genre est absolument incommensurable; il faudrait parcourir tout ce grand poème , chant par chant, pour bien montrer tout ce qu'il vaut à cet égard.
C'est ainsi qu'on formera, à force d'intelligence et de travail, une langue qui ne sera pas, il est vrai, le vieux toscan pur, mais qui sera italienne, qui sera riche comme un délicieux jardin plein de fleurs et de fruits. (...) Comme la langue était devenue pour la société une question d'intérêt commun, les archaïstes et les puristes virent en grande partie échouer leurs efforts. Il y avait dans la Toscane même trop d'auteurs remarquables et d'hommes distingués qui méprisaient leurs prétentions ou qui même s'en moquaient. (...) Il suffit de l'apparition et de l'influence d'un écrivain comme Machiavel pour mettre à néant ces toiles d'araignées; archaïstes et puristes furent impuissants contre cette pensée vigoureuse, contre cette expression si simple et si claire.
Qui sait ce qui menaçait la papauté elle-même à cette époque, si la Réforme ne l'eut sauvée ?